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1201. (1899) La parade littéraire (articles de La Plume, 1898-1899) pp. 300-117

Merrill, je ne lui répondrai qu’une chose, c’est qu’il se trompe. […] Je trouve plus utile d’employer mon temps à leur prouver, par des ouvrages, que je suis digne de leurs injures, Permettez-moi néanmoins de répondre à M.  […] Je ne vous répondrai plus. […] On ne peut répondre aux innocentes sournoiseries de M.  […] Elles furent définitives, il était impossible de répondre à ses arguments si stricts, si précis, si incisifs.

1202. (1923) Nouvelles études et autres figures

Lamartine dédaigne le don proverbial, « Et cependant, répondait E.  […] » La femme abasourdie répond respectueusement : « Il ne peut encore parler. — Tant pis ! […] Le poète répondit à cet outrage par un poème qui n’est qu’une longue et admirable imprécation. […] Non qu’il soit complet ni qu’il réponde aussi bien à ce titre que le précédent. […] Mais cet homme prodigieux lui répondit seulement : « Quand désirez-vous que nous commencions ?

1203. (1872) Nouveaux lundis. Tome XIII « Jean-Jacques Ampère »

Je ne répondrais même pas qu’en cherchant bien on ne lui trouvât en fait d’amitiés féminines, durant le règne de Mlle Récamier et dans une moindre sphère, quelque étoile de très-petite grandeur, un diminutif ou une doublure de Béatrix, tant le pli était pris ! […] Mohl, calme et sage, ne pouvait être cet ami-là ; il n’eût répondu à bien des ébullitions, à des projets en herbe qui se succédaient, à de vrais feux de paille, que par un rire franc et clair qui eût déconcerté le distrait enthousiaste et l’eût dégrisé désagréablement. […] J’ai répondu de vos sentiments monarchiques et même dynastiques, et j’ai affirmé que vous accepteriez avec respect cette occasion d’entrer en communication directe avec Sa Majesté. […] J’ai envoyé une dépêche télégraphique : on m’a répondu par une autre, m’annonçant la cérémonie funèbre pour le lendemain, sans me dire l’heure. […] J’ai répondu à l’un des amis survivants de M. 

1204. (1927) André Gide pp. 8-126

Il ne suivrait même pas Renan, répondant à une objection d’Amiel : « Quant au péché, je crois bien que je le supprime. » Mais cette notion l’importune. […] » Car on pourrait répondre : « Qu’est-ce qu’un Wilkie Collins ou un Conan Doyle auprès d’un Stendhal ?  […] Il y a des détracteurs à qui l’on ne répond pas. A un « bon » confrère qui s’était approprié ces malices cousues de fil blanc, j’ai une fois répondu en énumérant des noms d’écrivains et d’artistes notoirement attachés aux opinions de droite, dont j’avais fait l’éloge. […] Régime cellulaire, répond M. 

1205. (1866) Histoire de la littérature anglaise (2e éd. revue et augmentée) « Livre III. L’âge classique. — chapitre VI. Les romanciers. » pp. 83-171

Un autre jour il a une vision terrible ; pendant la fièvre, il se repent ; il ouvre la Bible, il y trouve des paroles qui conviennent à son état : « Invoque-moi dans tes jours d’angoisses, et je te délivrerai. » La prière alors vient à ses lèvres, la vraie prière, qui est l’entretien du cœur avec un Dieu qui répond et qu’on écoute. […] Le jeune seigneur songe à l’épouser à présent, et veut être sûr qu’elle l’aime ; elle n’ose lui rien dire, elle a peur de lui donner prise sur elle ; elle est toute troublée de sa bonté, et pourtant il faut qu’elle réponde. […] À cela nous répondrons : Vous faites bien de défendre la nature ; mais que ce soit à la condition de n’en rien supprimer. […] Ses amis répondent qu’il n’y a pas de partisan plus intraitable de la règle. […] Vous direz que des leçons de ce goût sont bonnes pour des barbares et que vous n’aimez qu’à demi ces prédicateurs officiels ou laïques, de Foe, Hogarth, Smollett, Richardson, Johnson et les autres ; je réponds que les moralistes sont utiles, et que ceux-ci ont changé une barbarie en civilisation.

1206. (1866) Histoire de la littérature anglaise (2e éd. revue et augmentée) « Livre V. Les contemporains. — Chapitre V. La philosophie. Stuart Mill. »

Point du tout, répond Mill, car si cela est, le raisonnement ne sert à rien. […] Point du tout, répond Mill. […] Nous sommes tentés de répondre que non, car qui est-ce qui le rendrait plus froid ? […] Vous me demandiez tout à l’heure ce que les Anglais ont fait en philosophie ; je réponds : la théorie de l’induction. […] C’est là une question à laquelle nous ne pouvons répondre.

