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1651. (1865) Causeries du lundi. Tome VII (3e éd.) « Œuvres de Frédéric le Grand (1846-1853). — II. (Fin.) » pp. 476-495

La seule étude salutaire aux hommes est celle qui nous apprend à vivre avec eux, à les connaître, et celle qui contribue à notre conservation et à notre plaisir : je regarde les autres comme des jouets qui amusent les enfants. […] Il se borne donc à l’entourer de soins, de petits présents, d’étrennes à la Noël, au jour de l’an, à chaque anniversaire : « Le 6 mai (1770), jour de la bataille de Prague. — Je vous envoie, mon cher ami, du vieux vin de Hongrie pour vous en délecter, le même jour que vous fûtes, il y a treize ans, si cruellement blessé par nos ennemis. » Il traite évidemment ce digne survivant des grandes guerres comme un vieillard perclus avant le temps ; il veut lui donner des joies d’enfant jusqu’au dernier jour.

1652. (1891) Journal des Goncourt. Tome V (1872-1877) « Année 1873 » pp. 74-101

Et aussitôt se renversant dans les assiettes de tout le monde, deux têtes d’enfant : la tête mélancolique du petit garçon, la tête futée de la petite Jeanne, et avec Jeanne, les rires joyeux, les familiarités attouchantes, les gestes tapageurs, les adorables coquetteries de quatre ans. […] Cette Italie qu’il croyait, après sa rénovation, reprendre un élan, et redevenir quelque peu l’Italie du xvie  siècle, il constate tristement qu’elle imite maintenant les États-Unis, et est obligé de déclarer que les vrais et désintéressés savants qu’elle possède encore, sont des savants de la vieille génération : « On sait très bien, dit-il, comment se fait une vocation, c’est par l’action sur l’imagination des enfants, des jeunes gens, du rôle que joue dans les conversations autour d’eux, un individu de leur famille ou de leur connaissance.

1653. (1889) Les œuvres et les hommes. Les poètes (deuxième série). XI « M. Jean Richepin »

En une foule de pièces, comme, par exemple : Vieille statue, La Flûte, Le Bouc aux enfants, etc., je cherche le ménétrier des gueux et je ne trouve qu’un épicurien, un lettré, un renaissant et même un mythologue, qui croise André Chénier avec Mathurin Régnier et Callot ; Lisez surtout la pièce : Vieille statue : Ô Pan, gardien sacré de cette grotte obscure …………………………………………………… Toi qui ris d’un air bon dans ta barbe de pierre ! […] Selon moi, — je l’ai dit, mais j’insiste parce que la cause est grave et que le poète condamné de La Chanson des Gueux vaut la peine qu’on insiste, — toutes les qualités de sa poésie, qui n’est pas que truande et féroce, acharnée, archiloquienne, mais souvent d’une tendresse et d’une compassion infinies (voir, entre autres, Le Chemin creux, les Pleurs de l’arsouille et surtout le Grand-père sans enfants), appartiennent à son âme, et les défauts de cette poésie à son temps et au malheur qui l’a fait naître au xixe  siècle.

1654. (1900) La province dans le roman pp. 113-140

Et ainsi les enfants, même en province, refont l’éducation de leurs parents. […] Conférence faite à Nantes, Salle de l’Externat des Enfants Nantais, le 12 mars 1900.

1655. (1773) Essai sur les éloges « Chapitre XXVI. Des oraisons funèbres et des éloges dans les premiers temps de la littérature française, depuis François Ier jusqu’à la fin du règne de Henri IV. »

