Auprès de Claude, le jeune Antonin, un orphelin qu’il a recueilli et dont il a fait son disciple, vient d’inventer, de son côté, un fusil d’une incalculable portée. […] Le jeune Antonin, d’abord sympathique, se corrompt si vite, que l’intérêt n’a pas le temps de s’en approcher. […] L’idée lui est venue de faire recueillir par M. de Montaiglin, qui a été l’ami de son père, la jeune Adrienne. […] Elle a des mots qui avancent terriblement sur son âge, cette jeune Adrienne, des mots d’auteur, pour tout dire. […] N’ont-ils pas déjà charge de cette jeune âme que Dieu semblait leur avoir confiée ?
Il est curieux de voir comment, dans un cas analogue, le grand poète de l’Allemagne, Goethe, traita différemment l’une de ses jeunes admiratrices, qui lui déclarait avec exaltation son amour. […] Quand il voyait quelqu’un malade, triste et préoccupé, il rappelait de quelle manière il avait écrit Werther pour se défaire d’une importune idée de suicide : « Faites comme moi, ajoutait-il, mettez au monde cet enfant qui vous tourmente, et il ne vous fera plus mal aux entrailles. » Sa mère savait également la recette ; elle écrivait un jour à Bettina, qui avait perdu par un suicide une jeune amie, la chanoinesse Gunderode, et qui en était devenue toute mélancolique : Mon fils a dit : Il faut user par le travail ce qui nous oppresse. […] Il paraît, au reste, reconnaître lui-même cette supériorité d’une nature riche et capricieuse, qui se produit chaque fois sous une forme toujours surprenante, toujours nouvelle : « Tu es ravissante, ma jeune danseuse, lui dit-il ; à chaque mouvement, tu nous jettes à l’improviste une couronne. » C’est qu’aussi elle le comprend si bien, elle sait si bien l’admirer ! […] Je laisse là les beaux hussards français, les jeunes artistes de Munich, à qui elle prêche l’art, l’art sensible, italien, et non vaporeux ; mais les grands rivaux de Goethe dans cette jeune âme enthousiaste, c’est le héros tyrolien Hofer, c’est le grand compositeur Beethoven. […] Il est évident que Beethoven fut touché au cœur par cette jeune personne qui savait si bien l’écouter et lui répondre avec ses beaux regards expressifs.
Son père, le prince de Broglie, fils aîné du maréchal, était entré jeune au service ; il avait fait la guerre d’Amérique avec zèle et gaieté, comme toute cette jeune noblesse du temps, les Lameth, les Ségur, les Lauzun ; comme eux aussi, il était en plein dans les idées du xviiie siècle. […] Avant de mourir, il s’était fait amener son jeune fils, le duc de Broglie actuel, âgé seulement de huit ans, et lui avait recommandé, malgré tout, de ne jamais déserter la cause de la liberté. Le jeune enfant fut élevé par les soins de sa mère (née de Rosen), qui se remaria à M. d’Argenson, si connu sous la Restauration par la netteté et la précision radicale de son libéralisme26. […] Il entra vers 1809 comme auditeur au Conseil d’État, et bientôt, comme la plupart des jeunes auditeurs, il devint intendant et administrateur en pays conquis, en Hongrie, en Croatie, dans les Provinces illyriennes. […] Il est, pour tout esprit qui se forme, un régime et un climat qui lui conviennent : évidemment l’Empire n’était pas le climat le plus favorable et le plus propice à la tournure d’esprit morale et un peu idéologique du jeune Victor de Broglie.
Mais la fin de l’Épître est surtout heureuse ; le jeune compositeur s’y montre dévoré souvent du désir d’écrire, de composer pour son propre compte, tandis qu’il est obligé d’imprimer les autres : Hélas ! […] Mais depuis……………………………………… Et il énumère toutes les manières diverses d’égarements et de chutes, parmi lesquelles il a eu la sienne : Combien de jeunes cœurs que le doute rongea ! Combien de jeunes fronts qu’il sillonne déjà ! […] Les Contes en prose d’Hégésippe Moreau sont tout à fait purs et irréprochables ; ils pourraient même se détacher du reste des Œuvres et se vendre en un fascicule à part pour être donnés à lire aux jeunes personnes et aux enfants. […] Ayant perdu sa mère à l’âge de quatre ans, le jeune Pierre Dupont fut recueilli par son parrain et cousin, un vieux prêtre qui avait son presbytère à La Roche-Taillée-sur-Saône.
