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1368. (1796) De l’influence des passions sur le bonheur des individus et des nations « Section première. Des passions. — Chapitre VIII. Du crime. »

Le plus énergique d’entre ces monstres finit par devenir avide de la haine, comme on l’est de l’estime.

1369. (1796) De l’influence des passions sur le bonheur des individus et des nations « Section III. Des ressources qu’on trouve en soi. — Chapitre III. De l’étude. »

Le malheureux alors revient à l’étude pour échapper à la douleur, il arrache un quart d’heure d’attention à travers de longs efforts, il se commande telle occupation pendant un temps limité, et consacre ce temps à l’impatience de le voir finir ; il se captive non pour vivre, mais pour ne pas mourir, et ne trouve dans l’existence que l’effort qu’il fait pour la supporter.

1370. (1897) Le monde où l’on imprime « Chapitre XIV. Moralistes à succès : Dumas, Bourget, Prévost » pp. 170-180

Francis l’avait éprouvé, etc. » ou encore : « Nos actions finissent toujours par ressembler à nos pensées, et ce sont ces dernières qu’il importe de gouverner d’abord.

1371. (1920) La mêlée symboliste. I. 1870-1890 « Jules Laforgue » pp. 36-47

as-tu fini tes écritures ?

1372. (1900) La méthode scientifique de l’histoire littéraire « Troisième partie. Étude de la littérature dans une époque donnée causes et lois de l’évolution littéraire — Chapitre II. Recherche des vérités générales » pp. 113-119

La supposition initiale se consolide à mesure qu’on avance ; on en cherche la confirmation dans les témoignages des contemporains ; dans les lois déjà connues qui président à la marche de l’esprit humain, et l’on finit par avoir, au lieu d’une opinion dont on doutait soi-même, une conviction raisonnée qui s’impose.

1373. (1898) Le vers libre (préface de L’Archipel en fleurs) pp. 7-20

On vante ses fleurs et ses procédés de culture, on s’enquiert de sa méthode, on l’invite à promulguer des Règles, et, s’il a la faiblesse de céder à ces clameurs flatteuses, on le hisse sur un pavois et on le promène à travers le pays, en chantant à l’unisson des louanges imitées de son style — quitte à le laisser choir au fossé de la route s’il finit par se prendre au sérieux.

1374. (1835) Mémoire pour servir à l’histoire de la société polie en France « Chapitre XI » pp. 89-99

La guerre finie, leur régné devait commencer, leurs sociétés fleurir et se faire remarquer, prendre un nom et s’attirer tout à la fois deux réprobations, de deux côtés opposés, celle des mœurs dominantes ou des mauvaises mœurs, et celle du goût qui s’épurait malgré la corruption des mœurs, le goût et l’incontinence publique marchant ensemble sous la bannière du goût.

1375. (1835) Mémoire pour servir à l’histoire de la société polie en France « Chapitre XXIX » pp. 319-329

Vous m’avouerez, madame, que cette petite aventure achève admirablement toutes les autres, et qu’après cela il n’y a plus qu’à aller à la Trappe pour finir glorieusement une si belle vie.

1376. (1835) Mémoire pour servir à l’histoire de la société polie en France « Chapitre XXXV » pp. 402-412

. — Crevez-les, madame, puisqu’ils n’ont pas fait tout ce que je voulais. » On voit dans les mémoires de Madame, que madame de Ludres finit par se retirer dans un couvent à Nancy, où elle vécut jusqu’à un âge fort avancé.

1377. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l'esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu'en 1781. Tome IV « Les trois siecles de la littérature françoise.ABCD — R. — article » pp. 8-23

S’ensuit-il de ces éloges justement mérités, qu’il soit sans défauts, & qu’il n’ait pas payé le tribut à cette maxime dont la vérité est aussi ancienne que le monde & ne finira qu’avec lui, nemo ex omni parte beatus ?

1378. (1761) Querelles littéraires, ou Mémoires pour servir à l’histoire des révolutions de la république des lettres, depuis Homère jusqu’à nos jours. Tome II « Mémoires pour servir à l’histoire des gens-de-lettres ; et principalement de leurs querelles. Querelles particulières, ou querelles d’auteur à auteur. — M. de Voltaire, et l’abbé Desfontaines. » pp. 59-72

Le deuil que j’ai porté de son amitié est fini. » Dès-lors il n’eut plus de ménagement pour un écrivain dont il étoit, à la fois, le plus grand admirateur & le censeur le plus rigide.

1379. (1824) Notes sur les fables de La Fontaine « Livre sixième. »

De ce fonds, qui était assez médiocre, La Fontaine sait tirer des détails plaisans ; et le tout finit par une leçon excellente.

