/ 2853
768. (1869) Nouveaux lundis. Tome XI « Maurice comte de Saxe et Marie-Josèphe de Saxe, dauphine de France. (Suite) »

Un jour que Bruhl lui a donné de l’Excellence par-dessus la tête, il lui insinue gentiment qu’il lui faut du Monseigneur sans Excellence, car l’Excellence est une pauvre monnaie en Cour de France19 ; mais tout cela d’un ton aisé, d’un air de supériorité naturelle qui laisse chacun à sa place, sans hauteur. […] Il explique pourquoi il n’aurait pu lui-même être choisi pour cette mission de Dresde à la place du duc de Richelieu : « Il faut que ce soit un Français né sujet du roi. […] Dans les célèbres pages des Mémoires de Napoléon (tome VIII), où sont indiquées, parcourues et rapidement relevées au point de vue de la science les quatre-vingt-quatre campagnes faites par les sept plus grands capitaines, le maréchal de Saxe ne trouve point sa place.

769. (1869) Nouveaux lundis. Tome XI « Observations sur l’orthographe française, par M. Ambroise »

» Donc il y a des cas où le mot est juste, où il est plus à sa place que tout autre. […] Le verbe capitaliser ne se trouve pas non plus dans la dernière édition du Dictionnaire de l’Académie ; il n’a trouvé place que dans le Complément. […] Mais il est bien des cas, pourtant, où il trouverait sa place.

770. (1870) Portraits contemporains. Tome III (4e éd.) « M. PROSPER MÉRIMÉE (Essai sur la Guerre sociale. — Colomba.) » pp. 470-492

Mérimée a depuis longtemps fait ses preuves et marqué sa place. […] Marius, principal magistrat de Téanum, envoie son questeur pour que la foule des baigneurs cède la place à l’illustre voyageuse. […] Tout à coup cet homme, arrachant l’épée à l’un des soldats de l’escorte, en frappe Scaton et le tue sur la place : « J’ai affranchi mon maître !

771. (1862) Portraits littéraires. Tome I (nouv. éd.) « Mathurin Regnier et André Chénier »

Dans l’éternel concert je me place avec eux ; En moi leurs doubles lois agissent et respirent ; Je sens tendre vers eux mon globe qu’ils attirent : Sur moi qui les attire ils pèsent à leur tour. […] On le voit, l’art, à le prendre isolément, tenait peu de place dans les idées de Regnier ; il le pratiquait pourtant, et si quelque grammairien chicaneur le poussait sur ce terrain, il savait s’y défendre en maître, témoin sa belle satire neuvième contre Malherbe et les puristes. […] En parcourant cet admirable musée de statuaire antique à Naples, je songeais à lui ; la place de sa poésie est entre toutes ces Vénus, ces Ganymèdes et ces Bacchus ; c’est là son monde.

772. (1835) Mémoire pour servir à l’histoire de la société polie en France « Chapitre XXXVI » pp. 413-441

Il termine en honnissant                    … Un tas grossier de frivoles esprits, Admirateurs zélés de toute œuvre insipide ; Que, non loin de la place où Brioché préside Sans chercher dans les vers ni cadence ni son, Il s’en aille admirer le savoir de Pradon ! […] sur deux lettres de madame de Sévigné où elle met en parallèle Corneille avec Racine, et peut-être encore sur une autre lettre où elle s’exprime peu favorablement sur la nomination de Racine et de Boileau à la place d’historiographes de France en 1675. […] Quant à la manière dont madame de Sévigné s’est exprimée dans une lettre confidentielle à son cousin sur la nomination de Racine et de Boileau à la place d’historiens, Voltaire était plus capable que personne den sentir la justesse ; Racine et Boileau eux-mêmes, en mettant la main sur la conscience, n’auraient pu la trouver injuste.