Elle était beaucoup plus occupée des Brancas, des Miossens, du chevalier de Grammont, et de tout ce que la Cour avait de jeunes seigneurs aimables, que de son honnête homme de mari, lequel avait la tête faible et finit même par être tenu enfermé dans une chambre comme hébété. […] Quelle put être l’influence du monde de son beau-père sur la jeune personne, on le suppose aisément, mais on est réduit à le deviner. […] On croit entendre à l’avance un conseil de Vauvenargues à quelque jeune ami, dans la bouche de cette mère issue d’une bourgeoisie riche et licencieuse. […] Mais, trente ans environ après sa fondation, lorsqu’une jeune et hardie littérature se fut produite sous Louis XIV, que les Boileau et les Racine, les Molière et les La Fontaine eurent véritablement régénéré les lettres françaises et la poésie, l’Académie se trouva un peu arriérée et surannée, et elle resta telle, plus ou moins, durant les trente-cinq dernières années du siècle. […] On pourrait refaire, en y rêvant bien, une Mme de Lambert jeune, prudente, et d’une tendresse contenue.
La Harpe ne s’en tint pas à cette première épreuve ; il se remaria à l’âge de cinquante-huit ans (9 août 1797) avec une jeune et jolie personne de vingt-trois ans ; mais, cette fois, ce fut cette jeune personne qui demanda le divorce, et qui se retira après trois semaines d’essai conjugal ou même, dit-on, de résistance. Pour en revenir à La Harpe jeune, nouvellement marié et assez, souvent sifflé, on conçoit que cette existence inégale et nécessiteuse n’était pas propre à fonder la considération ni à imprimer le respect. […] Quand on apprit que La Harpe, divorcé et veuf, venait de se remarier le 9 août 1797 avec une jeune et jolie personne (Mlle de Hatte-Longuerue), et presque aussitôt quand on sut que la jeune femme demandait le divorce et se disait trompée par sa mère dans le choix du mari, je laisse à penser si les rieurs se tinrent pour battus. […] Récamier, neveu des plus jeunes, et apparemment des plus jolis, dut s’habiller en femme, en belle dame, et, dans cet accoutrement, il alla s’installer chez M. de La Harpe, c’est-à-dire dans sa chambre à coucher même.
L’évêque Cosnac, jeune encore et dans son exil à L’Isle-Jourdain, écrivait la première version, la tête toute remplie de ses débuts et de ses aventures. […] Je prends donc celui que j’appelle le premier Cosnac, et j’en veux donner une idée à nos lecteurs d’aujourd’hui, qui ont un peu oublié ce que c’était alors, pour un jeune abbé de qualité, que faire son chemin à la Cour et dans le monde. […] Il commença ses études à Périgueux, les continua à Paris au collège de Navarre, fut reçu bachelier en Sorbonne ; mais, trop jeune pour passer outre dans ses degrés, il songea à faire le voyage de Rome. […] Ce pronostic le trompait du tout au tout, et il eut affaire, dans Monsieur, à un jeune prince qui était infiniment au-dessous de ce qu’avait pu être le prince de Conti. […] À la mort de sa mère, pourtant, le jeune prince eut comme un éclair de zèle et d’ambition, et il s’en ouvrit à Cosnac, qui l’y encouragea fort.
