Il ne pouvait atteindre ce but qu’en supprimant, abrégeant ou transposant les passages qui en reproduisaient d’autres sous une forme moins heureuse, ou qui semblaient appelés ailleurs par la liaison des idées.
Avant ce malheur, on a vu une lettre d’elle qu’elle a donnée au public pour se moquer de ce qu’on appelle les mots à la mode et dont l’usage ne vaut rien ; je vous l’envoie. » Suit cette lettre, qui est toute composée du jargon amphigourique dont elle voulait corririger le beau monde ; c’est un amant jaloux qui écrit à sa maîtresse ; Boileau en son genre n’eût pas mieux fait. […] Jeune, il avait donné dans tous les vices de son temps et s’en était retiré avec l’esprit plus sain que le corps, si l’on pouvait appeler sain quelque chose d’aussi chagriné. […] Celle-ci nuisit en un sens à la société polie, comme certains révolutionnaires ont nui à la liberté, en la poussant trop loin et jusqu’aux excès qui appellent la réaction contraire. […] Au moment où elle révère le moins Racine, elle l’appelle encore le meilleur poëte et inimitable. […] On peut voir au tome II, page 304, des OEuvres diverses de Bayle, une critique très-agréable de la Princesse de Clèves, qui s’est allée loger dans les Nouvelles Lettres critiques sur l’Histoire du Calvinisme : cette critique de Bayle est l’antipode de l’idéal, et tout au point de vue de ce qu’on a appelé la bonne grossièreté naturelle.
Appelé Quimper-Corentin ; On sait assez que le Destin Adresse là les gens quand il veut qu’on enrage. […] Le style s’élève : avec deux mots le poëte devient éloquent, justement au sortir du ton gouailleur ; il rit et s’indigne dans la même phrase, appelle tout à la fois la grenouille « bonne commère » et « parjure » ; tant l’imagination agile est prompte à suivre les apparences changeantes des choses et les variations des sentiments. […] Une vache était là ; l’on l’appelle, elle vient. Le cas est proposé : « C’était chose facile ; Fallait-il pour cela, dit-elle, m’appeler ? […] Il appelle bonté son hypocrisie, et de ses propres mains lui met la couronne.
Jamais le pouvoir civil et l’autorité religieuse ne concluront un pacte appelé concordat sans qu’il y ait quelque chose de Dieu concédé au pouvoir civil, quelque chose de la sainte liberté des âmes concédé au pouvoir spirituel. […] Cette croyance pure, morale, antique, existait ; c’était la vieille religion du Christ, ouvrage de Dieu suivant les uns, ouvrage des hommes suivant les autres, mais, suivant tous, œuvre profonde d’un réformateur sublime ; réformateur commenté pendant dix-huit siècles par les conciles, vastes assemblées des esprits éminents de chaque époque, occupées à discuter, sous le titre d’hérésies, tous les systèmes de philosophie, adoptant successivement sur chacun des grands problèmes de la destinée de l’homme les opinions les plus plausibles, les plus sociales, les adoptant, pour ainsi dire, à la majorité du genre humain ; arrivant enfin à produire ce corps de doctrine invariable, souvent attaqué, toujours triomphant, qu’on appelle unité catholique, et au pied duquel sont venus se soumettre les plus beaux génies ! […] Thiers à une pareille négociation, et de ne pas rougir pour les hommes d’un pareil commerce, où un souverain vend et livre la foi de son peuple en échange d’un droit divin de gouvernement qu’on lui concède ; aucune plume sincère ne peut appeler ici religion ce qui est politique, conviction ce qui est feinte, et vertu ce qui est trafic. […] Ces vrais besoins des peuples étaient-ils de remettre Dieu dans la loi, le prêtre, magistrat de la foi, dans la dépendance du magistrat civil, le magistrat civil dans la dépendance du prêtre, le fidèle dans le citoyen, le citoyen dans le fidèle, une partie de la religion dans la loi, une autre partie hors la loi, et de rebâtir ainsi, au profit, non de la religion des peuples, mais à l’usage et au profit de la souveraineté civile, cette Babel de foi et de loi, de Dieu et de l’homme, de servitude et de révolte, de tolérance de l’erreur et d’intolérance de la vérité, qu’on appelle un concordat ? […] Les philosophes démocrates appellent cela vanité, idolâtrie.
