Les quarante premières pages de sa Marylka m’ont charmé. […] Le plus souvent, je m’abandonne au charme de relire des pages exquises. […] Les pages où le peintre Jules Breton conte son enfance sont exquisement vraies. […] Chacune de ses pages est un refuge pour vieilles métaphores. […] dès la quinzième page, des notes fausses m’irritèrent.
Beugnot, et plus encore dans les pages qui suivent, et auxquelles je ne puis que renvoyer40. […] On y parvient pendant quelques pages ; il y a un tour, un procédé, une entorse vigoureuse de pensée qu’il s’agit de saisir ; mais, à la longue, cela devient bien lassant. […] Voir à la page CCXXXVI de l’Étude de M. […] Histoire des Girondins, tome II, page 14, première édition. […] Histoire de la Révolution française, tome VI, page 150.
Il l’avait, cet accent, comme sa pensée elle-même, au temps où il écrivait ses premières pages, et c’est sur ce point que la Critique qui étudie les origines de l’esprit d’un homme doit visiblement insister. […] C’est une impression de cet ordre que vous causera ce gros volume de cinq cent cinquante pages, où il y a de la sciure de ces idées qui, depuis, sont devenues des monuments ! […] on a tout simplement à reconnaître la supériorité de l’écrivain qui a écrit ces pages… ou à s’en taire. […] Elle avait des pages frappantes et charmantes, signées de leur talent même, et qui disaient le nom de Joseph de Maistre sans le prononcer. […] Les quelques pages sur la Russie, rapprochées de plusieurs autres pages de la Correspondance diplomatique, vont faire de cette tête de bronze un esprit immortellement vivant, qui ne s’est pas mis lui-même en dehors du mouvement de l’Histoire dans ces ténèbres de l’abstraction qui sont parfois éblouissantes.
La page sur laquelle il avait pensé et travaillé, espéré et désespéré, triomphé et souffert, elle me paraissait bien une des pages utiles et normales d’une littérature. La valeur d’une de ces pages, d’un de ces écrivains, se prouve par son contexte, par la page suivante qu’elle comporte, par la phrase qui répond ailleurs, comme dans un dialogue indéfini, à l’interrogation qu’elle avait formulée. […] N’oublions pas cette vision de la page blanche qui hallucina positivement Mallarmé, si soucieux de conserver dans sa rare poésie, comme des intervalles de ciel étoilé, le refus même et la disponibilité indéfinie de cette page blanche. […] Seulement, il faut avoir confiance en la mer, confiance en la page blanche. […] Je me plais (un peu subtilement) à trouver, devant le ciel, dans la page intérieure, un peu de l’élément visuel qu’il y a dans la page mallarméenne.
Nous lui aurions dû peut-être une dernière page, un dernier portrait définitif de son ami. […] Edmond Biré s’est attaché à réfuter (pages 251-255) un mot entre autres échappé à l’illustre auteur des Misérables. […] Quant au chapitre de Victor Hugo sur l’année 1847 et que je ne me charge pas de justifier dans les points inexacts, je ne puis m’empêcher pourtant de trouver qu’il est bien étrange qu’on en soit venu à faire un volume tout entier, là où deux ou trois pages eussent amplement suffi. […] Je me figure que c’est cette idée qui a inspiré les pages de M. […] Duvergier de Hauranne (tome V, pages 83, 122, 123).
Toutes les fois que j’ai lu une page, un chapitre ou un livre de M. […] Si, en louant de lui cette page d’alors, on semble retirer beaucoup au romancier, ce n’est que pour accorder d’autant plus au critique. […] À cent pas de là s’élevait la croix de bois… Isolée ainsi, cette page du roman de M. […] Il y a des traits sentis et bien frappés dans ces pages, où est étalée la hideuse vieillesse de ce roi. […] Comme page à citer, j’aime mieux celle que M.
C’est qu’enfin de ces 480 pages, souvent insignifiantes et souvent ennuyeuses, on en pourrait extraire une centaine qui sont déjà d’un rare observateur, ou qui nous fournissent de précieuses lumières sur la formation du caractère et du talent de Stendhal. […] Car et c’est la première clarté que ces pages nous donnent sur leur auteur le journal de Stendhal n’est pas un épanchement involontaire et nonchalant ; c’est un travail utile. […] « … D’abord tout cela, et vingt pages de détails tous horriblement aggravants ; mon père est un vilain scélérat à mon égard, n’ayant ni vertu, ni pitié. […] » Et un peu après : « Non, je m’étais trompé : il vient seulement lui faire répéter ses rôles. » Une phrase qui revient toutes les dix pages, c’est celle-ci : « A tel moment, si j’avais osé, je l’aurais eue. » Cela devient très comique à la longue. […] Et, tandis qu’il consacre deux cents pages au récit détaillé de ses manœuvres et de ses stratégies inutiles, il enregistre négligemment, en une ligne, une conquête qu’il n’attendait plus : « Dix heures sonnent.
IV Laissons donc dire le titre de ce livre, qui nous invite avec un nom de femme ; laissons même les détails charmants et naïfs de ce poème retrouvé du chapelain de la comtesse Mathilde, dont Renée, l’habile enchâsseur qui sait faire reluire les moindres pierres, a orné les pages de sa chronique ressuscitée. […] Dès la première page, que dis-je ? […] L’histoire de l’Église, à cette époque, qu’il a su écrire, a des pages qui feraient pleurer ceux qui l’aiment. […] Et tel est, du reste, à toute page, le caractère de cette histoire, où l’historien, qui, nous l’avons dit, n’est pas catholique de foi, est catholique de vue à force d’avoir la tête politique ! […] À cela près de deux ou trois places où le scepticisme a fait tourner la main et trembler le pinceau, je ne crois pas que Grégoire VII ait inspiré jamais une page de plus de simplicité dans la grandeur et de plus de fierté dans la justice.
On pourrait citer celle de Cateau-la-Borgnesse (page 178), et la plaisanterie un peu forte de l’accouchement supposé de Marie-Anne Mancini, à qui, jeune fille, le cardinal Mazarin voulut persuader qu’elle avait fait un enfant (page 372). […] Grâce à cette manière d’administrer, il se débarrassa en partie de cette immense fortune dont sa conscience était accablée. » Une telle page, que nous n’avons pas voulu mutiler et qui n’est pas la seule (il y en a plus de sept dans ces sept nièces de Mazarin !), une telle page est un modèle de tenue dans la gaîté railleuse, et de caricature historique. […] À côté de ces éclaircies, où le rayon se joue sous la plume dans la goutte de lumière qu’elle vient de verser, vous avez aussi des pages graves et fortes dans lesquelles l’historien remonte au niveau de son propre esprit et de son talent éprouvé. […] Elle n’a eu qu’une page, il est vrai ; mais cette page couvre toute sa vie, et l’histoire n’oubliera pas ces mots charmants : “Vous m’aimez, vous êtes roi, et je pars !”
Le poète nous a traduit l’hymne mystique de saint Jean de la Croix, et il en reproduit l’esprit en mainte page. […] La note de la page 124 contient une vraie faute. […] Voir la note sur Turquety, page 260, dans l’article sur Achille du Clésieux. […] Sainte-Beuve a porté un dernier jugement sur Turquety dans les Notes et Pensées qui ont remplacé la Table analytique à la fin du tome XI des Causeries du Lundi, page 517. — On peut lire aussi une note sur ce poète dans le tome XIII et dernier des Nouveaux Lundis, page 398 (article Malherbe).
Ainsi, je passerai vite sur les cent vingt premières pages de Mademoiselle Jaufre 4, où nous sont contés (avec art, je le sais, et parfois avec poésie) l’idylle des amours enfantines de Louiset et de Camille dans le grand parc abandonné, puis le départ de Louiset, puis l’adolescence paresseuse, inerte, solitaire de la belle Camille chez son père le docteur Jaufre. […] C’est comme qui dirait la révélation, dans une âme primitive, de la loi par le péché… Une autre partie tout à fait digne d’attention, ce sont les pages qui nous montrent Louiset réfugié à Paris et essayant en vain de haïr celle qui l’a trahi si indignement. […] Prévost ose encore écrire sérieusement : « Le front las des penseurs (page 32) » ; il nous dit que la clientèle était peu lucrative à Tonneins (idem) ; il nous parle d’« un avenir politique naissant de la notoriété du génie de Paul Delcombe (page 91) », etc., etc… Beaucoup d’écrivains d’un réel talent commettent aujourd’hui des fautes de ce genre. […] Je voudrais abréger les quatre-vingts premières pages, celles où l’auteur nous fait connaître son héros, son caractère indécis et fier, son ennui, son désespoir, sa tentative de suicide… Ce sont là choses connues et qu’il était peu utile de répéter.
C’est en effet par la clarté dans les idées, dans les mots qu’excelle l’auteur de tant de belles et solides pages. […] Mon intention n’est pas d’analyser page à page ce livre qui, pour moi, renferme comme un spécimen de toutes les qualités littéraires de M. de Maupassant. […] Je détache bien vite ces quelques pages qui sont un poème en prose, et qui en disent plus que bien des vers. […] Je n’ai pas à insister sur le charme de ces trois pages. […] » — « Je veux, d’abord, entrer dans les pages de l’Empereur !
Mais on en extraira à foison des pages aussi achevées de pensée et de style que des pages de Virgile dans ses Églogues. Ces pages de Psyché seront comme ces statues de marbre de Paros enlevées à un monument païen écroulé pour décorer à jamais les musées ou les temples du christianisme. […] Il y a dans ce volume des poèmes évangéliques des pages raciniennes qui semblent détachées d’Esther ou d’Athalie. Nous retînmes des pages entières, qui résonnent dans notre mémoire comme les marbres de Memphis sous le rayon du soleil d’Égypte. […] et par le droit chemin, À mon chaste foyer j’apprends le cœur humain ; Et je lis mieux que vous dans ses pages suprêmes.
Ce qui est plus grave que la disproportion matérielle des cinq pages de Heredia aux onze pages de Grandmougin, des huit pages de Musset aux douze de Manuel, c’est la disproportion des éloges. […] Le pion prend à chaque page Voltaire et Rousseau en flagrant délit de contradiction. […] Il écrase le frêle poète sous un in-octavo de près de six cents pages. […] Quelques pages semblent plus intéressantes à une lecture rapide. […] Je lui demanderai toutefois de se rappeler, quand il écrit la seconde page, ce qu’il a dit dans la première.
L’Assommoir et Nana présentent en des pages connues tout le monde des ouvriers, tout le monde des filles et des petits théâtres. […] Toute page atteste de même le colorisme du romancier. […] Rien de plus noble que les pages où est montré l’enfantement de la femme. […] Dans Une Page, le ciel au-dessus de Paris reflète patiemment l’humeur de l’héroïne, entre toutes les habitantes élues. […] La Fortune des Rougon, la Faute, Une page, Germinal, sont souillés du sang des justes.
Que de pages seraient à citer comme des chefs-d’œuvre de langue et de sentiment ! […] Voici d’abord quelques pages extraites d’une partie consacrée à la mer. […] Je passe bien des pages émouvantes. […] À côté d’un chapitre d’une libre pensée très nette, je trouve cette page de hautain bon sens. […] Il n’est pas de page qui ne contienne quelque photographie intéressante.
Elle a été écrite en vue de l’impression, et chaque page du manuscrit a fourni, sans y rien changer, une page du livre. […] Les pages que je vais citer diront aux lecteurs la qualité de ces impressions. […] Je m’imagine que pour lui une page de livre est comparable à un épi de blé. Il rejette la page vaine et aussi vide, trop souvent, qu’une tige de paille sans grains. […] Mais il présente deux lacunes : entre deux pièces qui ont pour titre, l’une, Réversibilités, l’autre, Images d’un sou, une moitié de la page 18, la page 19 tout entière, et les deux tiers de la page 20 ont été coupés et supprimés par l’auteur ; un autre hiatus un peu plus large sépare les deux pièces intitulées l’Art poétique et Via dolorosa : il manque ici un tiers de la page 31, et les pages 32, 33, 34 tout entières.
Mais, en même temps, il est, pour ainsi dire, la première page d’un autre livre. […] Pour citer des exemples, la décadence romaine (tome Ier page 49) n’a pas un détail qui ne soit rigoureusement exact ; la barbarie mahométane ressort de Cantemir, à travers l’enthousiasme de l’historiographe turc, telle qu’elle est exposée dans les premières pages de Zim-Zizimi et de Sultan Mourad. […] Quant au mode de formation de plusieurs des autres poëmes dans la pensée de l’auteur, on pourra s’en faire une idée en lisant les quelques lignes placées en note à la page 126 du tome II, lignes d’où est sortie la pièce intitulée : les Raisons du Momotombo.
in-4°. de plus de douze cens pages, imprimé à Paris en 1644. […] Son but avoit été d’exposer en peu de mots les principales circonstances de la vie d’un homme illustre & les faits curieux dignes d’exercer la critique, & de les développer ensuite dans d’abondantes remarques mises au bas des pages. […] Cherchez l’article de César, vous trouverez Jean Cesarius, professeur à Cologne, & au lieu de Scipion, vous aurez six grandes pages sur Gerard Sciopius. […] Il n’y a pas peut-être un seul blasphême évident contre le Christianisme dans tout son livre ; mais il n’y a pas une seule page, dans les articles des anciens philosophes & des hérétiques, qui ne conduise le lecteur au doute & souvent à l’incrédulité.
Un roman psychologique, captivant, intéressant à toutes ses pages, voilà qui n’est certes pas banal. […] Je coupe au hasard dans une de ces pages, regrettant de ne pouvoir donner un plus long extrait de ce poème. […] Edmond Rousse, j’en citerai la première et la dernière page. […] Tel est le résumé d’une de ces pages bourrées de notes prises sur toutes choses. […] Émilie Ollivier a écrit les pages les plus éloquentes de son livre.
La pièce suivante est de celles qui appartiennent au genre de Suétone, de Dangeau et de Burchard ; c’est un feuillet des historiens de l’Histoire Auguste, une page de Procope ou de Lampride, page précieuse, bien qu’elle soit incomplète et à moitié déchirée. […] Qu’on relise les surprenantes et incomparables pages de Saint-Simon où revivent les scènes si contrastées de la mort du grand Dauphin : les princes avaient parfois de tels historiographes à leur Cour sans s’en douter. […] L’homme qui a écrit les pages qu’on va lire n’est pas difficile à deviner et à reconnaître : son grand-père (lui-même nous l’indique) était collègue d’un duc de Bouillon durant la maladie du roi à Metz, en 1744, et le voilà qui se trouve à son tour côte à côte d’un duc de Bouillon dans cette maladie royale de 1774. […] C’est dans cette conviction qu’en livrant ces pages au public, nous sommes assuré de ne manquer en rien ni à la mémoire ni à la pensée de celui qui les a écrites.
Stéphane Mallarmé entend par page un morceau de prose rendant une impression. Chaque page est une œuvre d’art distincte, pourrait être (a même été, en premier état, aux périodiques) publiée à part, et mériterait en l’espèce d’être encadrée à part. […] La page, comme l’entend M. […] Le charme des Pages est inexprimable. […] Et qu’on souhaite le départ de l’homme d’esprit vers quelque fabrique, où c’est l’heure de mettre en pages, afin que reparaisse, de dernières minutes, voix baissée, paupières closes, pour la fuite plus mesurée et savourée du rêve, le délicieux maître, le poète.
Raphaël, pages de la vingtième année, par M. de Lamartine. […] Ce récit s’intitule : Pages de la vingtième année. […] On ne saurait donc s’étonner si, en lisant ces pages, à côté de touches charmantes et de pensées toutes faites pour émouvoir, on en rencontre beaucoup d’autres artificielles, et si l’on n’y sent pas tout l’homme. […] Ces pages, qui n’ont servi encore à aucune autre génération précédente, et qui semblent avoir été faites chaque matin tout exprès pour nous, nous deviennent aussitôt comme propres et intimes. […] Pour ne parler que littérature, dans toutes ces pages et dans cent autres, l’auteur abuse démesurément des harmonies, des images champêtres, de la verdure, des murmures et des eaux.
Stapfer montre que Rabelais, le grand Rabelais, à qui les esprits qui contestent Sterne ne refusent pas le respect, n’est pas moins déraisonnable et inintelligible, à certaines pages de son Épopée, que Sterne à certaines pages décousues de son roman de Tristram Shandy ; mais il prouve à merveille que ni la valeur ni le vrai génie de Sterne et de Rabelais ne sont dans ces pages. […] Enfin, dans ce livre de critique sur Sterne, Tristram Shandy voile trop, selon moi, s’il ne l’écrase pas, le Voyage sentimental, aussi vivant, aussi dramatique, aussi pénétrant, aussi piquant pour le moins que Tristram Shandy, et sans l’encadrure de plomb, sans ces pages de Tristram Shandy qui semblent des partis pris de bouffonnerie presque insolente, des mystifications au lecteur. […] Je regrette de ne pouvoir citer dans son intégralité, car c’est ainsi qu’elle vaut, la page 222 sur le style et le talent de Sterne, et le passage sur les deux espèces d’imagination chez les hommes de génie : celle qui éjacule et celle qui se concentre ; celle qui invente par sa propre virtualité et celle qui, pour inventer, se souvient. […] Lisez une page… que disons-nous ? […] Avec l’admiration qu’il a pour Sterne et qui nous paraissait d’un heureux augure, nous aurions cru qu’il eût saisi l’occasion de nous donner sur ce rare génie que Jean-Paul appelle, je ne sais plus où « la rose bleu de ciel dans l’ordre des intelligences », quelques pages de critique humaine et profonde.
L’adolescent devine confusément qu’en effet la page imprimée n’est qu’un signe. […] Le romancier grandissait en lui, de page en page. […] Les pages fortes y abondent. […] Quel frisson à faire courir sur toutes les pages d’un beau livre ! […] Sachant ce que nous savons, cette incertitude grandit à mesure que les pages de protestation succèdent aux pages.
Sur un exemplaire de Vauquelin de la Fresnaie On a lu plus haut, en tête de l’Étude sur Joachim Du Bellay (page 268), ce qu’a écrit M. […] Sainte-Beuve était loin, sans doute, de se croire aussi bon prophète, quand, quelques pages plus loin, dans l’étude ci-dessus (page 272), à propos de l’édition moderne de l’Art poétique de ce même Vauquelin, par M.
Il pouvait d’ailleurs faire faire de temps en temps à l’illustre mort quelques concessions et des aveux de fautes, lui prêter un peu de la sérénité élyséenne et de l’impartialité d’au-delà du Styx ; et enfin il suffisait de quelques petites notes jetées çà et là au bas des pages pour remettre les choses au vrai point. […] » Jomini a glissé ce trait essentiel de caractère dans une note au bas d’une page. […] Le colonel Lecomte a donné depuis une seconde édition de son Esquisse biographique, à laquelle il a ajouté quelques pages qui complètent le tableau des dernières années de Jomini. […] Voir sur la Marseillaise et le Chant du Départ ce qu’il dit tome II, page 146, — et aussi tome VI, page 214, un beau résumé de la campagne patriotique de 1794. […] Au tome Ier, p. 77. — Je recommande aussi au tome II, page 169, le passage où il est dit que Napoléon était lui-même son vrai chef d’état-major, et ce qui est à l’adresse de Berthier, p. 173-175.
Il abhorre l’immoralité et la sensualité, il a écrit sur Paul Adam, Pierre Louÿs et Mirbeau des pages injustes. […] Et remarquez qu’il y a dans ses Samedis littéraires quelques pages louangeuses. […] Il est regrettable qu’il ne continue point à écrire d’autres pages rapides, intelligentes, brillantes, simples comme celles des Notes sur la Russie, des Bonshommes de Paris et de la Poésie Nouvelle. […] Citons aussi Les Pages Libres de MM. […] Barbey d’Aurevilly, Goethe et Diderot, page 209.
Voilà une belle page ; elle paraît écrite sans peine ; tout y est coulant, nulle trace de travail ; point de rhétorique ; netteté, limpidité, tour, nuance, saillie, rien n’y manque. C’est une page de La Fontaine, de Fénelon, de Renan ; vous concluez : « Voilà le vrai style. […] La page a peut-être été écrite avec beaucoup de peine, à l’aide de procédés, par l’effort d’une laborieuse rhétorique. […] et, si la page est de Montesquieu ou de Flaubert, direz-vous que ce n’est pas de « l’art spontané », qu’il n’y a pas de talent naturel, parce que le travail y a dissimulé le travail ?
Page 158, Sachs, sentant qu’Eva ne sera jamais à lui, ne peut se refuser le malin plaisir de feindre de s’indigner contre la hardiesse poétique de Walther : « Freund ihm noch sein ! […] David dit que pour être maître il faut trouver « un nouveau mode », et c’est ce mode que chante Eva dans le quintette, page 315, sixième mesure. […] Page 10, une forme agitée et enthousiaste bien que contenue se dissimule dans le choral, marquant l’extase de Walther après le regard brûlant d’Eva. […] Il est intéressant de suivre les modifications rapides de se motif, pages 159 et 160. […] Ces pages que nous avons traduites en collaboration avec M.
De même que dans ses lettres les plus ordinaires, il y a toujours un joli tour, un je ne sais quoi de piquant et de leste et un air d’agrément, de même dans ses meilleures pages, il y a presque toujours une pointe de licence, d’impiété, qui se glisse et qui se fait sentir, ne fût-ce qu’en jouant, et au moment où l’on s’y attend le moins. […] Voltaire vient d’écrire à la duchesse de Saxe-Gotha au sujet de l’exécution du chevalier de La Barre ; il en est révolté, et avec raison ; il trouve horrible que, pour un indigne méfait, et qui certes méritait (ce n’est plus lui qui parle) une correction sévère, le chevalier ait été torturé, décapité, livré aux flammes, comme on l’eût fait au xiie siècle ; et tout à côté (tome ii, page 558), dans la lettre suivante, adressée à M. […] Quant aux notes, je ferai observer que le curé Meslier (tome i, page 349) était curé d’Étrépigni et de But, et qu’il ne s’agit point là de lord Bute ; que, si le Pollion de Thieriot (tome i, page 65) est en effet M. de la Popelinière, ce Pollion, à deux pages de là (p. 63), n’est probablement pas le duc de Richelieu ; que, si le marquis d’Argenson perdit le portefeuille des affaires étrangères, ce ne fut point purement et simplement, comme on l’affirme (tome i, page 263), parce qu’il avait des sentiments généreux et de la probité, mais aussi parce qu’il était utopiste et secrétaire d’État de la république de Platon ; qu’il est douteux que l’ami qui servait de lien entre Diderot et Voltaire (tome ii, page 519) fût Thieriot, et qu’il est bien plus vraisemblable que c’était Damilaville ; que, si l’on prodigue le contre-seing Belle-lsle (tome ii, page 370) pour faire arriver les lettres franc de port, ce ne sont pas messieurs de Laporte qui en seront mécontents, mais plutôt messieurs de la Poste, etc., etc.
Voici une page que je trouve d’une grande dureté et d’une véritable injustice pour les lettrés philosophes : « Habiles gens, ces philosophes académiques du xviiie siècle, les Suard, les Morellet, plats, serviles, rentés par les seigneurs, à peu près entretenus de pensions par des grandes dames, avec, aux jambes, les culottes de Mme Geoffrin. […] Voici une page que je trouve parfaite en son genre : lisez haut, lisez bien, accentuez et scandez chaque mot, chaque membre de phrase, comme Jean-Jacques le voulait pour son monologue de Pygmalion, et vous sentirez quelle est, en ce genre du pittoresque écrit, l’habileté de MM. de Goncourt : « Sept heures du soir. […] La page de MM. de Goncourt vient précisément de me faire relire le tableau de Lucrèce, nous montrant la génisse à qui l’on a enlevé son jeune veau pour l’immoler aux autels : elle cherche partout et regarde également le ciel, l’horizon, l’immensité, d’un œil vague, mais dans un sentiment désolé indéfinissable, Omnia convisens oculis loca… Oh ! […] Mais je préfère à toute autre page du recueil le morceau final où MM. de Goncourt se montrent bien tels qu’ils sont dans l’habitude, plus amis de l’intimité que du grand monde, et plus amis surtout de la société que de la nature. […] » Qui n’aimerait des amis qui savent payer par une telle page une quinzaine d’hospitalité dans un château de Normandie en hiver ?
À tout moment les exemples manquent à l’auteur pour illustrer ou pour animer ses pages ; le conseil est d’ordinaire juste et bien donné, mais il est court, et rien ne le relève. […] Voilà l’exacte impression, telle qu’elle s’annonce tome ii, (page 233). […] Je suis tout à la fois l’homme le plus impressionnable dans mes actions de tous les jours, le plus entraînable à droite et a gauche du chemin dans lequel je marche, et à la fois le plus obstiné dans mes visées. » Sa noble vie sera tout d’une teneur, mais on y sentira la ténacité, et ce mot non plus ne lui déplaît pas (tome i, page 433). […] Quand il entreprend vers la fin de sa vie cet ouvrage de L’Ancien Régime et la Révolution, que de difficultés il se pose pour ses lectures dans un sujet si ouvert et si exploité (tome i, page 403) ? […] Et sur le caractère de la Révolution en particulier, sur cette sorte de fanatisme essentiellement révolutionnaire qu’elle a inculqué à quelques hommes, à une postérité survivante et vivace, que de questions encore (tome i, page 404) !
A la page 152 du premier volume, pourquoi cette phrase qui doit choquer même l’incrédule, au moins comme une grave inconvenance ? […] L’avant-dernier chapitre de cette troisième partie, Si j’étais joaillier, etc., est d’une exquise et irréprochable volupté ; le dernier a quelques mots mystiques que je voudrais retrancher ; on peut le comparer à un chapitre d’Adolphe, qui est aussi tout en exclamations passionnées, et à d’enivrantes pages d’Oberman. […] Ces pages sont vraies en ce sens qu’elles rendent des scènes qui ont pu se passer entre deux personnages pareils78, et qu’elles trahissent la confusion des pensées qui ont pu s’agiter dans leur cerveau ; mais l’art qui choisit, qui dispose, qui cherche un sommet et un fondement à ce qu’il retrace, avait-il affaire de s’engager dans cette région variable d’accidents et de caprices, où rien n’aboutit ? […] J’insiste sur cet article de la contexture, parce que les trois quarts des gens jugent un livre d’après une page, sur une beauté ou un défaut, sur une impression isolée, et non par une idée recueillie de l’ensemble. […] J’ai noté, dans ce chapitre II, page 8, une phrase sur Napoléon, sur son arc, sur la fibre humaine qui en est la corde, et sur les flèches que lance ce Nemrod, et qui vont tomber je ne sais où ; une pareille phrase, si on la lisait dans la traduction du Titan de Jean-Paul, ferait dire : « Cela doit être beau dans l’original, » et ce demi-éloge de la pensée serait, à mes yeux, la plus sensible critique du style et de l’expression.