Dès le début, qui répond au beau moment des amours du jeune officier d’aventure avec la belle princesse Miesnik, à Varsovie, on le trouve racontant les fêtes et les bals de cette vie somptueuse à laquelle il est mêlé : au sortir de là, en rentrant chez lui à trois heures du matin, il ne rêve que Lignon, dit-il, et Arcadie. […] Hennin voulant obliger sérieusement son jeune ami, s’est informé en France dans les bureaux, et il lui a été répondu que Bernardin de Saint-Pierre n’est point chevalier et qu’il y a de l’équivoque dans les autres titres et qualifications qu’il se donne. […] Ils étaient venus, il y avait plusieurs années, chercher fortune ; ils avaient quitté leurs parents, leurs amis, leur patrie, pour passer leurs jours dans un lieu sauvage, où l’on ne voyait que la mer et les escarpements affreux du morne Brabant ; mais l’air de contentement et de bonté de cette jeune mère de famille semblait rendre heureux tout ce qui l’approchait. […] On est toujours trop vieux pour faire le bien, mais on est toujours assez jeune pour le conseiller. […] Comme il s’en faut bien que ma fortune approche de sa médiocrité d’or, je ne vous donnerai que des fraises et du lait dans des terrines ; mais vous aurez le plaisir d’entendre les rossignols chanter dans les bosquets des Dames-Anglaises, et de voir leurs pensionnaires et leurs jeunes novices folâtrer dans leur jardin.
La part des arts plastiques croît : il leur est consacré quatre articles, dont un de Théodore Duret, ami de la grand-mère de Fels, défenseur de l’impressionnisme et initiateur du jeune Fels au monde de l’art. […] L’Atlante m’en voulut inonder, m’amenant d’un coup Careo et Apollinaire, Pour une modeste agape qui a laissé, je le crains, d’insuffisants souvenirs à notre parfait Tyrtéej de Montmartre, j’avais adjoint à tant d’inconnu, doux tempéraments, un poète suissek et un jeune peintre français qui revenait avec élégance du front où il avait reçu une blessure et trouvé envers les Hommes de la bonté fraternelle. […] Car au lieu de me heurter à des apparences verbales et de m’étonner du Poète qui, affreusement atteint par la guerre, la peignait « fraîche et joyeuse » j’aurais dû me concentrer sur une réalité plus profonde, sur ce trou béant par où, sous les bandages, s’écoulait goutte à goutte une vie encore jeune, si précieuse à tous les amoureux des Lettres… Vers un sujet très personnel, je détournai les fureurs publiques que déchaînaient l’actualité et son admirable interprète. […] Il collabore de 1916 à 1921 à la revue Die Aktion et publie dans la revue luxembourgeoise La Voix des jeunes un article en six parties sur le futurisme entre septembre 1917 et avril 1918. […] L’avant-garde littéraire au Grand-Duché de Luxembourg entre 1917 et 1919 », Regards/mises en scène dans le surréalisme et les avant-gardes, textes réunis par Claude Bommertz et Jacqueline Chénieux-Gendron avec la collaboration de Myriam Blœdé, Leuven, Peeters, coll. « Pleine Marge », 2002, p. 23-44, où l’on trouvera le texte du manifeste de Pol Michels et d’Augustus Van Werveke paru en 1917 dans La Voix des jeunes : « Nous !
Il y a là des joies et des désespoirs violents ; de jeunes joueurs fougueux et brûlant la chance ; des joueurs froids, sérieux et tenaces ; des vieillards qui ont perdu leurs rares cheveux au vent furieux des anciens équinoxes. […] C’est une galerie de costume de la jeune et de la vieille garde, qu’il ne faut pas confondre avec une œuvre analogue publiée dans ces derniers temps, et qui, je crois, est même une œuvre posthume. […] Alors Charlet était jeune, il ne se croyait pas un grand homme, et sa popularité ne le dispensait pas encore de dessiner ses figures correctement et de les poser d’aplomb. Il a toujours été se négligeant de plus en plus, et il a fini par faire et recommencer sans cesse un vulgaire crayonnage que ne voudrait pas avouer le plus jeune des rapins, s’il avait un peu d’orgueil. […] Il s’avance vers la jeune personne.
Le jeune volontaire de la République n’a pas trouvé là-bas ce qu’il attendait. […] Et comme il approchait du terme inévitable où l’on cesse, même dans les cénacles, d’être considéré comme un jeune auteur, les Quarante l’ont admis dans leur illustre compagnie, juste à temps pour qu’il pût tenir l’emploi de jeune académicien. […] Bonaparte, général en retrait d’emploi », il aimait à se rappeler, avant toutes choses, sa vie de garnison, ses souvenirs de jeune officier. […] Il est jeune, Dieu merci ! […] Comme Anakreon chanta Bathylle, Virgile Alexis, et Shakespeare le jeune comédien qui joua Rosalinde et Juliette, Méléagre aima Myïskos, et d’autres encore.