En effet, qu’on suppose un orateur doué par la nature de cette magie puissante de la parole, qui a tant d’empire sur les âmes et les remue à son gré ; qu’il paraisse aux yeux de la nation assemblée pour rendre les derniers devoirs à Henri IV ; qu’il ait sous ses yeux le corps de ce malheureux prince ; que peut-être, le poignard, instrument du parricide, soit sur le cercueil et exposé à tous les regards ; que l’orateur alors élève sa voix, pour rappeler aux Français tous les malheurs que depuis cent ans leur ont causés leurs divisions et tous les crimes du fanatisme et de la politique mêlés ensemble ; qu’en commençant par la proscription des Vaudois et les arrêts qui firent consumer dans les flammes vingt-deux villages, et égorger ou brûler des milliers d’hommes, de femmes et d’enfants, il leur rappelle ensuite la conspiration d’Amboise, les batailles de Dreux, de Saint-Denis, de Jarnac, de Montcontour, de Coutras ; la nuit de la Saint-Barthélemi, l’assassinat du prince de Condé, l’assassinat de François de Guise, l’assassinat de Henri de Guise et de son frère, l’assassinat de Henri III ; plus de mille combats ou sièges, où toujours le sang français avait coulé par la main des Français ; le fanatisme et la vengeance faisant périr sur les échafauds ou dans les flammes, ceux qui avaient eu le malheur d’échapper à la guerre ; les meurtres, les empoisonnements, les incendies, les massacres de sang-froid, regardés comme des actions permises ou vertueuses ; les enfants qui n’avaient pas encore vu le jour, arrachés des entrailles palpitantes des mères, pour être écrasés ; qu’il termine enfin cet horrible tableau par l’assassinat de Henri IV, dont le corps sanglant est dans ce moment sous leurs yeux ; qu’alors attestant la religion et l’humanité, il conjure les Français de se réunir, de se regarder comme des concitoyens et des frères ; qu’à la vue de tant de malheurs et de crimes, à la vue de tant de sang versé, il les invite à renoncer à cet esprit de rage, à cette horrible démence qui, pendant un siècle, les a dénaturés, et a fait du peuple le plus doux un peuple de tigres ; que lui-même prononçant un serment à haute voix, il appelle tous les Français pour jurer avec lui sur le corps de Henri IV, sur ses blessures et le reste de son sang, que désormais ils seront unis et oublieront les affreuses querelles qui les divisent ; qu’ensuite, s’adressant à Henri IV même, il fasse, pour ainsi dire, amende honorable à son ombre, au nom de toute la France et de son siècle, et même au nom des siècles suivants, pour cet assassinat, prix si différent de celui que méritaient ses vertus ; qu’il lui annonce les hommages de tous les Français qui naîtront un jour ; qu’en finissant il se prosterne sur sa tombe et la baigne de ses larmes : quelle impression croit-on qu’un pareil discours aurait pu faire sur des milliers d’hommes assemblés, et dans un moment où le spectacle seul du corps de ce prince, sans être aidé de l’éloquence de l’orateur, suffisait pour émouvoir et attendrir ?

1656. (1869) Portraits contemporains. Tome I (4e éd.) « Chateaubriand — Note »

Comment n’ai-je pas trouvé le blond essaim au-dessus de la tête blonde, et les deux vieillards et les deux enfants entre lesquels une révolution a passé, et les torrents de vœux et de regrets aux heures les plus oisives, et cette voix incertaine qui soupire en nous et qui chante, mélodie confuse, souvenir d’Éden, etc. ?

1657. (1874) Premiers lundis. Tome I « Hoffmann : Contes nocturnes »

Le voilà donc successeur en titre du professeur, héritier de la robe de chambre à fleurs et coiffé d’un grand bonnet vert de toile d’indienne, sur le devant duquel brille un lilium bulbiferum ; quant à sa bonne moitié, il est bien convenu d’avance qu’elle ne lui servira que de mère, et se contentera de le dorloter comme son enfant, de lui apprêter chaque matin sa pipe et son moka.

1658. (1875) Premiers lundis. Tome III « Le roi Jérôme »

Mais les tendresses d’un héros ne ressemblent point à celles du reste des hommes : l’aigle n’encourage ses petits et ne les porte encore enfants sur son aile que pour les mieux accoutumer aux abîmes.

1659. (1890) Conseils sur l’art d’écrire « Avertissement »

C’est de cette manière, ajouta-t-elle, que je lui ai montré, et vous avez vu les jolies lettres qu’il a faites.” » Ainsi conduit et dirigé, en effet, l’enfant, après plusieurs épreuves, sentira, tirera lui-même cette conclusion, « que le principal, pour bien écrire, est d’exprimer clairement et simplement ce que l’on pense ».

1660. (1892) Les contemporains. Études et portraits littéraires. Cinquième série « André Theuriet »

Et plus tard, sans doute, les enfants venus à Paris, et y ayant pris d’autres habitudes, peuvent sourire de cette mesquinerie campagnarde ; mais c’est à elle pourtant, c’est à leur enfance à la fois indigente et tendrement choyée qu’ils doivent leur persistante fraîcheur d’impression et cette sensibilité qui les a faits artistes ou écrivains.

