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1647. (1891) Journal des Goncourt. Tome V (1872-1877) « Année 1873 » pp. 74-101

Puis il revient à moi, et me crie que le grand Gavarni, l’immense Gavarni, le Gavarni qui touche à Michel-Ange est dans ses premières œuvres, mais qu’au sortir du Charivari, ce n’est plus qu’un procédé, qu’une manière… Il continue, dans une espèce de bagout à la Chenavard, à dire des choses qu’on ne dirait pas à un porteur de bandes. […] Vendredi 10 septembre Aujourd’hui, dans l’exposition japonaise de Cernuschi, je rencontre Burty, revenu de la campagne pour quelques heures à Paris.

1648. (1889) Émile Augier (dossier nécrologique du Gaulois) pp. 1-2

Buloz ne revint de son erreur visuelle que quelques mois plus tard, en assistant, à l’Odéon, au grand succès de la Ciguë. […] Malgré le grand succès de toutes ses pièces en prose, Émile Augier revient aux vers avec la Jeunesse, donnée, en 1859, à l’Odéon ; mais c’est là à peu près son avant-dernière tentative de versification dramatique.

1649. (1733) Réflexions critiques sur la poésie et la peinture « Première partie — Section 38, que les peintres du temps de Raphaël n’avoient point d’avantage sur ceux d’aujourd’hui. Des peintres de l’antiquité » pp. 351-386

Je reviens au gladiateur expirant. […] J’y reviens donc et je dis, que les peintres qui ont travaillé depuis que les arts sont sortis du tombeau, que Raphaël et ses contemporains n’ont point eu aucun avantage sur nos artisans.

1650. (1913) Essai sur la littérature merveilleuse des noirs ; suivi de Contes indigènes de l’Ouest-Africain français « Essai sur la littérature merveilleuse des noirs. — Chapitre III. Personnages merveilleux des contes indigènes »

Quand ils se sont bien brûlé le palais, ils n’y reviennent plus. […] Si on néglige cette précaution, il revient peu après tuer par surprise son trop confiant créancier.

1651. (1913) Essai sur la littérature merveilleuse des noirs ; suivi de Contes indigènes de l’Ouest-Africain français « Essai sur la littérature merveilleuse des noirs. — Chapitre V. Séductions pour la compréhension de la psychologie indigène. — Conclusion »

— « Chassez le naturel, il revient au galop ». […] La phrase adressée à l’homme : « Si vous n’étiez pas si ingrats, je ferais ceci pour toi » revient constamment dans les contes.

1652. (1878) Les œuvres et les hommes. Les bas-bleus. V. « Chapitre VI. Daniel Stern »

La femme nous revient dans l’écho ! […] Elle l’a signée encore Daniel Stern, tout court, tenant à garder les culottes que le monde et le temps commencent à lui ôter… Madame la comtesse d’Agoult doit être, si je ne me trompe, la petite-fille, par mariage, ou la petite-nièce, de ce capitaine des gardes-françaises qui mit si prestement à la porte les premiers polissons parlementaires de la Révolution, féconde depuis en polissons du même genre, et qui, s’il revenait au monde, ce capitaine Haut-la-Main !

1653. (1861) Les œuvres et les hommes. Les historiens politiques et littéraires. II. « IX. Mémoires de Saint-Simon » pp. 213-237

Vu tout d’abord et embrassé d’un seul regard, ce spectacle, unique dans l’histoire, unique par le fait, et unique par l’art qui le reproduit et qui l’éternise, eût certainement arraché à la Critique le tribut d’admiration dû aux grandes choses et aux grandes œuvres, mais il n’aurait pas valu cette découverte graduée, qui est de la gloire en deux fois et cette impression sur laquelle on revient pour l’achever — pour l’approfondir ou l’étendre. […] Le roi, d’un esprit assez juste pour ne jamais revenir sur une décision, ne se démentit pas.

1654. (1887) Les œuvres et les hommes. Les philosophes et les écrivains religieux (deuxième série). IX « J. de Maistre » pp. 81-108

L’intérêt premier qu’ils nous offrent n’est pas leur valeur littéraire, fort grande pourtant, et sur laquelle je vais revenir. […] Borgia écouta Machiavel, et Joseph de Maistre sentit ses conseils lui revenir sur le cœur, salive plus pesante que celle de l’homme qui crache en l’air et dont le crachat lui retombe sur la figure.

1655. (1868) Les philosophes classiques du XIXe siècle en France « Chapitre II : M. Royer-Collard »

Il y revient comme dans la patrie ; il achève de gagner par l’admiration les convictions qu’il a maîtrisées par la preuve. […] Revenez à la théorie des germes préexistants.