Il n’est donné qu’à un petit nombre de peintres d’écrire sur ces pages blanches de la vie. […] Laissons dire le romancier dans une page heureuse : « Après dîner, Simiane essaya de faire causer son ami, et il lui adressa quelques questions littéraires. […] Ce personnage de Simiane à côté de Rousseau est vrai ; celui-ci a eu de tels amis, ses égaux d’esprit et d’âme, et obscurs ; on peut relire l’éloquente page qu’il consacre à la mémoire de l’un d’eux : « Ignacio Emmanuel de Altuna était un de ces hommes rares que l’Espagne seule produit, et dont elle produit trop peu pour sa gloire…31. » Simiane est un de ces Emmanuels de Jean-Jacques, restés inconnus. […] Beaucoup d’à peu près, çà et là des répétitions négligentes (délicieuse deux fois dans la même phrase, page 228), parfois de ces inadvertances triviales qu’il faut laisser à nos romanciers sans délicatesse (ainsi cette phrase, page 155, comme le plus grand imbécile qui eût jamais battu le pavé de Paris) ; — tout cela ne saurait être entièrement racheté, dans un roman sans action, par des pages élevées et éloquentes, fussent-elles nombreuses.
Il m’accuse d’avoir « arbitrairement choisi, dans des séries de manuscrits, les pages les plus chargées de corrections, le plus souvent recopiées et refondues ». […] Quand on cherche de nombreux exemples, est-il surprenant que l’on choisisse les pages ou ils abondent ? […] Presque toutes les pages des trois énormes manuscrits des Sermons étant noires de ratures, la difficulté de les déchiffrer m’a souvent fait abandonner d’intéressantes citations. […] Nous avions cité au hasard des pages de Stendhal, criblées de répétitions insipides, écrites avec les mêmes épithètes banales, pleines d’incompréhensibles négligences, vocabulaire monotone, composé de deux ou trois mots, de deux ou trois verbes qui reviennent toujours. […] On a vu de la prétention dans cet exercice ; tout le monde eût constaté qu’il n’y en avait pas et la démonstration eût sauté aux yeux, si notre contradicteur eût pris la peine de reproduire la page qu’il critique.
Aux pages précédentes, nous félicitions M. […] Lenient — lequel n’est pas un livre d’aperçu, qui n’a été conçu ni écrit comme les Considérations de Montesquieu sur la grandeur et la décadence des Romains, et qui embrasse toute la période du Moyen Âge, — est de n’avoir que quatre cents et quelques pages pour nous donner le train des faits intellectuels de cette époque, qui est immense. […] Oui, c’était par cette grande page vierge à écrire, qu’il fallait ouvrir l’introduction de cette histoire. Excepté Beattie l’Écossais, qui n’a pas le don de seconde vue en philosophie, ni même le don de la première ; excepté Beattie, lequel a essayé de frotter son museau rêveur de mouton philosophique à ce sujet qui s’est moqué de lui, personne ne s’est encore douté qu’il y avait là à faire flamber une page… illuminante ! […] Il n’enfonce point et ne pose pas dans la psychologie le point de départ de son Histoire de la Satire, et voilà pourquoi il pousse tout droit devant lui, dès les premières pages, ce petit trot historique qui fait son bonheur sans danger, à travers les causes secondes et troisièmes sur lesquelles il a chance encore de se tromper.
légèrement audacieux, de faire un tableau bis-torique de tous les progrès de la philosophie depuis qu’elle existe dans un petit volume, assez propret, de 292 pages, ah ! […] Pour montrer cela, il ne suffit que de quelques pages. […] Nous croyons ce tour de force et de finesse beaucoup plus embarrassant que de concentrer en quelques pages les progrès de la philosophie, — politique ou autre. […] L’Histoire l’atteste à toutes ses pages ; les faits ont toujours plus ou moins foulé aux pieds toutes les philosophies politiques. […] Il s’arrête à la notion vague de liberté qui suffisait à tous les esprits soi-disant politiques du dix-huitième siècle, et qu’il définit aujourd’hui, à la dernière page de son livre « la liberté par les institutions ».
Mais à la pauvreté hautaine, étalée et presque cynique de Jean-Jacques, à la délicatesse de haut goût et un peu aristocratique de M. de Custine, à cette longue demande d’indispensables millions et de liste civile littéraire par M. de Balzac, je ne veux opposer, comme vérité, tact et dignité, qu’une page d’un écrivain bien compétent : « En vous rappelant sans cesse, écrit quelque part M. de Sénancour, que les vrais biens sont très supérieurs à tout l’amusement offert par l’opulence même, sachez pourtant compter pour quelque chose cet argent qui tant de fois aussi procure ce que ne peut rejeter un homme sage. […] Il y a une page (450, 460) sur la passion du poète, amant de la courtisane, sur son amour qui vole, bondit, rampe ; et cette page me résume et me figure tout ce style même, qui ressemble souvent au mouvement brisé d’une orgie, à la danse continuelle et énervée d’un prêtre de Cybèle. […] Cet article et les suivants, extraits de la Revue des Deux Mondes, à la date des 1er novembre 1838 et 15 février 1839, sont la continuation des bulletins littéraires, déjà reproduits en partie à la fin du tome II des Portraits contemporains (Pensées et Fragments, pages 524 et 530).
Rosny : « Aussi, en Servaise, comme un clou formidable, perpétuelle, obsessionnelle, grandit l’idée de la note, la vie prise telle quelle, la vérité de la vision, de l’ouïe et de l’événement respecté en idole ; le tourment de se supprimer la réflexion et la transformation ; la recherche d’un absolu documentaire », etc… (page 35). […] Par là, les termites de son œuvre, les grisailles de leurs évolutions se teintaient d’âpres épithètes, se trempaient de la vibration d’art, se disposaient en amertumes graduées, en états d’âme vulgaires sans doute, mais passés au crible d’un cerveau impressif, colorés d’une désespérance glaciale comme une bise, coupante comme un grésil… » (page 11). […] Mais Servaise, lui, n’en revient pas : cette aventure si unie se transforme en un drame physiologique, sentimental et intellectuel, plein de stupéfaction et de mystère, et qui ne se peut traduire à moins de soixante pages ténébreuses et convulsionnées. […] Obscure, la hantise du fatal y dominait avec l’image de pauvres chevaux qui « travaillent », de laboureurs qui « travaillent », de mineurs qui « travaillent », d’une foule humble et immense à qui les sueurs et les supplices à peine donnent le pain quotidien, le sommeil pitoyable et des joies confuses de reproducteur. » « … Comme une pluie d’automne, comme un firmament lourd et sans nuances, comme une lande stérile, les pages lui pleurèrent sur l’âme et la racornirent.
(Se rapporte à l’article Théophile Gautier, page 280.) […] Pour moi, je ne penserai jamais à faire un ami de l’homme qui a écrit ces trois ou quatre pages, parce que je le trouve trop grand pour pouvoir commodément me donner le bras ; mais tant qu’il voudra bien me recevoir chez lui, j’accepterai, au risque d’y rencontrer M. […] Elles se perdent et disparaissent aujourd’hui dans l’ensemble du mouvement ; elles sont déjà oubliées de ceux même qui y assistèrent, et il faut, pour les y ramener avec précision, qu’une page d’une lettre toute jaunie, retrouvée entre deux feuillets d’un livre, vienne avertir et réveiller du plus loin leur mémoire.
Il ressuscite sous quelques notes de vielle, de flageolet ou de cornemuse le souvenir des belles châtelaines et des pages qui hantent toujours les tours, croulantes encore sur la colline, au-dessus des chaumes. — C’est Izel : Doux musiciens, frôlez les harpes d’argent ; La reine Izel est couchée avec son page ; Doux musiciens, frôlez les harpes d’argent. […] Au jardin d’amour Il y a des lèvres, Beau page ou pastour… Au jardin d’amour.
On relira avec intérêt les pages (IX, 92 et 93) dans lesquelles Wagner nous parle des nuits passées sur son balcon à Venise. […] Dans le chant, des dessins sur un mot le rendent purement un instrument pour la voix (exemples : page 151). […] Des phrases entières telles que celle (page 132) que M. […] On trouvera ce passage à la page 66 du poème, édition 1859, et page 69 du vol. […] La traduction française (page xlv) : « on peut apprécier cet ouvrage d’après les rois, etc. » prête à des malentendus.
Taine veut découvrir La Fontaine tout entier de la première à la dernière page. […] Des pages ne sont que l’expression différente, retournée, transformée d’une même idée. […] Bourget a écrit des pages sensationnelles sur le romantisme et le féminisme de Flaubert, mais Flaubert n’était point romantique et ne vivait point par l’imagination, sinon quand il écrivait à Mme Colet. […] Nietzsche, comme Schopenhauer, est un moraliste plein d’aperçus ingénieux, singuliers, ce n’est pas un philosophe ; j’entends par là qu’il n’a pas une conception neuve ni unique du monde, qu’il ne se soucie pas de se contredire de page en page. […] Certaines pages de Humain, trop humain l’eussent réconforté, s’il avait eu des doutes sur son œuvre.
Respirons, respirons sans mélange la poésie de ces pages où l’intimité s’exhale à travers l’éclat. […] Dans les pages datées de 1811, comme dans celles de 1833, l’auteur de la grande tentative chrétienne et monarchique se sent toujours, mais il ne se pose pas en travers. […] Il y a telle page de 1833 qui ressemble plus à telle page de l’Essai que tout ce qui a été écrit dans l’intervalle : les rayons du couchant rejoignent l’aurore. […] On a pu remarquer parfois dans les pages graves de M. de Chateaubriand quelques mots aigus qui font mine de sortir du ton, et qu’un goût scrupuleux voudrait rabattre. […] Mais dans les pages dont nous parlons, cette veine heureuse circule et joue au naturel ; elle fertilise dans le talent de M. de Chateaubriand des portions encore inconnues.
Tout le rayon du siècle est tombé juste sur chaque page du livre, et le visage de l’homme qui le tenait ouvert à la main s’est dérobé. […] Je ne fais que rappeler la page sublime sur les paysans : « Certains animaux farouches, etc. […] Je ne saurais dire combien il en résulte, à mon sens, jusqu’au sein des plus grands talents, dans les plus beaux poèmes, dans les plus belles pages en prose, — oh ! […] Voir dans la Satyre Ménippée de Le Duchat les nombreux passages où il est question de ces La Bruyère, père et fils (car ils étaient deux), notamment au tome second, pages 67 et 339. […] M. de Barante, dans quelques pages élevées où il juge l’Éloge de La Bruyère par Fabre (Mélanges littéraires, tome II), a contesté cet artifice extrême du moraliste écrivain, que Fabro aussi avait présenté un peu fortement.
Toujours, comme on sait, la prose française eut le pas sur les vers, et il y a entre les deux épîtres de François Ier précisément la même distance qu’entre une page de Villehardouin et n’importe quelle chronique rimée du même Temps. […] Champollion a conjecturé judicieusement, selon moi, que la pièce en tercets : Doulce, plaisante, heureuse et agréable nuict (page 150), est trop compliquée pour être du monarque. […] Ainsi l’éditeur a soin d’indiquer que les pièces de la page 96 sont de Saint-Gelais : mais, en y regardant bien, il se trouve que le huitain : Cessez, mes yeulx, etc., de la page 94, est également de l’aumônier-poëte. […] Cigongne contient aux dernières pages une pièce qui rappelle un peu, pour le motif, la chanson de l’Arioste, mais qui va fort au-delà ; elle trouverait sa vraie place dans un Parnasse satyrique. […] Page 183.
II Ce commentaire — car je ne veux vous priver de rien de ce qu’il nous offre d’inattendu et de frappant — est composé d’une introduction et de quatre chapitres (en tout un volume de 326 pages), dans lesquels, je le reconnais, toutes les questions critiques relatives à Thucydide et à son livre sont examinées avec soin. […] « qui estime que le culte du passé est une superstition (pages 19 et suivantes), — qui le méprise, ce passé, et l’appelle une barbarie, — qui supplée à la tradition par le raisonnement, et, — le croira-t-on ? […] Il l’adore tant, que ces mots de sévère et de sévérité reviennent je ne sais combien de fois à toute page de son livre et que jusqu’à l’œil, l’œil physique, en est importuné. […] Girard — que comme un témoignage » (page 161). […] Deux mots terribles, qui descendent un peu son historien du socle prodigieux où il l’a posé : rationaliste en philosophie, Thucydide, en politique, fut juste-milieu et modéré (page 283).
Voici les meilleures pages du livre. […] Je citerai une page de lui ; cela suffira. […] En soixante pages, il n’y a pas une idée. […] Combien ces pages sont émouvantes ! […] Sa fureur ne se répand que sur un petit nombre de pages, mais ce sont des pages bien remplies.
Il y devint aussi l’écrivain pittoresque, le paysagiste littéraire, parfait et accompli du premier coup, dont les pages, publiées d’abord dans la Revue de Paris 25, puis dans la Revue des Deux Mondes 26, ont charmé tous les lecteurs. […] Fromentin est dans cette alliance intime et cette combinaison même : le peintre, l’homme de goût, l’homme de sentiment alternent ou plutôt s’unissent et ne font qu’un le plus souvent dans ses pages. […] Fromentin, malgré ses pages si neuves de description et si ardentes, malgré ses avidités et ses audaces d’incursion dans le désert, n’est qu’un classique, raffiné peut-être, mais vif et sincère, un classique rajeuni. […] Voici quelques-unes des pages qui font centre dans le récit de M. […] Voir dans la Gazette des Beaux-Arts (année 1859, tome II, page 293) une belle gravure de ce tableau par Piaud, d’après un dessin d’Ed.
Je commencerai par citer tout d’abord de lui une page célèbre, et qui rassemble, dans un exemple sensible, la fleur de ses plus habituelles et coutumières qualités. […] À côté de ces pages de la Vie de Numa, il faudrait en rappeler d’autres également connues de la Vie de Lycurgue, et dans lesquelles est nettement et vivement défini le caractère des jeunes guerriers spartiates avant et pendant le combat (chap. […] Quand de telles pages s’écrivent dans une langue et que cela dure pendant toute la teneur d’une traduction de si longue haleine, elle n’a plus rien à désirer, ce semble, dans sa prose. […] En ce qui est sobre, simple et grand, nulles pages ne sont plus belles que celles de la mort de Pompée. […] Dans ses préfaces, dans ses dédicaces, dans le petit nombre de pages de son cru, sauf de rares endroits, Amyot est faible ; il écrit moins bien pour son compte que quand il traduit.
Fuerbach, revient à toutes les pages de son livre d’aujourd’hui sur cette idée fixe de l’indépendance absolue de la Critique, de la séparation complète des hommes et des choses. […] Malgré l’expression qui veut les réchauffer, on sent comme un froid vipérin s’exhalant de toutes ces pages mortes et déjà fétides, de toutes ces vésanies allemandes dont un Français avait mieux à faire que de se faire le chiffonnier ! […] « Cette expression de premier jour (dit-il à la page 19 de sa préface) n’est-elle qu’une métaphore pour désigner un état plus ou moins long durant lequel s’accomplit le mystère de l’apparition de la conscience ? […] Renan prétende que le sourd-muet se crée tout seul des moyens d’expression (page 97) supérieurs à ceux qu’on lui enseigne ; ce qui prouve que l’abbé de l’Épée était un sot. […] Renan, pour quelques pages agréablement tournées sur les matières où les écrivains sont très rares, ne nous impose pas.
Mais il a jeté des pages autour de lui, et souvent elles étincellent de génie ! […] On n’analyse pas non plus Vauvenargues, La Rochefoucauld, La Bruyère, qui, eux aussi, comme Hello, écrivirent des pages, — de simples articles, comme nous dirions maintenant, dans notre siècle de journaux. […] Une âme souffre à travers ses pages, une âme chrétienne, baptisée, pleine de Dieu, une vraie âme, tandis que dans les pages de La Rochefoucauld, de Vauvenargues et même de La Bruyère, il n’y a que des entéléchies d’Aristote, il y a des esprits et peu d’âme, — quoique, d’entre les trois, le plus jeune, qui sentait palpiter ses vingt ans à travers sa philosophie, ait dit que « les grandes pensées viennent du cœur », La Bruyère, le seul chrétien d’entre eux, ne l’était que correctement, comme tous les honnêtes gens de son époque, mais il devait entendre cette religion, dont il admirait l’ordonnance, à peu près comme Le Nôtre entendait ses jardins. […] Par exemple, dans ce livre de l’Homme, que voici, il se tire très bien d’une foule de pages que je trouve fort belles. […] Si on a la foi de l’écrivain qui a tracé ces pages, il n’est pas étonnant que ce soit beau, mais si, sans avoir la foi, on a seulement le sentiment poétique et l’imagination grandiose, on admirera certainement encore, et peut-être regrettera-t-on de ne pas croire à ce qui est si beau !
Emile Zola publiera un roman de sept cents pages intitulé la Terre. […] Il y aura un paysage d’hiver, un paysage de printemps, un paysage d’été et un paysage d’automne, chacun de vingt à trente pages. […] Ce sera l’histoire d’un vieux paysan qui fera le partage de ses biens à ses enfants ; ceux-ci, trouvant qu’il dure trop, le pousseront dans le feu à la dernière page. […] Et l’impression du volume pourra bien être retardée parce qu’il y aura tant de citations, à chaque page, à chaque ligne, que l’imprimeur, à court, sera obligé de faire fondre plusieurs milliers de guillemets.
On lit un livre, dès la préface on en tire la connaissance de l’auteur, on entre dans sa pensée ou on la contredit ; à la vingtième page, que de réflexions le livre a déjà fait naître ! […] Mlle de Meulan avait eu fréquemment l’occasion d’écrire quelques pages sur l’éducation et d’essayer ses idées à ce sujet. […] Essentiel à méditer, comme conseil, dans toute éducation qui voudra préparer des hommes solides à notre pénible société moderne, ce livre renferme encore, en manière d’exposition, les plus belles pages morales, les plus sincères et les plus convaincues, qu’à côté de quelques pages de M. […] Voir le Journal de Collé, août 1751, tome I, page 417. […] (On peut voir cette idylle à la page 96, t.
Bien des pages de Paul et Virginie ne sont que le composé poétique et coloré de ce dont on a dans le Voyage le trait réel et nu. […] Candide, si on a le malheur de l’avoir lu, ou le poëme sur le Désastre de Lisbonne, vous apparaît au revers du feuillet en plus d’une page. […] C’est comme d’avoir devant soi, dans son travail, quelque image souriante, quelque belle page entr’ouverte, qu’on regarde de temps en temps, et sur laquelle on se repose, sans la copier. […] Pages 47 et 48, tome Ier de l’édition de M. […] Piccolos, Grec érudit (voir page 364 de la seconde édition de sa traduction de Paul et Virginie en grec moderne, chez Didot, 1841).
des pages de talent, et du plus élevé. Dans la première lettre, une page d’imagination et de tendresse sur le culte de Jésus-Christ, et qui ressemble tout à fait à un couplet d’une églogue mystique ; dans la seconde, deux pages sur les Martyrs de Chateaubriand, qui illustreraient de plus beau cours de littérature. […] Comme le solitaire de Bethléem, il avait assisté aux révolutions des empires ; il avait vu tomber Versailles et persécuter le Christianisme ; comme lui, victime d’une mélancolie native que les événements du monde avaient nourrie, il avait cherché dans de lointains exils le remède de ses douloureuses contemplations ; la foi lui était venue de ses larmes, et, purifiant tout à coup son génie jusque-là sans règle, elle lui avait inspiré, sur les ruines de l’Église et de la monarchie, les premières pages qui eussent consolé le sang des martyrs et les tombes de Saint-Denis. […] Vingt pages suffisent pour en apprécier le mérite littéraire et la pauvreté morale et philosophique. […] On peut voir notamment la lettre très-belle, très-juste, sur l’éducation domestique d’un petit monsieur gâté dans sa famille, « une sorte de petite momie enfermée dans un vase de soie et qui finit par se croire un petit dieu » (pages 125-128) ; cette lettre, qui est de la fin de 1850, présageait les talents que le Père Lacordaire ne se savait pas encore pour l’éducation de la jeunesse et qu’il a développés dans la dernière partie de sa carrière.
Son triple talent d’observateur de caractères, de paysagiste expressif et d’humoriste folâtre, s’y croise et s’y combine presque à chaque page ; le pressentiment fatal à demi voilé s’y fait jour aussi : « Cette fois, en déposant le bâton de voyageur, nous dit-il, celui qui écrit ces lignes se doute tristement qu’il ne sera pas appelé à le reprendre de sitôt… Pour voyager avec plaisir, il faut pouvoir tout au moins regarder autour de soi sans précautions gênantes, et affronter sans souffrance le joyeux éclat du soleil. […] Topffer le père, non moins passionné qu’eux pour son art, c’était des joutes de dessins, de lavis, qui produisaient dans la soirée une foule de vivantes pages. […] Après quoi il reprit la suite de son Traité du lavis à l’encre de Chine (Menus-Propos d’un Peintre Genevois) et en acheva une partie assez considérable et complètement inédite, dans laquelle, remuant et discutant à sa manière les plus intéressantes questions de l’esthétique, il a écrit, nous assurent de bons juges, des pages bien neuves et les plus sérieuses qui soient sorties de sa plume. […] Profitant de sa situation excentrique en dehors de la capitale, il s’était fait un mode d’expression libre, franc, pittoresque, une langue moins encore genevoise de dialecte que véritablement composite ; comme l’auteur des Essais, il s’était dit : « C’est aux paroles à servir et à suivre, et que le gascon y arrive, si le françois n’y peut aller. » Cette veine lui est heureuse en mainte page de ses écrits, de ses voyages ; il renouvelle ou crée de bien jolis mots. […] Ces pages ont été écrites pour être publiées d’abord en tête du roman même.
D’autres appellent « lecture » leur habitude de rêver sur les pages d’un livre, où ils s’imaginent parfois avoir trouvé, comme Diderot, ce qui n’a jamais été que le jeu de leur fantaisie ou l’émotion de leur cœur. […] Il tend à les rendre capables de trouver dans une page ou une œuvre d’un écrivain ce qui y est, tout ce qui y est, rien que ce qui y est. […] L’intelligence exacte du vocabulaire et de la syntaxe de l’auteur, dans la page qu’on a choisie, n’est pas nécessaire seulement pour fixer le sens littéral, mais elle prépare la connaissance fine des nuances de l’idée ou de la forme. […] Mais une page d’un grand écrivain contient d’inépuisables possibilités de pensée ou d’émotion. […] Les professeurs n’eurent qu’à faire parler leurs élèves ; et ils constatèrent aisément que les contresens étaient aussi faciles à faire, et n’étaient guère moins nombreux sur une page de français que sur une page de latin ou de grec.
Page 23. […] Pages 92-102. […] » (Voir au tome II des Mélanges, page 204.) C’est de même qu’à la page 202, sous figure collective, il a peint expressément M. […] Magnin, Portraits contemporains (1846), tome II, page 314.
Mais en un tour de plume et dès les premières pages de son livre, il l’a amnistiée, légitimée, posée triomphalement comme la solution d’une question de droit et d’honneur, — après avoir dit, cependant : « qu’avant la déclaration d’indépendance, l’Amérique était aussi libre qu’après cette déclaration ; qu’il n’y avait pas, même pour motiver l’insurrection, le prétexte d’un joug insupportable à secouer ; que l’état de l’Amérique, colonie anglaise, ne lui laissait rien à désirer, rien à envier, rien à prétendre (pages 103 et 111, Ier vol.) », et, enfin, accumulé, par un procédé de logique qui lui est particulier, toutes les raisons de ne pas conclure… comme il a conclu ! Eh bien, à partir de ces premières pages, il m’a été évident que le nouvel historien en qui j’espérais, allait recommencer, avec des faits de plus et une expression différente, les livres que nous connaissions, et, franchement, ce m’a été une déception… trop tôt, du moins ! […] Je ne veux pas relever trop durement la contradiction, parmi les autres, de la page 232 (IIe vol.), à propos de ces foules d’émigrants européens qui viennent chaque jour dénationaliser l’Amérique, et qu’il appelle un germe (drôle d’expression, par parenthèse, pour de pareilles populations !) […] Si j’avais été littéraire, j’aurais signalé des pages qu’il eût été tenu de récrire pour sa seconde édition.
— pendant dix volumes, de cinq cents pages chacun, une histoire faite avec des légendes de vingt lignes, — et je ne me plains pas des légendes, je ne me plains que de leur brièveté, — des légendes qui ne sont pas dorées, celles-là, car, vous le verrez tout à l’heure, elles sont écrites avec une main lourde et une encre opaque. […] Laissons pour le moment la composition même du livre, qui ne sait pas faire profondément et magistralement l’histoire d’une influence, sans se perdre dans les feux de file des faits, ou qui, faisant l’histoire des faits, s’y perd encore, car il ne peut les donner tous, et il n’y a pas de raisons pour qu’il choisisse plus les uns que les autres ; laissons cette maladroite succession de légendes qui ne fait pas l’unité d’un livre, car se suivre n’est pas s’enchaîner, et dans l’exécution de l’histoire de M. de Montalembert, demandons-nous ce qu’il y a de plus que des traductions assez fidèles et des transcriptions très honnêtes, car les notes du bas des pages, malgré leur place, sont supérieures à l’en-haut, et l’auteur n’a pas craint la comparaison ! […] Je n’ai pas oublié non plus beaucoup de pages judicieuses, mais judicieuses dans tout ce que la signification de ce mot a de plus pédestre. […] Ainsi, quand il dégage (page 54, 2e vol.) le rapport saisissant de la règle de saint Benoît et de la Féodalité qui va naître, il est frappant, mais il exprime, de son aveu, une idée du P. […] Si un mot étincelant ou pénétrant y caractérise avec éclat ou profondeur une institution ou un homme, c’est que ce mot est de Bossuet, de Bossuet, qui fait rentrer du coup dans l’ombre toute la page où il est cité !