1661. (1892) Les contemporains. Études et portraits littéraires. Cinquième série « Une âme en péril »

Ni la prière, ni la lecture des Livres saints, ni la joie austère d’instruire les enfants et d’évangéliser les humbles, ni les rencontres et les agapes cordiales avec les confrères, ni la nature qui est belle partout, même en pays plat, ni les plaisirs du jardinage, ni les promenades dans les champs, le bréviaire à la main, ni la fraîcheur des matins, ni la douceur des soleils couchants sur la lande, ne suffisaient à remplir cette âme inquiète.

1662. (1892) Les contemporains. Études et portraits littéraires. Cinquième série « Les derniers rois »

On me dit que l’Espagne ne souffre la royauté que par chevalerie, par respect de la faiblesse d’une femme et d’un enfant.

1663. (1899) Les contemporains. Études et portraits littéraires. Septième série « Pour encourager les riches. » pp. 168-175

* * * Et cependant, telle humble femme du peuple donne non seulement le peu de pauvre argent qu’elle gagne à la sueur de son front, mais tout son temps, et toutes ses forces, et tout son cœur, bref, se « sacrifie » à des enfants abandonnés, à des filles sans asile, à des malades, à des vieillards.

1664. (1899) Les contemporains. Études et portraits littéraires. Septième série « Bilan des dernières divulgations littéraires. » pp. 191-199

Et c’est pour nous un allégement de constater que ces extases, ces tortures, ces cris, ces sanglots de George et d’Alfred, et ce mirifique essai d’amour à trois, tout cela, aussitôt « vécu », et avant même d’être fini, s’est sagement transformé en « copie », et en copie de premier ordre, puisque ce fut celle de Jacques et des Lettres d’un voyageur, des Nuits et de On ne badine pas avec l’amour, en attendant la Confession d’un Enfant du siècle.

1665. (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — S — Silvestre, Armand (1837-1901) »

… Jean-Jacques raconte que, tout enfant, il allait se poster, à la promenade, sur le passage des femmes et que, là, il trouvait un plaisir obscur, mais très vif, à mettre bas ses chausses.

1666. (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — S — Sully Prudhomme (1839-1907) »

La voix des enfants, plus tard, a un accent qui vient de là.

1667. (1911) La valeur de la science « Deuxième partie : Les sciences physiques — Chapitre VII. L’Histoire de la Physique mathématique. »

Dans ses premières années surtout, l’enfant ressemblait à sa mère d’une manière frappante.

1668. (1882) Qu’est-ce qu’une nation ? « I »

Pendant plusieurs générations, les chefs ne se marient qu’avec des femmes germaines ; mais leurs concubines sont latines, les nourrices des enfants sont latines ; toute la tribu épouse des femmes latines ; ce qui fit que la lingua francica, la lingua gothica n’eurent depuis l’établissement des Francs et des Goths en terres romaines, que de très courtes destinées.

1669. (1835) Mémoire pour servir à l’histoire de la société polie en France « Chapitre XII » pp. 100-108

Le roi enfant n’entendait parler que de la gloire de ses armes ; en 1646, à l’âge de huit ans, il était conduit par sa mère à l’armée de Flandre et la passait en revue : alors il n’avait pas encore atteint l’âge où Marié de Médicis faisait donner le fouet à Louis XIII.

1670. (1761) Querelles littéraires, ou Mémoires pour servir à l’histoire des révolutions de la république des lettres, depuis Homère jusqu’à nos jours. Tome I « Mémoires pour servir à l’histoire des gens-de-lettres ; et principalement de leurs querelles. Querelles particulières, ou querelles d’auteur à auteur. — Voiture, et Benserade. » pp. 197-207

J’en parle comme ayant été la sage-femme de ce bel enfant, & l’ayant reçu en venant au monde.

1671. (1827) Génie du christianisme. Seconde et troisième parties « Troisième partie. Beaux-arts et littérature. — Livre second. Philosophie. — Chapitre II. Chimie et Histoire naturelle. »

parce qu’on sera parvenu à démontrer la simplicité des sucs digestifs, ou à déplacer ceux de la génération ; parce que la chimie aura augmenté, ou, si l’on veut, diminué le nombre des éléments ; parce que la loi de la gravitation sera connue du moindre écolier ; parce qu’un enfant pourra barbouiller des figures de géométrie ; parce que tel ou tel écrivain sera un subtil idéologue, il faudra nécessairement en conclure qu’il n’y a ni Dieu, ni véritable religion ?