1656. (1859) Essais sur le génie de Pindare et sur la poésie lyrique « Deuxième partie. — Chapitre XXIII. »

Si le chasseur de là-bas nous a dit vrai, au loin, dans le désert marécageux et sauvage, le tigre a établi sa solitude ; et averti, à son récent dommage, d’éviter la foudre des fusils anglais, de ses rares, mais cruelles attaques, il ne revient plus ensanglanter le hameau. […] Puisse enfin le nom et l’exemple de Réginald Héber revenir aujourd’hui sans cesse à la mémoire de ses compatriotes dans l’Inde, pour calmer leur esprit de vengeance, pour humaniser leur victoire, et leur faire expier, par une modération et une justice croissantes, les cruautés que leur a coûtées tant de puissance !

1657. (1869) Causeries du lundi. Tome IX (3e éd.) « Appendice. — [M. de Latena, Étude de l’homme.] » pp. 523-526

Je demande pardon au lecteur de revenir ainsi sur un détail qui est de peu d’importance : pourtant, nous autres critiques qui n’avons que notre jugement, nous devons tenir à ne point paraître nous être trompés du tout au tout sur le caractère d’un ouvrage nouveau.

1658. (1869) Portraits contemporains. Tome I (4e éd.) « Chateaubriand — Note »

Lorsque M. de Chateaubriand revint de Rome à l’avènement du ministère Polignac, j’allais le voir quelquefois les matins : j’essayais de lui faire agréer les idées et comprendre le sens novateur de la jeune école romantique à laquelle il n’était guère favorable ; il avait fort connu Victor Hugo, mais il ne le voyait pas alors ; je faisais de mon mieux ma fonction de critique-truchement et négociateur.

1659. (1870) Portraits contemporains. Tome II (4e éd.) « Mme DESBORDES-VALMORE. (Pauvres Fleurs, poésies.) » pp. 115-123

» Reprends donc de ta destinée L’encens, la musique, les fleurs ; Et reviens, d’année en année, Au jour où tout éclate en pleurs !

1660. (1870) Portraits contemporains. Tome II (4e éd.) « SUR ANDRÉ CHÉNIER. » pp. 497-504

Lamartine aussi n’est guère revenu, à l’égard d’André, sur ses préventions premières.

1661. (1874) Premiers lundis. Tome I « Hoffmann : Contes nocturnes »

Plus d’une fois, au milieu de joyeux compagnons, et autour du punch bleuâtre, il lui est revenu d’amères pensées, des regrets du cloître et de la vie des vieux temps, et comme il l’a dit lui-même, un amour inouï, un désir effréné pour un objet qu’il n’aurait pu définir ; plus d’une fois son cœur a battu d’une émotion douloureuse en voyant à l’horizon des cités germaniques planer ces magnifiques monuments qui racontent comme des langues éloquentes l’éclat, la pieuse persévérance, et la grandeur réelle des âges passés.

1662. (1874) Premiers lundis. Tome II « Revue littéraire et philosophique »

Mais il est bien de l’offrir, de la rappeler dans toute son intégrité aux âmes modérées, auxquelles elle est suffisante ; il est bien surtout d’en faire le premier enseignement et comme le premier tableau au fond des pures et jeunes âmes ; car elles y reviendront avec fruit, elles s’en ressouviendront un jour.

1663. (1875) Premiers lundis. Tome III « Le roi Jérôme »

« Lorsque le tronc est à bas, disait-il encore, les branches meurent. » Revenu à Paris, subordonné à des déterminations supérieures, aux regrets de n’avoir point combattu une dernière fois devant la capitale dans la journée du 30 mars, il quitta la France à la première Restauration.

1664. (1890) Conseils sur l’art d’écrire « Avertissement »

— Je serais bien aise qu’il revînt, répondit le duc du Maine. — Voilà votre lettre faite, lui dit Mme de Maintenon, il n’y a qu’à le mettre simplement comme vous le pensez, et si vous pensiez mal, on vous redresserait.

1665. (1890) Conseils sur l’art d’écrire « Principes de composition et de style — Quatrième partie. Élocution — Chapitre XI. De l’ignorance de la langue. — Nécessité d’étendre le vocabulaire dont on dispose. — Constructions insolites et néologismes »

Il viendra peut-être un jour où nous serons si ignorants de la syntaxe et de la rhétorique, si blasés sur tous les effets du style disloqué et de la phrase impressionniste, qu’un écrivain qui reviendra à la stricte observance des lois grammaticales, qui s’avisera de faire suivre un sujet de son verbe et le verbe de son complément, qui saura employer d’autres temps que l’imparfait, qui donnera un régime direct aux verbes actifs, indirect aux intransitifs, qui se servira des conjonctions et des relatifs, qui renverra les participes et les prépositions à leur ancien office, cet écrivain-là, honnête disciple de Dumarsais et de Marmontel, charmera tout le public par l’éclatante originalité de sa tentative.

1666. (1892) Les contemporains. Études et portraits littéraires. Cinquième série « André Theuriet »

Et, pour en revenir à Séverin Malapert, si la vie eût été plus large dans la petite maison de l’ancien agent voyer, il n’eût pas eu tant de plaisir à gagner, près du grenier, « la petite pièce, donnant sur les vignes, qui lui servait de dortoir et de cabinet de travail », et là, à relire ses poètes favoris et à rêver tout son soûl.