773. (1889) Le théâtre contemporain. Émile Augier, Alexandre Dumas fils « Alexandre Dumas fils — Chapitre XIII »

Comme une Vénus anatomique qui ouvrirait sa poitrine de sa propre main, elle lui montre vide l’endroit de son cœur, et, à sa place, le rouage unique et presque fatal qui la fait mouvoir. […] Elle n’avoue rien, elle ne s’explique pas, elle n’essaye point, comme une femme vulgaire ferait à sa place, de balbutier d’inutiles mensonges ; mais elle s’enveloppe lentement dans les plis d’un manteau de reine, essuie tranquillement les regards moqueurs ou irrités qui la visent, et s’éloigne d’un pas résolu. […] Place à Vénus Libitine, reprenant le chemin de son mausolée !

774. (1865) Causeries du lundi. Tome V (3e éd.) « Le surintendant Fouquet. (Article Fouquet, dans l’Histoire de Colbert, par M. P. Clément.) 1846. » pp. 294-312

Gourville raconte l’état de désordre où était dans ce temps (1657) l’administration des finances ; la place était remplie de billets décriés qui provenaient de la banqueroute qu’avait faite quelques armées auparavant le maréchal de La Meilleraye (alors surintendant) ; on achetait ces anciens billets pour rien, et, en faisant des affaires avec le roi, on obtenait de Fouquet, comme condition, qu’il réassignât ces billets pour les sommes entières : « Cela fit beaucoup de personnes extrêmement riches, dit Gourville ; cependant, parmi ce grand désordre, le roi ne manquait point d’argent, et, ayant tous ces exemples devant moi, j’en profitai beaucoup. » Le roi ne manquait point d’argent, là est un point essentiel dont Pellisson s’est ensuite servi très habilement dans les Défenses qu’il a données de Fouquet. […] Fouquet, avec sa place de Belle-Isle-en-Mer, faisait mine, en vérité, de vouloir être un duc de Bouillon dans Sedan. […] Fouquet, bien que surintendant, avait gardé sa place de procureur général au parlement de Paris, ce qui rendait impossible de le faire juger par commissaires en violation des droits et privilèges de sa compagnie.

775. (1865) Causeries du lundi. Tome VI (3e éd.) « L’abbé Gerbet. » pp. 378-396

Ses douces nuées, à lui, ne renferment pas d’orage, et, en s’écartant, elles ont laissé voir un fond de ciel serein, à peine voilé par places, mais pur et délicieux. […] Partout où Dieu place des intelligences capables de le servir, là se trouve la faiblesse, et là aussi l’espérance. […] En général, le tissu, chez l’abbé Gerbet, est un peu trop serré ; quand il a une belle chose, il ne lui fait pas assez de place.

776. (1868) Les philosophes classiques du XIXe siècle en France « Chapitre XII : Pourquoi l’éclectisme a-t-il réussi ? »

Si nous avions besoin de croire que les crocodiles sont des dieux, demain, sur la place du Carrousel, on leur élèverait un temple. […] Pour la première fois, la science des méthodes et des vues d’ensemble demeurait nulle, laissant les sciences particulières marcher à leur gré et toutes seules, rattachée tout entière à la morale, commentaire du Vicaire savoyard, demandant à la religion place à côté d’elle, et réduite à lui offrir respectueusement un secours suspect94. […] On finit par faire des avances au clergé, présenter la philosophie comme l’alliée affectueuse et indispensable de la religion, offrir le dieu de l’éclectisme comme une base « qui peut porter la trinité chrétienne », et l’éclectisme tout entier comme une foi préparatoire « qui laisse au christianisme la place de ses dogmes, et toutes ses prises sur l’humanité99. » Il eût été bien difficile de ne pas réussir avec tant d’adresse, avec tant de soin pour séduire, amuser, entraîner et ménager les esprits, avec tant de précautions pour suivre ou devancer leur marche.

777. (1862) Portraits littéraires. Tome II (nouv. éd.) « Joseph de Maistre »

Quand tout sera tranquille, le peuple donnera les places à ceux que vous teniez en prison ; et si, pendant cette tempête, quelques champignons sont sortis de terre, vous n’y gagnerez rien, car les ci-après sont bien plus insolents que les ci-devant. […] C’est la place reprise d’assaut sur Voltaire à la pointe de l’épée du gentilhomme. L’assaut est brillant, meurtrier ; mais j’en suis bien fâché pour la place, le gentilhomme valeureux ne la gardera pas. […] Pensons du moins qu’il aurait soigneusement vérifié sur place tous les textes, afin d’éviter le reproche d’avoir quelquefois prêté, par aggravation, au sens de celui qu’il inculpait. […] Ce monde n’est qu’une représentation ; partout on met les apparences à la place des motifs, de manière que nous ne connaissons les causes de rien.