1672. (1733) Réflexions critiques sur la poésie et la peinture « Première partie — Section 42, de notre maniere de réciter la tragédie et la comedie » pp. 417-428

Qu’on demande à l’actrice qui joüe le rolle d’Andromaque, si la scéne dans laquelle Andromaque prête à se donner la mort, recommande Astianax, le fils d’Hector et le sien à sa confidente, ne deviendroit pas encore plus touchante en y faisant paroître cet enfant infortuné, et en donnant lieu par sa présence aux démonstrations les plus empressées de la tendresse maternelle qui ne sçauroient paroître froides en une pareille situation.

1673. (1818) Essai sur les institutions sociales « Préface » pp. 5-12

Nodier était, aussi bien que moi, un enfant de nos troubles ; M. 

1674. (1909) Les œuvres et les hommes. Critiques diverses. XXVI. « Léon Feugère ; Ambroise-Firmin Didot »

Quoique nous ne ressemblions guères aux hommes qui vivaient vers 1550 et que nous n’ayons pas dans nos chétives poitrines les gerbes de flamme qui brûlaient alors tous les esprits et tous les cœurs, nous sommes les enfants du xvie  siècle bien plus qu’on ne le croit, de ce siècle de la discussion, de l’émancipation de l’esprit humain, de sa réaction indignée contre la tradition de l’autorité, toutes choses, hélas !

1675. (1909) Les œuvres et les hommes. Critiques diverses. XXVI. « Les dîners littéraires »

Nos enfants liront dans nos annales que cette littérature périssait, qu’elle se sentait périr avec angoisse, mais qu’un homme décidé en organisa le sauvetage par des dîners qui n’étaient pas chers.

1676. (1904) Les œuvres et les hommes. Romanciers d’hier et d’avant-hier. XIX « ??? » pp. 175-182

Il passe pour expérimenté, connu déjà par des ouvrages dont la publicité n’a pas été, jusqu’à ce moment, très sonore, ce qui est presque une distinction dans un temps où les réputations les moins méritées font le bruit de ces innocents coups de pistolet de papier que les enfants s’amusent à tirer et qui ne cassent la tête ni les doigts de personne.

1677. (1908) Les œuvres et les hommes XXIV. Voyageurs et romanciers « Léon Cladel »

il veut, lui aussi, l’instruction obligatoire, cette instruction qui n’exalte que l’orgueil et jette l’homme aux livres comme l’enfant à l’eau !

1678. (1882) Études critiques sur l’histoire de la littérature française. Deuxième série pp. 1-334

Mais Fénelon, de son côté, écrivait à son protecteur : « Ne soyez pas en peine de moi, je suis dans vos mains comme un petit enfant. […] » Massillon a traité du même vice dans un sermon Sur l’enfant prodigue. […] les membres d’un même corps, les enfants d’un même père, les héritiers d’un même royaume, les pierres d’un même édifice, les portions d’une même masse ; les chrétiens ! […] « Quelle félicité pour le souverain de regarder son royaume comme sa famille, et ses enfants comme ses sujets93 !  […] qui m’avez accordé cet enfant, si je manque aux soins que vous m’imposez en ce jour, ou s’il ne doit pas y répondre, ne regardez point à la joie de sa mère, reprenez-le !