1667. (1892) Les contemporains. Études et portraits littéraires. Cinquième série « Les derniers rois »

On dirait que cela les gêne d’être à part, qu’ils ont un désir inavoué de revenir à la vie normale, que la solitude de leur majesté leur pèse, qu’ils en ressentent plus d’ennui que d’orgueil.

1668. (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — D — Dierx, Léon (1838-1912) »

Tout ce monde-là se rappelle également ces troublants paysages, les Filaos, souvenir de l’Île natale, et ces Automnes où Le monotone ennui de vivre est en chemin, et ces pièces où le vers revient sans monotonie, forme toute nouvelle, car Baudelaire, qui lui-même a emprunté à Edgar Poe la réitération du vers, se borne, comme son modèle, à en faire un véritable refrain revenant toujours à la même place, tandis que Dierx promène, en écoliers buissonniers, plusieurs vers dans la même pièce, comme un improvisateur au piano qui laisse errer plusieurs notes, toujours les mêmes, à travers l’air qu’il a trouvé, ce qui produit un effet de vague d’autant plus délicieux, que le vers de notre poète est particulièrement fait et très précis, toute flottante que veuille être parfois sa pensée, mystique et sensuelle.

1669. (1863) Molière et la comédie italienne « Préface » pp. -

« Finalement, le campagnard eut le dessus, et les comédiens, honteux, prirent le parti de s’en aller et revinrent en ville émerveillés.

1670. (1835) Mémoire pour servir à l’histoire de la société polie en France « Chapitre XXX » pp. 330-337

Enfin, madame de Montespan était informée de ces visites, le roi trouvait à qui parler quand il revenait chez elle.

1671. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome III « Les trois siècle de la littérature françoise. — P. — article » pp. 439-450

Peut-être la Nation, revenue de son premier enthousiasme, verra-t-elle tout-à-coup s’élever au milieu d’elle un nouvel Aristophane ou un nouveau Lucien, qui achevera de lui ouvrir les yeux, & de la guérir d’une contagion, dont les effets ont passé rapidement du burlesque au tragique.

1672. (1880) Les deux masques. Première série. I, Les antiques. Eschyle : tragédie-comédie. « Chapitre VI, première guerre médique »

MiItiade revenait d’une colonie de la Chersonèse, qu’il avait durement gouvernée, à la façon des « Tyrans » d’alors.

1673. (1761) Querelles littéraires, ou Mémoires pour servir à l’histoire des révolutions de la république des lettres, depuis Homère jusqu’à nos jours. Tome I « Mémoires pour servir à l’histoire des gens-de-lettres ; et principalement de leurs querelles. Querelles particulières, ou querelles d’auteur à auteur. — Démosthéne, et Eschine. » pp. 42-52

L’orateur revient sur chacun des trois chefs d’accusation ; il n’en est point qui ne soit chargé de quelque histoire scandaleuse.

1674. (1761) Querelles littéraires, ou Mémoires pour servir à l’histoire des révolutions de la république des lettres, depuis Homère jusqu’à nos jours. Tome I « Mémoires pour servir à l’histoire des gens-de-lettres ; et principalement de leurs querelles. Querelles particulières, ou querelles d’auteur à auteur. — L’Empereur Néron, et les trois plus grands poëtes de son siècle, Lucain, Perse & Juvénal. » pp. 69-78

Il revint à Rome, aussitôt après la mort de Domitien.

1675. (1733) Réflexions critiques sur la poésie et la peinture « Première partie — Section 18, que nos voisins disent que nos poëtes mettent trop d’amour dans leurs tragedies » pp. 132-142

C’est assez parler de ces caprices qui feroient prendre les françois, les espagnols et quelques autres nations pour des peuples de fols par les grecs du tems d’Alexandre et par les romains du tems d’Auguste, si, pour me servir de l’expression tant usitée, les uns et les autres pouvoient revenir au monde.

1676. (1733) Réflexions critiques sur la poésie et la peinture « Première partie — Section 27, que les sujets ne sont pas épuisez pour les poëtes, qu’on peut encore trouver de nouveaux caracteres dans la comedie » pp. 227-236

Je reviens à ma proposition, c’est qu’il ne s’ensuit pas que tous les sujets de comedie soient épuisez, de ce que les personnes qui n’ont point de genie pour la comedie, et qui n’ont pas étudié les hommes par le côté que la comedie doit étudier, n’en puissent pas indiquer de nouveaux.

1677. (1733) Réflexions critiques sur la poésie et la peinture « Première partie — Section 41, de la simple récitation et de la déclamation » pp. 406-416

Pour revenir à Quintilien : qui voudroit mettre dans son cabinet les vendanges de Suresne , s’il falloit faire copier cette comédie, comme il auroit fallu la faire copier de son temps, que l’art de l’impression n’étoit pas encore inventé ?

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