Chaque volume de l’abbé Monnin (et il y en a deux in-8º) a plus de sept cents pages. […] Mais l’abbé Monnin, qui écrit pour les lettrés et ne leur marchande pas les longueurs de son histoire, n’a pas manqué de donner des exemples foudroyants de cette expression surnaturelle, et il les a donnés avec une profusion qui étonne, quand on songe que ces inspirations, qui forment des pages si nombreuses dans son livre (de la page 413 à la page 485 du second volume), ont été saisies à la volée, et quand on se demande quelle dut être leur beauté première pour avoir résisté si bien à la pâle dictée du souvenir ! […] Ce n’était pas tel mot qui a résonné fort, tel accent qui a vibré profond, telle éjaculation si bouillonnante et si sublime qu’elle fait flamboyer la page inerte qui s’efforce de la répéter ; non pas !
Quand le Cours de littérature de La Harpe ou la Correspondance du même avec le grand-duc de Russie, ou encore quand les Mémoires de Besenval paraissaient, le prince de Ligne les lisait la plume à la main et les accompagnait page par page de remarques curieusesc, dont les éditeurs soigneux de ces divers ouvrages devraient dorénavant profiter. […] elle revenait quelquefois au duc de Marlborough tombé en enfance et jouant avec ses pages ; et un jour qu’un de ses portraits, devant lequel il passa, la lui rendit, il arrosa de pleurs ses mains qu’il porta sur son visage. Page éloquente ! […] Voir page 505 de l’Histoire de Joseph II (2e édition, 1853), par M. […] [1re éd.] le prince de Ligne les lisait plume en main et les accompagnait page par page de remarques curieuses d.
Ce document, voici en quoi il consiste : Chateaubriand avait publié à Londres son Essai sur les révolutions en deux volumes qui n’en faisaient qu’un, un énorme in-8º de près de 700 pages ; il y avait versé toute son érudition historique juvénile, tous ses rapprochements d’imagination, toutes ses audaces de pensée, ses misanthropies ardentes et ses douleurs rêveuses ; livre rare et fécond, plein de germes, d’incohérences et de beautés, où est déjà recèle tout le Chateaubriand futur, avant l’art, mais non avant le talent. […] Il formera deux volumes in-8º, 350 pages chacun. […] Ainsi, quoi que vous entendiez dire, quoi qu’il puisse tôt ou tard se révéler des variations, des contradictions subséquentes ou antérieures, de M. de Chateaubriand, un point nous est fermement acquis : jeune, exilé, malheureux, vers le temps où il écrivait ces pages pleines d’émotion et de tendresse adressées « Aux infortunés », — sous le double coup de la mort de sa mère et de celle de sa sœur, — les souvenirs de son enfance pieuse le ressaisirent ; son cœur de Breton fidèle tressaillit et se réveilla ; il se repentit, il s’agenouilla, il pria avec larmes ; — la lettre à Fontanes, expression et témoignage de cet état d’exaltation et de crise mystique, est écrite de la même plume, et, si je puis dire, de la même encre que l’ouvrage religieux qu’il composait à ce moment et dont il transcrivait pour son ami quelques pages. […] C’est à la page 516 de la première édition de l’Essai (Londres, 1797) qu’en regard de ces mots du texte imprimé : « Dieu, la Matière, la Fatalité, ne font qu’Un », Chateaubriand écrit en marge : Voilà mon système, voilà ce que je crois. […] C’est à la page 569 de l’Essai (édition susdite), en regard de ces mots du texte imprimé ; « Pardonne à ma faiblesse, Père des miséricordes !
Or cet exemple de Pompée se trouve précisément, dans Charron, à la page précédente, ainsi que divers autres exemples de Scanderbeg, de l’empereur Conrad, d’Alexandre le Grand, etc., lesquels se retrouvent tous chez Montaigne, mais plus développés et à quelque distance les uns des autres. […] Grün, dans La Vie publique de Montaigne, page 373-374, veut que leur connaissance ait commencé plus tôt qu’on ne l’admet communément ; il en allègue pour preuve un ex dono d’ouvrage, qui porte la date de juillet 1580. […] Ernest Mourin (1856), on lit page 218 (aux années 1588-1589) des extraits du journal de Louvet, sergent-royal au présidial d’Angers. […] Charron, prêtre séculier, docteur en théologie, venu de la ville de Bordeaux, « qui faisait des sermons pleins de grant doctrine et duquel les doctes disaient ledict sieur Charron être le plus grant prédicateur de France. » Et quelques pages après (p. 241) : « À Angers comme à Paris, dit M. […] Poirson, discutant le témoignage de Louvet, a également exprimé des doutes (voir Revue des sociétés savantes des département, 1859 ; deuxième série, tome I, page 568.)
Quant à moi, au milieu de toutes les preuves de talent, de génie naturel, d’esprit même et de sagacité que donne M. de Lamartine dans les pages flottantes et dans les fresques inachevées de ses Histoires, je m’attendrai toujours à toutes les distractions et à tous les lapsus de pinceau de la part de quelqu’un qui, ayant à parler de Camille Desmoulins pour son Vieux Cordelier, a trouvé moyen de le comparer à Fénelon. […] Je les parcourrai rapidement, moins en juge qu’en lecteur empressé, à la fois séduit et résistant, et qui, pour contrôler ces pages faciles, n’a guère eu recours qu’à ses propres souvenirs. […] L’histoire, dans sa gravité simple et dans le cours naturel de sa marche, doit moins se poser cette nécessité continue ; elle ne doit pas, presque à chaque page, recommencer à s’élancer avec le geste d’un Pindare ou d’un tribun. […] Il est tel, que je pourrais à l’avance indiquer certaines pages de M. […] Il ne manque à ces pages, pour avoir tout leur prix, que d’être encadrées dans un texte d’histoire ferme, exact, soutenu.
Et la page que je viens de citer ne contredit pas cette idée, mais tout de même elle la tempère. […] Dans la page qui suit, l’oreille éprouve la sensation de ce passage. […] Plutôt songerions-nous à certaines pages de M. […] Ainsi qu’importent les seize mille trois cents pages de ce journal ! […] Car alors, il aurait dû inévitablement récrire pour le public, avoir devant lui un autre horizon que celui de la page immédiate, de la page blanche, de la page nue.
Il a mis le signet en fermant le livre, et il le rouvre juste à la même page ; n’était-ce pas le cas de sauter quelques feuillets ? […] Dans ce Huron devenu artilleur, il y eut de l’Alcibiade. » — Au sortir de Longus et entre deux pages d’Hérodote, il lui parut plaisant de prendre à partie un régime tracassier et hypocrite qui l’avait piqué ; la difficulté de tout dire et de bien dire était l’amorce tout à fait propre à tenter cet esprit rompu aux grâces. […] Il nous a semblé seulement, en relisant d’excellentes pages écrites, il y a quatorze ans, par M. […] En parcourant les articles qui composent son premier volume, on pourra être un peu étonné d’en trouver un tout politique vraiment, de quelques pages à peine : Comment une dynastie se fonde, et daté du 16 mars 1831. […] Et si le style s’en mêle, si l’agrément a touché ces humbles pages d’autrefois, elles ont aussi pour qui les rouvre après des années, un certain parfum.
Portraits, ses Pages de critique et de doctrine. […] Vingt et une pages exactement, et de vingt-quatre lignes, suffisent au sortilège. […] La page succède à la page, toute chargée d’impressions, d’observations, de théories. […] Le pathétique de ses pages est là, dans la plainte inconsciente et continue qui s’en dégage. […] Le 31, au soir, il était foudroyé par une attaque, laissant inachevées et ces pages et tant d’autres !
Et Véron, qui nous parle de ses indiscrétions à la page 333 de son livre, Véron, l’homme à la plume familière et facile, qui causait autrefois dans ses articles comme on cause en faisant sa barbe, l’homme du cure-dent à la bouche et de toutes les breloques de l’anecdote et du commérage, Véron ressemblait par là à M. de Retz. […] Les quatre ans du règne de Napoléon III, rappelés en quelques pages, ne sont là que comme un prétexte pour parler d’un autre règne au Constitutionnel, la grande époque de Véron, quand cette forte tête gouvernementale passait des jours sans repos et des nuits sans sommeil : … On ne dort pas quand on a tant d’esprit ! […] » Et il continue sur ce ton-là jusqu’à la dernière page de son livre. […] C’est une erreur, en effet, et pis qu’une erreur, que d’écrire comme il le fait, à la page 33 de son livre : « Aujourd’hui les influences les plus honnêtes, les plus légitimes, sont éteintes et réprimées.
On distinguera cette belle page sur l’hiver, datée du 10 octobre : « Oui, je le répète, l’hiver dans toute son indigence, l’hiver avec ses astres pâles et ses phénomènes désastreux, me promet plus de ravissements que l’orgueilleuse profusion des beaux jours… » Si cette page se fût trouvée aussi bien dans l’Émile ou dans le Génie du Christianisme, elle aurait été mainte fois citée. […] Nous serons bref dans un détail que lui-même nous a orné de couleurs si vivantes en mainte page de ses Souvenirs. […] Au tome Ier, page 205, et au tome II, page 429, des Mélanges de Littérature et de Critique de Charles Nodier, recueillis par Barginet (de Grenoble), 1820. […] Recueillis au tome II, pages 353 et suiv. de ses Mélanges de Littérature et de Critique, 1820. […] Au tome II, page 89, des Révolutions des Sciences et des Beaux-Arts.
Les pages qui le suivent consolent par d’augustes spectacles d’avoir vu et pénétré la vie. […] Sans cesse, dans les plus vulgaires pages, la beauté de l’expression conçue en termes nets, simplement liés, semble proférer une note lyrique plus haute que les choses dites. […] Les Çhamp-Elysées dans L’Éducation, le jardin d’un café-concert, où à un certain instant, dans les bosquets, « le souffle du vent ressemblait’au bruit des ondes », le bal chez Rosanette, la forêt de Fontainebleau, présentent d’admirables pages. […] Avec ses lisses bandeaux noirs sur sa douce face mate, une fleur rouge dans les cheveux, lente, surprise et pure, elle inspire à Flaubert ses plus charmantes pages. […] Et que l’on joigne à ces grandes œuvres certaines pages de l’Hérodias, les imprécations de Jeochanann, la scène gracieuse où Salomé, nue et cachée par un rideau, étend dans la chambre du tétrarque son bras ramant l’air pour saisir une tunique ; enfin cette Légende de saint Julien qui contient les plus divines pages en prose de ce siècle, la vie pure et fière du château, les combats et les hasards de Julien fuyant son destin de parricide, les lieux luxurieux où il se marie, son crime, sa rigueur, sa transfiguration finale certes pas même chez les grands poètes de ce temps et d’autres on ne trouve un pareil ensemble de scènes aussi purement belles et hautes flattant l’oreille, les sens, l’esprit et toute l’âme, au point que certaines pages entrent par les yeux comme une caresse, se délayant dans tout le corps, et le font frissonner d’aise comme une brise et comme une onde.
Elle anime ses meilleures pages. […] René Benjamin nous l’évoque dans le vertige de son acharné labeur, noircissant des pages après des pages, à coups de tasses de café. […] Des pages et des pages se succèdent qui vous racontent l’histoire d’une famille, le fonctionnement d’une industrie, les raisons historiques du développement ou de la décadence d’une ville. […] Cf. dans le présent volume les pages sur l’actualité de Sainte-Beuve. […] Cf. dans le présent volume les pages sur les Documents littéraires.
.), page 283. […] ROUVIER, tome I, page 423. […] Mind, 1884, page 189. […] , page 37. […] , page 43.
Il serait bon d’y joindre un petit précis contenant, en deux pages, l’histoire des manuscrits. […] Édition de 1833, tome II, page 319. […] Édition de 1833, tome II, page 344. […] , page 344. […] , page 327.
« Quand on a su vivre quinze ans avec Lucrèce sans se pénétrer de son esprit, il serait miraculeux qu’on eût réussi à rendre les innombrables beautés par lesquelles cet esprit se manifeste et transpire à chaque page, et presque à chaque vers. […] Nouveaux Lundis, tome X, page 108. — Et à propos de cette même page, à un ami qui lui écrivait : « Cette fois je vous y prends, je crois que vous êtes spinoziste… », Sainte-Beuve répondit : « Je ne me doutais pas de mon spinozisme ; vous m’avez fait relire ma page ; mais savez-vous que le spinozisme est quelque chose de beaucoup trop beau pour moi et de beaucoup trop artificiellement compliqué ? […] Nouveaux Lundis, tome IX, page 98.
« Ceci est le sens des lettres mystérieuses que les Juifs aveugles attachèrent à la croix du Christ. » Le sentiment populaire respire dans chacune de ces pages. […] Mais l’esprit chrétien, qui court dans ces pages comme un vent fécond et violent, enlève la pensée jusqu’à des extrémités sublimes et ne connaît pas d’horizon : « Au printemps, lorsque tout se ranime, il sort de l’herbe un bruit qui s’élève comme un long murmure. […] À la suite de ces chapitres sombres, il en vient un qui les corrige, tout enchanteur de mansuétude et d’amour des hommes ; on croirait lire des pages retrouvées de l’Imitation. […] Dans ces pages, écrites il y a plus d’un an, on retrouve à chaque ligne l’événement sanglant d’hier. […] Mais la jeunesse, la nouveauté vive triomphe à tout moment par la pensée même ; la franchise du sentiment crée la beauté : ainsi, dans le chapitre de l’Exilé : « J’ai vu des jeunes hommes, poitrine contre poitrine, s’étreindre comme s’ils avaient voulu de deux vies ne faire qu’une vie, mais pas un ne m’a serré la main : l’Exilé partout est seul. » Le chapitre de la mère et de la fille n’offre pas une seule couleur nouvelle ; mais Celui qui donne aux fleurs leur aimable peinture, et qui inspira la simplicité de Ruth et de Noémi, a envoyé son sourire sur ces pages.
Certains airs fins et spirituels marquent sur son visage ce qu’il approuve ou ce qu’il condamne, et son silence même est intelligible… » Cette gracieuse analyse continue ainsi durant des pages, et l’on s’y laisse aller sans peine avec lui. […] C’est à Riom qu’il s’arrête d’abord, c’est là qu’à propos d’une beauté, merveille de cette ville et de la province, il se fait au long raconter par une personne de qualité du pays tout un petit roman des amours de cette belle45, lequel ne tient pas moins de trente pages, et qui pourrait être vraiment de madame de La Fayette elle-même. […] Peyrat, dans son intéressante Histoire des Pasteurs du Désert, s’est montré bien sévère et décidément injuste contre Fléchier (tome Ier, page 204) ; il a méconnu, dans les relations du prélat adressées à M. de Montausier, ce caractère d’impartialité un peu compassée que nous retrouvons ici dans les Mémoires, cette justesse ennemie de tous les fanatismes, très-conciliable certes avec l’humanité comme avec un certain agrément, et qui, en démêlant les erreurs et les démences humaines, ne se défend pas d’en sourire. […] (Ménard, Histoire de la ville de Nîmes, tome VI, page 441.) […] C’est par erreur qu’il est dit, page 7, que cette demoiselle, au moment où Fléchier la voit, est âgée d’environ vingt-deux ans ; toute la suite montre que c’est vingt-six ans qu’il faut lire.
Sabbatier ne vient de le faire dans les cent soixante-huit pages de son introduction. […] Sabbatier est de ceux qui s’indignent « à la seule pensée de voir rabaisser nos grands écrivains au niveau de quelques extravagants d’Allemagne ou d’Angleterre » (page 21). Shakspeare et Goëthe lui semblent les deux plus faquins de ces extravagants sans doute, et quant à Walter Scott, il ne se gêne pas pour en dire (page 137) : « La faction doctrinaire (car M. […] En revanche, nous le verrons affirmer sans sourire (page 25) que cette littérature de la république, tant calomniée, comptait deux grands écrivains en prose, Bernardin de Saint-Pierre et Garat, comme si Bernardin de Saint-Pierre, qui avait produit tous ses grands ou charmants ouvrages sous le règne de Louis XVI, pouvait être dit un littérateur de la république, et comme si Garat, bon littérateur, pouvait être, dans aucun cas, appelé un grand écrivain. […] L’éditeur répète à chaque page de sa Notice qu’il n’y a plus ni critique, ni indépendance de jugement en France ; il aurait trop lieu de le croire, si de pareilles énormités littéraires passaient tout à fait inaperçues.
Les enseignements directs, toutefois, et les rapprochements avec nous-mêmes n’y manquent pas ; ils ressortent presque à chaque page, et nous pouvons y apercevoir, sous un costume et un langage qui le déguisent à peine, notre même mal social, notre maladie morale, sinon notre remède. […] On croit sentir dans ces pages toutes sérieuses, tout étendues, et où nulle trace d’inquiétude littéraire ne se fait jour, ce je ne sais quoi d’achevé que donne au talent la connaissance du mal caché et l’épreuve même de la douleur. […] La littérature aurait droit déjà d’en revendiquer une bonne part ; il y a surtout de certaines pages sur le beau qui sont des plus mémorables entre les belles pages de notre langue. […] On n’a pas oublié les ravissantes pages qu’il a mises en tête de son étude sur Jacqueline, sœur de Pascal ; il y a tracé avec amour tout un projet de galerie brillante.
En métaphysique, je trouve simplement ici un athée qui a peur de se compromettre et qui se roule dans cette toile d’araignée pour se cacher : « Je crois — dit-il, page 191, — Dieu incompréhensible, et l’homme ne peut avoir de lui qu’une idée vague, une idée approximative… » Pour la question pendante sur tout cerveau humain comme un glaive, la question de notre immortalité : « Je crois — dit-il avec une impertinence nonchalante — qu’il faut y croire, mais qu’il ne faut pas y penser (page 34). […] Barbanchu qui me dise : « L’imagination et le tempérament chez les femmes sont les deux plus grandes raisons de leur pouvoir (page 245) », c’est absolument pour moi la même chose. Ou bien encore : « Shakespeare est un grand psychologue, et l’on apprend dans ses pièces à connaître le cœur humain (page 89). » Quelle nouveauté et quel renseignement ! […] Quand il lisait les premières élucubrations du jeune Ampère, alors à la fleur de son printemps : « Ampère, — dit-il page 158, — tellement supérieur que les préjugés nationaux, que les appréhensions de l’esprit borné d’un grand nombre de ses compatriotes sont bien loin derrière lui et « que par son génie il est cosmopolite… » II crut, à la force qu’il vit en ces élucubrations de M.
Que de mots pour aboutir à une ligne dans un bout de page ! […] Flaubert y consacre vingt pages, et quelles pages, toutes bourrées de citations ironiques tirées des comptes rendus analytiques des travaux de l’Académie de Rouen. […] Au lieu d’apercevoir dans le développement intime le fait solide et concret, dans la page écrite, un simple reflet, une image, il a conçu cette page comme le but unique et indépendant. […] Taine devant une page de prose ou de poésie. […] Taine dresse les deux cents pages consacrées aux gouvernes.
C’est selon les pages. […] La page est de Chateaubriand. […] Il lit la page dans Sainte-Beuve. […] Pour trouver le contexte, il cherche la page. […] Qui trouvera la page introuvable ?
Ici de belles pages plus générales viennent consoler, cependant, de cette histoire allégorique et mystique si prolongée, et qui nous paraît, malgré tout, un peu dure : c’est un coup d’œil jeté sur l’état du monde avant la venue du Messie, sur la préparation graduelle des esprits à le recevoir. […] On le voit plein des secrets de Dieu, mais on voit qu’il n’en est pas étonné comme les autres mortels à qui Dieu se communique : il en parle naturellement, comme étant né dans ce secret et dans cette gloire ; et ce qu’il a sans mesure, il le répand avec mesure, afin que notre faiblesse le puisse porter. » Ces pages sont de toute beauté. […] La vie de Jésus, le scandale qu’il cause par sa prédication et sa vertu même, l’attentat commis en sa personne par la Synagogue, sa condamnation et son supplice, sont résumés en une page touchante : « Le Juste est condamné à mort : le plus grand de tous les crimes donne lieu à la plus parfaite obéissance qui fut jamais. » — Autant j’ai pu paraître en garde précédemment, autant je dirai ici en toute conviction que ces pages admirables par la simplicité et la beauté morale de l’expression sont en bonne partie vraies, de quelque côté qu’on les envisage. […] Sur l’idéal de la liberté chez les Grecs, sur leurs philosophes, sur leurs poètes même et sur Homère dont il interprète la mythologie par le côté principalement moral, il a des pages senties qu’il n’aurait jamais écrites avant 1670, avant de s’être retrempé, pour son préceptorat du Dauphin, aux vives sources de l’ancienne littérature profane. […] Toutes ces dernières pages ne sont qu’une suite de récapitulations.
J’ai, pour écrire quelques pages sur Pascal, un désavantage, c’est d’avoir fait moi-même autrefois tout un gros volume dont il était presque uniquement le sujet. […] La langue française n’a pas de plus belles pages que les lignes simples et sévères de cet incomparable tableau. […] Je me suis donné, pour varier cette lecture de Pascal, la satisfaction de relire tout à côté quelques pages de Bossuet et de Fénelon. […] C’est par de telles pages, brûlantes, passionnées, et où respire dans l’amour divin la charité humaine, que Pascal a prise sur nous aujourd’hui plus qu’aucun apologiste de son temps. […] Havet, m’a traité avec tant d’indulgence en une page de son introduction, que j’ai quelque embarras, en finissant, à venir le louer à mon tour ; il me paraît, toutefois, s’être proposée et avoir atteint le but principal que j’indique, et son édition savante est un service rendu à tous.
Les pages qui suivent ne sont pas de critique, mais d’analyse psychologique ou littéraire. […] Mais que de visions émues, que de jolies imaginations, et comme les mots viennent doucement écrire des pages dont la fraîcheur fait envie ! […] Les grands tyrans à craindre, ce sont les mots ; il y a là une page remarquable : « Qui dira jamais le pouvoir des mots sur la vie ? […] Cependant, il s’agit d’un fondateur : ainsi ces pages vont se relier aux suivantes par la seule sonorité d’un mot. […] Ces premières pages sont bien le signe du tout.
Renan lisant, à une page du Journal, ces mots : « Qu’est-ce que M. […] On imagine ses réflexions en lisant cette page d’Amiel. […] Elle a sa fiche dans les seize mille pages : « Vulgarité et inculture ! […] Les pages qui précèdent ont développé l’histoire d’un homme qui n’a pas eu d’histoire. […] qui ne dépassait pas les bords d’une page du Journal.
J’aime mieux dire que, dans le cadre flatteur et sous le demi-jour enchanté où l’on nous dévoilait alors par degrés ces pages naissantes, nos impressions, les miennes comme celles de beaucoup d’autres, étaient jusqu’à un certain point commandées et adoucies par une influence aimable, à laquelle on n’était pas accoutumé de résister. […] Car pour le talent, au milieu des veines de mauvais goût et des abus de toute sorte, comme il s’en trouve d’ailleurs dans presque tous les écrits de M. de Chateaubriand, on y sent à bien des pages le trait du maître, la griffe du vieux lion, des élévations soudaines à côté de bizarres puérilités, et des passages d’une grâce, d’une suavité magique, où se reconnaissent la touche et l’accent de l’enchanteur. […] On pourrait affirmer, à la simple vue, que certaines pages, qui portent la date de 1822, ont reçu une couche de 1837. […] Ses tableaux, au contraire, attestent à chaque page cette élévation naturelle que l’écrivain retrouvait dès qu’il rentrait dans ses instincts contemplatifs et solitaires. […] Et pourtant, malgré l’affectation générale du style, qui répond à celle du caractère, malgré une recherche de fausse simplicité, malgré l’abus du néologisme, malgré tout ce qui me déplaît dans cette œuvre, je retrouve à chaque instant des beautés de forme grandes, simples, fraîches, de certaines pages qui sont du plus grand maître de ce siècle, et qu’aucun de nous, freluquets formés à son école, ne pourrions jamais écrire en faisant de notre mieux.
Cette page est, à l’avance, du pur et du meilleur Chateaubriand, lorsqu’il n’était que le Chateaubriand du Génie du christianisme. Mainte page de Bernardin appellerait la même remarque. […] Il faudrait lire en détail, et l’une à côté de l’autre, quelques pages de ces trois grands écrivains pour mettre la comparaison en pleine lumière. […] Il s’en prend à la surabondance des bourgeois oisifs dans les villes, à la grande propriété dans les campagnes, à la plaie du concubinage, du célibat, aux tourments des enfants dans les collèges ; le vrai et le faux, pêle-mêle, et surtout le vague, se font sentir dans ces pages trop empreintes et comme noyées d’une sensibilité monotone. […] Voici une anecdote que je sais d’original et qui doit être d’une date un peu postérieure ; on y voit comme les belles dames cherchaient l’auteur de tant de pages charmantes et ne le trouvaient pas.
Vous venez de poser le livre sur le guéridon ; les dernières pages, encore moites de votre haleine, se rabattent peu à peu, les unes après les autres, — comme pour vous dire adieu. […] Il y a telle page où vous pouvez dire hardiment : « Ici la plume a tremblé, — et le mot que voilà a été mouillé d’une larme. » Avez-vous jamais rencontré Murger ? […] Quel souffle de poésie douce et triste agite les pages de son œuvre, à cette heure terrible où les illusions sont brutalement biffées, — comme des fautes d’orthographe, par le coup de plume de la Réalité ! […] comme on s’aperçoit à chaque page qu’il s’est aventuré en pays étranger ! […] Et, dût-il s’en fâcher tout rouge, nous répéterons que la littérature contemporaine lui doit de fort poétiques pages : on n’est pas parfait.
Ce n’est pas même un livre, ce sont des pages inspirées, arrachées à l’âme comme ses cris et ses larmes, et dans lesquelles l’Amour, sans le savoir, a produit ce que l’Art, qui le sait, produit dans les œuvres des hommes de génie ! […] Dans ces pages qu’on dirait écrites par quelque plaintive Aïssé du xviiie siècle, et non par une fille des sanctuaires fermés du Seigneur, on cherche en vain la Portugaise, la femme de ce pays où le soleil et la Dévotion font bouillir ces têtes virginales sous leurs frais et chastes bandeaux de lin, et les préparent aux incendies intérieurs et aux ravissements de l’extase. […] Chateaubriand, cet artiste surfait, ce Lucain en prose de notre décadence, a trouvé rarement sous sa plume à effet des pages sincères, mais la lettre d’Amélie dans René, cette lettre criée à moitié par l’amour, à moitié étouffée par la pudeur et par la peur du crime, est bien supérieure en passion profonde à toute la correspondance de cette autre religieuse, qui ne se cache plus, qui ne rougit plus, et qui, à chaque page, reboit froidement sa honte en recommençant ses aveux.