Mais il est jeune et elle est vieille ; elle chevrote et radote : il parle. […] On le lut avec des yeux plus jeunes, non pas plus pénétrants. […] Les jeunes Naturalistes — ils sont déjà bien vieux ! […] Vicaire devait railler les jeunes poëtes qui cherchent, M. […] Là encore restent bien des traces jeunes.
René Ghil, ce genre de littérature ne peut séduire que de rares adolescents dépourvus de sens vital et un nombre plus restreint encore de jeunes femmes oisives, mais il ne correspond en aucune façon à la totalité des aspirations actuelles. […] On n’ignore plus que ce jeune poète a proposé comme le plus sublime des motifs d’émotion et le plus émotif des sujets pathétiques l’héroïsation du Travail humain, l’Épopée des Fonctions et des Métiers. […] « Toute la clarté du ciel, des jeunes roses et des prairies heureuses, filtre aux clairs lins du lit, les trempe d’ardente blancheur.
[Les Jeunes (1895).] […] Vielé-Griffin est assurément l’un des plus studieux parmi les jeunes poètes. […] [L’Art jeune (15 janvier 1896).]
À gauche de l’autre côté, un jeune garçon lui apporte à boire. […] Devant lui, un tout à fait jeune s’est glissé entre lui et son gendre, et lui présente un chardonneret. […] Les enfants les plus jeunes sont gais, parce qu’ils ne sont pas encore dans l’âge où l’on sent.
Un jour, il lui racontait avec tristesse qu’il avait perdu un jeune page qu’il aimait, et qui lui était très-nécessaire. […] Cependant, comme il était jeune et de manières agréables, ceux-ci, dit l’historien, « n’y firent pas autant d’attention qu’ils en auraient fait peut-être s’il eût été plus âgé ». […] Égisthus, roi de Sicile, son ami, vint le féliciter sur la naissance du jeune prince. […] Mamilius, le jeune prince, personnage inutile, qui meurt dans l’enfance, ne fait que confirmer l’opinion, la reine Anne ayant mis au monde un enfant mort avant Élisabeth. […] Il eut trois filles, Gonerille, Régane et Cordélia, de beaucoup la plus jeune des trois et la plus aimée de son père.
Je n’aurai pas la cruauté de lui dire comment le grand maître, comment Balzac a traité le même sujet et a trouvé moyen d’être encore aujourd’hui le plus jeune des jeunes. […] Jean Moréas et Paul Adam, deux jeunes écrivains que des ouvrages ont déjà fait connaître. […] l’émotion des jeunes années ne troubla ni mon regard ni ma voix. […] Il est convaincu, il est éloquent, il est jeune et il est correct. […] Parmi les sœurs du jeune mormon se trouvait une petite fille d’environ dix ans.
Aux persécutions, aux tracasseries intérieures dont il est l’objet, on comprend ce que ce jeune cœur a dû souffrir et comment l’esprit chez lui s’est vengé. […] Une jeune enfant, qui se trouvait présente à certaines de ses visites, disait quelquefois lorsqu’il sortait : « Oh ! […] Le jeune Constant pouvait bien ressentir, grâce à son imprévoyance calculée, une gêne d’un moment, mais jamais les angoisses de la misère. […] Benjamin Constant s’était laissé marier à Brunswick, en 1789, avec une jeune personne attachée à la duchesse régnante. […] Laissant toute autre préoccupation, s’arrachant d’auprès de sa jeune femme, il courut en Hollande pour faire tête à l’orage.
Il était encore fort jeune quand il joua Gengis, et n’avait pas atteint la perfection qui, depuis, en a fait le modèle des acteurs tragiques. […] C’est la jeune Lise qui mène le barbon, et lui prescrit, pour ainsi dire, la conduite qu’il doit tenir avec son fils. […] Qu’un jeune auteur fasse des épîtres galantes pour les dames qui font des romans, fort bien ! […] Le marquis, son amant, n’a été qu’un jeune étourdi, esclave d’une passion insensée. […] Il n’est pas naturel qu’un jeune libertin, tel que le marquis, ait pour confident de ses intrigues amoureuses, pour ministre de ses expéditions galantes, un vieillard lourd et grimacier, capable d’épouvanter une jeune coquette.