1679. (1765) Articles de l’Encyclopédie pp. 5482-9849

Hirée reçut chez lui Jupiter, Neptune & Mercure ; & quand ses hôtes prirent congé, ce bon homme, qui n’avoit point de femme, & qui vouloit avoir un enfant, témoigna sa douleur aux trois dieux. […] On cite sur-tout cet artifice avec lequel un peintre mit un voile sur la tête d’Agamemnon dans le sacrifice d’Iphigénie ; artifice cependant bien moins beau que si le peintre avoit eu le secret de faire voir sur le visage d’Agamemnon le combat de la douleur d’un pere, de l’autorité d’un monarque, & du respect pour ses dieux ; comme Rubens a eu l’art de peindre dans les regards & dans l’attitude de Marie de Médicis, la douleur de l’enfantement, la joie d’avoir un fils, & la complaisance dont elle envisage cet enfant. […] En effet, il est le seul qui nous ait raconté quelque chose de l’enfant Jesus. Après ce prélude sur son exactitude historique, il dit que l’ange Gabriel fut envoyé de Dieu dans une ville de Galilée, nommée Nazareth, à une vierge nommée Marie, épouse de Joseph, de la famille de David ; que César ayant ensuite ordonné par un édit, que chacun se feroit inscrire, selon sa famille, dans les registres publics dressés à cet effet : Joseph & Marie monterent en Judée, & allerent à Betheléem se faire inscrire, parce que c’étoit dans cette ville que se tenoient les registres de ceux de la famille de David ; que le tems des couches de Marie arriva précisément dans cette circonstance ; que les bergers de la contrée furent avertis par un ange de la naissance du Sauveur ; qu’ils vinrent aussi-tôt l’adorer ; que huit jours après on circoncit l’enfant, qui fut nommé Jesus ; qu’après le tems de la purification marqué par la loi de Moïse, c’est-à-dire sept jours immondes & trente-trois d’attente, on porta l’enfant à Jérusalem pour le présenter au Seigneur, & faire l’offrande accoûtumée pour les aînés ; que ce précepte de la loi accompli, Joseph & Marie revinrent en Galilée avec leur fils, dans la ville de Nazareth leur demeure, in civitatem suam Nazareth ; que l’enfant y fut élevé croissant en âge & en sagesse ; que ses parens ne manquoient point d’aller tous les ans une fois à Jérusalem ; qu’ils l’y perdirent lorsqu’il n’avoit que douze ans ; & qu’après l’avoir cherché avec beaucoup d’inquiétude, ils le trouverent dans le temple disputant au milieu des docteurs, & ut perfecerunt omnia secundum legem Domini, reversi sunt in Galileam in civitatem suam Nazareth. […] Mathieu dit qu’après le départ des Mages de Bethléem, Joseph alla en Egypte avec l’enfant & Marie, & qu’il y demeura jusqu’à la mort d’Hérode.

1680. (1903) Légendes du Moyen Âge pp. -291

Quand Pilate eut prononcé la sentence, sachant que le condamné devait passer devant sa maison, il courut en hâte chez lui, dit à ses gens de venir voir, et, prenant son petit enfant dans ses bras, vint se placer devant sa porte. […] Aussitôt il mit son enfant à terre et ne put rester là plus longtemps. […] Et allant ainsi, (et pourtant le péril était grand), ledit Giovanni serviteur de Dieu se tourna vers Guano et lui dit : « Veux-tu que je mette ces enfants en sûreté ?  […] Il arriva [à Scaricalasino] à l’auberge d’un hôte qui a nom Capecchio, et il posa les enfants devant le feu, et il se mit à l’aise, lui et les enfants, et il fit tuer une couple de bons chapons, et ils étaient déjà mis au feu et le pot bouillait, quand arriva Giano, qui croyait sûrement avoir perdu ses fils, et qui fit grande fête, et un bon bout de temps après arriva Andrea. […] « Ce ne sont que des devinettes d’enfant. » 292.

1681. (1895) Journal des Goncourt. Tome VIII (1889-1891) « Année 1889 » pp. 3-111

Mercredi 15 mai Deux sœurs, deux enfants, — c’est l’expression de la lettre — avaient demandé, ces jours-ci, à voir l’auteur des Frères Zemganno. […] Tu as des enfants, tu n’es pas dans les conditions égoïstes où je me trouve. […] Il m’entretient de l’enfant, qui s’est sauvé quatre fois du collège, pour retourner à son clos, et qui, à douze ans, fabriquait deux petites charrues minuscules, les deux uniques objets d’art qui parent l’habitation de l’homme. […] Des années, beaucoup d’années se passaient, et tous les soirs, en mangeant avec sa mère, c’étaient des phrases dans le genre de celle-ci : « Les hommes, c’est fait pour se marier… pour avoir des enfants… toi, quelle sera ta vie, quand je n’y serai plus… tu auras une bonne avec laquelle tu coucheras ?  […] le petit affronteur que c’était, quand il était enfant… il avait par bravade, la manie de se jeter sous les pieds des chevaux de mes voitures et de celles des d’Andlau. » Mardi 3 septembre Le général Obernitz, le général vurtembergeois qui, après Reichshoffen avait établi son quartier général à Jean-d’Heurs, et qui se montra un vainqueur supportable, disait à Rattier, quand il quitta le château : « Oh !

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