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1090. (1859) Essais sur le génie de Pindare et sur la poésie lyrique « Première partie. — Chapitre premier. »

Boeck l’a essayé de nos jours ; mais aussi, on doit l’avouer, ils ne les entendaient pas avec la même sagacité, la même précision de sens hellénistique ; ils savaient le grec plus bonnement, plus naïvement : leur science n’avait pas autant pénétré dans la société grecque et n’en connaissait pas aussi bien tous les usages et toutes les formés ; et, d’autre part, leur goût s’alarmait de ces formes étrangères. […] J’entends Malherbe qui soupire De voir qu’on ose de sa lyre Dédaigner les aimables sons. […] Mais l’image entière, le tableau appartient à l’ordre de leur génie ; et c’est leur voix qu’on entend dans ces paroles de Bossuet. […] reçois-moi dans ta divine enceinte, moi pontife renommé des Muses10. » On croit entendre le serment d’alliance de la religion et de la poésie, à la veille du combat, où le poëte Eschyle allait chasser devant lui les Perses vaincus. […] Si on oubliait qu’il s’agit d’un des petits rois, entre lesquels se partageait la Sicile, du roi d’Agrigente ou du roi d’Etna, on croirait parfois entendre l’éloge d’un des héritiers de ces maisons souveraines qui, du moyen âge à nos jours, ont régné sur quelque grand peuple, à travers les révolutions et les guerres.

1091. (1769) Les deux âges du goût et du génie français sous Louis XIV et sous Louis XV pp. -532

Alors un petit homme qui s’était tapi dans un coin pour tout entendre & rire de tout ce qu’il entendrait, éleva sa voix de fausset ; c’était Scarron. […] Quittez des travaux superflus : Horace n’y peut rien entendre, Comme vous ne l’entendez plus. […] Je vis Racine & Boileau accourir de nouveau pour l’entendre. […] D’abord on entendit le son de divers instrumens. […] Les Antier, les Journet n’oserent plus se faire entendre quand elles eurent entendu l’étonnante Lemaure.

1092. (1903) La pensée et le mouvant

Oui, si l’on entend par là qu’il n’y avait pas d’obstacle insurmontable à sa réalisation. […] Mais non, il est entendu que l’homme intelligent est ici un homme compétent. […] Comme on serait entendu ! […] Je vous accorde, tout au plus, qu’elle l’aura été. » — « Qu’entendez-vous par là ?  […] Ravaisson n’entendit pas la grande voix du maître, du moins put-il en recueillir l’écho.

1093. (1841) Discours aux philosophes. De la situation actuelle de l’esprit humain pp. 6-57

Mais n’entendez-vous pas ceux-ci s’écrier en murmurant : Pourquoi toujours souffrir ? […] et ne sentira-t-il pas un froid mortel et une profonde horreur à entendre leurs prières stipendiées retentir sur les bières de ceux qu’il a aimés ? […] Je vous entends : vous voulez que je continue à travailler pour des maîtres, des supérieurs, comme je faisais autrefois. […] On entend un horrible bruit de combattants qui se heurtent et se déchirent. […] L’erreur vient de ce qu’on ne considère pas ce qu’il faut entendre par société.

1094. (1856) Réalisme, numéros 1-2 pp. 1-32

Quand on veut faire l’éloge de la poésie, on s’écrie : il semble qu’ou entende de la prose. […] vingt salles de spectacle s’ouvrent tous les soirs pour recevoir la foule avide d’entendre des acteurs aimés. […] Il est d’ailleurs bien entendu qu’ils seront superficiels par la même raison. […] Plus une niaiserie est forte, plus vite ils l’adoptent avec cette allure légère, spirituelle et entendue. […] nous vous entendons à demi-mot.

1095. (1873) Molière, sa vie et ses œuvres pp. 1-196

» Boileau n’entendait pas ce que voulait dire Molière. […] Et qu’on s’étonne de l’entendre appeler (sans y croire même, tant il était bon) l’homme un méchant animal ! […] On devine alors, on sent ou l’on entend dans son rire ou dans sa tristesse passer quelque chose de supérieur, de shakespearien. […] Molière ne dut qu’à la protection de Louis XIV de résister à ses ennemis et de pouvoir faire entendre son Tartuffe. […] Ce B. de Chalussay s’y entend à merveille.