Il y a dans ces pages une psychologie très attentive et très sûre. […] Extrait du Calvaire, pages 86-87. […] Encore cette page s’entend-elle nettement. […] Voir, pour la raison peut-être, la note 1 de la page 152. […] Voir la note 1 de la page 273.
Il est pêcheur et chasseur, page 22. […] Page 23, on nous confie : « Dix ans se passaient de cette existence. » Comment, dix ans ? […] Nous apprendrons deux cents pages plus loin qu’il caressait ses bonnes.
C’est un livre où étincellent çà et là des pages magnifiques. […] Il compare page à page le livre de sa conscience avec le livre splendide qu’il vient de parcourir. […] Par malheur, le chrétien, le philosophe et le poète se disputent à chaque page la pensée du voyageur. […] C’est dans le livre entier les seules pages littéralement historiques. […] Sans doute il s’y rencontre des pages d’une nature exquise.
Nous allons dérouler devant vous quelques pages des livres sacrés des Indes, les premiers monuments littéraires et théologiques que leur antiquité nous laisse entrevoir à travers les brumes des temps. […] Il faut n’avoir lu sérieusement ni une page des annales des siècles, ni une page de son propre cœur, pour se complaire à ce songe doré de vieux enfants. […] Je n’ai jamais pu voir une page écrite sans éprouver la passion de la lire. […] J’en descendis en sursaut, les pieds nus, le livre à la main, les genoux tremblants ; je sentis le besoin irréfléchi de lire cette page dans l’attitude de l’adoration et de la prière, comme si le livre eût été trop saint et trop beau pour être lu debout, assis ou couché ; je m’agenouillai devant la fenêtre au soleil levant, d’où jaillissait moins de splendeur que de la page ; je relus lentement et religieusement les lignes. […] la page s’ouvrit sur une de ces merveilleuses allégories poétiques dans lesquelles la poésie sacrée des Hindous incarne ses dogmes d’universelle charité.
On sent en lisant ces pages travaillées, fouillées, cannelées, guillochées, que M. […] Taine, il n’y a pas une page qui ne soit hérissée, pointillée, constellée des guillemets de la citation, toujours infatigable et présente. […] « Nous sommes (disent-ils, page 100 du livre de M. […] Je la citerai, cette dernière page, et ce sera aussi la dernière chose de ce chapitre. On n’écrivit jamais sur un sujet plus beau une page plus belle.
Pourquoi tel chapitre a-t-il une page, tel autre cinquante ? […] De vives images, d’imprévues alliances de mots, voilà tout le secret du charme de Montaigne : je n’en cite pas d’exemples ; qu’on ouvre les Essais à n’importe quelle page, et qu’on lise. […] Il dit mon page, mes ancêtres, le tombeau de mes ancêtres : il ne sait d’où est venu à un de ses ascendants l’idée de ce surnom d’Eyquem. […] Qu’on lise les dernières pages des Essais : ce n’est pas la profession de loi d’un sceptique : « J’aime la vie, et la cultive, telle qu’il a plu à Dieu nous l’octroyer. […] Les pages exquises où il nous confie les impressions de ses lectures se ramènent à ce sentiment absolument classique.
De ne pas croire (page 23) qu’un livre n’existe point, parce qu’il ne lui est pas connu ; par exemple, l’ouvrage imprimé au Louvre en 1693, et cité partout sous le titre de Recueil des Voyages de l’Académie. […] De ne pas appeler (page 171) l’Imitation de J.-C. un ouvrage de goût ; de ne pas croire (page 173) qu’il faille du goût pour être érudit ; et de ne pas conclure (page 169) qu’on fait bien d’écrire en latin des ouvrages de goût, parce que de grands hommes, tels que Bayle, Newton, et beaucoup d’autres, ont écrit dans cette langue des ouvrages de science. 6°. […] Il prétend (page 172) que des religieux, voués par état à la prière, doivent être plus propres par cette raison même à faire des progrès dans la physique, la géométrie et les autres sciences profanes, parce que S. […] Je remarquerai à cette occasion, qu’un professeur de l’école militaire, très versé, à ce qu’on assure, dans la langue latine, a prétendu récemment, et même entrepris de prouver, qu’il y avait un grand nombre de fautes dans quelques pages du père Jouvency.
Bonhomme a mise à cette Correspondance de Collé et dans les notes dont il l’a assaisonnée, il n’est presque pas une page où il n’y ait fadeur, inutilité, phraséologie amphigourique et prétentieuse, incohérence de sens ; il n’y a presque pas une expression qui ne soit impropre, pas un jugement qui ne soit faux ou à côté. […] Bonhomme soit le moins du monde un écrivain, lorsque remerciant avec effusion les personnes auxquelles il doit communication de certains documents, il les appelle les détenteurs de ces manuscrits (page 365, et encore p. 361), ne se doutant pas qu’entre détenteur et possesseur il y a une grave et tout à fait désagréable différence d’acception ? […] Parlant du bon Panard, son maître, à la date de sa mort (juin 1765), Collé a dans son Journal quelques pages excellentes et de la meilleure qualité, dans lesquelles, en rendant hommage à ce devancier charmant, à ce La Fontaine de la chanson, il marque bien en quoi il ne l’a pas imité. […] Collé est mieux, il est tout à fait bien et comme dans son élément quand il parle de Beaumarchais ; à propos des fameux Mémoires, il dit de lui dans une page qu’il y a plaisir à citer : « Cet homme a tous les styles. […] Voir à la page 30 d’une petite brochure qui a pour titre : Lettres choisies de Déranger à Mme Hortense Allard de Méritens.
Car, au contraire, plusieurs des pages qu’il a écrites (les plus nombreuses peut-être) sont surtout remarquables par la vigueur virile et la belle lucidité d’une intelligence proprement philosophique. […] La femme qui se déshabille pour se donner à un homme dépouille avec ses vêtements toute sa personne sociale ; elle redevient pour celui qu’elle aime ce qu’il redevient, lui aussi, pour elle : la créature naturelle et solitaire dont aucune protection ne garantit le bonheur, dont aucun édit ne saurait écarter le malheur. » Je suis ravi de cette beauté de pensée et de forme ; mais je tourne la page et j’y trouve une « floraison » ou un « avortement » qui « dérive » d’une certaine qualité d’amour. […] Certaines de ses pages semblent d’un romancier qui se ferait blanchir à Londres. […] Les pages où M. […] Hélène abordait avec une piété amoureuse, presque avec une idolâtrie mystique, le monde des caresses folles et des embrassements… Il y a cent pages de cette valeur dans les trois romans assez courts et dans les Nouvelles de M.
Il le pleure, il exhale ses regrets dans quelques pages senties et touchées tout à fait à l’antique : Tu étais, s’écrie-t-il, un de ceux que je séparais parmi le monde, et je t’avais placé bien près de mon cœur. […] Il y a encore sur sa mère une page touchante, qui se rapporte au lendemain de cette perte cruelle. […] Il faut citer cette page heureuse par laquelle il prend place entre Vauvenargues et André Chénier, ses frères naturels, morts au même âge, qu’on aime à lui associer pour le talent et pour le cœur comme pour la destinée. […] Dans les pages de réflexions et de considérations élevées qu’il écrivit dans la retraite ou dans la captivité en 1792, il faut lui rendre cette justice qu’il parle surtout des choses et des événements généraux, et très peu de lui. […] Nous recommandons la lecture de ces pages à ceux qui entrent loyalement dans la carrière publique, et qui ne veulent ni flatter l’idole de l’opinion régnante, ni (ce qui est un autre travers) se faire un rôle de la braver.
Notre légèreté est ainsi faite : la plus frivole des brochures politiques était lue par tout le monde, et bien des esprits distingués et sérieux ne s’inquiétaient pas même de savoir s’il y avait lieu de lire ces écrits attribués aux plus grands noms, et où se vérifie à chaque page la marque de leur génie ou de leur bon sens. […] La page que je viens de citer me permet de croire que, si (par impossible) une conversation politique s’était engagée entre eux deux, Louis XIV, d’un ton simple et d’un bon sens facile, aurait gardé encore sur les points essentiels sa supériorité souveraine. […] Il tend à élever le cœur de son fils, et non à l’enfler, dit-il : « Si je puis vous expliquer ma pensée, il me semble que nous devons être en même temps humbles pour nous-mêmes, et fiers pour la place que nous occupons. » Quelques-unes de ces pages premières annoncent des dispositions d’esprit plus étendues et plus variées qu’il n’a su les tenir55. […] Je sais qu’on peut dire que ce texte des Mémoires a été rédigé finalement par un secrétaire, et seulement sur des notes du roi ; mais, quel qu’ait pu être ce secrétaire, Pellisson ou tout autre56, je ne trouve rien dans ces pages qui ne sente d’un bout à l’autre la présence et la dictée du maître. […] Je ne découvre rien de cette inquiétude, rien de cette rhétorique ou de cette simplicité affectée dans les pages qui composent les Mémoires historiques de Louis XIV.
En un mot, Rousseau ne fait dans ce morceau que mettre en action et commenter sous forme dramatique cette parole de la profession de foi du vicaire : « Oui, si la vie et la mort de Socrate sont d’un sage, la vie et la mort de Jésus sont d’un Dieu. » Et s’il conclut encore moins dans le songe que dans les pages de l’Émile, s’il n’éveille pas son philosophe pour tirer de lui un dernier mot, c’est qu’il n’a pas voulu le lui faire dire, c’est qu’il n’a pas osé conclure, et qu’il a reculé devant toute parole qui ne serait pas un hommage au Christ. […] Sayous, a cru voir dans cette dernière page une confirmation de la manie de Rousseau, qui consistait à se représenter comme la victime de persécutions sans nombre : « Dans ce fragment, dit M. […] Je regrette de trouver dans ce volume, notamment dans Mon Portrait (page 285), des fautes de transcription et, par suite, d’impression, qui m’en font craindre d’autres moins faciles à apercevoir en d’autres endroits. Rousseau n’a jamais écrit, en parlant des amours-propres empressés à se mettre en avant : « Il est vrai qu’on a grand soin de couvrir le motif de cet empressement du fond des belles paroles » (page 287) ; mais il a sans doute écrit : du fard des belles paroles. Il n’a pas écrit (même page) : « Mes travaux passés me semblent tellement étrangers à moi que, quand j’en retire la prise, il me semble que je jouis du travail d’un autre. » C’est le prix qu’il faut lire.
Que l’économie politique, les articles scientifiques, la chronique mondaine, les pages d’histoire où de mémoires ne conviennent pas à leurs enfants, ces abonnés l’admettent ou plutôt le concèdent. […] On citerait, à la douzaine, des romans qui ont souillé des imaginations, troublé des cervelles et des cœurs, et qui renferment quatre pages finales de la plus belle envolée, d’une philosophie acceptable et même excellente. […] Oublions pour un instant la manière dont sont lus la plupart des romans, prêtés un jour, rendus le lendemain, dévorés par des yeux souvent jolis, mais qui ne savent pas lire, qui ne savent que suivre un héros à travers les pages d’un livre, comme un passant qui s’éloigne sur le sable d’une promenade. […] À qui n’avons-nous pas entendu dire, non pas une fois, mais dix-fois : « Ce livre est mal fait, il a trop de descriptions. » À qui n’est-il pas arrivé de tourner négligemment trois ou quatre pages descriptives, et de reprendre plus loin, en corrigeant l’auteur, la narration interrompue ? […] C’est peut-être ailleurs qu’il s’est trompé, dans Salammbô, quand il a amoncelé les pages pour décrire, magnifiquement, il est vrai, le banquet des mercenaires, les lions crucifiés, ou même la petite et impériale Salammbô descendant l’escalier du palais.
. — Il s’apprête des embarras graves, en jetant imprudemment à chaque page des phrases panthéistes ; en disant par exemple que la création25 est fort aisée à comprendre et que Dieu créa le monde comme nous créons nos actions, « qu’il crée parce qu’il est une force créatrice absolue, et qu’une force créatrice absolue ne peut pas ne pas passer à l’acte. » On se souvient encore de la manière dont il absolvait l’industrie, la guerre, la philosophie, la géographie, et beaucoup d’autres choses. […] Page 14. […] Page 20. […] Cousin erre et s’égare au dessus des faits : Page 16. […] L’équivoque est présentée avec une hardiesse naïve page 59 du Vrai, du Beau et du Bien.
Les pages qu’écrit le journaliste s’envolent ; les paroles que distribue durant des années le professeur courent le risqueb de se perdre. […] Saint-Marc Girardin a pris soin de recueillir quelques-unes de ses meilleures paroles et de ses meilleures pages dans les agréables volumes qu’il publie aujourd’hui. […] Il y a dans un seul de ses chapitres prodigieusement d’idées, de vues, d’observations, bien plus sans doute que dans le même nombre de pages de Quintilien ou de Longin ; mais il y a aussi du bel esprit. […] Il a écrit, à propos d’une comédie de Collé et de La Métromanie de Piron, des pages charmantes, délicates, que je prise bien plus comme témoignage vrai de son talent que d’autres plus saillantes et où il élève la voix. […] Il a aussi, dans l’ordre de critique morale, de fort belles pages, comme quand il commente la parabole de l’enfant prodigue, en la rapprochant des pères de Térence.
C’était là son objet unique, comme le reconnaîtront ceux de ses lecteurs qui voudront bien feuilleter les premières pages de ce premier volume. […] Il écrivit donc alors, en quelque sorte sans préoccupation littéraire, mais avec le simple et sévère sentiment du devoir accompli, les deux cents pages qui terminent le second volume de cette publication, et il se disposa à les mettre au jour. […] Que signifieraient ces deux cents pages ainsi isolées de tout le travail qui s’était fait dans l’esprit de l’auteur pendant son exploration du Rhin ? […] Tels sont les motifs impérieux, à ce qu’il lui semble, qui ont déterminé l’auteur à mettre au jour ces lettres et à donner au public deux volumes sur le Rhin au lieu de deux cents pages. […] Comme l’auteur l’explique dès les premières pages de ce livre, il voyage solitaire sans autre objet que de rêver beaucoup et de penser un peu.
Je crois pouvoir affirmer que tout écrivain qui a ce qu’on appelle du succès, c’est-à-dire, qui réunit des lecteurs autour de son œuvre ; que tout homme qui est assez heureux, assez malheureux veux-je dire, pour être en butte à l’admiration, aux éloges, à la haine et aux critiques, n’a pas un moment laissé reposer sa plume sur ses compositions… Dans mon enfance on m’a montré, comme un glorieux témoignage du génie de Bernardin de Saint-Pierre, la première page de Paul et Virginie, écrite quatorze fois de sa main. Janin envoyait à l’imprimerie, sans les relire, les pages de la Confessions et de Barnave, à mesure qu’il les laissait tomber de sa plume. » Eh bien ! […] Il y a de la verve pourtant, de l’haleine dans ces pages qu’il jette. […] Saint-Beuve a déjà détaché un fragment de cet article, ainsi que des deux qui suivent immédiatement sur les Mémoires de Casanova de Seingalt et Le Livre des Pèlerins polonais par le poëte Mickiewicz, dans la dernière édition des Portraits Contemporains (tome II, page 505, 509, 512).
. — Il semble s’élever jusqu’au ciel par le sublime de la pensée ; nous avons expliqué déjà ce mérite d’Homère, livre II, page 225. Joignez à ces réflexions celles que nous avons faites un peu plus haut (pages 252-257), et qui prouvent à la fois combien il est poète, et combien peu il est philosophe. — 14. […] Le langage se composait encore d’images, de comparaisons, faute de genres et d’espèces qui pussent définir les choses avec propriété ; ce langage était le produit naturel d’une nécessité, commune à des nations entières. — C’était encore une nécessité que les premières nations parlassent en vers héroïques (livre II, page 158). — 15.
Je ne trahirai pas son secret ; ces pages ne sont pas faites pour le public, et ne lui seront pas livrées. […] Ces sensations on les ressent impérieusement dès qu’on a lu seulement une page du livre de M. […] Rochefort est Rochefort, et on le retrouve dans les près de quatre cents pages qui composent ce premier volume. […] Il faut lire les belles et éloquentes pages que M. […] Chemin faisant, je trouve cette jolie page dans : « Le Fabliau de Mi-Carême ».
Jeune page, il avait su plaire à Louis XIII par quelques attentions et de l’adresse à la chasse, en lui présentant commodément son cheval de rechange ou en rendant le cor après s’en être proprement servi. […] On ne peut porter l’œil sur une page des Mémoires sans qu’il en sorte une physionomie. […] A-t-il envie de le prier de prendre un de ses fils pour page ? […] Les Mémoires imprimés du marquis d’Argenson contiennent (page 178) un jugement défavorable sur Saint-Simon. […] [NdA] Tableau de l’amour considéré dans l’état du mariage (Amsterdam, 1687), page 134.
Elle n’est que curieuse ; les idées essentielles qu’on y trouve rapidement formulées sont à d’autres pages du livre développées avec plus de suite et de consistance ; il est piquant de noter que M. […] Cela apparaît en cent pages. […] Une page de M.
Taine « arrive à cet extraordinaire paradoxe d’écrire, sur Napoléon, de longues pages, sans qu’il soit fait même une allusion à son génie militaire ? […] et la page sur « les trois atlas » ? […] Sully-Prudhomme avait à peine encore atteint dans ses meilleures pages d’autrefois… Donc la Mort ramène sur la terre Faustus et Stella. […] Ainsi, page 113 : Mais, homme, ne crains-tu d’essayer l’impossible ? Et page 146 : Je suis homme !
Pas une page et pas une suite de pages du poète, qui ne soit ainsi écrite par une série petite ou énorme de variations aisément séparables. […] Certaines pièces des Contemplations sont inépuisables en dissertations sur la moralité des hommes et les consolations de la mort ; certaines pages des Châtiments lancent et relancent la même insulte en invectives redoublées. […] Dix-huit strophes y recommandent de confondre l’antique au biblique et au moderne ; dix pages de vers envolés et fugaces constatent que la femme ne se livre plus en don gratuit ; seize pages à quatre strophes redisent de mille façons ironiques que Dieu n’a pas besoin de l’homme pour parachever ses œuvres. […] La tempête est la sœur fauve de la bataille… Et voilà le poète lancé pendant plusieurs pages à décrire le fantastique combat des ruines contre les nuées. […] De là, la tendance marquée aux digressions, les dix phrases formant tableau éparses en dix pages, comme en ce merveilleux portrait de la duchesse Josiane nue sur son lit d’argent, dont les membres se profilent écartelés sur tout un énorme chapitre.
Mais la pensée et le style vont se raffermissant de page en page, et l’on trouve dans son dernier livre un langage où l’éclat s’unit à l’ampleur.
Vous qui avez lu Plutarque, savez-vous dans l’antiquité une page plus grande, plus touchante et plus simple ? […] Daunou a voulu écrire l’histoire de la Convention dans un style à la Tacite, et il s’est arrêté au bout de quelques pages ; il ne s’en serait jamais tiré. […] un peu trop prodigués, deux ou trois images de convention (lauriers, cyprès, par exemple) qui sont comme égarées dans ce style simple, ne sauraient faire oublier, je ne dis pas à l’homme impartial et sensé, mais à l’homme de goût, tant de pages vives, courantes, du français le plus net, le plus heureux, d’une langue fine, légère, déliée, éminemment spirituelle, voisine de la pensée et capable d’en égaler toutes les vitesses. […] Je ne connais rien en histoire de mieux exposé, de plus dramatique ni de plus complet que ces 160 pages, depuis le départ de l’île d’Elbe jusqu’à l’entrée dans Paris.
Nous aurions le plus singulier des anonymes, un anonyme d’idées et dédoublé de tout, nous n’eussions eu à vous présenter que ce phénomène d’un homme de goût qui, pendant un gros volume in-8º de cinq cents pages, à l’exception du dernier chapitre, — indiscret comme le post-scriptum de la lettre d’une pauvre femme qui a fait tout ce qu’elle a pu pour bien se tenir, mais qui s’échappe, — ne se serait montré absolument rien de plus qu’un dilettante de littérature et… un homme de goût. […] Jacques Demogeot est un professeur et un universitaire, mais on ne le saurait pas s’il n’avait pas écrit tous ses titres sur la première page de son livre. […] Ainsi, il dit sérieusement, page 205, à propos de la mort d’Henri IV : « Malheureuses les nations dont la prospérité dépend de la vie d’un seul homme ! […] à toutes les pages de son livre vous le retrouvez.
Faussé et couvert de la poussière des années, l’instrument, soumis à la main qui veut en interroger la puissance, ne se trouvera plus comme il y était autrefois en ces pages suraiguës alors, qui retentirent dans les cœurs et qui souvent les déchirèrent. […] » Je sais bien, c’est la vérité, qu’à l’époque où, fringant et émoustillé comme un page, Camille Desmoulins sortait du collège, il n’était guères possible à ce Chérubin de la démocratie d’être autre chose qu’un journaliste. […] Je l’ai réfléchi en ces pages. […] Quelques pages d’invective ardente mêlées à ces larmes qui coulaient, pour tout, des yeux de Camille Desmoulins, quelques coups de plume qui déchiquètent et qui ont le tort de trop ressembler à des coups de couteau, enfin une originalité de peu de ressources, qui consiste à transporter — couleur locale à la renverse !
Faugère, en rétablissant intégralement ces pages dont nous avons indiqué le caractère, et en les publiant presque au nom de la fille de Mme Roland, n’a pas été sans s’adresser à lui-même quelques objections, et il lui a fallu du temps et quelque effort pour en triompher. […] Il y a un curieux passage dans les Mémoires de Mme Roland, ou du moins une curieuse note d’elle au bas d’une page : c’est un jugement sur Mirabeau. […] On a cité une page de M. […] Tissot, on attache assez peu d’importance à cette page déclamatoire du vieux rhéteur jacobin, à ce souvenir ressaisi après tant d’années, étalé et comme élargi avec faste. […] Nombre de pages de ce volume sont consacrées à Mme Roland, dont le nom et l’exemple reviennent sans cesse sous la plume de l’auteur.
Et il continue durant deux pages sur ce ton de noël et de litanie : Ô nuit désastreuse pour la grand-chambre, les greffiers, les huissiers, les procureurs, les secrétaires, sous-secrétaires, les beautés solliciteuses, portiers, valets de chambre, avocats, gens du roi, pour tous les gens de rapine ! […] Peut-être, dans la prise d’assaut de l’Ancien Régime et pour le renversement complet de la Bastille féodale, fallait-il qu’il y eût de ces fifres étourdis et de ces enfants perdus en tête des sapeurs du régiment ; mais le bon sens, aujourd’hui qu’on relit, paraît trop absent à chaque page ; la raison ne s’y mêle jamais que dans des trains de folie. […] - Quelques passages d’un ton assez élevé, quelques pages senties sur Milton pamphlétaire et publiciste (dans le numéro 4), ou encore la fin d’une lettre adressée par Camille à son père (dans le numéro 7), ne sauraient nous induire à fermer les yeux ni sur ces théories détestables, ni sur les pasquinades et les injures dont Camille se croit en droit de poursuivre les hommes les plus dignes d’être honorés. […] Cette terrible page de Chénier, jugement de l’honnête homme, mérite de rester attachée aux huit volumes des Révolutions de France et de Brabant comme la flétrissure qui leur est due. […] comme, après la lecture de ces pages bigarrées, toutes tachées encore de boue et de sang, et convulsives, image vivante (jusque dans les meilleurs endroits) du dérèglement des mœurs et des âmes, comme on sent le besoin de revenir à quelque lecture judicieuse où le bon sens domine, et où le bon langage ne soit que l’expression d’un fonds honnête, délicat, et d’une habitude vertueuse !
C’est dire que derrière le plus petit fait avancé dans ces pages, derrière le moindre mot, il est un document que nous nous tenons prêts à fournir à la critique. […] Le public n’ignore pas que le catalogue des journaux de la Révolution, dressé par Deschiens, forme seul un volume in-8 de 465 pages. […] Il y a en tout quatorze pages, dans lesquelles Sophie recommence trois fois l’histoire de sa naissance et de ses premières années. […] Si, sans aucun doute, du moins un fragment incontestablement de la main de Sophie, — les quatorze pages que je possède, — et où elle recommence trois fois l’histoire de sa naissance et de ses premières années. […] Charpentier, éditeur, 1878, 1 vol. grand in-8, illustré d’encadrements de pages et de reproductions de tableaux, dessins, gravures du temps.
Villemain, avoir lu Le Siècle de Louis XIV de Voltaire ; avoir su par cœur tant de belles pages citées dans les cours, dans les leçons de littérature, et qui honorent le goût ! […] Ainsi elle écrira (page 381) : « Je m’étais bien flattée, madame, que le bruit qui s’était épanché de mon retour en France…. » Épanché pour épandu. À la date de 1711, elle dira encore ce rencontre (page 414), pour cette rencontre, ce qui n’était plus d’usage en France et ce qui aurait étonné une demoiselle de Saint-Cyr, une élève de Mme de Maintenon ; auparavant de rentrer… (page 407), au lieu de avant de rentrer. Elle dira : « Il croit de ne pouvoir partir… » (page 440). […] [NdA] Expression du marquis de Lassay (Recueil de différentes choses, Lausanne, 1756, tome i, page 264). — Antérieurement, soit à Paris, soit à Rome, Mme des Ursins avait beaucoup vu le cardinal de Retz et avait pu prendre de lui ses premières leçons de politique ; il ne tiendrait même qu’à nous de croire qu’elle fut sa dernière galanterie : « On me mande, écrivait Bussy à Mme de Montmorency, que M. le cardinal de Retz achève de faire sa pénitence chez Mme de Bracciano qui, comme vous savez, était Mme de Chalais ; cela étant, je ne désespère pas de voir l’abbé de La Trappe revenir soupirer pour quelque dame de la Cour ; et si l’on va en paradis par le chemin que tient ce cardinal, l’abbé est bien sot de tenir le chemin qu’il tient pour y aller. » 57.
Les Mémoires d’Outre-tombe de Chateaubriand, tant de pages même si justement critiquées, mais marquées encore de la griffe du lion, n’ont fait que confirmer l’idée de son talent et de sa force dans l’esprit des jeunes groupes, toujours prêts à se révolter, et ses défauts même, qui sont les leurs, l’ont servi. […] Je ne puis que renvoyer les curieux de ces sortes de questions à cette profession de foi finale du philosophe et du critique éminent, laquelle est à mettre pour la portée bien au-dessus de la page tant vantée de Jouffroy, et qui est plus vraie ou du moins plus largement religieuse que la solution de Pascal44. […] Elle a été donnée par M. le baron Rœderer, dans le tome VIII, page 659, des Œuvres qu’il a recueillies et fait imprimer pour les distribuer, du comte Rœderer, son père ; je l’ai citée moi-même au tome I, page 72, de Chateaubriand et son Groupe littéraire. […] Voir au tome Ier, page 189, des Œuvres d’Auguste-Guillaume de Schlegel, écrites en français et publiées par Édouard Bocking (Klincksieck, rue de Lille, 11). […] M. de Custine, alors très jeune, mais de l’esprit le plus fin, le plus aiguisé, le plus tourné à l’observation de la société, et dans un premier enthousiasme qui admettait déjà quelque malice, a tracé en huit ou dix pages un portrait vivant.