— encore au début de sa rénovation, il continue le joug de l’opéra et les usages des théâtres d’opéra ; et voilà qu’il restitue, lui-même l’affirme, un art correspondant à l’art antique, et il oublie qu’antique signifie antique, et il appelle cela l’art de l’avenir. […] Je me rappelle qu’au dernier an un esprit d’une très subtile et vive critique, assistant au Pasifal, exprimait que les personnages n’existaient point ; il disait notamment les insignes faiblesses du duo du second acte, l’homme subitement et immotivement illuminé et dès lors stagnant, la femme dont on ignore si elle est ou non d’elle-même attirée vers le garçon qu’elle appelle ; et il expliquait l’illogisme et le romantisme des trucs dramatiques ; et il s’étonnait de l’entière inutilité de tant d’accessoires ; réservant une admiration constante à l’orchestre, il méprisait intimement Parsifal pour un piètre mélodrame superbement décoré de symphonies : car ce subtil esprit — coupable seulement de se refuser par logiques de système à d’entiers côtés d’art — cherchait en le Parsifal et n’y pouvait trouver un drame. […] » Mais dans la concupiscence toujours geint l’âme ; désespérée du ciel, elle appelle un quoi que ce soit qui l’assouvisse : « Lui… lui… le bel idéal de ciel… je l’ai vu, lui… et… j’ai ri… je l’ai dédaigné. […] Je résume que la clé à toute compréhension du Parsifal est celle-ci : Amfortas, la chevalerie en Gurnemanz, Klingsor, Kundry, Parsifal ne sont pas des êtres distincts ; ils sont les diverses façons de l’âme en son aspiration vers l’accomplissement ; Parsifal est le drame d’une âme qui ne s’appelle d’aucun nom ; ich hatte viele, doch weiss ich ihrer Keinen mehrai ; et c’est cette âme dont les multiples états sont évidents dans les musiques, sous les formes que leur offre le symbole d’une légende. […] Le terme de Verwandlungsmusik désigne un passage important du premier acte de Parsifal appelé « la scène de transformation ».
La raison en est simple : les peuples, avant leur âge de parfaite civilisation, n’ont ni assez de loisir, ni assez de richesse, ni assez de luxe public pour élever à leurs poètes ces édifices vastes et splendides, ces institutions de plaisir public qu’on appelle des théâtres et des scènes. […] Sa femme, fille d’un trésorier des finances d’Amiens, s’appelait Catherine de Romanet ; elle avait apporté en dot une fortune modeste à peu près égale à celle de son mari. […] Leur étonnement fut bien plus grand lorsque le roi, obligé de garder le lit, les fit appeler, avec ordre d’apporter ce qu’ils avaient écrit de nouveau sur son histoire, et qu’ils virent, en entrant, Mme de Maintenon assise dans un fauteuil près du chevet du roi, s’entretenant familièrement avec Sa Majesté. […] …………………………………………………… …………………………………………………… Mais, tandis qu’un grand roi venge ainsi mes injures, Vous qui goûtez ici des délices si pures, S’il permet à son cœur un moment de repos, À vos jeux innocents appelez ce héros ; Retracez-lui d’Esther l’histoire glorieuse, Et sur l’impiété la foi victorieuse. […] Esther appelle ces filles de Sion ses compagnes.
Je n’étais évidemment pas né pour cette poésie à personnages et à combinaisons savantes qu’on appelle le drame. […] Je ne dis ni à mon père ni à ma mère pourquoi je quittais la chambre et la douce table de famille, et je partis pour Paris par les carrioles du Bourbonnais, appelées pataches, en compagnie des marchands de vin du vignoble et des marchands de bœufs des herbages de mon pays, qui causaient de leur commerce aux cahots inharmonieux de ces voitures. […] Voilà ce qui nous distingue et ce qui distingue la France de ceux qui se sont appelés hier les romantiques, et qui s’appellent aujourd’hui les réalistes ; deux hérésies pleines de talents égarés, mais qui, en rentrant dans la vérité, feront faire de nouvelles conquêtes à la religion du goût et des lettres. Ces hérésiarques ne veulent que l’émotion, ils oublient que l’émotion par le laid s’appelle tout simplement l’horreur.