1096. (1828) Introduction à l’histoire de la philosophie

C’est sur quoi il faut s’entendre avant tout. […] Il secouait l’esprit et le fécondait par l’examen ; il ne demandait guère aux autres que de s’entendre avec eux-mêmes et de se faire entendre de lui. […] Ainsi, dans l’Orient, sur cent créatures pensantes, à peine y en avait-il une (je parle par chiffres pour me faire entendre) qui cherchât à se rendre compte de la vérité, et à s’entendre avec elle-même. […] Et par chefs je n’entends pas ceux qui commandent en apparence, j’entends ceux qui commandent en réalité, ceux que les peuples suivent en tout genre, parce qu’ils ont foi en eux, et qu’ils les considèrent comme leurs interprètes. […] C’est ainsi, et c’est seulement ainsi qu’il faut entendre la pensée de Montesquieu.

1097. (1863) Cours familier de littérature. XV « LXXXVe entretien. Considérations sur un chef-d’œuvre, ou le danger du génie. Les Misérables, par Victor Hugo (3e partie) » pp. 5-79

« Au milieu de cette méditation qui n’eût pas peu contribué à rendre ses haillons effrayants pour quelqu’un qui l’eût rencontré, il entendit un bruit joyeux. […] On n’entendait que les petits cris faibles d’une nuée d’oiseaux de passage qui traversaient le ciel à une hauteur immense. […] « Il semblait que Jean Valjean n’entendît point. […] Il entend des bruits étrangers à l’homme qui semblent venir d’au-delà de la terre et d’on ne sait quel dehors effrayant. […] On l’entend, et l’on reconnaît dans Cambronne la vieille âme des géants.

1098. (1890) L’avenir de la science « X » pp. 225-238

Il serait tout à fait inexact de dire que la Chine est une nation sans morale, sans religion, sans mythologie, sans Dieu ; elle serait alors un monstre dans l’humanité, et pourtant il est certain que la Chine n’a ni morale, ni religion, ni mythologie, ni Dieu, au sens où nous l’entendons. […] Le mot âme, si excellent pour désigner la vie suprasensible de l’homme, devient fallacieux et faux, si on l’entend d’un fond permanent, qui serait le sujet toujours identique des phénomènes. […] Ainsi l’entendait Aristote, bien moins coupable pourtant qu’on ne pourrait le croire, car l’âme n’est guère pour lui que le phénomène persistant de la vie. […] J’ai entendu M.  […] Ceux-ci prenaient la Bible comme une œuvre absolue, en dehors du temps et de l’espace ; Voltaire la critique comme il eût fait d’un livre du XVIIIe siècle, et, de ce point de vue, il y trouve bien entendu des absurdités.

1099. (1855) Préface des Chants modernes pp. 1-39

Notre maître, le plus cher et le plus grand de tous, Victor Hugo, est en exil ; Lamartine, couronné d’épines, blessé au flanc, crucifié, écrit de longues histoires et se voit condamné à la littérature forcée ; Auguste Barbier se tait depuis qu’il a poussé, dans les ïambes, le cri sublime qui ne s’éteindra pas ; Alfred de Vigny ne parle plus qu’à de rares intervalles et comme attristé de faire entendre sa voix pure au milieu des coassements qui montent de tous côtés ; Balzac est mort après une agonie terrible. […] Mais la science est trop loin ; elle ne l’entend plus ! […] Ils ont à eux une façon d’idiome hiératique que le vulgaire n’entend pas ; c’est un patois hiéroglyphique qu’il faut étudier longtemps avant de le comprendre ; je sais que ces formules particulières servent souvent à voiler bien des opinions fausses, bien des découvertes insensées, bien des théories absurdes, mais je sais aussi qu’elles recouvrent parfois de merveilleuses histoires, pleines de féeries, pleines d’aventures magiques arrivées entre des astres, entre des métaux, entre ces mille atomes qui nous entourent et que nous ne soupçonnons pas. […] On n’entend rien que la roue qui chante en battant la rivière, que les coups profonds du marteau et le sifflement aigu de sa chute. […] Irons-nous, singeant ses débilités et fuyant le danger, fermant nos yeux pour ne pas voir, bouchant nos oreilles pour ne pas entendre, irons-nous exhumer dans les archives des correspondances de duchesse et de comtesse du temps de Louis XIV ?