1380. (1772) Bibliothèque d’un homme de goût, ou Avis sur le choix des meilleurs livres écrits en notre langue sur tous les genres de sciences et de littérature. Tome II « Bibliotheque d’un homme de goût — Chapitre VII. Des ouvrages périodiques. » pp. 229-243

& finit en 1713. ; après le vingt-septiéme vol. en 1715.

1381. (1767) Salon de 1767 « Peintures — Casanove » pp. 192-197

finissent les rochers, et s’ouvre une échappée au loin.

1382. (1733) Réflexions critiques sur la poésie et la peinture « Seconde partie — Section 37, des défauts que nous croïons voir dans les poëmes des anciens » pp. 537-553

Lorsque ces poetes auront parlé de son entrevûe sur les bords du Weser avec son frere Flavius qui servoit dans les troupes romaines ; auront-ils pû lui faire finir le pour-parler avec décence et avec gravité quand tout le monde sçavoit que le géneral des germains et l’officier des romains en étoient venus aux injures en présence des armées des deux nations, et qu’ils en seroient venus aux coups, sans le fleuve qui les séparoit ?

1383. (1733) Réflexions critiques sur la poésie et la peinture « Troisième partie — Section 15, observations concernant la maniere dont les pieces dramatiques étoient représentées sur le théatre des anciens. De la passion que les grecs et les romains avoient pour le théatre, et de l’étude que les acteurs faisoient de leur art et des récompenses qui leur étoient données » pp. 248-264

Tite-Live finit sa dissertation sur l’origine et le progrès des représentations théatrales à Rome, par dire qu’un divertissement dont les commencemens avoient été peu de chose, étoit dégeneré en des spectacles si magnifiques et si somptueux, que les roïaumes les plus riches auroient eu peine à en soutenir la dépense.

1384. (1878) Les œuvres et les hommes. Les bas-bleus. V. « Chapitre XI. Mme Marie-Alexandre Dumas. Les Dauphines littéraires »

… Enfin toute religieuse et pure, et Imitation de Jésus-Christ et Introduction à la vie dévote qu’elle veuille être et se conserver, Mme Marie-Alexandre Dumas finit par ne plus y tenir ; et le tempérament Dumas prenant le mors aux dents, elle saute par-dessus toutes les réserves dans les terres de son père et de son frère, et la voilà qui nous raconte, — ma foi, tout aussi crûment qu’eux, — un horrible drame d’adultère et de meurtre que, pendant qu’elle est au couvent à Passy, son père et son frère, ces forts arrangeurs, pourraient planter à la scène et faire jouer.

1385. (1878) Les œuvres et les hommes. Les bas-bleus. V. « Chapitre XVI. Mme de Saman »

Tout est à peu près fini de la société forte qui forçait les femmes à rester chastes d’attitude, quand elles ne l’étaient plus de cœur.

1386. (1906) Les œuvres et les hommes. Femmes et moralistes. XXII. « Lettres portugaises » pp. 41-51

Il est des réputations qui finissent par prendre, au bout d’un certain temps, la solidité de la gloire, et qu’il est difficile d’entamer.

1387. (1906) Les œuvres et les hommes. Femmes et moralistes. XXII. « Alexandre Dumas fils » pp. 281-291

mais l’animale, la sensuelle, la physiologique, celle qui vient, comme la toison de nos poitrines, plus du tempérament que de la pensée, mais, après tout, l’inspiration spontanée et fougueuse, qui a fini, hélas !

1388. (1895) Les œuvres et les hommes. Journalistes et polémistes, chroniqueurs et pamphlétaires. XV « Les honnêtes gens du Journal des Débats » pp. 91-101

n’est pas finie, — et les bohèmes arrivés, qui ne se croisent plus… que les jambes, les bohèmes réussis et assis !

1389. (1909) Les œuvres et les hommes. Philosophes et écrivains religieux et politiques. XXV « Dupont-White »

Malgré la force d’un esprit qu’il finira par énerver, et sur laquelle nous avons assez insisté, l’auteur de l’Individu et l’État a prouvé une fois de plus, et pour son compte, à quel degré la manie des théories vagues et l’idéologie philosophique portait malheur à la netteté de la pensée.

1390. (1906) Les œuvres et les hommes. Poésie et poètes. XXIII « Louis Wihl »

Mais il y a assez dans ces quelques volumes de vers pour que les hommes distraits qui ne vous sont pas venus d’abord finissent par vous venir.

1391. (1862) Les œuvres et les hommes. Les poètes (première série). III « M. Pierre Dupont. Poésies et Chansons, — Études littéraires. »

C’est un ennemi de la guerre qui finit une de ses plus belles chansons (non paysanne, celle-là !

1392. (1868) Curiosités esthétiques « III. Le musée classique du bazar Bonne-Nouvelle » pp. 199-209

Hippocrate refusant les présents d’Artaxerce, de Girodet, est revenu de l’École de médecine faire admirer sa superbe ordonnance, son fini excellent et ses détails spirituels.

