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1860. (1860) Ceci n’est pas un livre « Une conspiration sous Abdul-Théo. Vaudeville turc en trois journées, mêlé d’orientales — Première journée (1865). Les soucis du pouvoir » pp. 215-224

à propos, refuser à Monselet-Pacha la dispense qu’il a demandée. — Nous, pour sanctifier nos âmes, nous resterons enfermés dans l’appartement de la sultane Validé ; là, nous terminerons, loin des plumes profanes, le vaudeville sacré du Crocodile : De sa première représentation datera une nouvelle hégire.

1861. (1909) Les œuvres et les hommes. Critiques diverses. XXVI. « Gérard de Nerval »

Voilà ce qu’on se demande quand on l’a lu.

1862. (1900) Taine et Renan. Pages perdues recueillies et commentées par Victor Giraud « Taine — V »

V Sur l’œuvre de Taine‌ Mon cher Bélugou,‌ C’est un formidable travail que vous me demandez là.

1863. (1856) Le réalisme : discussions esthétiques pp. 3-105

Maxime Du Camp demanda aux philosophes la raison des choses, l’explication de ses désirs inconnus, on ne sut que lui répondre. […] On se demande s’il y a un homme au monde qui puisse prendre ces bouffonneries grotesques pour de l’art véritable. […] Mettez le canard dans les eaux du cygne, il demandera à aller barboter de nouveau dans sa mare. […] Par économie de place, je demanderai à M.  […] Eh bien, est-ce donc trop vous demander, par simple reconnaissance, que vous daigniez vous mettre un peu à la portée de tout ce pauvre monde ?

1864. (1862) Portraits littéraires. Tome I (nouv. éd.) « La Bruyère »

quels juges pour qui, sur la fin du grand tournoi, s’en vient aussi demander la gloire ! […] On se demande seulement si les effets de la tabatière avalée au souper de la veille ont bien pu retarder jusqu’au lendemain onze heures du matin ; c’est un cas de médecine légale que je laisse aux experts. […] Ce n’est qu’un amas de pièces détachées… Rien n’est plus aisé que de faire trois ou quatre pages d’un portrait qui ne demande point d’ordre… Il n’y a pas lieu de croire qu’un pareil recueil qui choque les bonnes mœurs ait fait obtenir à M. de La Bruyère la place qu’il a dans l’Académie.

1865. (1863) Cours familier de littérature. XV « LXXXVIe entretien. Considérations sur un chef-d’œuvre, ou le danger du génie. Les Misérables, par Victor Hugo (4e partie) » pp. 81-143

J’ai demandé à la loueuse de chaises, elle m’a dit qu’elle ne vous voyait plus. […] « Elle ne lui demandait pas, elle n’y songeait pas même, par où il était entré et comment il avait pénétré dans le jardin. […] XXVIII « Quand ils eurent fini, quand ils se furent tout dit, elle posa sa tête sur son épaule et lui demanda : « — Comment vous appelez-vous ?

1866. (1895) Histoire de la littérature française « Quatrième partie. Le dix-septième siècle — Livre III. Les grands artistes classiques — Chapitre IV. Racine »

» se demandait un jour un Père Jésuite dans un discours latin qui fit quelque scandale. […] On l’enterra, sur sa demande, à Port-Royal, au pied de la fosse de M.  […] Taine rêvait qu’on représentât Iphigénie dans la grande galerie des glaces, en costumes du temps de Louis XIV : il aurait pu aussi bien demander une représentation de Jules César en costumes du temps d’Elisabeth ; César, Burrhus, Antoine, et ce mob qui hurle pour ou contre César, tout cela est aussi anglais qu’Iphigénie est française.

1867. (1854) Histoire de la littérature française. Tome I « Livre II — Chapitre deuxième »

Son éditeur lui avait demandé, dit-on, quelque ouvrage qui le dédommageât du peu de débit des livres savants. […] Les anecdotes de son séjour dans cette ville ; cette plaisanterie sur la mule du pape ; la demande qu’il fait à Clément VII d’être excommunié, parce que les fagots excommuniés ne brûlent pas ; puis, à son retour à Paris, ces prétendus poisons pour le roi et la reine qu’il laisse saisir sur lui afin de faire sans frais la route de Lyon à Paris, tout cela fait partie de ce que j’ai appelé la légende de Rabelais ; et il faut lui faire honneur de ce qu’il y a d’ingénieux dans les inventions dont il est le sujet. […] Il est sans doute intéressant de chercher quel a été le but d’un auteur, et par quelle diversité de chemins il y est arrivé ; mais si l’on s’opiniâtrait à demander à Rabelais le sens général de son livre, on risquerait de ne pas apercevoir le sens des détails, dont chacun a été tour à tour l’unique objet et le seul plan de l’auteur.