1207. (1887) Journal des Goncourt. Tome II (1862-1865) « Année 1865 » pp. 239-332

— Non, répondait-elle. — Si elle poussait quelqu’un à la Direction ? […] » répond la princesse. […] Puis, tout étonnés, nous entendons un sifflet, deux sifflets, trois sifflets, une tempête de cris à laquelle répond un ouragan de bravos. […] Le commissaire de police leur avait répondu qu’il n’avait pas d’ordres. […] Après ce succès, nous sollicitons, auprès de Thierry, encore une représentation ; il nous répond qu’il ne peut nous la promettre.

1208. (1864) Le positivisme anglais. Étude sur Stuart Mill

Point du tout, répond Mill, car si cela est, le raisonnement ne sert à rien. […] Point du tout, répond Mill. […] Nous sommes tentés de répondre que non, car qui est-ce qui le rendrait plus froid ? […] Vous me demandiez tout à l’heure ce que nous avons fait en philosophie ; je réponds : la théorie de l’induction. […] C’est là une question à laquelle nous ne pouvons répondre.

1209. (1901) L’imagination de l’artiste pp. 1-286

Son œuvre répond nettement pour lui : point de procédé mécanique. […] Rien, vous répondra-t-il : c’est de la fantaisie. […] Il faut répondre. […] C’est à ce désir que répond l’art réaliste. […] Non, répondrai-je, car ce n’est pas cette femme que l’artiste a voulu représenter.

1210. (1898) Manuel de l’histoire de la littérature française « Livre II. L’Âge classique (1498-1801) — Chapitre II. La Nationalisation de la Littérature (1610-1722) » pp. 107-277

Si d’ailleurs on y répondait, comme l’auteur même de la question [Cournot, Considérations sur la marche des idées dans les temps modernes, t.  […] Nous les trouverons dans la science, répond à point nommé le spirituel auteur des Entretiens sur la pluralité des mondes ; — et celui-ci encore est un cartésien. […] C’est ainsi que, comme les Caractères, le roman de Fénelon répond à ce besoin nouveau de connaître ou de savoir. […] Le mot est de Massillon, à qui l’on demandait, fort impertinemment, s’il se flattait de surpasser, en montant après eux dans la chaire chrétienne, les Bossuet et les Bourdaloue. « Je prêcherai autrement », répondit-il à l’indiscret. […] Marty-Laveaux, V, 147] : « Je ne craindrai pas d’avancer que le sujet d’une belle tragédie doit n’être pas vraisemblable » ; — et Racine lui répond : « Il n’y a que le vraisemblable qui touche dans la tragédie » [édit.

1211. (1870) Causeries du lundi. Tome XV (3e éd.) « Académie française — Réception de M. Ponsard » pp. 301-305

ne répond-elle pas à une faculté et à une disposition permanente de l’âme et de l’admiration humaine ?

1212. (1876) Chroniques parisiennes (1843-1845) « XLI » pp. 167-171

Il répond à l’impression de bien des esprits sensés et élevés.

1213. (1876) Chroniques parisiennes (1843-1845) « LXXVI » pp. 301-305

On répond à cela : Il a abjuré.

1214. (1870) Portraits contemporains. Tome II (4e éd.) « de la littérature de ce temps-ci, a propos du « népenthès » de m. loève-veimars (1833). » pp. 506-509

En un mot, à chaque fait un peu général que vous cherchez à établir touchant cette pauvre littérature, l’exception se lève aussitôt et le ruine ; quelque caractère particulier et déterminé que vous tâchiez d’indiquer, il se trouve toujours à côté autre chose d’assez imposant et d’aussi légitime que le reste, qui vous répond : « Non, la littérature de notre temps n’est pas cela. » C’est toute la définition que j’en veux donner aujourd’hui.

1215. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome III « Les trois siècle de la littérature françoise. — M. — article » pp. 381-387

C’est dommage que le style du Panégyriste ne réponde pas à la sagesse de sa critique : il est communément froid & maniéré, par l’affectation puérile de l’Auteur à vouloir toujours donner à ses pensées une physionomie fine & spirituelle.