1393. (1773) Essai sur les éloges « Chapitre II. Des éloges religieux, ou des hymnes. »

Dans nos climats d’occident, et surtout dans une grande partie de notre Europe moderne, nous avons commencé presque tous par être des espèces de sauvages, enfermés dans des forêts et sous un ciel triste ; ensuite nous avons été tout à la fois corrompus et barbares par des circonstances singulières et des mélanges de nations ; enfin, nous avons fini par être corrompus et polis.

1394. (1773) Essai sur les éloges « Chapitre XVIII. Siècle de Constantin. Panégyrique de ce prince. »

Celui-ci finit par parler à Constantin de sa divinité, à laquelle le sénat a consacré une statue d’or.

1395. (1866) Histoire de la littérature anglaise (2e éd. revue et augmentée) « Livre III. L’âge classique. — chapitre VI. Les romanciers. » pp. 83-171

Il a pour ses enfants une idolâtrie de mère, il adore sa femme, il devient presque fou quand il la perd, il ne trouve d’autre consolation que de pleurer avec la servante, et finit par épouser cette bonne et brave fille pour donner une mère à ses enfants : dernier trait qui achève de peindre ce vaillant cœur plébéien1075, prompt aux effusions, exempt de répugnances, et qui, hormis la délicatesse, eut tout le meilleur de l’homme. […] Ces orages de coups de poing, ces clabauderies d’hôtellerie, ce retentissement de bassinoires cassées et d’écuelles lancées à la tête, ce pêle-mêle d’incidents et cette grêle de mésaventures, finissent par former la plus joyeuse musique. […] On finit par se lasser de vos coups de poing et de vos comptes d’hôtellerie. […] Ses héros sont égoïstes, ils se vengent barbarement ; Roderick exploite son fidèle Strap, et finit par le marier à une prostituée. […] Des deux grandes tendances qui se sont manifestées par lui, la brutalité native et la réflexion intense, l’une a fini par vaincre l’autre : la littérature, devenue sévère, chasse de la fiction les grossièretés de Smollett et les indécences de Sterne, et le roman tout moral, avant d’arriver dans les mains presque prudes de miss Burney, passe dans les honnêtes mains de Goldsmith.

1396. (1867) Cours familier de littérature. XXIV « CXLe entretien. L’homme de lettres »

Dieu veut finir mes peines, puisqu’il vous inspire plus de bonté envers moi, qui vous suis étrangère, que jamais je n’en ai trouvé dans mes parents. » Je connaissais Marguerite, et, quoique je demeure à une lieue et demie d’ici, dans les bois, derrière la Montagne-Longue, je me regardais comme son voisin. […] Déjà leurs mères parlaient de leur mariage, sur leurs berceaux ; et cette perspective de félicité conjugale, dont elles charmaient leurs propres peines, finissait bien souvent par les faire pleurer: l’une se rappelant que ses maux étaient venus d’avoir négligé l’hymen, et l’autre, d’en avoir subi les lois ; l’une, de s’être élevée au-dessus de sa condition, et l’autre, d’en être descendue: mais elles se consolaient, en pensant qu’un jour leurs enfants, plus heureux, jouiraient à la fois, loin des cruels préjugés de l’Europe, des plaisirs de l’amour et du bonheur de l’égalité. […] Ils croyaient que le monde finissaitfinissait leur île, et ils n’imaginaient rien d’aimable où ils n’étaient pas. […] Le poëme finit par leur tombeau sur la plage à l’ombre des lataniers des Pamplemousses.

1397. (1890) La vie littéraire. Deuxième série pp. -366

Et le rêve heureux du poète ne finit-il pas par l’irrémédiable évanouissement des deux âmes dans le néant divin ? […] » Ce prêtre agita longtemps cette idée dans sa tête, et il finit par en être absolument possédé. […] Tous les prisonniers finissent par se ressembler en quelque chose. […] Tout était fini. […] Ariel, entre nous, est fini ; il n’aspire plus qu’au repos et à la liberté.

1398. (1890) Nouvelles questions de critique

— C’est que je n’aurais pas plus tôt dit A, répondait-il, que l’on voudrait me faire dire B. » L’Académie tout de même elle n’en veut pas finir avec la lettre A, de peur qu’on ne lui demande aussitôt ou elle en est de la lettre B. […] Il n’est pas moins bizarre, et il est presque aussi fréquent que de fameux mystiques finissent par choir dans le matérialisme. […] J’aime donc mieux finir comme j’ai commencé, et, après avoir montré à M.  […] et, dans un temps comme le nôtre, ne finiront-ils donc jamais par comprendre qu’elle est leur seule garantie contre l’envahissement croissant de la médiocrité ? […] L’Andante qui finit pare l’albe de l’Ève, Un peu de son, des parfums doux, et du très lent.

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