1868. (1889) Histoire de la littérature française. Tome II (16e éd.) « Chapitre premier »

Dans la langue on demandait des règles, un triage entre tant de mots d’origines si diverses, un usage commun qui prévalût sur le caprice individuel. […] Aussi voit-on sans mauvaise humeur l’infatuation de Balzac écrivant d‘un de ses critiques : « Un d’eux ne pouvant souffrir cet éclat, je ne sais lequel, qui me rend plus visible que je ne veux, et cette réputation incommode que je changerais de bon cœur avec le repos de ceux qui ne sont connus de personne, a entrepris de parler plus haut que la renommée et d’obliger tout un royaume de se dédire. » Et plus loin : « Il m’est pourtant bien doux de recevoir aujourd’hui, avec vos prières, celles de la moitié de la France10. » Bayle cite l’anecdote de cet homme qui lui demandait des nouvelles de messieurs ses livres. […] De tels écrits ne pouvaient contenter longtemps un public assez formé déjà pour demander aux écrivains la première condition de l’art d’écrire, c’est à savoir un sujet.

1869. (1889) Histoire de la littérature française. Tome III (16e éd.) « Chapitre quinzième. »

Je vois d’un côté un bel esprit qui se donne en spectacle, de l’autre une personne du monde qui lui a demandé une lettre, pour s’en faire honneur dans les ruelles. […] Balzac m’attendrit lorsque, jetant un coup d’œil sur sa table de travail, il voit cet entassement de lettres qui demandent des réponses à être montrées, à être copiées, à être imprimées181. […] Mais le lecteur n’est pas un confident, il ne faut pas lui demander les grandes vertus, et l’effort de réflexion en est une.

1870. (1887) Revue wagnérienne. Tome II « Août 1886. »

En 1864, donc précisément au moment où il écrivait Parsifal, Wagner dit : « dans le domaine apparemment si éloigné de la religion, je n’ai jamais cherché, en vérité, que mon art … » (VIII, 8) ; en 1850 il avait dit la même chose (III, 77) ; et en 1880 il répète : « si on me demandait ; voulez-vous créer une religion ? […] Je vous demande que, par une promesse concluante, vous me mettiez en état de regarder votre concours comme assuré et que vous me disiez eu même temps si vous demandez un dédommagement, et lequel.

1871. (1880) Les deux masques. Première série. I, Les antiques. Eschyle : tragédie-comédie. « Chapitre XII, les sept chefs devant Thèbes. »

On se demande ce que pouvait être le rire d’Eschyle éclatant sur les lèvres ambiguës du Sphinx. […] Je vous le demande, insupportable bétail, race détestée des sages ! […] Elle est là qui me presse les yeux secs de larmes ; elle me dit : la victoire d’abord et le reste après. » Les femmes insistent encore, attestant les Dieux qu’un sacrifice suppliant fléchira peut-être ; mais le fils maudit se sent condamné, et il accepte désespérément sa réprobation. — « Les Dieux depuis longtemps nous ont rejetés, ils ne demandent que notre mort.

1872. (1889) L’art au point de vue sociologique « Chapitre deuxième. Le génie, comme puissance de sociabilité et création d’un nouveau milieu social »

Mais, si l’on me demande de démontrer une proposition relative au triangle rectangle que je rougirais de ne pas savoir, j’ai un intérêt à rattacher à l’idée de ce triangle les idées qui servent à la démonstration demandée. […] On a demandé avec raison qui, de Corneille ou de Flaubert, est le Normand, et quel rapport il y a entre les deux ; de Chateaubriand ou de Renan, qui est le Breton.

1873. (1913) La Fontaine « II. Son caractère. »

de ses demandes, de ses sollicitations, de ses écrits de quémandeur, il a eu le même ton, à eux parlant, qu’il avait avec Fouquet. […] Je demandai de la voir. Triste plaisir, je vous le confesse, mais enfin je le demandai.