et nous que tu as appelés à ton service, fais-nous, par la vertu de l’Esprit-Saint, des cœurs sans reproche et de toute et innocence, qui puissent t’invoquer en tout temps, en tout lieu, afin que, nous écoutant, tu nous favorises au gré de ton infinie bonté ! […] Toi qui as tous les noms, de quel nom t’appeler, être ineffable ? […] À l’ancienne voie tu as joint une voie nouvelle, quand, Dieu et homme tout ensemble, venu sur la terre, tu t’es élevé de nouveau dans les cieux, pour en redescendre un jour plus visible à ceux qui t’appellent. […] Synésius, au contraire, celui que Bossuet appelle le grand Synésius, n’a respiré dans sa jeunesse que l’atmosphère païenne et philosophique. […] Et cependant telle était pour l’imagination et le cœur l’autorité puissante des mystères de l’Évangile : celui qui, d’abord et longtemps, avait chanté les solitudes pittoresques de la Cyrénaïque, appelée jadis par Pindare le jardin de Vénus, et les nuits lumineuses de ces beaux climats, où il étudiait les phénomènes célestes en disciple des astronomes d’Alexandrie, Synésius n’entretient plus sa lyre que des vérités sévères de la foi.
* * * — À l’heure présente, il y a dans les bals publics quatre fameux danseurs, dont le plus renommé s’appelle Dodoche, et qui est un marchand de papier. […] qu’est-ce que tu veux… moi je serai forcé de t’appeler un critique ! […] N’appelaient-ils pas Raphaël, le Mignard de son temps ! […] Taine. — C’est, je crois, maintenant, que vous appelez poésie : peindre un clocher, un ciel, faire voir des choses enfin. […] Ici Gautier n’appelle plus Sainte-Beuve que mon oncle ou l’oncle Beuve.
Ce berger est appelé et déclare que l’enfant lui a été remis par Jocaste. […] Voilà qui s’appelle raisonner. […] La preuve, c’est qu’elle l’appelle « tigre ». […] Il t’appelle « son fils ». […] … Cela s’appelle un assassin ?
Tel qu’il parut, le livre de Richepin semblait un peu gros ; il a éprouvé le besoin de le grossir, dans ce qu’on appelle l’édition définitive. […] Pour effacer la trace de ce qu’il appelait « des crimes », il ajoutait à sa pièce, ici, deux strophes, là, seize vers, plus loin, deux pages, qui repartaient par retour du courrier. […] Ceux qui ont cru à cette légende, plus bizarre que toutes les autres, d’un Richepin industrieux, nullement doué, sont seulement priés de relire ces miracles de pitié tragique, qui s’appellent les Gueux des Champs. […] Il s’appelait Christophe Opoix. […] Victor Giraud a traité d’égal à égal avec un écrivain qu’il appelle son maître.
C’est en feuilletant, pour la vingtième fois au moins, le fameux Gaspard de la Nuit, d’Aloïsius Bertrand (un livre connu de vous, de moi et de quelques-uns de nos amis, n’a-t-il pas tous les droits à être appelé fameux ?)
Ce sont les Fleurs du bitume, les Poèmes ironiques, les Chansons de Paris et d’ailleurs, Corruptrice, le Froc, la Vache enragée, tant d’autres encore, jusqu’au livre qui s’appelle la Graine humaine, paru, ces jours récents, en librairie.
Charles Nodier Cette persévérance dans ce qu’on appelait la voie classique, cette servilité d’imitation que l’on apprenait au collège, une prétention plus déplorable encore, et c’était, à la vérité, la seule dont ce brillant esprit se fût jamais avisé, celle de surprendre, par des riens cadencés comme on en rimait alors, le suffrage routinier d’un auditoire académique, empêchèrent Millevoye de parvenir à tous les succès auxquels il pouvait prétendre.
Le livre se divise en trois parties que j’appellerais volontiers — les destinées sont des comètes — la sortie de l’ombre interstellaire, le passage dans la lumière, la rentrée dans l’ombre.
D’un côté, le rêve, presque l’idéal, de l’autre, la vie malpropre, avec tous les gestes de ces pantins qui s’appellent des hommes.