J’ai désormais des devoirs plus simples et plus clairs ; le reste de ma vie sera, je l’espère, consacré à les remplir, selon la mesure de mes forces… Qu’on ne s’y trompe pas, le monde a changé : il est las des querelles dogmatiques. » Telle est la déclaration formelle que M. de La Mennais exprime aux dernières pages de ce livre ; les termes seuls dans lesquels elle est conçue montrent assez que, si le nouvel écrit est destiné à clore la série de ceux que l’auteur a publiés à partir des Réflexions sur l’État de l’Église, datant de 1808, il ne leur ressemble ni par les principes ni par le ton, et que, sinon pour le sujet et la matière, du moins dans les pensées et les conclusions, il se rattache déjà à cette série d’écrits futurs que nous promet l’illustre auteur. […] Dès les premières pages, le désaccord du but d’alors avec le ton d’aujourd’hui nous a frappé. […] Je trouve aux dernières pages du présent volume deux phrases sévères, l’une contre le Protestantisme appelé système bâtard, etc., l’autre contre ces tentatives non moins vaines qu’ardentes, etc. ; c’est du Saint-Simonisme qu’il s’agit. […] En tout cas, on a droit de réclamer là-dessus d’autre parole que celle-ci (page 179) : « Des sentiments nouveaux, de nouvelles pensées annoncent une ère nouvelle. » Ces derniers temps ont un peu trop usé le vague du symbole. On prendrait, d’après notre sèche discussion, une idée bien inexacte du dernier livre de M. de La Mennais, si l’on ne s’attendait pas cependant à y trouver un vrai charme de récit, et, sauf le deuil de la foi perdue, auquel peu de lecteurs seront sensibles, bien des richesses d’une grande âme restée naïve, La gaieté elle-même n’en est pas absente : je n’en veux pour preuve que cette page légère où se jouent toutes les grâces d’ironie d’une plume laïque et mondaine.
Au moment où je tourne la dernière page, je me sens parfaitement ivre. […] Telle page vous communique deux impressions distinctes, entre lesquelles il y a des milliers d’années et entre lesquelles il y a parfois aussi « l’épaisseur effroyable du monde ». […] Et cet officier de marine qui ignorait presque, si on l’en croit, la littérature contemporaine, qui n’avait pas lu une page ni de Flaubert, ni des Goncourt, ni de Daudet, se révéla d’emblée comme un des premiers entre les écrivains pittoresques et comme un des peintres les plus surprenants qu’on eût vus des choses exotiques. […] Je n’en veux pour preuve que certaines pages de Gautier, Salammbô, les deux volumes de Fromentin sur le Sahel et le Sahara, et les romans de Pierre Loti, ce roi de l’exotisme. […] Ce qui est sûr, c’est qu’une langueur mortelle s’exhale de chaque page du Mariage de Loti, Tahiti, si loin, a l’attrait douloureux d’un paradis sensuel, inaccessible, où nous n’irons jamais.
Ce livre néanmoins est riche en pages excellentes et parfois même pratiques. […] Il a laissé voir son désir et son secret sentiment dans plusieurs pages de ses « Politiques et Moralistes ». […] De même, ses pages sur « le rêve aristocratique de M. […] Ce rapprochement avec la thèse fondamentale de « l’Étape » justifie les longues pages que M. […] Mais il faut citer ici cette page de M.
C’est en relisant ces pages qu’on s’étonne de voir M. […] Il ne remplit plus des pages, il remplit une besogne. […] La magie provençale éclate à chaque page. […] On remplirait des pages à énumérer ces sortes d’exemples. […] Voyons l’artiste, la plume à la main, devant sa page blanche.
A la page 168 : « En remontant le fleuve (le Rhin, vers le cinquième siècle après J. […] Bergeret ne l’aimaient pas : or, à la page 350, on voit que Pauline, l’aînée… » etc. […] Il est dit, à la page 4 du Mannequin d’osier, simplement que M. […] Pour ceux qui l’aiment, les cinq cents pages restituées par M. […] La question de la grâce obtient quelques lignes à la page 363 et un paragraphe à la page 436.
En se ressouvenant de ces pages immortelles qu’ils ont toujours aimé à citer, ne leur ont-ils rien dû de cette énergie presque antique qu’ils ont portée en leurs entreprises ? Un philosophe fameux de nos jours, et qui n’oubliait pas pourtant qu’il était né gentilhomme, se faisait réveiller tous les matins par son valet de chambre qui lui disait : « Monsieur le comte, vous avez de grandes choses à faire. » Pour qui lirait tous les matins une page de Thucydide ou d’Homère, cela serait dit mieux encore que par le valet de chambre, et d’une manière, j’imagine, plus persuasive. […] Après avoir lu, au réveil, une page de l’Iliade, on n’irait pas pour cela conquérir l’Asie ; mais il est de certaines pensées d’abord qui ne naîtraient pas, il en est d’autres qui viendraient et fructifieraient d’elles-mêmes. […] Il fait souvent remarquer dans des notes placées au bas des pages, le soin qu’il prend de rendre en détail ce que ses devanciers ont simplifié ou omis. […] Mais ces défauts si réels ne doivent pas faire condamner absolument un travail dans lequel l’auteur paraît d’ailleurs avoir apporté des soins, s’être entouré de beaucoup de secours, et qui, empruntant presque à chaque page l’alliance élégante du dessin et s’adressant aux gens du monde bien plutôt qu’aux savants, a chance de ne pas remplir trop incomplétement son objet. — Pour nous ç’a été du moins un prétexte que nous avons saisi, de nous arrêter une fois et de nous incliner devant cette grande figure d’Homère, et c’est tout ce que nous voulions.
Je ne recule pas devant ce devoir, et j’ai lu souvent cinq cents pages pour n’en écrire que dix lignes. […] Le hasard l’ouvre à la page 70 : Le matin toujours recommence Et les soirs cadencent leur cours, Les battements du cœur immense Nous rythment des nuits et des jours ! […] Oui, des préventions demeureront : la signature nous attire ou nous met en défiance ; on peut s’entraîner assez pour que ces causes d’erreur disparaissent après une page de lecture. […] Dans le millier de pages, que feraient bout à bout mes chroniques, il n’y a pas dix lignes personnellement hostiles. […] La chronique n’est pas une succursale des pages d’annonce.
(Voir page 95. — Article sur Salammbô. ) Je donnerai ici, comme je l’ai promis, la lettre détaillée que M. […] Mais quand vous rencontrez dans une page kreutzer, yard, piastre ou penny, cela vous empêche-t-il de la comprendre ? […] Or, comme on ne pèche jamais par le trop, mais par le pas assez, il aurait fallu cent pages de plus relatives à Salammbô seulement. […] « Permettez-moi, monsieur, de saisir cette occasion pour vous dire avec quel plaisir j’ai lu ces pages que vous avez consacrées au Père Lacordaire. […] « Laissez-moi maintenant vous féliciter de tant d’observations fines et justes que je rencontre dans vos pages et vous remercier du flatteur témoignage de confiance que vous sollicitez de moi.
Nous supportons des paysages écrits qui eussent paru fastidieux à nos pères ; nous comprenons des juxtapositions de teintes qui leur auraient semblé dénuées d’intérêt et d’à-propos ; nous tolérons le rouge, le jaune, le vert, le bleu, l’or dont tant de pages sont bigarrées ; nous exigeons que les personnages soient nettement posés, et leur geste nous importe autant que leur psychologie. […] En somme, ce qu’on peut dire des deux volumes de voyages de Fromentin, c’est qu’ils sont d’une exacte vision ; modernes par le procédé de style ; qu’ils renferment quelques belles pages, mais aussi beaucoup de passages et de chapitres même où la distinction de la forme cache mal l’absence de mouvement, de vie et de large humanité. […] Vous ne rencontrerez, dans ce livre, aucune de ces longues descriptions, de plusieurs pages, et quelquefois d’un chapitre entier, dont l’école romantique avait donné le fâcheux exemple. […] Elle circule dans les pages de Dominique, à la manière du sang dans le secret de nos veines : on ne l’aperçoit que par accident, mais, visible ou non, elle est là. […] Vous retrouverez l’auteur de Dominique ou du Sahel dans quelques pages descriptives où il célèbre Bruxelles, Malines, Anvers, et surtout La Haye.
Auprès des pages délicieuses les pages éloquentes abondent, telle que le tableau des assemblées politiques ou l’obsécration lancée à la Multitude. […] Quoi de plus mâle, de plus austère, que certaines pages marquées du signe de l’Idéal ? […] voici du reste une page éloquente où le Maître a résumé ces destinées si tôt interrompues et si complètes peut-être. […] Au sortir d’une telle lecture jetez les yeux sur les pages tourmentées, surchargées d’empâtements des disciples de M. […] Mais il serait difficile de détacher beaucoup de pages soutenues, d’une facture égale, d’une prosodie résistante.
Le caractère de l’auteur lui-même s’y dessine dès les premières pages. […] Entré cependant aux Pages, à Versailles, sous le règne de Charles X, malgré quelques bons maîtres qu’il y rencontrait, tel que M. […] Il étouffait et se sentait déplacé dans « cette citadelle du droit divin », comme il appelle l’Hôtel des Pages. […] Le fruit défendu a toujours du charme, mais il y avait encore autre chose : sa nature, dès lors, était double : « Les appétits de l’esprit ne se faisaient pas moins sentir en lui que ceux de l’imagination et des sens. » Il sortit des Pages avec un brevet d’officier.
» Déjà à la page 125 de son volume, cette hallucinée d’amour conjugal avait tracé ces mots incroyables pour consoler Paris de ses misères et relever son cœur humilié : « Je ne sais pas si l’Europe admire Paris, mais j’ai vu pleurer mon mari !!! […] À la page 177, elle va jusqu’à citer des vers de son mari, des vers badins, ma foi ! […] « Le 24 janvier au soir (écrit-elle), l’horrible éventualité de la capitulation se présenta à notre esprit. » Mais plus tard, ni l’accablante capitulation, ni les derniers écrasements de nos pauvres armées ne l’empêchent, à la page 359, d’écrire cette froide réclame d’une plume sensée, qui sait que le fin et le contre-fin de tout est la réclame dans ce noble temps : « Lacroix vient d’emporter les manifestes d’Edgar Quinet pendant le bombardement. […] Tournons ce furieux robinet qui éjacule de ces choses-là jusqu’à la fin d’un volume qui a 348 de ces pages, haletantes comme une locomotive !
De page en page, un œil attentif reconnaîtra les leçons du bonhomme et devinera l’art sous la simplicité. […] Les pages de jeunesse. […] Mais ce livre, dont chaque page est un enseignement, doit être lu par celui qui l’a écrit. […] Les quelques pages qui précèdent Raphaël nous confirment dans cette conjecture. […] Il y avait dans cette action unique de quoi défrayer les quatre cents pages de son récit.
Pourtant, que de moyens de salut dans ces pages où M. […] De page en page, ce mot surgit ; un recueil tout entier, les Campagnes hallucinées, ne l’a pas délivré de cette obsession ; l’exorcisme n’était pas possible, car c’est la nature et l’essence même de M. […] La théorie du roman, exposée en une note de la page 120, n’est pas médiocrement intéressante : il faut espérer que l’auteur, à l’occasion, s’en souviendra. […] S’il reste encore, en quelques-unes des pages, un peu de rhétorique, c’est que M. […] par de timides jeunes gens enivrés, de l’odeur de nouveau qui sortait des pâles petites pages !
France a consacré des pages délicieuses à Pyrrhon d’Élis. […] Les pages où il la présente sont des merveilles de lucidité intelligente. […] Dans La 628-E8 encore, il y a une page, assez compliquée. […] Le mystère nous baigne. » Admirable page, si pleine de pensée ; dernière page d’un roman digne d’aboutir à ce dénouement philosophique ! […] Et, les pages où M.
Parmi ses Impressions de nature et d’art, elle a jeté, comme des fleurs entre les pages, des vers d’une grâce triste, d’une couleur fine, d’une facture minutieuse et savante, délicatement ouvragés. […] « … Plus tard, je continuai, à des dates éloignées, et je griffonnai des vers comme un peintre des croquis, au bas d’un registre de comptes, au revers d’un devoir de mes enfants, ou de pages lignées d’une fine et serrée écriture qui s’est faite glorieuse.
La page vaut d’être citée tout entière. […] Puissent ces pages griffonnées de souvenir n’être pas trop indignes d’elle ! […] Pour Feuillet, je le rappelais en commençant ces pages, cette vogue fut grande. […] Nous aurions eu là des pages de critique bien neuves. […] Certaines pages des souvenirs où M.
En lisant ses pages, nous respirons avec ivresse les fortes émanations des herbages, des pommes et des moissons. […] Et les premières pages de ce livre nous apparaissent, en vérité, d’une grandeur sacrée. […] Les dernières pages du Docteur Pascal sont furieusement soulevées de cette espérance, de cet optimisme dans l’avenir. […] — et l’énorme succès de librairie est dû, avant tout, aux pages où le maître décrit, avec la belle simplicité qui sied, des actes de vie et d’amour des hommes et des animaux. […] Toujours les mêmes empreintes révélatrices, poissant les pages dites « pornographiques » tranchant sur la blancheur à peu près vierge des belles pages synthétiques ramenant à la même philosophie naturelle.
Est-ce qu’il peut, ce page de génie, capable de tourner la tête de toutes les demoiselles des Trois Cousines de la terre, devenir jamais fort et profond ? […] Et tout le conte est d’une telle verve d’ironie cruelle qu’en voyant ce Bixiou de Daudet, car on dira aussi le Bixiou de Daudet, parce que peindre ainsi c’est une prise de possession, on songe à un Neveu de Rameau plus abject que l’autre, et certainement plus mordant, dans l’emporte-pièce de ces quelques pages… Ces quelques pages, énergiques à étonner même sous une autre plume que celle de Daudet, il faut, pour bien en juger, les lire où elles sont. […] Ces détails sont dignes, en effet, de l’écrivain qui nous a donné tant de pages d’une originalité si primesautière et si ravissante. […] À l’accent, une page de Daudet se reconnaîtra toujours entre toutes, et il sera impossible de l’imiter. […] une telle page vaut presque des vers.
Barrès a écrit sur Une Impératrice de la Solitude, Élisabeth d’Autriche, des pages délicates. […] Barrès lui-même le rappelle et l’utilise en des pages de Du Sang.) […] Je suis content que ces pages, commencées avec quelque mauvaise humeur contre M. […] Le temps et la peine qu’il employait à écrire une page ont été considérés comme une raison pour que cette page fût parfaite. […] Les quelques pages discrètes de M.
Il a pu chaque jour étudier son nombre d’heures et remplir son nombre : de pages sans se lever pour cela plus matin. […] » Il jouissait de leur extravagance, il les taquinait même au besoin pour la leur faire déployer ; il les invitait ou les accueillait, un peu pour les regarder, comme on voit devant soi des chevaux courir : puis, quand il les avait quittés et le soir venu, il couvrait des pages d’une écriture sans rature du récit de ces conversations, en se donnant tout simplement le beau rôle et en faisant dire, comme Socrate, à ses interlocuteurs plus de sottises encore qu’il ne leur en était sans doute échappé. […] Ce sont des à-peu-près qui appelleraient, des remarques plus précises, des rectifications à chaque page. […] Delécluze, qui nous rendtrès bien quelques unes de ces spirituelles audaces et de ces boutades de Beyle (notamment pages 233-236, 258-260), ne l’apprécie pourtant pas lui-même à sa valeur. […] Delécluze ouÉtienne, qui a passé sa vie à se croire classique et à défendre plus ou moins l’orthodoxie en littérature ou en art, serait, à cette heure-ci, rejeté de tous les classiques, s’il y en avait encore, et au nom même de ce qu’il a professé : je ne lui vois d’asile et de refuge à espérer que in partibus infidelium, parmi ceux qu’il a tant conspués, et qui l’accueillent volontiers, qui lui font place, en faveur d’un joli roman naturel, de quelques dessins vrais et frappants, de quelques descriptions fidèles et qui ont le cachet de leur date : Mademoiselle de Liron, son chef-d’œuvre, l’Atelier de David, et quelques pages et portraits des Souvenirs.
Il suffit de jeter les yeux sur le magnifique volume, sur le luxe typographique et l’étendue des pages, sur les dessins qu’il renferme, pour voir que l’intention de l’auteur a été complète, qu’il n’a rien ménagé à son offrande, et qu’il a voulu que le beau, en cette image, ne fût pas séparable du saint. […] Malgré la difficulté d’être vraiment naïf, en sachant si bien ce qu’on veut et ce qu’on fait, il a laissé échapper sur presque toutes les pages la candeur, que sa piété n’a pas perdue, la facilité à l’enthousiasme, le bonheur d’admirer, d’adorer, la docilité, l’élancement, la simplicité de cœur, toutes ces belles qualités du disciple et du jeune homme, si rares de nos jours à rencontrer, si perverties le plus souvent et si exploitées là où elles essayent de naître. […] Je remarque, page 172, deux elle qui, ne se rapportant pas à la même personne, font amphibologie ; page 190, dans une note deux son rapprochés qui ne se rapportent pas au même objet, et dont l’un est improprement employé. C’est ainsi encore qu’à la page 256 une faute de ce genre se reproduit : « Cette mère dénaturée, au lieu d’être touchée de tant de générosité, ne songea qu’à spéculer sur sa prolongation… » Le soin que je mets à signaler en détail ces points inexacts montre combien ils sont peu nombreux ; mais il importe qu’il n’y en ait pas trace dans un si beau et si pur talent d’écrivain. […] Ses livres peuvent attirer et forcer l’admiration pendant quelques pages, mais bientôt leur monotonie fatigue ; car ils sont le contraire de ces écrits chers à Montaigne, pleins de suc et de moelle intérieure, pétris d’expérience et d’indulgence, qui gagnent à être exprimés et pressés, et qui de tout temps ont fait les délices des hommes de sens, des hommes de goût, des hommes vraiment humains… Au résumé, c’est un militant ; il l’est en tout et partout ; comme tel, il laissera dans l’histoire des guerres politiques et religieuses de ce temps une trace lumineuse : Lacordaire et lui, deux lieutenants de La Mennais, et qui ont continué de tenir brillamment la campagne après que leur général avait passé à l’ennemi.
C’est dans de telles pages qu’on sent combien Napoléon prenait au sérieux par moments sa mission de guerrier civilisateur, et qu’il n’était pas seulement une épée de plus dans cet Orient de merveilles, mais une épée lumineuse. […] Seulement, quand il parle des mamelouks et de leurs manœuvres, de cette brave et belle milice, comme il l’appelle, il a des pages presque descriptives : il semble se complaire, avant de les combattre, à les voir se déployer. […] Ce qui est là résumé en une page, se trouve développé et confirmé en mille manières dans le courant du récit. […] Je trouve aussi, en tête d’un volume intitulé Œuvres choisies de Napoléon (1844), quatre ou cinq pages des plus remarquables, signées d’un pseudonyme, mais qui attestent une plume distinguée12. […] [NdA] Ces pages sont de M.
Les premières pages des Confessions sont trop accentuées et assez pénibles. […] Mais c’est là un défaut qu’on lui passe, tant il est parvenu à en triompher en des pages heureuses, tant, à force de travail et d’émotion, il a assoupli son organe et a su donner à ce style savant et difficile la mollesse et le semblant d’un premier jet ! […] Les plus adorables pages des Confessions sont celles de cette première rencontre de Mme de Warens, celles encore où il nous peint l’accueil de Mme Basile, la jolie marchande de Turin : Elle était brillante et parée, et, malgré son air gracieux, cet éclat m’en avait imposé. […] De telles pages étaient en littérature française la découverte d’un monde nouveau, d’un monde de soleil et de fraîcheur qu’on avait près de soi sans l’avoir aperçu encore ; elles offraient un mélange de sensibilité et de naturel, et où la pointe de sensualité ne paraissait qu’autant qu’il était permis et nécessaire pour nous affranchir enfin de la fausse métaphysique du cœur et du spiritualisme convenu. […] Il aura sans doute de délicieux moments alors et depuis jusqu’à la fin ; il retrouvera dans l’île de Saint-Pierre, au milieu du lac de Bienne, un intervalle de calme et d’oubli qui lui inspirera quelques-unes de ses plus belles pages, cette cinquième promenade des Rêveries, qui, avec la troisième lettre à M. de Malesherbes, ne saurait se séparer des plus divins passages des Confessions.
Page 37. […] Page 337. […] De même page 386. […] Mais les bonnes pages de critique restent, et il y en a des centaines qui sont admirables. […] Tolstoï, les pages de Renan sur la beauté des femmes ?
Le pauvre Séverin, lui, n’est qu’un pauvre diable… Lisez cette page. […] Mme Malapert avait des doigts de fée pour rapetasser et rallonger les vieux vêtements, et, bien que son amour-propre en souffrît, le jeune homme devait se contenter de grosses chemises lessivées à la maison et de chaussettes tricotées par sa mère… Moi, des pages comme celles-là me ravissent. […] Theuriet, mais je sais que nul n’aime les champs d’un meilleur cœur ; qu’il y a, dans un très grand nombre de ses pages, une douceur qui s’insinue en moi, et qu’il me fait adorer la terre natale.
Surtout on était charmé de trouver dans le livre d’un prêtre un portrait sans pitié du paysan, un portrait qui rappelait la page de La Bruyère et qui faisait même songer aux horribles paysans des romans naturalistes. […] Caro lui a consacré, il fait remarquer en note que cet article était de « vingt-quatre pages et orné de trois gravures ». […] … » Et il cite la page de M.
I Si les livres que l’on publie aujourd’hui sont, à bien peu d’exceptions près, des productions assez tristes et assez maussades, — comme, du reste, les gens malades, malsains ou mal faits le sont presque toujours, — la littérature, mère de ces livres, n’en vient pas moins d’écrire une des pages les plus gaies du siècle. Cette page unique et exhilarante, qui embarrassera peut-être les professeurs d’Athénée de l’avenir, si dans les athénées ou les cours publics les bons vivants ne remplacent pas les gens graves, s’appellera « les Dîners littéraires du xixe siècle » ; et elle formera, dans l’histoire des lettres de ce temps, la contrepartie de la page célèbre des banquets dans l’histoire politique, moins pourtant une révolution.
D’ailleurs « le romancier grandissait en lui, de page en page. […] Que faudrait-il pour rendre cette page exquise ? […] La page de M. […] Les pages ordinaires de M. […] Paul Bourget, j’avoue que je n’ai pas lu les pages de doctrine.
J’ouvre votre livre aux premières pages et qu’est-ce que j’y vois ? […] Liriez-vous jamais à haute voix, devant des femmes, une page comme celle que je vous cite ? […] Et voilà une belle page de plus à joindre au patrimoine littéraire de cette France que vous nous accusez d’oublier. […] Je passe bien des pages et j’arrive au dernier chapitre. […] Je passe rapidement sur des pages que je voudrais citer.
Mais, après des pages graves, on est mal disposé à sourire, et ses plaisanteries sont contraintes, et détonent. […] Hervieu, non seulement des pages, çà et là, charmantes, mais encore des intentions fondamentales auxquelles on ne saurait trop applaudir. […] Le charme est à toutes les pages de ce livre, si plein d’expérience, de naturel, de simplicité, de goût. […] Les coins des Sourires pincés, les papillotes de ses Coquecigrues, les éclairs de sa Lanterne sourde, autant de petites pages à relire jusqu’à la mémoire par cœur sans altération du plaisir, puisqu’il n’y a pas là rire émoussable ou surprise de suite éventée, puis aussi qu’il ne fatigue point par les bavardages et les délayages où s’embourbent les vieux comiques, sous prétexte de récit « bon enfant », puis enfin qu’il surveille son style jusqu’à une maîtrise spéciale, menue et propre, excellente à dire ce qu’il veut sans plus.
Les pages les plus amusantes de ce singulier chicaneur sont celles où il entreprend la réhabilitation de Télémaque. […] En disant par exemple : « Ce vieillard noble et majestueux, son teint frais et vermeil, … sa démarche douce et légère, les prés fleuris, ses fougueux désirs, la sombre demeure de Pluton, … les mains glacées de la mort », etc., Fénelon aurait expressément voulu signifier ceci : Ce vieillard était noble et majestueux et non pas sordide et vulgaire ; ce teint était frais et vermeil, et non pas fané et pâle ; la demeure de Pluton est sombre, et non pas claire ; sa démarche est douce et légère, et non pas insolente et lourde, Quand il dit : « Ce secret s’échappa du fond de son cœur », ce serait pour donner plus de force que s’il eût dit : « Ce secret s’échappa de son cœur », Quand il remplace « troupeaux » par « tendres agneaux », c’est pour mieux accentuer l’innocence des victimes ; quand il dit : « Comme un serpent sous les fleurs », c’est pour peindre l’astuce et le danger, et lorsqu’il répète six fois par page (voir nos citations) le mot doux, c’est probablement encore pour souligner l’idée de douceur. […] On cite même victorieusement, à ce propos, ces lignes de Louis Veuillot : « La page raturée, refaite, recopiée, est la bonne ; la page tracée d’un seul jet, sans point ni virgule, sans rature, est l’excellente. » Ceci est peut-être vrai d’un article de journal, où l’excès du travail risque parfois d’atténuer la force d’un premier jet ; mais Louis Veuillot connaissait bien la valeur de la retouche et l’importance du travail, lui qui écrivait aussi ces lignes, que je recommande également à mes adversaires bruxellois : « Aujourd’hui, on est écrivain pour vivre.