1100. (1825) Racine et Shaskpeare, n° II pp. -103

Vous voyez, monsieur, que nous nous entendons beaucoup mieux qu’on ne le dirait d’abord, et qu’au fond nous combattons presque sous le même drapeau. […] Les gens d’esprit qui ont eu des succès par des tragédies en vers diront que je suis obscur ; ils ont leurs bonnes raisons pour ne pas entendre. […] En 1815, entendez-vous ? […] On sait que les sifflets et les huées commencèrent avant la pièce anglaise dont il fut impossible d’entendre un mot. […] On voit les grenadiers s’embarquer ; on les entend chanter sur le brick l’Actif.

1101. (1894) Journal des Goncourt. Tome VII (1885-1888) « Année 1888 » pp. 231-328

Et il fait vraiment plaisir à entendre, cet Antoine, avouant avec une certaine modestie, qu’il y a beaucoup d’engouement à son égard. […] À ce qu’il paraît, Jacques Blanche aurait entendu dans les sociétés qu’il fréquente, que la première serait houleuse. […] On ne veut pas entendre le récit de Mme Crosnier. […] Enfin Réjane obtient le silence : Réjane, à laquelle je dois peut-être d’avoir vu la fin de ma pièce, au milieu du tapage et du parti pris de ne pas écouter, a le don de se faire entendre et de se faire applaudir, dans la scène de l’apport de l’argent de la conscription. […] » Quelqu’un a entendu un imbécile patriote de la prose noble, s’écrier dans les corridors : « Ah !

1102. (1900) Molière pp. -283

Deux hommes, anciens élèves de l’École normale, dont l’un fut un éminent professeur, s’étaient entendus pour y établir des conférences régulières. […] Weiss conférencier littéraire et mondain, et l’un des plus originaux, des plus inoubliables, que l’Athénée d’il y a trente ans ait entendus. […] C’est ainsi que l’entend Sganarelle, quand le valet de Dona Elvire vient lui dire : « Est-ce qu’un homme de la qualité de Dom Juan ferait une action si lâche ?  […] Je ne crois pas, bien entendu, que l’émancipation de la famille et des rapports de famille date seulement de Molière ; cela date de bien plus haut chez les peuples d’origine romane. […] Je serais bien embarrassé aujourd’hui de définir au juste ce que j’entends par classique.

1103. (1870) Causeries du lundi. Tome XI (3e éd.) « [Note de l’auteur] » pp. 422-425

Dans la première étude, et assez complète, que j’en ai donnée à la Revue des deux mondes dès le mois de janvier 1840, et qui a été recueillie dans mon volume de Portraits de femmes entre Mme de Longueville et Mme de La Fayette, je disais, après avoir raconté tous les incidents de monde et de société qui accompagnèrent et suivirent la publication des Maximes et dont le salon de Mme de Sablé était le centre : Le succès, les contradictions et les éloges ne se continrent pas dans les entretiens de société et dans les correspondances ; les journaux s’en mêlèrent ; quand je dis journaux, il faut entendre le Journal des savants, le seul alors fondé, et qui ne l’était que depuis quelques mois. […] Cousin fait une allusion vague à son prédécesseur quand il parle de ce billet d’envoi de Mme de Sablé « dont on a donné, dit-il, quelques lignes. » Cet on, c’est moi-même ; et comme s’il en avait trop dit, il a l’air tout aussitôt de se repentir de cette vague et inintelligible allusion en faisant entendre qu’il va lui-même publier le billet fidèlement, comme si ma reproduction n’avait pas été absolument fidèle et comme, si elle laissait rien à désirer.

1104. (1862) Portraits littéraires. Tome I (nouv. éd.) « M. Andrieux »

Nous serions peu à même d’en parler au long, les ayant trop inégalement entendus, et rien d’ailleurs n’en ayant été imprimé jusqu’ici. […] Andrieux, qui n’était qu’un filet et qu’un souffle : « Il se fait entendre à force de se faire écouter. » 106.

1105. (1890) Conseils sur l’art d’écrire « Principes de composition et de style — Première partie. Préparation générale — Chapitre II. De la sensibilité considérée comme source du développement littéraire »

Je n’en veux pour exemple que les plus fameuses pages où l’on voit le cœur à nu, pleurant ou saignant devant nous, où l’on croit n’entendre que le cri de l’âme qui prie ou qui souffre. Même dans ces purs sanglots dont parle le poète, j’entends l’esprit qui parle et qui met sans y songer toute sa puissance au service du cœur, qui ne s’en doute pas.