Un jeune poète nous rappelle le marbre dont parle la Fontaine. […] En 1811, un voyage en Italie développa l’imagination du jeune poète. […] Combien de jeunes avocats, de jeunes ingénieurs, de jeunes médecins pourraient assister dans cette tâche d’enseignement du peuple l’Université sur qui retombe exclusivement la besogne, sans qu’elle en retire d’autre bénéfice que la satisfaction du devoir accompli ! […] Que le peuple y voie, y écoute sa propre pensée, s’y nourrisse de sa jeune foi ! […] Il nous apparaît comme un de ces jeunes Romains qui allaient se former à Athènes et s’exercer à Rhodes.
Albert Samain, qui a peut-être lu mes Intimités, doit beaucoup, héréditairement, à Baudelaire, à Verlaine et à ce symphonique et mystérieux Mallarmé que Mendès a spirituellement appelé un « auteur difficile », et qui n’en est pas moins pour beaucoup de « jeunes » un chef d’école. […] Remy de Gourmont Quand elles savent par cœur ce qu’il y a de pur dans Verlaine, les jeunes femmes d’aujourd’hui et de demain s’en vont rêver Au jardin de l’Infante.
Ce jeune prodige passa ensuite en Angleterre, où Cromwell le combla de bienfaits ; chose étonnante de la part d’un sombre esprit & d’une ame aussi farouche que celle de ce Tyran d’Angleterre ; il alla en Perse, où les Muses ne le suivirent pas sans doute, car il n’a plus rien produit depuis. […] Loret dit dans sa Gazette, en assez mauvais langage, en parlant de ce jeune Poëte : Je crois, quand Apollon eût épousé Minerve, Qu’ils n’eussent pu tous deux faire un si bel Esprit.
La jeune reine a su le secret de la naissance du jeune prince dépossédé ; elle l’aime et veut lui rendre le trône en se faisant aimer par lui. […] Marivaux est immortellement jeune. […] Cette fois, ce sont les jeunes mariés. […] — Ces trois jeunes comédiennes ont obtenu le premier accessit. […] Une bohème aimable et jeune, plus originale et plus déce
L’esclave Géta a été chargé de veiller sur le jeune Phœdria et sur le jeune Antiphon, en l’absence de leurs deux pères. […] Ce bonhomme est demandé par une jeune dame richement habillée. […] Elle aime, au fond, le jeune duc son cousin. […] Mais il paraît que cette jeune personne est tout à fait insensible à un aussi futile avantage (les filles de banquier ont bien changé depuis) ; elle repousse le jeune duc, parce qu’il est pauvre, et elle est sur le point de lui préférer un jeune coulissier, le nommé Valette. […] moi aussi, quand j’étais très jeune, j’ai donné dans cette niaise superstition.
Jules Janin sur la tombe de la jeune comédienne. […] Victor Massé, serait un pas en avant dans la carrière de ce jeune musicien. […] Avoir été jeunes ! […] — Écrivains, ne faisons plus d’enfantillages, mais restons jeunes et soyons de notre temps ! […] On l’a trouvé plus jeune, plus élégant, plus mince.
Buckingham et ses royales aventures paraissent lui avoir fait un point de mire, comme Catilina au jeune de Retz. […] Mais le jeune duc de Longueville, qui fut des victimes, né durant la première guerre de Paris, lui était plus cher que tout. […] Dans sa chambre de l’hôtel Liancourt, à un dessus de porte, M. de La Rochefoucauld avait un portrait du jeune prince. […] Ce bas monde est une vieille courtisane, mais qui ne cesse d’avoir de jeunes amants. […] Il avait épousé fort jeune Mlle de Vivonne, dont je ne vois pas, qu’on dise rien de plus par rapport à lui, sinon qu’il en eut cinq fils et trois filles.