Deux volumes, deux gros volumes de cinq cents pages, « où, criait-il scandalisé, les chiffons reviennent si souvent », chiffonnaient sa dignité d’homme, à ce monsieur, et lui semblaient un pédantisme en concurrence avec le sien. […] Par là, elle n’est plus prince de Ligne, mais la femme des Rêves du prince de Ligne ; cette femme qu’après avoir été page et officier à sa première bataille, il voulait être, avant d’être cardinal, entre vingt et vingt-cinq ans, je crois. […] comme il l’aurait adorée, s’il l’avait connue telle qu’elle est, en tant de pages de ces Lettres, fusain et fusée ; joli garçon de contrebande, mais dont elle dénonce la fraude perpétuelle avec les chastetés de sa réserve de femme dans ses abandons les plus grands ! […] Nous sommes en pleine femme naturelle et mondaine, en pleine femme vraie, en plein génie de légèreté, en pleine légèreté de génie ; de ce génie qui nous donne, par exemple, la sublime lettre sur la robe à huit volants, que j’aime mieux, pour ma part, que tous les tricots, compliqués et savants, des pages les plus citées, en littérature !
Ce volume de près de cinq cents pages ne comprend guères que quatre années (de 1789 à 1792), et encore s’arrête-t-il au mois de juin. […] Quoiqu’il se garde bien de nous en faire la théorie, sa philosophie fataliste et révolutionnaire saute aux yeux dès les premières pages, et elle y est élevée à une puissance telle qu’elle ne discute plus, qu’elle ne déclame plus, mais que, sûre d’elle-même, elle est profondément indifférente à tout ce qui n’est pas la Révolution et son résultat. […] C’est bien quelque chose que de n’avoir pas écrit, même par distraction, une seule fois le nom de Dieu dans un volume de cinq cents pages où il s’agit d’un des plus grands événements qui se soient passés sur la terre, et d’avoir substitué à ce nom de Dieu, qui éclaire et apaise l’histoire, les mots de vent, de souffle, de trombe et de nécessité ! […] … Gagnant de salle en salle, de galerie en galerie, cette émotion étrange déborde, arrive aux postes extérieurs et se répand bientôt comme une alarme sur la ville entière. » Certainement, voilà qui est enlevé, d’un très beau mouvement, très gradué, très puissant, qui vous saisit et vous fait merveilleusement comprendre l’ivresse de ce dernier banquet, la veille du martyre — Ôtez le riant chasseur, qui est trop riant et rappelle trop Capefigue, et la divinité mythologique, qui rappelle trop les dessus-de-porte d’Arsène Houssaye, et vous avez une vraie page d’une sensibilité contagieuse.
Elle l’a flétrie dans ses plus belles pages, elle l’a foulée sous ce pied que Rivarol, toujours magnifique, même quand il s’abaissait jusqu’au calembour, appelait avec flatterie : un piédestal. […] Ainsi Théroigne de Méricourt, Théroigne, à propos de laquelle Michelet ne craint pas de dire, page 113 : « Entourée d’amants en Angleterre, elle leur préférait un chanteur de chapelle italienne, laid et vieux, qui la pillait et vendait ses diamants, et en France… » Nous ne pouvons achever la citation sur cette touchante Théroigne, la meurtrière de Suleau, et qu’on pourrait appeler aussi l’ange de l’assassinat, puisque le mot est consacré ! […] Nous en avons nommé les héroïnes ; mais ce qui dépasse infiniment l’admiration et le culte que Michelet leur a voués, c’est le sentiment qui anime son livre de la première page à la dernière ; ce sont les détails à côté de ces quelques portraits épars, mis là pour attirer peut-être la curiosité sur autre chose que sur ces portraits. […] Cette rage retrouvée l’aveugle au point que lui, l’historien, l’homme des faits, dans une note de la page 129 qu’il nous est impossible de transcrire, non par pudeur, mais par honte (que le lecteur la lise sans nous !)
En vain y a-t-il au commencement de son livre (page 22) une petite distinction dont la clarté est telle qu’en la transcrivant je renvoie à l’auteur la responsabilité de sa lumière : c’est que « une femme n’étant jamais pareille à l’homme, et autre chose étant l’égalité, autre chose la disparité, la femme est psychiquement l’égale de l’homme, et physiquement elle ne l’est pas ». […] On y voit, en effet (page 36), que « la concupiscence de la femme est illimitée ; (page 49) que les plaisirs de l’amour, dès qu’ils ne sont plus légitimes, exposent l’homme et la femme à d’horribles maladies ; (page 36) que la femme infidèle à un homme, par sa nature même n’est plus fidèle à aucun autre homme », ce qui n’est que la moitié du vrai, par parenthèse, car le vrai tout entier c’est que la femme n’est, de nature, fidèle à aucun homme, et ne le peut si Dieu ne l’aide pas !
C’est l’enthousiasme pour le talent que l’intention des pages qu’il a citées est de ressusciter. […] Oscar de Vallée, qui, par amour pour André Chénier, s’est donné la peine de repêcher, au courant du siècle qui les emporta, des pages dont le destin était de passer comme le siècle, M. Oscar de Vallée, qui a voulu concentrer sur ses pages, qui ont assurément leur éloquence, l’attention du lecteur comme la sienne, n’a pu éviter le fascinant regard qu’ont les poètes, même après leur mort, et qui empêche de voir en eux autre chose qu’eux ! […] … Les pages en prose d’André Chénier citées par M.
Mais il n’est que juste, au moment où son dix-septième volume paraît, de le saluer au moins d’un hommage, pour le sentiment patriotique profond dont ces pages sont tout entières animées. […] Le livre liie , notamment, qui s’intitule « Brienne et Montmirail », ces 170 pages qui embrassent moins d’un mois, qui développent surtout ces huit brillantes journées (10-18 février) de victoires arrachées coup sur coup, de succès enchaînés, Champaubert, Montmirail, Château-Thierry, Vauchamps, jusqu’à Montereau où le temps d’arrêt recommence, ces bonnes journées dans lesquelles Napoléon put croire au retour de son soleil et sourire aux dernières faveurs de la fortune, n’ont rien qui les égale, et M. Thiers lui-même y a retrouvé comme son héros (avec tous les mérites acquis) ce je ne sais quoi de rapide et de svelte qui caractérisait ses premiers récits de 1796, ces anciennes pages un peu trop oubliées maintenant, effacées par ses derniers écrits, mais qui étaient d’une si fraîche inspiration et comme enlevées et légères. […] Jointe à cette prodigieuse intelligence qu’il possède et dont il a prétendu faire la qualité essentielle et même unique de l’historien, elle la redouble et l’aiguise sur quelques points ; elle est comme un sens de plus que toutes les intelligences n’ont pas et qui lui inspire des jugements d’une rare délicatesse (ainsi dans les différences qu’il établit, page 679, entre les différents moments de la résistance de Napoléon à la paix). […] Mais qu’on mette en regard, d’un côté ce livre si souverainement conduit et si harmonieusement terminé, et, de l’autre, quelques années d’un pouvoir semblable à ce qu’on voyait trop souvent par le passé, — d’un pouvoir partagé, disputé, insulté, parfois calomnié d’en bas, parfois déjoué d’en haut et du côté où l’on devait le moins s’y attendre, — d’un pouvoir le plus souvent aussi paralysé dans l’action que magnifique et brillant par le discours, mais par un discours encore qui s’envolait et ne se fixait pas en des pages durables : — et qu’on me dise, au point de vue de la gloire solide, ce qui vaut le mieux !
Léonard161 Dans mon goût bien connu pour les poëtes lointains et plus qu’à demi oubliés, pour les étoiles qui ont pâli, j’avais toujours eu l’idée de revenir en quelques pages sur un auteur aimable dont les tableaux riants ont occupé quelques matinées de notre enfance, et dont les vers faciles et sensibles se sont gravés une fois dans nos mémoires encore tendres. […] Welbruck était un prince aimable et léger, qui ne cherchait qu’à, s’amuser, et qui n’a paru favoriser un instant les belles-lettres et les arts que pour imiter ce qu’il voyait faire à presque tous les souverains de l’Europe. » (Mélanges, 1810, page 62.) […] (Voir dans le Bulletin du Bibliophile belge, tome IV, page 241, une Notice sur Léonard par M. […] Welbruck était un prince aimable et léger, qui ne cherchait qu’à, s’amuser, et qui n’a paru favoriser un instant les belles-lettres et les arts que pour imiter ce qu’il voyait faire à presque tous les souverains de l’Europe. » (Mélanges, 1810, page 62.) […] (Voir dans le Bulletin du Bibliophile belge, tome IV, page 241, une Notice sur Léonard par M.
Ces pages éclatantes et bruissantes nous mettent en joie. […] La politique, la hideuse politique y suinte à chaque page. […] Charles Fuster a écrit de fort jolies pages. […] L’âme d’un poète palpite dans les pages de son livre. […] Je dois dire que le roman comptait 536 pages, — ce qui faisait excuser la faible épaisseur de chaque page.
» Ce saint qui ne retourne jamais la tête, qui la cache sous le froc et sous la cendre, qui s’abîme, qui s’humilie et s’accuse, mais à qui il n’échappe jamais une confidence ni un aveu, il le contemple, il l’admire par moments, il ne peut se décider à l’aimer : « Tel fut Rancé, dit-il en finissant ; cette vie ne satisfait pas : il y manque le printemps… » Et encore, parlant de la Correspondance de Rancé et de ses Lettres de piété, dont la monotonie est frappante, il a écrit ces pages qu’on nous pardonnera de tirer du milieu du livre, pour les offrir ici, à demi profanes, dans leur vérité durable et dans tout leur charme attristé ; on n’ira pas bien avant sans avoir retrouvé la touche immortelle, incomparable : « Rancé a écrit prodigieusement de lettres. […] « Quand vous suivez cette correspondance, vous tournez la page, et le nom écrit d’un côté ne l’est plus de l’autre ; un nouveau Genonville, une nouvelle du Châtelet paraissent et vont, à vingt lettres de là, s’abîmer sans retour ; et les amitiés succèdent aux amitiés, les amours aux amours. […] Le souffle et le parfum de l’amour expirent dans ces pages de la jeunesse, comme une brise le soir s’alanguit sur des fleurs : on s’en aperçoit et l’on ne veut pas se l’avouer. […] Il n’y avait à la Trappe, dans le cabinet de l’abbé, que quelques estampes de dévotion sur des murailles blanches : cette page-ci est décidément trop belle, je la détache et je l’emporte avec moi. […] Vinet, dans le Semeur (22, 29 mai et 28 août 1844), et de plus quelques pages de la Revue suisse publiée à Lausanne (numéro de juin 1844, pages 380-383) ; ces pages ont de la portée.)
Un trait du caractère de M. de Balzac, c’est, aussitôt qu’il écrit la première page d’un livre, d’avoir tout de suite trente autres volumes en idée devant lui, et de rêver ainsi des séries indéterminées qui doivent, en se rejoignant, former une œuvre immense106. […] Je lis, dès la première page d’Eugénie Grandet, cette phrase : « S’il y a de la poésie dans l’atmosphère de Paris où tourbillonne un simoun qui enlève les cœurs, n’y en a-t-il donc pas aussi dans la lente action du sirocco de l’atmosphère provinciale, qui détend les plus fiers courages, relâche les fibres et désarme les passions de leur acutesse ? […] Il y avait dans la première édition de la Femme abandonnée, publiée par la Revue de Paris, une charmante page qui, à l’aide de quelques retouches habiles, est devenue tout à fait belle dans une édition suivante. […] On s’impatiente de l’entendre louer pour son génie ; on le traite de fou délirant ; on accuse la faiblesse de ses proches qui ne l’ont pas fait enfermer déjà : on tremble quand on voit sa fille aînée lui obtenir, pour l’arracher à son laboratoire, une caisse de recette générale au fond de la Bretagne ; on froisse la page sous sa main, mais on y revient ; on est ému enfin, entraîné, on se penche malgré soi vers ce gouffre inassouvi. […] Les premières pages ne le choquèrent pas trop, et il continuait d’assez bonne humeur sa lecture.
Encore aujourd’hui, c’est là, en quelqu’un de ces villages baignés du lac, à Rolle peut-être, qu’il faudrait chercher les hommes qui savent le mieux le siècle de Louis XIV à toutes ses pages, et qui feraient les pastiches de ces styles les plus plausibles et les moins troublés d’autres réminiscences. […] C’est dans les classiques qu’il faut aller la cueillir, la respirer, s’en pénétrer ; c’est là qu’on la trouvera vivante ; mais il ne suffit pas, je le répète, d’une promenade inattentive à travers ces beautés. » J’ai voulu, en citant cette belle page, donner idée encore moins de la méthode que du succès. […] Je lui reprocherai aussi plutôt, dans sa longue note sur les contemporains de l’Empire, sa complaisance d’admission pour quelques noms sans valeur, que dans ses dernières pages la méfiance, pleine de motifs, qu’il témoigne pour les promesses orageuses de la littérature présente. […] Vinet ; mais ce serait mal conclure de telles pages que d’y trop attacher l’éloge, même l’éloge du fond. […] (Depuis que ces pages ont été écrites, M.
On pourrait signaler bien des pensées ou même des pages inédites58. […] , il entr’ouvrit ses volets fermés, il ouvrit ses poudreux tiroirs, et deux volumes, l’un de 950 pages environ, l’autre de 500, écrits tout entiers de la main du Père Guerrier, déroulèrent en lignes serrées à l’avide lecteur une foule de lettres d’Arnauld, de Saci, de Nicole, de Domat, etc., etc., surtout de Pascal et de sa famille. […] Par exemple, dans le tome I, les notes de Pascal relatives aux Provinciales, et dans le tome II, vers la fin, des pages sur Jésus-Christ. […] sM augère (tome II, page 169) explique très-bien et justifie au besoin, quant au sens, ce mot abêtira, qui ne reste pas moins malencontreux. […] Tome I, page 243.
Gérardy, Paul (1870-1933) [Bibliographie] Pages de joie (1893). — Roseaux (1898). […] Gérardy nous tend ses délectables Pages de joie.
Les détracteurs se taisent, devant ces pages de force et de grâce, en attendant qu’ils crient des éloges avec affectation. […] Jules Claretie est né patriote et mourra tel, cela éclate à chaque page de son petit livre, et je l’en félicite. […] Qui a lu, qui a vu et entendu Renan le retrouvera dans ces pages qui, pour nous, le font revivre tout entier. […] Je n’en veux pour preuve que cette page que je copie dans le livre de M. […] Hawkins, dans une sanguine très pure, placée en tête des Pages mystiques.
La figure de madame Carvalho, trop pure pour le rôle du page, chante dans les yeux comme sa voix chante dans l’oreille. […] La peinture de la jeune hôtesse allemande qui l’accueille, et dont il devient épris au premier coup d’œil, est d’une grâce, d’une fraîcheur et d’une candeur qui égalent les pages de Daphnis et Chloé ou les primeurs d’imagination de J. […] En lisant ses Mémoires, comparables aux pages des Confessions de J. […] D’Aponte et Mozart sont inséparables dans la postérité ; d’ailleurs même, dans les confidences de saint Augustin, si tendre et si pieux pour sa mère, il n’y a pas beaucoup de pages en littérature intime supérieures à ce retour d’un fils aventurier dans la maison paternelle. […] C’est à l’âge de soixante-seize ans qu’il écrit sur les brumes de New-York ces pages ivres encore d’adolescence, d’amour et de gloire ; la jeunesse de ces hommes est dans leurs adversités.
Il y a quelques mois, nous fîmes imprimer, selon notre habitude, dans le journal le Siècle, quelques pages légères de notes intimes sur nos lectures, pages dans lesquelles nous parlions, comme dans une conversation au coin du feu, du Dante et de son poème. […] Si Dante avait beaucoup de pages comme celle-là, il surpasserait son maître Virgile et son compatriote Pétrarque. Peu de pages de poésie égalent en mélancolique beauté et en perfection ces quelques vers. […] Écoutons dans quelques belles pages cette voix d’Ozanam si digne de parler des choses de l’esprit. […] Je ne sais quel sort attend ce livre, ni s’il s’achèvera, ni si j’atteindrai la fin de cette page qui fuit sous ma plume ; mais j’en sais assez pour y mettre le reste, quel qu’il soit, de mon ardeur et de mes jours.
Vidal (nouvelles) renferment des pages curieuses. […] peut-être parce qu’il s’en dégage une philosophie douce, une mélancolie pénétrante et parce que certaines pages sont admirables. […] La différence entre Le Page et Couplées est frappante. […] Certaines pages sont troublantes et la crudité des phrases paysannes n’est pas déguisée, mais quels savoureux Noëls M. […] L’impression est navrante et grise, comme celle de certaines pages du Flaubert de l’Éducation sentimentale.
Ces deux cents pages étaient si fortes qu’elles ont vaincu ces obstacles. […] Auguste Comte, dans une page trop peu connue, condamne déjà cette usurpation des Sciences les unes sur les autres. […] Certaines pages de mes livres, notamment celles du début d’Outre-Mer, en portent la trace. […] George Sand, au contraire, n’a jamais su ramasser un drame en cinquante pages. […] Mais en achevant la lecture de ces quelques pages, un monde d’idée a été remué en vous.
Nerval a été maintes fois étudié, des pages si vivantes de Théophile Gautier aux pages si documentées de M. […] Maintes pages y parlent du haut d’un cothurne et à travers un masque. […] C’est de cette docte habitude que sont nées ces pages de critique que l’on a eu grandement raison de réunir. […] Cette idée, je la trouve exprimée dans une des pages de l’éloquent adieu que M. […] Maurice Barrès l’a exprimé en des pages admirables que je n’aurai pas l’impertinence de résumer.
Le Peuple, page 22. […] Le Peuple, page 26. […] Le Peuple, page 30. […] L’Oiseau, page 57. […] Page 361.
Gosselin, le premier de mes patrons typographiques, homme de cœur, de goût et d’initiative, quelques pages poétiques recueillies en une très mince brochure, fasciculus relié en papier jaune et intitulé : Méditations. […] Cette âme de vieillard, qu’on disait de glace, avait brûlé toute une nuit d’un enthousiasme de vingt ans, et ce feu avait été rallumé par quelques pages de vers imparfaits, mais de vers d’amour. […] Je demande pardon au lecteur de ces vers de les insérer pour son plaisir dans ces pages. […] XVIII Il y a dans ce petit volume des pages exquises comme celles-là ; mais quelquefois aussi ces pages sont de bronze, et rendent l’accent du métal par leur profondeur et leur solidité. […] Je passai une main dans mes cheveux, soulevés par l’inspiration, pour présenter un front décent à l’étrangère, et je jetai ma plume fatiguée sur le guéridon qui portait, à côté de moi, le monceau de pages écrites à la lampe et au soleil levant depuis cinq heures du matin.
., page 106), le libérateur de l’Église, le héros de la religion ? […] Du reste, cet incroyable jugement, bâti sur les Charivaris du temps de Charlemagne (il y en avait), est bientôt réparé par l’inconséquence habituelle de l’auteur qui, dans un portrait, abominablement flatté, de l’empereur Frédéric Barberousse, pour lequel il se sent les plus tendres entrailles, compare, pour lui faire piédestal, le juste, le vaillant Frédéric, si ambitieux d’épargner ses ennemis, ambition nouvelle, à ce superstitieux et sanguinaire Charlemagne de la page 106, transformé, comme vous allez le voir à la page 468. […] Nous trouvons très indigne d’un homme de sa trempe d’écrire sur la première page de son histoire le même mot que M. Victor Hugo mettait à la première page de son plus célèbre roman : mais, fanatisme de conviction ou enfantillage d’impertinence pour nous autres les providentiels, M. […] Il déclare, à toute page, que le monde est la proie d’une dualité éternelle.
La Préface, comme toutes les Préfaces de Hugo, surpasse la pièce : les premières pages sur l’antique Thessalie mythologique sont pleines de talent. […] Mais cela a de la grandeur, et lui seul, après Chateaubriand, peut écrire ces pages.
Si son roman de La Chartreuse de Parme a paru le meilleur de ceux qu’il a composés, et s’il saisit tout d’abord le lecteur, c’est que, dès les premières pages, il a rendu avec vivacité et avec âme les souvenirs de cette heure brillante. […] Daru en 1814, il commença sa vie d’homme d’esprit et de cosmopolite, ou plutôt d’homme du Midi qui revient à Paris de temps en temps : « À la chute de Napoléon, dit Beyle en tête de sa Vie de Rossini, l’écrivain des pages suivantes, qui trouvait de la duperie à passer sa jeunesse dans les haines politiques, se mit à courir le monde. » Malgré le soin qu’il prit quelquefois pour le dissimuler, ses quatorze ans de vie sous le Consulat et sous l’Empire avaient donné à Beyle une empreinte ; il resta marqué au coin de cette grande époque, et c’est en quoi il se distingue de la génération des novateurs avec lesquels il allait se mêler en les devançant pour la plupart. […] Ce qui est plus curieux, c’est une note qui se trouve à la page 275, où il est dit : « L’auteur a fait ce qu’il a pu pour ôter les répétitions qui étaient sans nombre dans les Lettres originales. » Il paraît que Beyle a voulu se ménager une excuse contre le reproche de plagiat ; mais alors pourquoi n’a-t-il pas donné cette indication en tête du livre, dans quelques mots servant de préface ? […] Paris, 1801 ; in 8º de 68 pages. » Tout ce qui se trouve dans Beyle, à partir de la page 329 jusqu’à la page 354, est pris dans cette brochure.
Duvergier de Hauranne, tome II, page 196, et aussi tome III, pages 105, 239 et 246. […] Villemain (Mémoires d’outre-tombe, tome VIII, page 369). […] Voir dans le Mémorial de Gouverneur Morris, au tome II, pages 113 et 118, de l’édition française. […] J’ai sous les yeux, en traçant ce profil, un croquis de Talleyrand dessiné par le comte d’Orsay, et qui se voit en tête du tome III du Journal de Thomas Raikes, et aussi la page 263 du même volume. […] « Comme il avait reçu beaucoup de mépris, il s’en était imprégné, et il l’avait placé dans les deux coins pendants de sa bouche. » (Portrait de Talleyrand dans les Mémoires d’outre-tombe, tome XI, page 421.) — « Telle figure, telle âme », a dit Socrate chez Xénophon.
A quelques égards, et dans une quantité de pages, elles sont comme des exercices de rhétorique et de philosophie auxquels nous assistons. […] Tantôt c’est un traité de métaphysique qu’elle analyse, tantôt c’est Delolme en douze pages (ce qui devient un peu long) ; tantôt c’est une élégie en prose qu’elle essaie. […] Je l’estime au-dessus du commun des hommes, et surtout de ceux de son âge ; mais ce n’est plus une idole de perfection, ce n’est plus le premier de l’espèce, enfin ce n’est plus mon amant : c’est tout dire. » Ces quelques passages des lettres, mis en regard de certaines pages des Mémoires, sont une leçon piquante sur le faux jour des perspectives du cœur. […] Il suivrait do la page des Mémoires, qu’elle mit La Blancherie à la porte, ou peu s’en faut, d’un air de reine ; et il suit de la lettre à Sophie (21 décembre 1776), qu’entendant venir une visite, elle lui fit signe lestement de passer par une porte, tandis qu’elle allait recevoir par l’autre, prenant, dit-elle, son air le plus folichon pour couvrir son adroit manège. […] Dans ces pages que les yeux contemporains, atteints du même mal et épris de la même couleur jaunissante, admirent comme également belles, et qu’une sorte d’unanimité complaisante proclame, le temps, d’une aile humide, flétrit vite ce qui doit passer, et laisse, au plein milieu des objets décrits, de grandes plaques injurieuses qui font mieux ressortir l’inaltérable du petit nombre des couleurs légitimes et respectées.
Ces quatre ou cinq pages de Grimm (1er janvier 1765) établissent les vrais rapports et les différences fondamentales entre la tragédie des anciens et la nôtre. […] Qu’on lise tout ce morceau : ce sont là des pages de critique littéraire fermes, senties, d’un goût incorruptible, de cœur et de main de maître. […] Prenant les discours généraux que Buffon a mis en tête de quelques volumes de son Histoire naturelle, il les apprécie littérairement comme ferait un homme né sous l’étoile française de Malherbe, de Pascal et de Despréaux : « On est justement étonné, dit-il, de lire des discours de cent pages, écrits, depuis la première jusqu’à la dernière, toujours avec la même noblesse, avec le même feu, ornés du coloris le plus brillant et le plus vrai. » Ce n’était certes plus un étranger celui qui appréciait à ce point la convenance et la beauté continue du style. […] Il y a des pages (telles que celles sur la mort de Voltaire) qui me paraissent trop emphatiques pour être de Grimm, et qui, dans tous les cas, sont un tribut payé à l’opinion du moment. Les jugements fins et vrais, les révélations piquantes, se retrouvent à cent autres pages.
Il y a, a la première page, une vignette qui représente un long poète en redingote sur un promontoire, les cheveux dans la tempête, ou un ange en robe blanche qui porte une harpe. Couché dans l’herbe, au pied d’un arbre, vous lisez les strophes que je citais tout à l’heure, ou d’autres aussi belles ; et le soleil, à travers les branches, jette sur la page des taches lumineuses et mobiles. […] lit toutes ces chroniques parisiennes qui s’étalent tous les jours à la première ou à la seconde page des journaux ? […] Admirable journal d’ailleurs, à l’affût de tout ce qui surgit un moment sur l’horizon de Paris ; le journal-barnum, le mieux informé des journaux, c’est-à-dire rempli jusqu’aux bords de choses superflues ; souple et accommodant comme l’aimable valet de comédie dont il porte le nom ; étalant en première page les opinions politiques du comte Almaviva et entr’ouvrant la quatrième aux menues industries du mari de Rosine.
Page 651. […] Page 752. […] Page 630. […] Page 829.
Mais sur ces pages qui restent là, qu’on peut reprendre et qu’on peut relire pour les juger, ce traître style écrit, qui n’a ni la voix, ni le geste, ni l’émotion de la chaire qu’on a sous les pieds, ni les mille yeux attentifs du public qu’on a devant soi, ce traître style écrit dénonce la médiocrité, ou le néant, ou les défauts de l’écrivain. […] « Élever à des vertus inconnues l’humble airain d’une tranquille mémoire » (page 178), cela ne vous est-il pas parfaitement inconnu comme à moi ? À la page 10, « des vaisseaux sont poussés sur la mer, moins par les vents que par les trésors qu’ils portent ! […] je puis franchir le vestibule » (page 62), mais je n’ai jamais su le vestibule de quoi.