1216. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l'esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu'en 1781. Tome IV « Les trois siecles de la littérature françoise.ABCD — S. — article » pp. 240-246

Comme on voit quelquefois dans l'Ardenne fameuse, Et dans les prés herbus où le Rhin joint la Meuse, Deux furieux taureaux par l'amour courroucés, Se heurter fiérement de leurs fronts abaissés : Le troupeau plein d'effroi regarde avec silence ; Le nombre des Pasteurs cede à leur violence : Les deux vaillans rivaux se pressant rudement Des cornes l'un sur l'autre appuyés fortement, Redoublent, sans cesser leurs cruelles atteintes ; De longs ruisseaux de sang leurs épaules sont teintes ; Ils mugissent des coups d'un cri retentissant, Et toute la forêt répond en mugissant…… Ajoutons encore ce morceau sur la briéveté de la vie, & nous ne serons point étonnés que l'Auteur du Lutrin & celui de la Henriade n'aient pas dédaigné de s'approprier plusieurs traits de ce Poëte, injustement oublié.

1217. (1885) Préfaces tirées des Œuvres complètes de Victor Hugo « Préfaces des recueils poétiques — Préface des « Voix intérieures » (1837) »

Si le livre qu’on va lire est quelque chose, il est l’écho, bien confus et bien affaibli sans doute, mais fidèle, l’auteur le croit, de ce chant qui répond en nous au chant que nous entendons hors de nous.

1218. (1761) Querelles littéraires, ou Mémoires pour servir à l’histoire des révolutions de la république des lettres, depuis Homère jusqu’à nos jours. Tome I « Mémoires pour servir à l’histoire des gens-de-lettres ; et principalement de leurs querelles. Querelles particulières, ou querelles d’auteur à auteur. — Étienne Dolet, et François Floridus. » pp. 114-119

Jacques du Lorens, avocat au présidial de Chartres, fut mis à l’amende, pour avoir fait des satyres contre les juges. » On peut ajouter à cette liste le célèbre Vanini, qui, pressé, avant qu’on le jettât au feu, de demander pardon à dieu, au roi & à la justice, répondit : Je ne connois point de dieu, je n’ai jamais offensé le roi, & je donne la justice au diable, s’il y en a.

1219. (1824) Ébauches d’une poétique dramatique « Chœur. » pp. 21-24

Le grand Corneille répond à ces objections, que cet usage a été établi pour donner du repos à l’esprit, dont l’attention ne pourrait se soutenir pendant cinq actes, et n’est point assez relâchée par les chants du chœur, dont le spectateur est obligé d’entendre les moralités ; que, de plus, il est bien plus facile à l’imagination de se figurer un long terme écoulé dans nos entr’actes, que dans les entr’actes des Grecs, dont la mesure était plus présente à l’esprit ; qu’enfin la constitution de la tragédie moderne est de ne point avoir de chœur sur le théâtre, au moins pendant toute la pièce.

1220. (1827) Génie du christianisme. Seconde et troisième parties « Seconde partie. Poétique du Christianisme. — Livre second. Poésie dans ses rapports avec les hommes. Caractères. — Chapitre XII. Suite du Guerrier. »

Si Énée veut échapper à la séduction d’une femme, il tient les yeux baissés : Immota tenebat lumina  ; il cache son trouble ; il répond des choses vagues : « Reine, je ne nie point tes bontés, je me souviendrai d’Élise », Meminisse Elisæ.

1221. (1827) Génie du christianisme. Seconde et troisième parties « Seconde partie. Poétique du Christianisme. — Livre troisième. Suite de la Poésie dans ses rapports avec les hommes. Passions. — Chapitre IV. Suite des précédents. — Julie d’Étange. Clémentine. »

monsieur, que me répondez-vous (en suivant de son charmant visage, le mien que je tenais encore tourné ; car je ne me sentais pas la force de la regarder) ?

1222. (1857) Cours familier de littérature. IV « XXIIe entretien. Sur le caractère et les œuvres de Béranger » pp. 253-364

« Je ne juge pas votre conduite en 1830, lui avais-je répondu : votre conscience est votre seul juge. […] Mais la société, sur qui tout repose, ne doit point chercher aventure comme l’imagination qui ne répond de rien, elle doit chercher progrès et raison. […] me dit-il à l’oreille, le visage tout ému et tout transfiguré d’anxiété pour la patrie. — Au port, lui répondis-je tout bas ; cette journée est le neuf thermidor des terroristes et des communistes. […] me répondit-il ; j’aurais fait ce que vous avez fait ; et d’ailleurs pouviez-vous faire autre chose ? […] » Il détourna la tête, secoua ses cheveux gris, rougit, se pinça les lèvres et ne répondit pas.