778. (1866) Histoire de la littérature anglaise (2e éd. revue et augmentée) « Livre II. La Renaissance. — Chapitre VI. Milton. » pp. 411-519

Les textes sacrés y tiennent la grande place. […] La virilité a pris la place de la jeunesse. […] Les anges sont des musiciens de chapelle, ayant pour métier de chanter des cantates sur le roi et devant le roi, « gardant leur place tant que dure leur obéissance », se relayant pour faire de la musique toute la nuit autour de son alcôve521. […] Bien armé, le rebelle se met en marche avec ses piquiers et ses artilleurs pour attaquer la place forte de Dieu524. […] one who brings A mind not to be chang’d by place or time : The mind is its own place ; and in itself Can make a Heav’n of Hell, a Hell of Heav’n.

779. (1866) Histoire de la littérature anglaise (2e éd. revue et augmentée) « Livre III. L’âge classique. — Chapitre III. La Révolution. »

Ils se vendent ou se payent en titres, en dignités, en sinécures ; pour obtenir la vacance d’une place, on donne au titulaire une pension de deux, trois, cinq, et jusqu’à sept mille livres sterling. […] L’ancien homme a disparu, un homme nouveau a pris la place, pardonné, purifié, transfiguré, pénétré de joie et de confiance, incliné vers le bien avec autant de force qu’il était jadis entraîné vers le mal. […] Ils ont beau avoir du génie ; dès qu’ils touchent à la religion, ils redeviennent surannés, bornés ; ils n’avancent pas, ils sont aheurtés, et obstinément choquent leur tête à la même place. […] Quand ils seraient dix fois plus nombreux, ils n’en viendraient pas à bout ; car ils n’ont pas de doctrine qu’ils puissent mettre à sa place. […] À la place du droit et de Dieu, qui reconnaissez-vous pour maître ?

780. (1865) La crise philosophique. MM. Taine, Renan, Littré, Vacherot

Mais il ne se contente pas de critiquer, il corrige, et à la place des idées qu’il croit détruire, il propose les siennes propres. […] Il y avait donc là une place à prendre dans le domaine de la spéculation. Que l’école positive ait essayé de prendre cette place, c’était son droit, et c’est encore aujourd’hui sa principale force. […] Vacherot consent si peu à être confondu avec les athées, qu’il conserve la théodicée au rang des sciences philosophiques, et la place même en première ligne. […] Mais enfin cette doctrine prouve qu’il faut un ciel, en quelque endroit qu’on le place, et il y a une sorte de sévère grandeur, renouvelée du stoïcisme, dans ce culte du dieu intérieur, c’est-à-dire de la pensée.

781. (1923) Paul Valéry

Et précisément, dans cette technique générale du style, le vers, qui est comme le style du style, occupe une place privilégiée. […] C’est là se mettre, de la façon la plus naturelle, à la place même du divin. […] Ce qui tient dans ses deux recueils la place de l’amour, ce sont deux Dormeuses. […] Les vers d’amour de la Fausse Morte prendraient peut-être place au-dessous de cette Dormeuse. […] Quand on compare la place occupée aujourd’hui par Valéry et celle que tenait Mallarmé à sa mort, on sent à quel point l’opinion a changé.

782. (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — L — Lavergne, Antonin (1863-1941) »

Cela les place vers 1850 ou 1855 ; mais ce n’est pas dire, pour cela, qu’ils soient méprisables le moins du monde.

783. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome I « Les trois siecles de la litterature françoise. — B — article » p. 411

Les Magistrats de la ville de Toulouse lui ont donné une place dans la Galerie des Illustres, où l’on voit sa statue.

784. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome I « Les trois siecles de la litterature françoise. — C — article » p. 519

Ses Ouvrages de Médecine ne sont pas de notre ressort ; mais l’Histoire qu’il a composée de cet Art, lui donne une place parmi les Gens de Lettres les plus éclairés.

785. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome II « Les trois siècles de la littérature françoise. — H — article » p. 503

On peut en juger par son Tableau historique des principaux événemens de la Monarchie Françoise, Ouvrage d’un style diffus, traînant, & surchargé de détails inutiles, qui annoncent plutôt l’homme écrivant pour remplir les fonctions de sa place d’Historiographe & faire des volumes, qu’un Ecrivain judicieux & exercé dans la Littérature.

786. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome III « Les trois siècle de la littérature françoise. — L — article » p. 15

L’esprit de Mlle Scudéry, Ouvrage qui suppose le talent de l’analyse, eu égard à la diffusion qui regne d’un bout à l’autre dans les Productions de cette Demoiselle, le Dictionnaire des Cultes Religieux, celui des Batailles, le Dictionnaire d’Education, celui des Dits & Faits mémorables, lui méritent une place parmi ceux qui, sans rien tirer de leur propre fonds, ont voulu figurer parmi les Auteurs.

787. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l'esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu'en 1781. Tome IV « Les trois siecles de la littérature françoise.ABCD — S. — article » p. 289

Les Places qu'il a remplies semblent avoir trop fait oublier son mérite littéraire.

788. (1927) Quelques progrès dans l’étude du cœur humain (Freud et Proust)

Son analyse du Symbolisme des rêves va beaucoup trop loin ; elle réintroduit dans cette conscience, dont il nous a montré la souplesse et l’extrême convertibilité, quelque chose de fixe qui ne me paraît pas pouvoir y trouver place. […] Parfois les ombres des invités se détachaient minces et noires, en écran, devant les lampes, comme ces petites gravures qu’on intercale de place en place dans un abat-jour translucide dont les autres feuillets ne sont que clarté. […] Proust, et Freud à sa place, qu’il ne faut pas faire trop grande, mais qu’il y aurait de l’injustice à faire trop petite. […] Parfois les ombres des invités se détachaient minces et noires, en écran, devant les lampes, comme ces petites gravures qu’on intercale de place en place dans un abat-jour translucide dont les autres feuillets ne sont que clarté. […] Ayant fait le tour du château, je le retrouvai à la même place, regardant fixement les roses.

789. (1873) Molière, sa vie et ses œuvres pp. 1-196

Marcel raconte que Molière demanda au prince de Conti cette place de secrétaire pour M. de Simoni et, cigale parisienne, se remit à rimer et à chanter. […] La femme du médecin, plus avare que susceptible de honte, aima mieux se retirer que de payer sa place. […] C’est à peine si le critique place le magnifique auteur des Nuits un peu au-dessus de Brizeux ou des deux Deschamps. […] Étrange promiscuité qui place ainsi un tel homme à côté d’un farceur plus ou moins illustre, le Matamore ou Tabarin ! […] Il avait reçu un coup d’épée en séparant deux de ses amis qui se battaient en duel sur la place du Palais-Royal.

790. (1765) Articles de l’Encyclopédie pp. 5482-9849

Il a pris la place de congratuler, parce qu’il est d’une prononciation plus douce & plus sonore. […] Il est très à sa place dans un opéra françois, où d’ordinaire on effleure plus les passions qu’on ne les traite. […] Mais le puissant désigne une place importante. […] Il ne devoit blâmer que les empereurs qui négligerent ces places frontieres, & qui ouvrirent les portes de l’empire aux Barbares. […] Pluton fut alors oublié ; Vesta prit sa place.