« Le plus repoussant spectacle que l’imagination malade puisse inventer, c’est La Comédie humaine… Elle est le délire de l’orgueil. » Le pessimisme de l’auteur y fausse la vérité à toute page. […] Combien de pages, de pensées, de pierres d’attente hésitons nous à sacrifier dans l’économie de nos travaux, tandis que lui, Balzac, sacrifiait des livres entiers comme on sacrifie des notes perdues ! […] Ses ouvrages retouchés avec acharnement, ses pages incessamment remaniées, ses textes intercalés dans les textes et son style qu’on appelle surchargé, en témoignent. […] Eugène Poitou a dû se reprendre bien des fois aussi en écrivant ces pages malheureuses.
A Monsieur Naigeon9 Cet essai, que les mêmes, lectures multipliées ont porté successivement d’un très-petit nombre de pages à l’étendue de ce volume, est le fruit de mon travail, ou, pour mieux dire, de mon loisir pendant un des plus doux intervalles de ma vie. […] Si l’on n’entend que moi, on me reprochera d’être décousu, peut-être même obscur, surtout aux endroits où j’examine les ouvrages de Sénèque ; et l’on me lira, je ne dis pas avec autant de plaisir, comme on lit les Maximes de La Rochefoucauld, et un chapitre de La Bruyère : mais si l’on jette alternativement les yeux sur la page de Sénèque et sur la mienne, on remarquera dans celle-ci plus d’ordre, plus de clarté, selon qu’on se mettra plus fidèlement à ma place, qu’on aura plus ou moins d’analogie avec le philosophe et avec moi ; et l’on ne tardera pas à s’apercevoir que c’est autant mon âme que je peins, que celle des différents personnages qui s’offrent à mon récit. […] On attribue ici à ce prince une maxime odieuse, citée dans l’avertissement du premier volume des œuvres de Sénèque traduites par La Grange, Paris, 1778 (page 24), et dont une Société, autrefois célèbre, est généralement accusée d’être l’auteur.
Inutilement exposons-nous pendant 300 pages les procédés de travail et la psychologie littéraire des grands écrivains, pour en dégager une théorie générale et un enseignement pratique. […] Nous le remercions infiniment, cet excellent critique, de vouloir bien nous révéler que l’art d’écrire exige un labeur effroyable, après que nous avons consacré 300 pages à indiquer cet effroyable labeur, ce qui, par parenthèse, ne me semble pas le meilleur moyen de démontrer qu’« un grimaud peut devenir un Chateaubriand ». […] Fontanes lui faisait recommencer des pages entières ; il refit même des passages qu’un anonyme lui signala.
Faguet pense avec raison « qu’il serait excessif de conseiller à tout le monde de refaire sa page autant de fois que Flaubert refaisait les siennes », parce que tout le monde, en effet, ne se trouve pas entravé par les difficultés initiales, le bégaiement écrit, la puérilité des premiers jets de Flaubert. […] Flaubert avait une manière de travailler exceptionnelle ; mais, quand je vois Malherbe raturer sans cesse, Boileau se remettre vingt fois sur le métier, Chateaubriand refaire jusqu’à dix-huit fois la même page, je deviens rêveur, et je me dis qu’il est très possible que tous les grands écrivains aient à peu près autant travaillé. […] Je crois, en effet, ces sortes de défauts moins fréquents dans ses chefs-d’œuvre ; mais trop souvent encore y pourrait-on relever des pages comme celle-ci, qui est d’Indiana, son premier livre célèbre : « Raymond, cédant à la fatigue, s’était endormi profondément, après avoir reçu fort sèchement sir Ralph, qui était venu prendre des informations chez lui.
Nous l’avons bien été, nous, jusqu’aux dernières pages de ce volume, qui finit par nous dire son mot… à bout portant ! […] Tout enseignement a sa tyrannie. « Le professeur de philosophie — dit Wallon à la page 8 de son livre — est l’opposé d’un philosophe. […] Pour qu’il tombe de plus haut et qu’il se brise mieux, il l’élève ; puis, quand il l’a mis au plus haut de ses facultés exagérées, il le précipite dans cette conclusion (page 129) : « Il est le modèle achevé, pour ainsi dire idéal, de ces riches et pauvres natures, communes à toutes les époques, mais qu’il était donné à notre xixe siècle de mettre en pleine lumière… qui sont à la fois sincères et fausses, aptes et inaptes à tout, font le bien avec ardeur, le mal avec passion, aiment l’idée pour l’idée, l’art pour l’art, et, sublimes égoïstes, se prêtent toujours pour ne se donner jamais.
Elles sont tout à fait inédites : ce sont les deux lettres dont parle la marquise de Créquy, page 317 de l’Édition ; elles proviennent, en effet, des papiers de Mme de Créquy. […] Année littéraire, 1788, tome VI, page 209. […] Essais de Littérature française, tome 1er , page 188 (3e édition). […] Dans l’une des lettres suivantes (page 175), sur le mariage de mademoiselle de Pellissary avec M. […] Article du Mercure de France, août 1788, page 181.
Boutroux a mise à l’Histoire de la philosophie allemande, de Zeller ou les pages de Jules Soury sur la Délia de […] Louis Ménard « Outre les rêveries en prose, j’ai ajouté à cete édicion de mes poèmes qelqes sonets psicologiques, et deus ou trois pages sédicieuses que l’imprimeur avait remplacées par des lignes de points quand on n’avait pas la liberté de la presse.
Jamais, je crois, on n’a vu un livre de début, un livre de jeune, conçu d’une façon aussi nette, aussi logique dans le fond comme dans la forme, poursuivant à travers les stades successifs de l’idée un but, culminant et lumineux, vers lequel toute page s’oriente. […] Il faut louer hautement, aussi, avant d’aller plus avant, la pure atmosphère où l’auteur s’est tenu de la première à la dernière page.
J’ignore si je les ai bien jugés ; du moins j’ai la conscience qu’au moment où ces pages ont reçu leur dernière forme, il ne m’était resté aucun ressentiment de l’usage qu’on avait fait des erreurs de ces écrivains contre les vérités conservatrices de la société humaine. […] Qu’un livre ait été écrit dans le contentement ou dans la peine, qu’il soit sorti d’un esprit tranquille, ou que chaque page en ait été disputée à des préoccupations douloureuses, peu lui importe.
Le livre a deux mille pages. […] Pour parler pertinemment de ces deux mille pages, rudes à traverser, nous vous en répondons ! […] Hors ce moulinet d’insolence sur le dos de tout le monde, amis ou ennemis, hors la fantasia très arabe de ce chevaucheur de paradoxes, il n’y a rien de profondément et de sincèrement pensé dans ces deux mille pages. […] À la page 216 de son second volume, il pose, toujours avec cet air gonflé d’un homme qui vient de découvrir toutes les Amériques de l’avenir… devinez quoi ? […] Et il y a plus : la personnalité de l’auteur, dégagée de tout ce qui n’est pas profondément elle, vient mieux à nous peut-être sur ces pages que dans les soins pourpensés et retors d’un livre.
Dès les premières pages jusqu’aux dernières de ce premier volume de l’Homme qui rit, j’ai reconnu le Victor Hugo des Misérables, et surtout des Travailleurs de la Mer. […] vous n’auriez pas, certainement, quatre-vingts pages de l’histoire en quatre volumes de l’Homme qui rit. Quatre-vingts pages (et même moins) peuvent être un chef-d’œuvre, mais c’est à la condition première de se tenir et de se suivre, et dans l’Homme qui rit rien ne se suit ni ne se tient. […] Mais que sont les plus longs monologues de ses drames en comparaison des dix et vingt pages que vomissent, les uns après les autres, tous les personnages de l’Homme qui rit, dans leurs plus simples conversations ? […] Barbouillade et amphigouri, éclairés peut-être ici et là de cinq à six pages gracieuses ou éclatantes (tout au plus !)
Il faudrait des volumes, et nous n’avons que des pages. […] Il est bien rare que, dans ses ouvrages, la fin réponde au milieu, et les derniers chapitres aux premières pages. […] Dans les Illusions perdues, les cinquante dernières pages sont admirables. […] Par malheur, pour arriver là, il faut subir trois cents pages illisibles, la société de province travestie en d’ignobles caricatures. […] Cet antagonisme se dessine à chaque page du livre de M.
Une page bien écrite se tient debout, comme les stèles de marbre, immobile et d’une seule venue. Un nombre secret soutient ces phrases et ces pages. […] quand j’ai entendu ou lu quelques pages. […] Il les tire pour me montrer une page. […] Une page de prose ou de poésie manifeste donc un état de l’âme de celui qui l’a mise au jour.
Manuel, Eugène (1823-1901) [Bibliographie] Pages intimes, poèmes (1866). — Les Ouvriers, drame en un acte et en vers (1870). — Pendant la guerre, poésies (1871). — L’Absent, drame (1873). — En voyage, poésie (1890). — Poésies de l’école et du foyer (1892). […] Manuel s’était déjà fait connaître du public qui aime la poésie par un volume dont le titre indique les tendances et l’esprit : Pages intimes.
La joie, cette fleur rapide de la jeunesse, s’effeuille page à page dans le tome premier, qui est l’espérance, et disparaît dans le tome second, qui est le deuil.
Il lui est arrivé en histoire ce qui lui arrive toujours en poésie : c’est qu’en déclamant contre la religion, ses plus belles pages sont des pages chrétiennes, témoin ce portrait de saint Louis : « Louis IX, dit-il, paraissait un prince destiné à réformer l’Europe, si elle avait pu l’être, à rendre la France triomphante et policée, et à être en tout le modèle des hommes.
Thiers commence son douzième livre par une exposition raisonnée, très bien raisonnée dans quelques pages, très mal raisonnée dans quelques autres pages, de la situation de la religion en France en 1801. […] L’historien approuve ces concessions aux faiblesses humaines dans une page trop significative de ses propres pensées pour ne pas la citer. […] Le style en est aussi défectueux et aussi vulgaire que les circonstances en sont altérées et décolorées ; l’âme et le talent ont failli à la fois à l’écrivain dans ces pages. […] Notre admiration pour les belles parties de ce livre est la garantie de notre impartialité pour ses défaillances de style, de vertu et de sentiment ; mais le cœur souffre autant que la vérité en lisant ces pages. […] Thiers a cent pages ; mais de ces cent pages résulte dans l’âme le mot de Tacite : le mépris délayé à grande eau se retrouve au fond du vase et la moralité n’a rien perdu.
. — « Une armée dont on détruit les détachements est un arbre dont on coupe les racines, et qui est destiné, après avoir langui quelque temps, à bientôt sécher et mourir. » Le procédé de formation des guérillas est présenté en des pages excellentes (219-226) qu’on pourrait presque détacher, mais qui, comme toutes les pages de M. […] Ces pages sont pleines de clarté, de lucidité, et presque de charme. […] Je comprends que lorsqu’on a à écrire, non pas seulement quelques pages, mais des volumes tout entiers, et à fournir un long cours de récit, on ne se laisse pas trop aller à ces bonnes fortunes qui tentent, que l’on choisisse de préférence un ton simple, uni, qu’on s’y conforme et qu’on y fasse rentrer le plus possible toutes choses, au risque même de sacrifier et d’éteindre quelques détails émouvants. […] Thiers (à la page 70), et commençant ainsi : « Cet illustre défenseur de l’Église, etc. », qui est bien la chose la plus flattée, la plus épurée et la moins réelle ; il n’y est tenu aucun compte de la nature grossière, jointe au talent, et de la déconsidération trop méritée du cardinal Maury.
Pour nous, à parler franc, les premières pages de cette chronique de Bussy répondent bien peu à l’attente que donne sa réputation tant vantée. […] On a au bas des pages un portrait composite par dix auteurs. […] Que dire de mieux que cette page de Tallemant : M. de Montausier est un homme tout d’une pièce ; Mme de Rambouillet dit qu’il est fou à force d’être sage. […] On n’a que le choix de telles pages dans Tallemant : ouvrez-le à maint endroit, c’est gai, net, clair, riant, bien troussé, non entortillé. […] Après cela il ne faut pas s’étonner si on profite des pages de Tallemant sans le citer, lui, avec honneur, si on le dépouille souvent sans trop s’en vanter et en se donnant l’air d’en faire fi.
Ceux (et j’en ai connu) qui, nourris dans les idées opposantes, croyaient à Napoléon moins d’estime pour la nature humaine, sont heureusement combattus et en partie réfutés par de telles pages, par de telles paroles empreintes à la fois de sérieux et d’indulgence. […] Qui n’a lu ses admirables Précis des campagnes de Turenne, de Frédéric, de César, suivis d’observations détaillées, — tout l’art et la science de la guerre résumés en quelques pages concises, et ramenés à des principes fixes, supérieurs, qu’il n’appartient pourtant qu’au génie ou au talent de savoir, à des degrés divers, mettre en pratique et appliquer ? Par de telles pages claires et irréfragables, une nouvelle science est constituée qu’il n’est plus permis à l’historien ni à l’homme d’étude de négliger et de méconnaître. […] Que ne puis-je détacher ces trois pages de résumé admirable sur le caractère de Napoléon (p. 710-713), depuis ces mots : Napoléon était né avec un esprit juste, … jusqu’à ceux-ci : Telle fut cette nature extraordinaire !… Ce sont là des pages élevées, fermes, vigoureuses de ton, philosophiques de fond, irréprochables, à offrir aux amis comme aux ennemis ; je n’en sais pas en français de plus belles.
Burthe, mort en 1860 ; Amaury Duval, son maître, en a surveillé avec piété et scrupule la reproduction fidèle, et a consacré une page de notice à la mémoire d’un élève chéri. […] Il y règne le jour le plus limpide ; on croit ne voir partout que des tableaux d’Herculanum, et ces tableaux ; réagissant à leur tour sur les pages du livre viennent on aide à notre imagination pour la lecture. » Que de chemin nous avons fait, que d’étapes et quel retour vers la vraie Grèce depuis Bayle et le docte évêque d’Avranches ! […] On ne voit agir, en fait de divinités, que Pan et les Nymphes : on n’en nomme guère d’autres, et on voit en même temps que ces divinités suffisent aux besoins des bergers. » — « Et cependant, ajoutait Goethe, obéissant a la suggestion de son interlocuteur et continuant la pensée d’Eckermann ou plutôt la sienne propre, cependant, avec toute cette mesure, là se développe un monde tout entier : nous voyons des bergers de toute nature, des laboureurs, des jardiniers, des vendangeurs, des mariniers, des voleurs, des soldats, de nobles citadins, des grands seigneurs et des esclaves. » C’est tout ce dialogue qui manque, pour le dire en passant, dans la page de préface ajoutée à ta présente édition, où elle fait d’ailleurs une si digne et si magistrale figure. […] Voir à la page 421 de l’Histoire du Roman dans l’Antiquité, par M. […] Chose remarquable, mais qu’il faut rejeter au bas d’une page : Bernardin de Saint-Pierre, qui a emprunté à Longus non-seulement le cadre et, jusqu’à un certain point, l’inspiration de son roman, mais encore plusieurs détails, tels que la description du jardin (livre IV), etc., ne mentionne nulle part Longus, tandis que dans ses Harmonies de la Nature (livre I, chapitre dernier), il cite comme modèles de tableaux de paysage plusieurs autres anciens.
Combien de fois ouvrant un petit journal, le lisant d’abord machinalement, je me suis laissé intéresser à la page où glissait mon œil ! […] La postérité n’a que faire de le venger ; en vérité, il n’y a pas de quoi, et quelques pages sensément médiocres ne sauraient justifier l’appel ni faire casser l’arrêt. […] Il a fait de Fréron le fils, le proconsul, le roi de la jeunesse dorée, l’amoureux évincé d’une future princesse, une esquisse vivante, rapide, et qui semble une page arrachée d’un Gil Blas moderne. […] Partout dans ces pages circule une verve de Gargantua. […] Voir page 55 des Lettres écrites pendant la Révolution française, par J.
Nous avons d’abord étudié longuement l’idiome original, et montré que les pages du dernier chapitre, écrites en apparence avec des caractères de diverses sortes, sont toutes écrites avec les mêmes caractères. Profitant de cette réduction, nous avons alors déchiffré plusieurs lignes demi-effacées de l’avant-dernier chapitre ; puis d’après les traces vagues laissées sur les pages antérieures, nous avons soupçonné que le texte pouvait se continuer beaucoup plus haut, même sur les pages où il n’y en a plus trace. […] Sur cette indication, nous avons admis que le texte, quoique invisible à nos yeux, doit se continuer sur les pages antérieures, et que, sur les pages finales, l’écriture interlinéaire, quoique indéchiffrable, est encore une traduction.
Ce livre singulier et fascinant, plein de pages perverses, exquises, souffreteuses, d’analyses qui révèlent et de descriptions qui montrent, peut surprendre quand on le confronte avec les œuvres antérieures de M. […] Il n’est presque point de page où l’on ne constate cette justesse de vision et cette probité artistique. […] Il raconte en ses couleurs, son agitation et ses clameurs, la vue du cours de Vincennes par un jour de foire, puis : « Tout cela était bien indifférent à Désirée. » Il dessine en d’admirables pages le va-et-vient, les jets de vapeur, les escarbilles volantes, la course accélérée ou contenue des locomotives, toute la vie grandiose et fantastique de la gare de l’Ouest à la tombée de la nuit, et conclut : « Anatole réfléchissait. » Mais, d’autres fois, la perfection de sa vision l’emporte au-delà de la vraisemblance. […] Le boudoir où des Esseintes recevait ses belles impures, le cabinet de travail où il consume ses heures à révoquer le passé, ou à feuilleter de ses doigts pâles, des livres précieux et vagues, cette bizarre et expéditive salle à manger, dans laquelle il trompe ses désirs de voyage, la désolation d’un ciel nocturne d’hiver, le moite accablement d’un après-midi d’été, les floraisons monstrueuses dont se hérissent un instant les tapis, les évocations visuelles et auditives de certains parfums aériens et liquides, et par dessus tout ces phosphoriques pages consacrées aux peintures orfévrées de Moreau, à certains ténébreux dessins de Redon, à certaines lectures prestigieuses et suggestives ; ici le style de M. […] Huysmans estparvenu à écrire ce surprenant chapitre VII de A Rebours, qui, racontant les intimes fluctuations d’âme d’un catholique incrédule, dévotieux et inquiet, marque le cours de pensées de théologie ou de scepticisme, par une succession de précises images, accomplissant le tour de force de seize pages de la plus subtile psychologie, écrites presque constamment en termes concrets.
Albalat, j’ai eu tout d’abord un sentiment de méfiance, en me demandant s’il était vraiment possible d’enseigner l’art d’écrire, et surtout en vingt leçons… Mais quand j’ai ouvert ce volume, j’ai été vite détrompé ; et l’œuvre m’a tellement séduit dès les premières pages que j’en ai fait mon compagnon de vacances. […] Albalat a lu, la plume à la main, annoté, disséqué les pages de tous nos écrivains français ; et, les textes sous les yeux, il explique comment on peut s’y prendre pour écrire sans recherche, mais avec précision, goût, sobriété et, si possible, de façon originale6. » M. de Gourmont lui-même le reconnaît : « Ce livre, dit-il, est bien meilleur que son titre, en ce sens qu’il soulève toutes sortes de questions de psychologie linguistique, alors qu’ou aurait pu s’attendre à un simple manuel scolaire… L’œuvre garde des parties excellentes ». […] Albalat comprendra bien ce que cela signifie ; que je ne parle pas nommément de lui, mais de quiconque dont la valeur et l’autorité seraient égales siennes, condamnerait certain livre, certaine page, certaine phrase. Qu’adviendra-t-il, si un écrivain d’autorité et de valeur semblables vante cette même phrase et cette même page ? […] Vainement proclamera-t-il que cette page est belle, c’est-à-dire qu’il la trouve belle.
Lisez la page 54 de sa belle introduction, et passez de là à la page 545 ; vous verrez que M. […] À trente ans de distance, ces pages auront eu deux actualités bien diverses et également frappantes. […] Comme tout cela revit et respire dans les pages de Jules Janin ! […] Les pages de M. […] Quelles jolies pages sur madame de Girardin, et sur M.
Rousseau écrit ici, sur l’origine du langage, quelques pages que je trouve excellentes. […] Le Discours sur l’inégalité a cent dix bonnes pages. […] Il en écrit pour elle une belle copie calligraphiée, « à tant la page ». […] D’excellentes pages là-dessus. […] Page homicide, génératrice et conseillère de persécutions ; page écrite pourtant par un futur persécuté, et de qui ?
C’est-à-dire un assemblage disparate de pages disparates, d’impressions au jour le jour qui n’ont d’autre unité — que celle de la couverture ! […] Te dédier ces pages, mon ami, c’est m’assurer contre cette éventualité fâcheuse : tu me liras, ne serait-ce que pour m’accuser réception.
Bazin, avec le tour d’ironie piquante et épigrammatique qui lui était trop habituel, aimait constamment à opposer, au héros un peu convenu de La Henriade ; ce Henri paradoxal et vivant, mais accidentel, et qui n’est que la moindre partie de tout l’homme, on ne doit pas le chercher dans les pages sérieuses de cette Histoire. […] Poirson a dressé (page 134 de son premier volume) une sorte de tableau synoptique de toutes ces prétentions et demandes de gouvernements et de provinces, dont quelques-unes en toute souveraineté. […] Voici les principaux endroits de ces pages énergiques peu connues, digne prélude de celles de la Ménippée ; je n’ai fait qu’y couper des longueurs et en resserrer quelques phrases : Il y aurait lieu de décrire tout au long quel est le roi qui nous commande. […] Je ne crains pas d’opposer ces pages à ce qu’ont écrit de partial et de singulièrement injuste les estimables auteurs de La France protestante, MM. […] Le procès-verbal de cette séance de l’Académie, sous la plume de son secrétaire perpétuel, sera une page à consulter un jour.
J’emprunte la plupart de ces détails au Lycée, qui contient (tome V, page 63) un article nécrologique sur Loyson, dû à la plume amie de M. […] (Fragments littéraires, page 62.) […] Lycée, tome IV, page 51. […] La plus remarquable de ces pièces est (tome II, page 51) l’élégie imitée de l’allemand de Grillpanzer, l’Enfant heureux, dont l’idée refleurie avec grâce a fait depuis le plus frais bouton d’or de la couronne poétique de Reboul. […] Gonod, page 271.)
Des mots entrecoupés de ses dernières pages le révèlent : à son enfant, à son mari, vieillard accoutumé à cet appui et incapable de faire un pas de plus dans la vie sans elle ; à sa jeunesse vainement altérée d’amour, consumée dans le feu des ambitions politiques ; à ces amis dont l’image la poursuivait et lui faisait seule regretter la vie s’ils vivaient encore, aspirer à la mort s’ils l’avaient devancée dans l’éternité. […] XV Mon jugement final sur la Révolution à la dernière page des Girondins, bien que vrai dans son ensemble, ne mérite ni de moi ni des autres une telle indulgence ou une telle justification. […] XVIII J’ai été indigné contre moi-même en relisant ce matin cette dernière page lyrique des Girondins, et je conjure les lecteurs de la déchirer eux-mêmes comme je la déchire devant la postérité et devant Dieu. Cette page, écrite dans un de ces moments d’enthousiasme plus poétique qu’historique où l’on s’élève si haut dans l’espace qu’on cesse de voir les sinistres détails d’un événement pour n’en considérer que l’ensemble (et l’homme à faible vue n’a pas le droit de s’élever ainsi jusqu’à ce point où l’on ne distingue plus que les résultats dans un désintéressement soi-disant sublime, mais en réalité coupable, du crime ou de la vertu), cette page, dis-je, est une des deux grandes fautes involontaires que j’aie à me reprocher dans ma carrière d’écrivain. […] Mais, en ce qui concerne l’Histoire des Girondins, je ne me reproche en conscience que les cinq ou six pages que j’ai signalées ici moi-même à la vindicte des belles âmes, et je désire que ce commentaire expiatoire reste attaché au texte et fasse corps à cette édition du livre, pour prémunir les lecteurs, et surtout la jeunesse et le peuple, contre le danger de quelques sophismes qui pourraient fausser une idée dans leur esprit, ou atténuer dans leur cœur la sainte horreur de la vérité même, contre l’immoralité des moyens.
Je l’ai fait aussi complet et aussi nourri que possible en peu de pages. […] Mais l’éditeur a fait précéder ce léger recueil d’extraits, assez agréable d’ailleurs à parcourir, d’une Introduction, c’est-à-dire d’une dizaine de pages, où il a tenu à se montrer le plus qu’il a pu désobligeant et maussade pour tous ceux qui l’ont précédé sur ce même sujet et dont il n’a eu vraiment qu’à profiter. […] Il semble, en vérité, pour qui ne lirait que le petit nombre de pages qu’il a mises en tête de sa compilation écourtée, que tout le monde, excepté lui, a plus ou moins déraisonné et battu la campagne jusqu’ici, sur le compte du spirituel abbé napolitain. […] répondrai-je dans la même forme et avec le même appareil, si vous ouvrez les Mémoires de l’abbé Morellet (Paris, 1821, 2 vol. in-8º), à la page 131 et suiv. du tome I, vous lisez précisément tout au long et en très gros caractères le conte même que j’ai cité. […] [NdA] On peut lire cet article à la page 283 de la Bibliographie parémiologique de M.
Le talent qui se trouve au début dans quelques pages des Ruines se ressent de cette disposition fondamentale ; il y a du nombre, une certaine emphase grandiose, mais nulle légèreté et nul éclat, aucun regard de la muse. […] et, s’il s’agit d’art, combien plus de lumière et de mélancolique reflet en quelques pages de Chateaubriand ! […] Le fer des piques ne produit que du sang : le pain ne s’acquiert qu’avec la charrue… On a voulu nous éblouir de la gloire des combats : malheur aux peuples qui remplissent les pages de l’histoire ! […] Cette page me paraît le beau idéal dans le genre de la statistique48. […] [NdA] La lettre de Volney se trouve à la page 670 du recueil Le Spectateur militaire, deuxième série, t.
. — Je commence à savoir par cœur la Chevauchée d’Yeldis, les cent pages de vers données en 1893 par M. […] Que la Vie est sainte et bonne, Que tout est juste et tout est bien… Voilà le cri d’amour qui se prolonge en écho de page en page, monotone et divers, assourdi ou sonore, comme une mélodie infinie.