1874. (1861) Les œuvres et les hommes. Les historiens politiques et littéraires. II. « XIX. M. Cousin » pp. 427-462

Cousin, qui ne ferait pas une biographie de la Sainte-Vierge, si on la lui demandait, n’écrirait pas non plus celle de toutes les Hérodiades au petit pied qu’il rencontre ballant dans l’histoire du xviie  siècle, et tendant l’assiette à des têtes, qui, heureusement n’y tombèrent pas ! […] Cousin, on se demande ce qu’on peut admirer en elle, et quelle gloire un écrivain croit se tailler dans le jupon de cette extravagante ! […] Cousin le psychologue aurait dû nous éclairer Louis XIII, ce problème de cœur, cette énigme sensible, cette âme qui n’avait pas de sexe et qui demandait le sentiment, dans lequel s’absorbe la vie, aussi bien à Mme de Lafayette qu’à Mme de Hautefort, aussi bien à M. de Cinq-Mars qu’à Mme de Lafayette.

1875. (1898) L’esprit nouveau dans la vie artistique, sociale et religieuse « I — L’avenir du naturalisme »

Je demande, à cet effet, que l’on oublie toutes les opinions, toutes les injures, tous les éloges conventionnels, toutes les hypocrisies, la foule des banalités écrites ou proférées autour de cet homme, pour ne se souvenir que de son œuvre et de ses idées, de ce qu’il a dit et pensé véritablement. […] Nous n’admettons pas que l’homme seul existe et que seul il importe, persuadés au contraire qu’il est un simple résultat, et que pour avoir le drame humain réel et complet, il faut le demander à tout ce qui est. »9. […] Invoquant une opinion de Claude Bernard, d’après laquelle la méthode expérimentale exige trois facteurs, le sentiment, la raison et l’expérience, et, citant cette phrase de ce dernier : « C’est un sentiment particulier, un quid proprium qui constitue l’originalité, l’invention ou le génie de chacun », Zola s’écrie : « Voilà donc la part faite au génie, dans le roman expérimental… La méthode n’est qu’un outil ; c’est l’ouvrier, c’est l’idée qu’il apporte qui fait le chef-d’œuvre. » On peut se demander ce que vient faire là ce quid proprium, étant donné le principe de Claude Bernard et celui de Zola, calqué sur le premier ; je trouve ce sentiment particulier absolument incompatible avec la théorie générale de la vie incluse dans la méthode expérimentale.

1876. (1870) Portraits de femmes (6e éd.) « MADAME DE STAEL » pp. 81-164

Des négligences seulement, des façons de dire ébauchées, des rapidités permises à la conversation et aperçues à la lecture, avertissent que le mode d’expression a changé et eût demandé plus de recueillement. […] N’est-ce pas ainsi que Mlle Necker demanda un jour brusquement à la vieille maréchale de Mouchy ce qu’elle pensait de l’amour ? […] Ces phrases, connues depuis si longtemps, sont comme les habitués de la maison ; on les laisse passer sans leur rien demander. […] Quand Bernardin de Saint-Pierre se promenait avec Rousseau, comme il lui demandait un jour si Saint-Preux n’était pas lui-même : « Non, répondit Jean-Jacques ; Saint-Preux n’est pas tout à fait ce que j’ai été, mais ce que j’aurais voulu être. » Presque tous les romanciers poëtes peuvent dire ainsi. […] Chaque parti, alors dans le feu de la nouveauté, s’empressa de demander au livre des Considérations des armes pour son système.

1877. (1923) L’art du théâtre pp. 5-212

Chaque art participant à cette idéale synthèse pourra, sous une main experte, demander soutien, point d’élan, accroissement, exaltation aux autres arts. […] Avant d’y pénétrer, demandons-nous où en est le public. […] On en peut jouir plus souvent ; alors on lui demande moins ; les fabricants et les commerçants en profitent. […] Contre eux, l’acteur selon Antoine — et ce fut Antoine en personne — avait sur les deux points raison : il demandait des leçons à l’homme lui-même ; il tournait le dos à la salle, mais pour paraître plus humain. […] Il dépouilla de ses oripeaux le théâtre et, sur un fond de rideaux gris, demanda au jeu de tout dire, de tout exprimer, de tout suggérer.