1106. (1899) Les contemporains. Études et portraits littéraires. Septième série « Des avantages attachés à la profession de révolutionnaire. » pp. 200-207

Tout en présentant au prolétariat un idéal qui ne saurait être atteint que par le sacrifice volontaire et le progrès moral de chacun et de tous, ils n’exigent point de leurs clients ce perfectionnement intérieur et, bien entendu, ne s’y obligent point eux-mêmes. […] Car tout ce qu’il veut, c’est entendre d’eux certaines paroles.

1107. (1761) Querelles littéraires, ou Mémoires pour servir à l’histoire des révolutions de la république des lettres, depuis Homère jusqu’à nos jours. Tome I « Mémoires pour servir à l’histoire des gens-de-lettres ; et principalement de leurs querelles. Querelles particulières, ou querelles d’auteur à auteur. — L’abbé Boileau, et Jean-Baptiste Thiers. » pp. 297-306

Il fut obligé de mettre bon (**) au lieu de pervers, faisant entendre qu’on peut tourner à profit les disciplines. […] Il se glorifioit de leur faire entendre la vérité mieux qu’aucun prédicateur.

1108. (1827) Génie du christianisme. Seconde et troisième parties « Troisième partie. Beaux-arts et littérature. — Livre V. Harmonies de la religion chrétienne avec les scènes de la nature et les passions du cœur humain. — Chapitre VI. Harmonies morales. — Dévotions populaires. »

Quand le peuple croit entendre la voix des morts dans les vents, quand il parle des fantômes de la nuit, quand il va en pèlerinage pour le soulagement de ses maux, il est évident que ces opinions ne sont que des relations touchantes entre quelques scènes naturelles, quelques dogmes sacrés, et la misère de nos cœurs. […] Tantôt un trépas se faisait prévoir par les tintements d’une cloche qui sonnait d’elle-même, tantôt l’homme qui devait mourir entendait frapper trois coups sur le plancher de sa chambre.

1109. (1782) Plan d’une université pour le gouvernement de Russie ou d’une éducation publique dans toutes les sciences « Plan d’une université, pour, le gouvernement de Russie, ou, d’une éducation publique dans toutes les sciences — S’il est plus aisé, de faire une belle action, qu’une belle page. » pp. 539-539

Vixere fortes ante Agamemnona multi, sed omnes urgentur illacrymabiles ignotique longa nocte, eurent quia vate sacro113… Multi, longa nocte, entendez-vous ? […] Je n’ai mémoire de l’avoir été qu’une fois, mais dans ce moment je n’aurais pas été fâché d’être entendu de Démosthène ou de Cicéron, ce fut le jour que je visitai le Théologal de Notre-Dame115 : je fis alors une belle page comme tous les hommes peuvent faire une belle action.

1110. (1888) Impressions de théâtre. Première série

Bien entendu, il n’est pas ici question de science musicale. — Et M.  […] Oui, cela est entendu. […] Riverolles s’est entendu traiter de Sganarelle par sa femme ; Francine a respiré l’odeur du vice. […] C’est ce qu’il essaye de faire entendre, en douceur, à Mme Courtebec. […] « Et moi, dit-elle, ce que j’ai vu, je ne l’ai pas vu ; ce que j’ai entendu, je ne l’ai pas entendu.

1111. (1923) Au service de la déesse

Et, par exemple, voici, comme il l’entend, l’influence de Balzac. […] Vous entendez : une hypothèse ! […] Sa doctrine de l’impassibilité, bien entendue, le ramène à l’usage ancien. […] C’est un dépit que nous ne partageons pas. » On l’entend, on le voit ! […] Aussitôt, vous entendez une grande clameur.

1112. (1874) Portraits contemporains : littérateurs, peintres, sculpteurs, artistes dramatiques

La jeune génération le connaît plus pour l’avoir entendu chanter à ses pères que pour l’avoir chanté elle-même. […] Mon cœur que je croyais mort tressaille dans ma poitrine ; il l’a si souvent entendu jaser sur tes lèvres ! […] Il y vit un moyen de s’y faire entendre de ce public qui ne prête pas volontiers l’oreille à la poésie pure. […] Il n’aperçut pas le noir fourmillement des bourgeois dans nos rues crottées, il n’entendit pas le tumulte de nos voitures. […] Comment entendre, dans ce tumulte, le lent soupir du malade et le grésillement de la veilleuse qui agonise avec lui à son chevet.