Nous ne répéterons pas tous les anathêmes de sa fureur ; il suffit de dire qu’il appelle son Adversaire, Valet de Libraire, Auteur de la lie du Peuple & de la lie des Auteurs, le dernier des Ecrivains inutiles, & par conséquent le dernier des Hommes.
Il est pourtant vrai qu’il a été le premier, parmi nous, ce qu’on appelle un Auteur Bel-Esprit.
Le Paralytique qui est secouru par ses enfants et que le peintre a appelé le Fruit de la bonne éducation est un tableau de mœurs où l’on voit que ce genre fournira des compositions capables de faire honneur aux talents et aux sentiments de l’artiste.
Quoi qu’il en soit, ses compositions appellent indistinctement l’ignorant et le connaisseur.
Elle sera seule dans les ténèbres ; elle entendra autour d’elle les soupirs de cent amans heureux, son cœur et ses sens s’enflammeront des plus ardens désirs, elle appellera les malheureux à qui elle a fait concevoir tant de fausses espérances ; aucun d’eux ne viendra, et elle aura les mains liées sur le dos.
C’est ce qu’on appelle fauve attrapeur d’hommes (morhoméné-ouâra) ou plutôt ouan-dialanga, ce dernier nom étant employé dans les récits pour épargner aux auditeurs l’épouvante que leur inspire le premier.
Ces langues, ces lettres peuvent être appelées vulgaires, puisque le vulgaire a sur elles une sorte de souveraineté.
Mais instinct et intelligence se détachent l’un et l’autre, ajoutions-nous, sur un fond unique, qu’on pourrait appeler, faute d’un meilleur mot, la Conscience en général, et qui doit être coextensif à la vie universelle. […] Les lignes que nous voyons tracées à travers la matière sont celles mêmes sur lesquelles nous sommes appelés à circuler. […] Sur ce nouveau terrain la philosophie devra donc suivre la science, pour superposer à la vérité scientifique une connaissance d’un autre genre, qu’on pourra appeler métaphysique. […] Bien vite il faut en appeler au bon sens, c’est-à-dire à l’expérience continue du réel, pour infléchir les conséquences déduites et les recourber le long des sinuosités de la vie. […] J’appelle alors désordre l’absence de cet ordre.
Le bonhomme malicieux qui s’appelait Sandeau disait à M. […] Il gagnera infiniment à passer dans ces odieux livres qu’on appelle les morceaux choisis, à être lu par fragments. […] Ils tombent vite dans ce qu’on peut appeler la sensibilité de romance. […] Voilà ce que j’appelais en commençant penser en lieux communs. […] Georges l’appelle.
Quand on se sentait malade, on s’adressait d’abord à l’apothicaire, qui prodiguait ses compositions ; le médecin n’était appelé qu’ensuite : il trouvait le malade déjà en voie de traitement moyennant juleps, poudres, opiats, tablettes cordiales, etc. […] Les ennemis de Gui Patin l’appelaient le médecin des trois S, parce qu’indépendamment de la Saignée, son grand et principal moyen, il avait coutume d’ordonner le Son et le Séné ; ajoutez-y le Sirop de roses pâles : ce qui fait quatre S. […] Cela est assez vraisemblable, à en juger par la vivacité furibonde qu’il montre à ce sujet dans ses lettres : Si ce Gazetier (c’est ainsi qu’il l’appelle toujours) n’était soutenu de l’Éminence en tant que nebulo hebdomadarius (ces mots de polisson, de fripon à la semaine, reviennent sans cesse sous la plume de Gui Patin, il est vrai que c’est en latin qu’il les dit), nous lui ferions un procès criminel, au bout duquel il y aurait un tombereau, un bourreau, et tout au moins une amende honorable : mais il faut obéir au temps.
Dès l’abord on voit le marquis d’Argenson se plaindre de son frère, qui songe avant tout à se pousser dans le monde et à faire son chemin par ce que l’autre appelle les petits moyens ; qui s’est fait moliniste (lui libertin) pour plaire au vieux cardinal et pour obtenir une bonne partie des fonctions essentielles dont on dépouille, sous prétexte de jansénisme, le chancelier Daguesseau : Que je suis malheureux, s’écrie-t-il, d’avoir un frère qui ne songe qu’à lui, qui ne veut que pour lui, qui est en tout le centre de son cercle ! […] Tous les hommes de sensibilité et de cœur désiraient, appelaient vaguement un Rousseau quand il parut. […] [NdA] Le maréchal de Richelieu appelait d’Argenson le secrétaire d’État de la République de Platon.