1878. (1913) Les livres du Temps. Première série pp. -406

Par humanité, Brotteaux l’emmène chez lui et demande timidement au père Longuemare la permission d’offrir à cette malheureuse un asile jusqu’au lendemain dans leur galetas. […] On se demande après tout si M.  […] Paul Bourget, son ami Ferdinand Brunetière se demandait si l’auteur n’avait point un meilleur usage à faire de ses remarquables dons. […] Bourget se demande si Renan a été correct dans le maniement de sa méthode et s’il a obtenu les résultats qu’il en attendait. […] Or c’est mépriser le peuple que de demander un art fait exprès pour lui.

1879. (1870) Causeries du lundi. Tome XV (3e éd.) « Académie française — Réception de M. Émile Augier » pp. 317-321

Il ne se contentait pas d’accueillir un vœu ou une demande, il allait au-devant.

1880. (1876) Chroniques parisiennes (1843-1845) « LX » pp. 231-236

On demanda de plus à celui-ci un Rapport qu’il fit en peu de pages, démontrant l’impossibilité que le susdit cœur fût celui de saint Louis.

1881. (1876) Chroniques parisiennes (1843-1845) « LXI » pp. 237-241

Sainte-Beuve sur Daunou nous a appris à bien fixer nos idées sur un savant et un écrivain dont on avait beaucoup parlé dans ces derniers temps, depuis sa mort ; il en avait été fait tant d’éloges qu’on se demandait naturellement ce qui avait manqué à un homme qui avait été aussi profond érudit et aussi habile écrivain pour arriver à plus de célébrité et à plus de résultats notoires.

1882. (1874) Premiers lundis. Tome II « Revue littéraire »

Les trois dames, effrayées du choix, veillent toute la nuit et tiennent conseil : et le matin, Berthe, d’une voix de velours, demande pour elle et pour ses sœurs aux prétendants de ne les suivre à l’autel que voilées : c’est un vœu fait par modestie !

1883. (1800) De la littérature considérée dans ses rapports avec les institutions sociales (2e éd.) « Première partie. De la littérature chez les anciens et chez les modernes — Chapitre III. De la comédie grecque » pp. 113-119

On se demande cependant avec étonnement, en lisant les comédies d’Aristophane, comment il se peut qu’on ait applaudi de semblables pièces dans le siècle de Périclès, comment il se peut que les Grecs aient montré tant de goût dans les beaux-arts, et une grossièreté si rebutante dans les plaisanteries.

1884. (1870) De l’intelligence. Première partie : Les éléments de la connaissance « Note III. Sur l’accélération du jeu des cellules corticales » pp. 400-404

demandai-je à mon guide. — Parce qu’il fait quelquefois sur cette plaine des vents très violents qui les empêchent de pousser”, me répondit-il.

1885. (1892) Les contemporains. Études et portraits littéraires. Cinquième série « Stéphane Mallarmé »

me demanderez-vous.

1886. (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — K — Karr, Alphonse (1808-1890) »

. — On demande un tyran (1876). — L’Esprit d’Alphonse Karr (1877)

1887. (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — R — Rodenbach, Georges (1855-1898) »

Je me demande avec inquiétude ce que va dire le lecteur bien portant de cette poésie débile, anémiée, valétudinaire, voilée de crêpes… Cela est fait pour être susurré en sourdine, dans une chambre close, près du lit blanc d’une convalescente, parmi des meubles vieux, bien rangés, sous un rameau de buis bénit, tandis que le tic-tac monotone d’une vieille pendule semble la palpitation légère des heures qui dépérissent et meurent comme nous… Pour moi, je le déclare, au risque de scandaliser les Voltairiens, cette mélodie en mineur ne me déplaît pas.

1888. (1897) Le monde où l’on imprime « Chapitre XIII. Beau trio » pp. 164-169

Si le lecteur me demande : « La matière est-elle louable ? 

1889. (1835) Mémoire pour servir à l’histoire de la société polie en France « Chapitre VI » pp. 50-55

Veymar demande du renfort.

1890. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome III « Les trois siècle de la littérature françoise. — M. — article » pp. 331-337

Est-ce avec une Métaphysique subtile & quintessenciée, des sentimens vagues & romanesques, le jeu d’une Pantomime insipide, les détails minutieux d’une décoration péniblement combinée, une Prose froide, ou des Vers symétriques, qu’on pourra se promettre de corriger les ridicules qui fourmillent aujourd’hui, & qui demandent plus de vigueur comique que n’en exigeoient ceux qui régnoient du temps de Moliere ?

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