1223. (1888) Épidémie naturaliste ; suivi de : Émile Zola et la science : discours prononcé au profit d’une société pour l’enseignement en 1880 pp. 4-93

A ces faibles attaques qu’il regarde d’un œil superbe, il a daigné répondre suivant la valeur de ceux qui les lui adressaient par des préfaces, des articles, des lettres. […] Celui-ci, accablé du souci de sa mission, car il cherche à faire croire qu’il en a une, répond invariablement qu’il est plongé dans l’amertume parce qu’il n’est pas compris de ses contemporains. […] Il sait aussi que la nature interrogée à faux peut répondre de même qu’il faut répéter les expériences, en changer les procédés pour acquérir seulement des probabilités. […] Cela peut être triste, me répondra-t-on, mais si c’est vrai. […] Nous répondrons que Rabelais a pour excuse son époque.

1224. (1908) Esquisses et souvenirs pp. 7-341

Lasserre se pose la question pour y répondre avec beaucoup de mesure et de clairvoyance. […] Il se signa plusieurs fois sans répondre. […] répondis-je, c’était peut-être d’autres fleurs. […] fis-je. — Non, répondit mon hôte sans lever les yeux… Un peu plus loin nous nous arrêtâmes. […] — Je vais consulter mes livres, — répond l’ermite.

1225. (1868) Rapport sur le progrès des lettres pp. 1-184

Il s’agissait de satisfaire un petit nombre d’esprits délicats : il s’agit de répondre aux besoins d’une multitude affamée. […] Par eux seuls l’Exposition universelle répond vraiment à son nom et le bazar du Champ-de-Mars est devenu le rendez-vous des curieux et des intéressés de toute la terre. […] À un mot risqué elle répond par un franc éclat de rire qui montre ses dents blanches et ses gencives vermeilles. […] Le temps seul peut répondre. […] Tout y répond, tout s’en déduit.

1226. (1902) Le chemin de velours. Nouvelles dissociations d’idées

Nul ne peut répondre. […] Tel qu’il est, il répond à son usage ; il peut avoir l’utilité des classifications arbitraires de la botanique. […] Que leur répondre, sinon : oui, cela est beau. […] Si l’on répond par l’affirmative, c’est que l’on détient la vérité. […] J’ai très mal répondu à vos questions, mais c’est que je vois très mal dans l’avenir.

1227. (1899) Musiciens et philosophes pp. 3-371

— Par Religion, répondait-il. […] Je réponds aussitôt négativement, puisque la musique, par sa nature même, ne saurait transmettre de pareils sentiments (!)  […] », Tchen-Ki-Tong répondit, non sans une pointe d’impertinence : « On en fait des mandarins, messieurs ! […] lui dit l’élève. — C’est que l’art commence où commence le coup de pouce », répondit Brulof. […] Je réponds : Par le consentement universel.

1228. (1888) Portraits de maîtres

La pureté constante de l’expression répond à la finesse des nuances. […] C’est ainsi qu’il répondait à notre définition du romantisme classique. […] Des Feuillantines à Milly les échos pourraient nous répondre. […] Les trente dernières années nous répondent. […] répondait Viviane en frissonnant.

1229. (1911) Visages d’hier et d’aujourd’hui

répondit-il avec mauvaise humeur ; pour qu’il me classe parmi les microcéphales ! […] Cet effort ne donna rien ; et sans doute est-ce que son père ne lui répondait pas beaucoup. […] Oui, répondrais-je volontiers. […] Il vous répondra que cette question n’a pas de sens. […] Et il répond, avec une douce naïveté : « Tout de même, notre part n’est pas égale ! 

1230. (1864) Le roman contemporain

il doit y avoir au moins un chrétien qui se lève et qui réponde : C’est moi ! […] Le scrutin a répondu, la Constituante arrive. […] Quand on interroge les échos du passé, ils répondent. […] Hugo, ne répondit pas. […] « On ne lui avait jamais connu ni père ni mère, répond le poète.

1231. (1899) Les industriels du roman populaire, suivi de : L’état actuel du roman populaire (enquête) [articles de la Revue des Revues] pp. 1-403

Or, pour répondre aux engagements pris, il lui en eût fallu cent encore, au moins. […] — Oui, répond Duplessis. […] [Paul Adam] Monsieur, Je regrette de ne pouvoir répondre à votre bien intéressante enquête, n’ayant point d’opinion sur ce sujet, et étant plutôt porté à croire que le peuple aimera toujours les élucubrations stupides, au moins pendant des temps encore. […] [Gabriel Séailles] Monsieur, La gravité du problème que vous posez me fait un devoir de vous répondre : les destinées de la démocratie sont liées à l’éducation du peuple. […] Vous pouvez être le Dieu du roman, mais si, par votre faute, au quatrième volume (car nous en avons autant) le jeune premier n’épouse pas l’innocente persécutée, je ne réponds pas de votre vie.

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