Le décret du 23 août 1793 l’appela aux frontières avec trois de ses frères. […] Dans les différents régimes qu’il a traversés et sous lesquels il a servi la France, n’étant pas de ceux qui se croient appelés à gouverner ou à corriger l’État, Pelleport s’est constamment appuyé à la partie honnête et sensée de chaque régime. […] Pelleport est bon à entendre ; il dit nettement leur fait aux fournisseurs et à ceux qu’il appelle « riz-pain-sel », ces hommes qui exploitèrent effrontément l’armée et le pays conquis ; mais les soldats et officiers restaient intacts : Nous étions pauvres en entrant en Italie, dit-il après ces deux immortelles campagnes ; nous en sortîmes bien vêtus et parfaitement équipés : voilà l’exacte vérité en ce qui concerne la troupe.
— Lorsque, dix-huit ans après, Napoléon, à son retour de l’île d’Elbe, fit appeler Benjamin Constant aux Tuileries (14 avril 1815) et le désigna pour dresser et rédiger l’Acte additionnel, il semble vraiment n’avoir fait que renouer cette relation ancienne, en être tout d’un coup revenu en idée à ce Benjamin Constant antérieur, et avoir mis à néant et en complet oubli quatorze années d’hostilité déclarée et de guerre. […] Je doute cependant que tous liens de la sorte (comme il les appelle) finissent aussi misérablement que la liaison de son héros et de son héroïne. » C’est là encore la critique à faire du livre ; il est d’une tristesse misérable et d’exception ; Adolphe reste une anecdote particulière, admirablement analysée et racontée, mais le héros n’a pu arriver à être un type. […] L’homme qui pourrait nous parler de M. de Constant, comme il l’appelle, en toute connaissance de cause, avec une entière fidélité et une bienveillance suffisante de souvenirs, et en le replaçant dans son cadre à l’époque de sa meilleure verve de salon, serait M. de Barante.
En ce siècle de Louis XIV pourtant, Charles Perrault, chez nous, fit une chose considérable et neuve en réunissant dans une même publication les portraits des Hommes illustres dans les divers genres et en n’accordant pas plus de place dans ses notices aux grands de la terre, « aux hommes de la plus haute élévation », qu’aux gens de lettres, et à ceux-ci qu’aux artisans : c’est ainsi qu’on appelait encore ceux qui avaient excellé dans les beaux-arts. […] Gavarni n’est qu’un nom de guerre ; il s’appelle de son nom de famille Chevallier (Sulpice-Guillaume), né à Paris, mais, du côté de son père, originaire de Bourgogne ; du village de Saint-Sulpice, aux environs de Joigny. […] » Tout le roman s’est révélé, et juste à son heure, à ce moment plus que hasardé où l’on fait pour la première fois le pas décisif. — • Ainsi encore, dans les Enfants terribles : on est dans un jardin public ; une jeune femme dans le fond dont on ne voit pas le visage, mais qui a un air des plus convenables, est occupée à lire ; sa petite fille joue près d’elle ; un monsieur qui a lorgné la mère demande à la petite, en la prenant entre ses genoux et en y mettant toutes sortes de façons : « Petit amour, comment s’appelle Madame votre maman ?
Il a décrit, en tête d’un article sur Marilhat50, l’une des scènes de cette vie d’artiste qu’il menait en commun avec Camille Rogier, Gérard de Nerval et Arsène Houssaye, ses proches voisins, et où venaient prendre journellement leur part Bouchardy, Célestin Nanteuil, Jean ou Jehan Duseigneur ; Petrus Borel le Lycanthrope ; Dondey qui, par anagramme, se faisait appeler O’Necldy, à l’irlandaise, et qui lançait un volume de vers intitulé : Feu et Flamme ; Auguste Maquet qu’on appelait, lui, Augustus Mac-Keat, à l’écossaise. […] Cette forme bizarre de l’ennui, cette impuissante fureur, cette infidélité raffinée auprès de ce qu’il aime, est certes, comme je l’ai appelée, un dernier et suprême renchérissement de la maladie de René.