791. (1893) Études critiques sur l’histoire de la littérature française. Cinquième série

Si ce point était bien établi, Bossuet, dans l’histoire de la philosophie, et peut-être dans celle de l’Église, n’aurait-il pas sa place, qui ne serait qu’à lui, comme l’un de ces anciens Pères auxquels de son temps on ne craignait pas de le comparer ? […] C’est l’objet du chapitre qui suit, où j’ai tâché de faire à Bayle la place qu’il mérite et qu’il ne me semble pas qu’on lui ait faite encore dans l’histoire des idées. […] Grande, et à de certains égards, unique dans l’histoire de notre littérature, la place qu’il semble qu’on lui dispute — et, en tout cas, qu’on lui refuse — est presque plus grande encore dans l’histoire de la littérature générale. […] Et n’en ai-je pas vu qui faisaient sa place à l’abbé Terrasson, pour nous donner à croire qu’ils auraient lu Sethos ? […] Il y avait une grande place à passer, et dans les commencements de notre connaissance il prenait son chemin par les côtés de cette place.

792. (1903) La pensée et le mouvant

Il n’en faut pas davantage pour voir la place que nous faisons à la science. […] En acceptant le postulat de la théorie adverse, on introduisait l’ennemi dans la place. […] Le « présent » occupe juste autant de place que cet effort. […] La première dépend du point de vue où l’on se place et des symboles par lesquels on s’exprime. […] Et je l’appelle relatif pour cette double raison : dans un cas comme dans l’autre, je me place en dehors de l’objet lui-même.

793. (1905) Études et portraits. Sociologie et littérature. Tome 3.

S’agit-il de donner une place de gouverneur dans quelque colonie ? […] Il se rattachait à une patrie plus vaste, dans la grande histoire de laquelle sa petite histoire avait sa place. […] Il est visible que le mystique est mort en lui, visible que la vie des sens a été reléguée à une place qui est plus la première. Cette première place appartient tout entière à l’intelligence. […] Il prend sa place dans une case grande ouverte de notre esprit.

794. (1887) Études critiques sur l’histoire de la littérature française. Troisième série pp. 1-326

Ici se place le mystère de la rédemption, qui ne serait pas « mystère » s’il ne choquait pas rudement notre intelligence. […] Tant il y a quelquefois de choses dans un seul mot, si ce mot est mis en sa place, et par le choix d’un grand écrivain ! […] À dater de ce jour, l’aventure, destituée de la place qu’elle avait occupée jusqu’alors, cesse d’être le principal élément d’intérêt du récit. […] Encore faudrait-il bien savoir ce que lui demandait le frère de Prévost, et d’où La Place lui-même tenait ses renseignements. […] Cet intrigant lui a pris sa place.

795. (1866) Nouveaux essais de critique et d’histoire (2e éd.)

Il vient d’un autre monde, et n’a pas de place dans celui-ci. […] Il rêve une place à l’Institut, à la Chambre des pairs, un ministère. […] Comptez tous ces ridicules : trouvez-vous une place où la beauté puisse se loger ? […] Quelle que soit l’intimité, soyez sûrs qu’ils se tiendront toujours à leur place. […] L’amour n’a pas grande place ici ; au fond, il n’a qu’une très-petite place en France.

796. (1882) Essais de critique et d’histoire (4e éd.)

L’ordre s’établit ; le roi devient maître, et dans cette monarchie absolue, les grands n’ont plus de place qu’à la cour. […] Il est dans sa fleur et parfume toute la place ! […] Faute de place dans le monde, il en prit une dans les lettres. […] Il n’y a plus de place ici pour le petit propriétaire. […] Par ses gladiateurs, ses clients et son argent, il règne sur la place publique.

797. (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — V — Valabrègue, Antony (1844-1900) »

Antony Valabrègue a sa place dans ce groupe d’écrivains qui se sont attachés tout spécialement à décrire Paris et ses aspects pittoresques, sa vie, ses amours, ses plaisirs en même temps que la campagne environnante et les bois à la fois mystérieux et bruyants de la banlieue.

798. (1888) Les œuvres et les hommes. Les Historiens. X. « À Monsieur Siméon Luce, Membre de l’Institut »

À Monsieur Siméon Luce, Membre de l’Institut Cher Monsieur et cher Compatriote, En attendant la place glorieuse que vous méritez et qu’on vous doit dans cette Revue critique des Œuvres et des Hommes au xixe  siècle, je veux vous dédier ce volume, consacré à quelques-uns des historiens d’un temps que vous aussi avez illustré.

/ 2853