C’est en effet une aristocratie que la société où le pouvoir passe d’une main à l’autre, comme la beauté passe d’un visage vieilli à un plus jeune, et comme l’éclat du bel esprit d’hier passe au bel esprit du jour. […] La jeune noblesse se fit particulièrement un point d’honneur de porter ses premières armes en Piémont sous le lieutenant général du royaume, Brissac, grand et illustre capitaine, qui affectait dans son gouvernement la magnificence d’un souverain. […] Jeunes François qui alloient là combattre Vouloient aux mots italiens s’esbattre ; Puis quand quelqu’un en France retournoit Tous ces beaux mots à ses amis disoit. […] L’arrivée de la jeune reine en 1660, la réforme de la reine-mère, obligèrent la cour à plus de décence et de réserve ; mais le fond des mœurs était le même. […] L’habitude du travail en famille, la réunion de la mère de famille et de ses filles autour d’une taille de travail est le seul moyen d’enseigner les usages du monde où les jeunes personnes sont destinées à vivre, le seul moyen de donner à leur esprit le développement convenable, à leur langage la facilité et la mesure appropriées à leur condition.
Mais avec quelle habileté ces trois jeunes poètes ont approprié ces trois genres aux besoins et aux exigences du siècle ! […] On convient généralement de la supériorité de notre jeune école philosophique et historique ; notre siècle est déjà si bon juge en fait de prose, que personne ne songe à nier l’immense talent de M. l’abbé de la Mennais, quoique ses systèmes soient combattus de toutes parts. Les triomphes de notre jeune école poétique sont au contraire fort contestés. […] De là les virago de Corneille, les galants jeunes premiers de Racine, et ces vieilles amours de Jocaste, que Voltaire se reprochait tant. […] Les personnes peu familiarisées avec la versification d’André Chénier et de nos jeunes poètes, se perdent dans les déplacements de césure et dans les enjambements, et crient à la barbarie et à la prose ; ce sont elles qui sont prosaïques et barbares.
Il est jeune, et (on ajoute cela !) il est plus jeune peut-être encore dans ses livres que dans la vie, et il ne vieillira pas ; car vieillir, c’est prendre, malgré soi, de la profondeur et de la force. […] Mais, certainement, là, elles donneront de lui une idée contraire à celle que certains esprits voudraient faire prévaloir sur ce jeune et intéressant écrivain. […] les idées des Jeunes, à ce triste moment de la littérature et des arts, et contre lesquelles protestait la distinction de sa nature. […] Lui, c’est un jeune encore de ce temps maudit, qui n’a pas plus la religion des rois que la religion d’autre chose.
À vingt-trois ans, elle paraissait bien plus jeune. […] Ces deux messieurs sont jeunes, riches, et ont tout ce qu’il faut pour plaire. […] Pourtant je peux te dire que le plus jeune (dix-huit ans), Hans, est grand, mince, blond, grand nez assez fin, petits yeux, bouche malicieuse, pas de moustaches, tête baissée, l’air d’un jeune loup. […] Vous êtes jeune et vous semblez en proie à un sentiment vrai. […] Car, comme je le pensais, vous êtes très jeune, relativement.
Il appartint comme élève à la première génération de l’École normale en 1811 ; il fit partie de ce qu’on pourrait appeler sans exagération l’avant-garde intellectuelle du jeune siècle : toutes les idées et les vues nouvelles qui flottaient depuis quelques années dans l’air et qui émanaient du mnonde de Mme de Staël, — qu’elle-même devait au commerce de l’Allemagne, — devinrent pour la première fois chez nous, dans cette haute École, des études précises et bien françaises. […] Viguier, — de concert avec ses jeunes amis, Cousin, Loyson, Patin, Guigniaut et d’autres encore, toute une élite, — se mit résolument à aborder ces branches toutes neuves ou renouvelées, à les suivre de près et à s’en rendre maître, comme s’il avait fait de chacune sa vocation spéciale. […] Quelque jeune ami, — et il en avait de cet âge, et un particulièrement bien digne de lui134, — devrait se donner pour tâche pieuse de recueillir dans ses divers écrits, et aussi dans les lettres pleines d’effusion et nourries de détails qu’il adressait à ses amis de France durant ses voyages d’Allemagne et d’Italie, des extraits, des pensées, des jugements, de quoi rappeler et fixer dans la mémoire quelques traits au moins de la physionomie de cet homme excellent dont les qualités morales et la candeur égalaient la haute intelligence. […] Mais l’expression de son visage et l’allure de sa personne étaient, presque jusqu’à la fin, restés jeunes.