1113. (1817) Cours analytique de littérature générale. Tome III pp. 5-336

je crois assez me faire entendre. […] Les amateurs de la belle musique jouissent à entendre toujours répéter celle des grands maîtres. […] On diffère d’avis en cela, comme en tout, faute de s’entendre. […] Le poète y est représenté au milieu des habitants de Cumes qui s’empressent autour de lui pour l’entendre. […] Parseval-Grandmaison va joindre à l’utilité de la citation d’un bel exemple, le plaisir d’entendre des vers bien faits.

1114. (1883) Essais sur la littérature anglaise pp. 1-364

Un vacarme infernal s’est fait entendre, il est vrai ; or savez-vous quels en étaient les auteurs ? […] — Vous êtes trop prompt à me condamner, répliqua le diable ; attendez que vous m’ayez entendu. […] Shandy ne pouvait s’empêcher de bondir toutes les fois qu’il entendait son frère mentionner ce nom. […] Vous plairait-il d’entendre Sterne se duper lui-même ? […] Sterne est roi dans cet art du double entendu et du sous-entendu.

1115. (1854) Nouveaux portraits littéraires. Tome I pp. 1-402

L’autobiographie est-elle de la part des poètes un calcul bien entendu ? […] J’ai entendu louer le style de Toussaint Louverture. […] « Il est bien entendu, dit M.  […] Il est bien entendu que son érudition n’a pas de bornes et défie toutes les critiques. […] Il est bien entendu que M. 

1116. (1922) Nouvelles pages de critique et de doctrine. Tome II

Mais que faut-il entendre par le plein développement des facultés d’un homme ? […] Entendons-nous. […] Je me souviens d’avoir entendu mon illustre confrère M.  […] qu’entendait-il par-là ? […] Que j’ai entendu de fois, moi-même élève sur ces bancs, mon maître, M. 

1117. (1891) Essais sur l’histoire de la littérature française pp. -384

Je serais bien embarrassé aujourd’hui de définir au juste ce que j’entends par classique. […] Il croyait entendre l’haleine légère de son enfant. […] et que la banalité de tels récits, pour qui sait l’entendre, est significative ! […] De ce nombre sont le luxe, l’hypocrisie, la dévotion mal entendue et le jeu. […] Il n’entend rien au genre de poésie qui nous est le plus propre.

1118. (1857) Réalisme, numéros 3-6 pp. 33-88

Les grandes banalités consacrées, il ne sait pas dompter d’autres idées ; en politique on croirait entendre M.  […] que personne ne t’entende ! […] Qui n’entend qu’une cloche n’entend qu’un son, et il n’est pas difficile de se persuader qu’on a pourfendu son rival, quand on est seul à le déblatérer à l’angle d’un journal. […] Il faut s’entendre : nous convenons tous, vous et moi, que Balzac était un matérialiste. […] On entend dire chaque jour : C’est un Grandet, c’est un Vautrin, c’est un Rubempré, c’est une Manon.

1119. (1892) Les idées morales du temps présent (3e éd.)

D’autre part, il entend rester disciple de Jésus. […] Que deviendra donc la dignité de l’officiant   Mais là encore, il faut s’entendre sur les mots : la vérité de M.  […] Oui, c’est entendu, nous ne sommes que des ombres passagères égarées dans l’éternité. […] Renan, bien entendu, mais selon M.  […] Mais voici que des hommes passaient : ils ont entendu la grande voix qui tonnait contre eux.

1120. (1913) Le mouvement littéraire belge d’expression française depuis 1880 pp. 6-333

Il s’agissait, bien entendu, de livres d’érudition. […] On entendait comme par cascades ruisseler le sang vert des aubiers sous la chevelure des feuilles. […] On entendit remuer les vaisselles dans les bahuts. […] Ou entend mordre, sous cet amour féroce et jaloux, la haine de tant d’autres choses ! […] Elle n’entend, ne voit, ne sent autour d’elle que le désir.

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