Il a eu beau représenter que les quatre ou cinq malencontreuses pages vides qui escortaient la première édition, et dont le libraire s’est obstiné à déparer celle-ci, lui avaient déjà attiré les anathèmes de l’un de nos écrivains les plus honorables et les plus distingués1, lequel l’avait accusé de prendre le ton aigre-doux de l’illustre Jedediah Cleishbotham, maître d’école et sacristain de la paroisse de Gandercleugh ; il a eu beau alléguer que ce brillant et judicieux critique, de sévère pour la faute, deviendrait sans doute impitoyable pour la récidive ; et présenter, en un mot, une foule d’autres raisons non moins bonnes pour se dispenser d’y tomber, il paraît qu’on lui en a opposé de meilleures, puisque le voici maintenant écrivant une seconde préface, après s’être tant repenti d’avoir écrit la première. […] Il eût pu, à la vérité, emprunter d’autres couleurs sur la même palette, et jeter ici quelques bonnes pages bien philanthropiques, dans lesquelles — en côtoyant toutefois avec prudence un banc dangereux, caché sous les mers de la philosophie, qu’on nomme le banc du tribunal correctionnel — il eût avancé quelques-unes de ces vérités découvertes par nos sages pour la gloire de l’homme et la consolation du mourant ; savoir : que l’homme n’est qu’une brute, que l’âme n’est qu’un peu de gaz plus ou moins dense, et que Dieu n’est rien ; mais il a pensé que ces vérités incontestables étaient déjà bien triviales et bien usées, et qu’il ajouterait à peine une goutte d’eau à ce déluge de morales raisonnables, de religions athées, de maximes, de doctrines, de principes qui nous inondent pour notre bonheur, depuis trente ans, d’une si prodigieuse façon qu’on pourrait — s’il n’y avait irrévérence — leur appliquer les vers de Regnier sur une averse : Des nuages en eau tombait un tel degoust, Que les chiens altérés pouvaient boire debout. […] Du reste, le lecteur bénévole pourra remarquer qu’on a rectifié plusieurs dates, ajouté quelques notes historiques, surtout enrichi un ou deux chapitres d’épigraphes nouvelles ; en un mot, il trouvera à chaque page des changements dont l’importance extrême a été mesurée sur celle même de l’ouvrage.
LEOPARDI, page 363. […] Les poëtes anglais, tels que William Cowper, ou ceux qu’on a compris sous le nom de Lakistes, offrent à chaque page des pièces dans ce genre moral, familier, domestique, que j’aurais voulu voir se naturaliser en France, et que j’ai tout fait à mon heure pour y introduire.
Ce qui frappe dans ces romans, qui sont tous des histoires de conscience, c’est la constante préoccupation morale dont ils sont marqués à chaque page, et c’est la sympathie cordiale et attentive de l’auteur pour les formes les plus modestes et les plus ordinaires de la vie humaine. […] L’évolution intellectuelle de notre philosophe est achevée ; il est parvenu à l’avatar suprême, l’indifférence mystique. » Rien ne m’étonne plus que l’étonnement de ceux qui ont cru découvrir, dans ces pages, la charité, la pitié, le respect de la bonté et de la beauté morales offusquées par d’humbles et sordides apparences. […] Page si belle ; vision si profonde de misère et de bonté, si révélatrice du lien qui unit la bonté et la souffrance, et encore de cette vérité troublante et contradictoire, que la société est fondée sur l’injustice et que l’injustice est la condition de la vertu qui permet au monde de durer, — que M. Brunetière, au temps où il goûtait peu Flaubert, n’a pu se tenir de citer comme un chef-d’œuvre cette page extraordinaire. […] Vous ne trouverez jamais chez eux l’équivalent de telle page, je ne dis pas de M.
À son retour il me confia que la besogne lui avait paru impossible et superflue : en vingt pages de l’Ennemi des lois, tout était dit, et comment ! […] Il y a de la gravité à toutes les pages où les sujets sociaux ou religieux sont touchés. […] La première page de ses livres me confond : la liste des ouvrages du même auteur, parus ou à paraître, toute une bibliothèque, avec les ouvrages de fond, les grands romans valeureux des pleines reliures, Être, l’Essence de soleil, Soi et les plus rapides histoires, que tous les trois mois édite Paul Adam, comme une terre bénie d’où, par an, quatre récoltes éclosent. Elles sont ingénues et audacieuses, ces histoires, dégingandées et précieuses, avec des récitatifs faciles, d’anecdote et de chronique, ascendant à des pages culminantes, à des morceaux d’un imprévu nécessaire.
Mais enfin la différence entre Henry et Jules, la différence spécifique qui fait de Jules et de Flaubert des artistes, c’est que l’éducation sentimentale de Jules n’a pas été achevée, est restée devant lui comme une page blanche : à défaut de la page blanche à vivre la page blanche à écrire ; à défaut du Liban, Croisset. […] Flaubert, dans une page de Par les champs, avait déjà compris que le chapitre des chapeaux restait à écrire en littérature, et le morceau sur le chapeau breton préludait à la page de la casquette. […] bien fait de rayer cette page qui semble échappée de la première Tentation. […] Rodolphe est une autre page du Dictionnaire, mais une page consciente. […] Les truculentes pages se suivent, s’abattent comme les cartes d’un jeu infernal.
Théodore Pavie (Revue des Deux Mondes du 1er février 1844, page 438). […] Annales littéraires de Dussault, tome IV, page 392, notice sur Parny. […] Année 1778, tome II, page 261. […] Décade an vii, troisième trimestre, page 97, côte à côte avec un fragment des Quatre Métamorphoses. […] Telle critique nécessiterait deux pages d’écriture ; et même ces deux pages diraient mal et ne diraient pas du tout.
, quelques pages incomparables et immortelles, un livre intitulé le Lépreux de la cité d’Aoste. […] Cette page n’existait pas encore pour le public au moment où je connus Louis de Vignet, neveu de Xavier. […] Quand nous eûmes entendu vingt pages, nous ne fûmes plus tentés d’interrompre. […] Laisse-nous copier ces pages comme la partition de toutes les plaintes que nous aurons, hélas ! […] Excepté certaines pages de l’Imitation de Jésus-Christ, avions-nous jamais lu dans les chefs-d’œuvre de l’antiquité rien de comparable ?
Dans Charles Demailly et dans Manette Salomon l’histoire commence juste au milieu du livre : Manette paraît pour la première fois à la page 179, Marthe à la page 204. Ces deux romans, qui ont chacun 400 pages, pourraient, si l’on gardait seulement le récit, n’en avoir qu’une cinquantaine. […] Ils ont dû à cette contrainte d’écrire leurs pages les plus sobres et les plus « classiques ». […] Plus d’un écrivain d’aujourd’hui est, en outre, un époux régulier et un père de famille prévoyant, et écrit quotidiennement le même nombre de pages entre sa femme légitime et son pot-au-feu. […] … » — Voyez encore la dernière moitié de Germinie Lacerteux, la maladie jour par jour et la mort de Renée, quelques-unes des dernières pages de Manette Salomon, la lutte tragique de Charles contre la folie envahissante.
Ce que je lui conseillais alors d’effacer, je l’effacerais encore aujourd’hui de ses pages : toutes les excentricités de style ne sont pas des bonheurs d’expression. […] Les pages de l’Histoire universelle de Bossuet n’ont pas plus de cette moelle de grand sens dans les choses. […] Quand la Providence tourne la page du livre du destin, lui aussi il tourne la page, comme un traducteur obéissant du texte sacré. […] Nous en trouvons une preuve étonnante dès les premières pages de sa correspondance. […] Nouvelle cause de médiocrité, nous étions trop grands pour être protégés et trop faibles pour agir seuls. » (Correspondance, page 73.)
Le précieux galant et le précieux énigmatique se montrent en plus d’une page des Lettres persanes. […] S’il y a pensé, comme toutes ses pages le disent, il était trop modeste pour en annoncer le dessein. […] On voit à toutes les pages un écrivain qui ne dit que ce qu’il veut dire et rien qui ne doive être dit. […] Dans ces pages, où les mêmes choses servent à l’instruction et à l’éducation, toutes les raisons littéraires sont par quelque côté des vérités morales. […] Je n’en lis pas une page sans retrouver avec reconnaissance les conseils que j’ai suivis dans ma jeunesse, avec regret ceux que j’aurais dû suivre.
Rousseau nous l’a dit, et ses pages ne le démentent pas. […] Cette part de passion naturelle et de bonté vraie lui a inspiré des pages énergiques et tendres, où il est créateur et inimitable. Rousseau vit par ces belles pages. […] Rousseau n’a rien écrit de plus solide et de plus élevé que ces belles pages. […] Que de belles pages encore ne devons-nous pas à cette passion pour la contradiction dont il ne s’est pas excepté lui-même !
Il ajoute aussi des indications de son cru : par exemple, à la page 28, vous trouverez « avec un mépris contenu » : dans la partition allemande il y a simplement « etwas lebhaft », c’est-à-dire poco animato. […] On trouvera des exemples pareils à chaque page. […] (p. 9. 31. 87. 88. 90) et plus active dans ces dernières pages, montre de plus encore le côté pieux de ces fonctions et de leur office. […] Il est intéressant de l’étudier aux dernières pages du rôle d’Amfortas. […] Les indications de page se rapportent, suivant les cas, à la partition française in-8°, ou à la partition allemande in-4°.
. — Une page de mémoires. […] Écoutez avec attention les pages que je vais vous lire ; recueillez bien vos impressions et vos jugements ; je vous interrogerai ensuite sur vos propres sentiments, et je vous donnerai pour sujet de composition demain l’analyse raisonnée de ces pages. […] Le livre était fermé que nous lui demandions encore des pages. […] ajoutent-ils. — Parce que c’est trop beau, répondis-je, parce que la nature y disparaît trop sous l’artifice, parce que cela enivre au lieu de toucher, et s’il faut tout vous dire en un mot, ajoutai-je, parce que les larmes que nous venons de verser en lisant ces pages sont des larmes de nos nerfs et non pas des larmes de nos cœurs. […] On a lu avec indulgence une page en prose de mes Confidences sous le nom de Graziella.
Dehèque, avec quelques variantes çà et là pour plus de fidélité encore ; le texte grec au bas des pages ; quantité de notes érudites et fines pour les imitations et rapprochements, à la fin du volume, l’impression de Perrin de Lyon, sur le tout : voilà mon programme10. […] Ménard, qui est peintre et poète, et même chimiste, me dit-on, et aussi un peu polythéiste (c’est évident), a des pages où brillent et respirent la lumière et la flamme qu’il a puisées dans la vive méditation de son sujet. […] Alors la page de l’esprit est toute blanche, et la mémoire boit avidement tout ce qu’on y verse. […] Il est une belle page du docteur Arnold que je veux soumettre à la réflexion. […] Voir dans le volume de Mélanges du docteur Arnold, seconde édition, publiée à Londres en 1858, à la page. 256. — M.
Cette lettre, qui a été montrée depuis à plusieurs personnes, dont quelques-unes encore existantes, disait en substance ce que Menéval lui-même a résumé dans ses Souvenirs historiques (tome III, page 85). […] J’ai vu, de la main de M. de Talleyrand et de sa petite écriture ronde, le portrait qu’il s’était amusé à faire d’une femme d’esprit de ses amies, pendant une séance du Sénat et sur du papier sénatorial : c’est une page simple, nette et d’un goût fin, comme tout ce qui venait directement de lui. […] (Commentaires de Napoléon Ier, édition de 1867, tome II, page 180.) […] Commentaires de Napoléon Ier, tome IV, page 11, édition de 1867. […] (Voir Œuvres du comte Rœderer, tome III, page 302.)
Baudelaire nous confie qu’il ne s’asseyait jamais à sa table de travail sans angoisse et Mallarmé voit, comme lui, dans la page blanche « un ennemi redoutable à terrasser ». […] D’une part, il les méprise si fort qu’il préfère à un texte même sublime, des pages blanches portant un dessin espacé de virgules et de points. […] C’étaient murmure, insinuations, tonnerre pour les yeux, toute une tempête spirituelle menée de page en page jusqu’à l’extrême de la pensée, jusqu’à un point d’ineffable rupture ; là, le prestige se produisait ; là sur le papier même, je ne sais quelle scintillation de derniers astres tremblait infiniment pure dans le même vide interconscient, où comme une matière de nouvelle espèce, distribuée en amas, en traînées, en systèmes, coexistait la Parole ! […] Il y retrouvait le même chaos de ratures et de surcharges, la même création de néant et il ne put se retenir de penser que Mallarmé « avait essayé d’élever enfin une page à la puissance du ciel étoilé ».
Just Olivier lire quelques pages de J. […] Quand vous avez à parler d’un auteur, commencez par le lire vous-même attentivement, notez les endroits caractéristiques, prenez bien vos points, et venez ensuite lire et dérouler des pages habilement rapprochées de cet auteur, qui va ainsi, moyennant une très légère intervention de votre part, se traduire et se peindre lui-même dans l’esprit de vos auditeurs. […] Dans l’état actuel, beaucoup de bonnes choses, notez-le, et même d’excellentes, ne se peuvent pas lire, parce qu’elles ne seraient pas suffisamment goûtées et senties : par exemple, d’excellentes pages de Voltaire en histoire. […] Un jour qu’on aurait lu une page de Voltaire où quelque trait peu religieux se serait glissé, on lirait cet Éloge du général Drouot dont nous parlions dernièrement, et qui prouverait que la religion et le patriotisme se concilient très bien, et dans le guerrier qu’on loue et à la fois dans l’orateur qui le célèbre. […] Mais voilà que, dans un banquet, quelqu’un des convives s’avise de chanter un des plus beaux chœurs d’Euripide, et aussitôt tous ces vainqueurs farouches se sentent le cœur brisé, et il leur parut que ce serait un crime d’exterminer une cité qui avait produit de tels hommes. » Voilà ce qu’on trouverait à chaque page dans Plutarque, et il fournirait, à lui seul, de quoi rendre vivante et sensible par des exemples toute l’Antiquité dont on aurait besoin.
J’y écrivais tous les jours quelques lignes, et quelquefois des pages entières. […] Je dirai donc quelque chose de l’éducation de Louis-Philippe et de la nouvelle de Mademoiselle de Clermont, c’est-à-dire de ce que Mme de Genlis a fait de mieux comme page d’histoire et comme page de roman. […] La première page est heureuse ; elle débute par un mouvement vif, mais qui ne se soutient pas et qui tourne vite au commun, au faux sensible et au faux élégant. […] Les termes de sentiment, de sensibilité, d’attendrissement, qui reviennent à chaque page, ne ressortent au fond ni des situations ni des cœurs.
Je vois d’abord, autour de la cour, une douzaine de cours princières chaque prince ou princesse du sang a, comme le roi, sa maison montée, payée en tout ou en partie sur le Trésor, distribuée en services distincts, avec gentilshommes, pages, dames pour accompagner, bref cinquante, cent, deux cents et jusqu’à cinq cents charges. […] À Vienne, en 1772, l’ambassadeur prince de Rohan avait deux carrosses coûtant ensemble 40 000 livres, 40 chevaux, 7 pages nobles, 6 gentilshommes, 5 secrétaires, 10 musiciens, 12 valets de pied, 4 coureurs dont les habits chamarrés avaient coûté chacun 4 000 livres, et le reste à proportion201. […] ( Souvenirs d’un page de la cour de Louis XVI , par le comte d’Hézecques, 142.) — En 1690, avant la construction de la chapelle et de la salle de spectacle, il coûtait déjà 100 millions. […] « À mon arrivée à Versailles (1786) on y comptait 150 pages, sans compter ceux des princes du sang qui résidaient à Paris. Un seul habit de page de la chambre coûtait 1 500 livres (velours cramoisi brodé d’or sur toutes les tailles, chapeau garni d’un plumet et d’un large point d’Espagne). » (Comte d’Hézecques, ib.
— il faut venir en la terrible question, et, une fois, parler librement de ces malheureuses pages. […] Est ce qu’une brochure de vingt pages devait annuler douze partitions ? […] combien peu d’acrimonie en ces pages, peu d’acerbité, peu de malveillance ! […] Quant à l’œuvre même, qui tient quarante pages in-8°, nous ne faisons que l’analyser et en indiquer le plan et l’esprit général. […] Nous remplacerons telle phrase, telle page, par ce que nous aurions, nous-mêmes, écrit, ayant, au fond, la même pensée.
Il comprend, dans le deuxième volume de l’édition de Milan (1803), les pages 101-107, 120-138, 147-156, 159, 165-171, 179, 182-185, 216-223, 235-238, 239-240, 254-268. […] Les autres retranchements du livre II comprennent les pages 7-12, 40-46, 49, 69-71, 90-92, 188-192, 210, et en grande partie 286-288. Ceux des derniers livres ne portent que sur les pages 78-9, 81-2, 84, 133, 138-140, 143-4. […] Rien de plus touchant que les pages XV et 158-168 de ce volume. […] Il compare trop rigoureusement l’humanité à un individu, et croit qu’elle aura sa vieillesse comme sa jeunesse et sa virilité (page 58).
Et l’on a l’étonnement de voir Louis Veuillot, en plus d’une page, se rencontrer sur ce point et sauf la différence des conclusions — avec Taine et avec Renan. […] Les pages que lui inspira la guerre de Crimée sont de la plus haute et de la plus chaude éloquence. […] Il est remarquable qu’une de ses meilleures pages en vers soit celle où il définit la prose, page succulente et que Sainte-Beuve prisait si haut : Ô prose ! […] Odeurs de Paris, page 213). […] Il n’en a paru encore que sept volumes, in-8° il est vrai, et chacun de 500 ou 600 pages.
. — Pages choisies, avec notice de Lanson (1897). — L’Orme du mail (1897). — Le Mannequin d’osier (1897). — La Leçon bien apprise, conte (1898). — Au Petit Bonheur, comédie en un acte (1898). — Le Lis rouge, pièce (1899). — Pierre Nozière (1899). — Clio, choix (1900). […] Dans les courtes pièces des Poèmes dorés, combien de pages ravissantes.
Barthelemi, auroit dû citer l’Ouvrage, l’édition, le chapitre, la page, les expressions de M. […] Ce n’est qu’à la fin qu’il a joint une Dissertation de soixante-trois pages, sous le simple titre de Dissertation sur la Journée de la S.
Il a voulu mettre de l’art dans chaque page, dans chaque phrase et presque dans chaque mot. […] On relira éternellement cette page du Mont des Oliviers, et, à travers ces beaux vers et ces magnifiques pensées, on peut entendre comme le sanglot viril du poète. […] Ce n’est pas que les autres poèmes d’Alfred de Vigny n’abondent en fragments magnifiques, comme ses livres de prose en pages très distinguées.
Ils sont certainement écrits avec amour, et il est demeuré aux pages un peu de la fièvre sincère et communicative de l’écrivain, malgré la lourdeur unique du style, les gaucheries et les calinotades : M. […] L’an passé, en une maîtresse page de sa Critique des mœurs, notre Paul Adam disait leur fait à ces pucelles décorsetées dont la bouche se prête aux complaisances, et le sexe aux caresses, sauf à celles qui endommagent ce qu’elles réservent — quelques mois ou quelques jours — pour l’épouseur. […] De roman, de construction d’art, il n’y en a pas l’ombre dans ces trois cent soixante pages.
Voilà que dès les premières pages de son roman Paul Meurice, asservi aux folles idées de sa préface, nous peint son immense Césara, son « Chevalier de l’Esprit », son homme d’État des temps futurs et qui s’est dévoué à en devancer et à en préparer l’heure, couché sur un canapé, à quarante-cinq ans, — l’âge d’Arnolphe dans la comédie, — avec la chanteuse Miriam, sa maîtresse, qu’il tient par la nuque, « sous ses boucles brunes », et à laquelle il débite toutes les puérilités de l’amour qui nous semblent si bêtes après quarante ans ! […] Littérairement trop martelé, trop retentissant des hugotismes qui tyrannisent la mémoire ou la pensée de l’auteur, il a parfois des pages d’une certaine grâce et même d’une certaine force ; mais tout cela se noie et se perd dans l’absurdité d’un système (si on ose ainsi nommer de telles billevesées) qui a eu sur Paul Meurice la même influence que sur son livre et sur son héros. […] Paul Meurice, dans bien des pages de son détestable livre, a pourtant, lui aussi, de cette huile consacrée que l’archevêque de Vienne étendait sur les yeux et les lèvres de Césara expirant !
Sur Dumouriez, du reste, il écrit de belles et judicieuses pages. […] Il y a là, sur Sieyès, à la page 103, un admirable portrait. […] Tome V, page 99. […] Tome V, page 476. […] Tome VI, page 135 et suiv.
Mais un si long progrès ne se résume pas en quelques pages, aussi vais-je me borner à élucider la notion même de poésie pure. […] ad eventum festina, et si le dénouement tarde trop, ou de la démonstration ou du récit, nous brûlons les pages. […] Une plume experte fait chanter la page comme « un petit roseau… la forêt ». […] Il me faudrait de toute évidence, ajouter à ces dix pages trois ou quatre volumes d’éclaircissements. […] Le simple cortège de ces correspondants et de ces critiques couvrirait des pages et des pages.
J’en ai, d’écrites et de corrigées, cinquante pages in-8° ; je vous le dédierai si je l’imprime108 […] Je prendrai le numéro de la page, etc. […] Elle attendra le jour du courrier, elle prendra une feuille, écrira trois pages, à lignes bien larges, et l’adresse sur la quatrième. […] Nous serons rapide sur ce qui nous reste à parcourir, bien que les ressources de cette correspondance ne soient pas moindres en avançant et qu’elles renaissent volontiers à chaque page. […] Toutes ces pages datées de Brunswick sont autant de pièces justificatives et explicatives du début d’Adolphe.
Les dames la célébreront, les pages en riront. […] Rousseau sut voir le paysage et la nature et les décrire en pages éloquentes et belles. […] Tout au contraire, afin de manifester son dédain pour le style fleuri, il affirmait qu’en s’asseyant devant sa table il avait bien soin de se mettre sur le cœur une page du code. […] Après avoir terminé une page en gémissant, en soupirant, il se levait de sa table de travail, baigné de sueur, et allait tomber sur un divan où il restait sans souffle. […] Une page de Théophile Gautier définit fort bien cette manière de sentir l’Art.
[« Pages extraites d’un cahier de notes et anecdotes »] Et maintenant je donnerai quelques pages extraites d’un cahier de notes et anecdotes commencé à la date du 31 décembre 1834, et où je disais au début : « J’ai trente ans ; je commence à redescendre la pente.
Fernand Gregh, de son côté, y publia (nº du 1er février 1896) et sous le titre : Paul Verlaine, quelques pages au cours desquelles il reproduisait, en indiquant bien qu’il en était l’auteur, le court poème intitulé : Menuet, et qu’on trouvera après ces lignes. […] Et lisant les pages de la Revue de Paris, et prenant comme étant de Paul Verlaine le Menuet de M.
Ce sont des pages de cette candeur et de cette sensibilité qui feront de Rousseau écrivain le charmeur de la sensibilité, dont il a les couleurs sans en avoir la réalité. […] Il se fait copiste de musique à tant la page ; ses patrons lui fournissent abondamment du travail et secourent, à son insu, Thérèse et sa mère, pour aider le pauvre ménage sans blesser les susceptibilités de l’orgueilleux copiste. […] Ce fut une ivresse qui dura un demi-siècle, mais qui ne laisse, maintenant qu’elle est dissipée, que des pages froides dans des esprits vides. […] Aussi la fausseté de cette paternité humanitaire du sophiste de vertu éclate-t-elle à toutes les pages de ce ridicule système d’éducation dans un livre que la démence seule peut expliquer. […] Cette page de l’Émile est ce qu’il y a certainement de mieux pensé, de mieux senti, de mieux écrit dans toutes les œuvres de J.
On se taisait, le livre sous les draps ; et quand, effrayés encore, nous reprenions la page interrompue, c’était divin ce mystère et ce tremblement. […] Sur une page blanche, son nom : « Victor Hugo ». […] Une page, grand Dieu ! […] Que voulez-vous que je dise en une page sur le plus Grand de nos poètes lyriques ? […] Ils ont sonné pour moi, comme pour bien d’autres, le siècle de la liberté dans lequel nous entrons… » Voilà la page que vous demandez, mon cher confrère, et je regrette simplement qu’elle ne soit pas plus complète et plus éloquente.
Robert de Bonnières, avec de curieuses lignes à l’adresse d’un célèbre wagnérophobe compositeur ; notons encore la page relative au roi Louis II. […] à part quelques belles pages dont il serait injuste de nier la haute valeur, je n’ai rencontré que désillusion et qu’ennui ». […] … Dans quelques pages de Parsifal, l’auteur a trouvé moyen de se surpasser lui-même ! […] J’ai lu et relu cette page étrange ; je l’ai écoutée avec l’attention la plus profonde et un vif désir d’en découvrir le sens ; eh bien ! […] Voir le chapitre intitulé : Mes Souvenirs sur Louis Schnorr de Carolsfeld, dans les Souvenirs de Wagner, page 187.
Si nous avons trouvé, par exemple, que Mme de Souza était simplement du dix-huitième siècle qu’elle continuait dans le nôtre, il nous a semblé que, tout en représentant de près la Restauration dans sa meilleure nuance, Mme de Duras ne représentait pas moins, dans un lointain poétique, par sa vie, par ses pages élégantes, par ses sentiments passionnés suivis de retours chrétiens, et par sa mort, quelque chose des plus touchantes destinées du dix-septième siècle. […] … » On le voit, Mme de Krüdner, en substituant ici son expérience à celle de Gustave, s’exprime déjà dans cette page avec le sérieux de ses prédications futures. […] On peut voir au tome second des Mémoires de Mlle Cochelet205, et se détachant dans des pages fort plates, une admirable lettre d’elle, datée de Riga, décembre 1809, qui marque parfaitement le point où se trouvait portée alors cette âme merveilleuse. […] On peut lire quelques détails sur le séjour de Mme de Krüdner dans le grand duché de Bade, pages 5 et suiv. de l’Éclaircissement qui précède le tome X de l’Histoire de France sous Napoléon, par M. […] Sur un tout autre ton que le nôtre, mais sans malveillance et en pleine connaissance de cause, un cousin de Mme de Krüdner, le comte d’Allonville, lui a consacré un chapitre qui est à lire (au tome VI, page 292, des Mémoires secrets).
Jouffroy, et qui se déclare à la première observation, soit qu’on juge le philosophe sur ses pages lentes et pleines, soit qu’on assiste au développement continu et régulier de sa parole. […] Leroux y maintint toutefois sur le second plan l’exécution de son projet ; et toute cette matière de voyages, de faits étrangers, de particularités scientifiques, qui occupa longtemps les premières pages du Globe avant l’invasion de la politique quotidienne, était ménagée par lui. […] Je trouve dans l’Esprit des Journaux, mars 1788, page 232 et suiv., une lettre là-dessus, tirée du Journal de Paris : Lettre d’un Gentilhomme flamand à mademoiselle Émilie d’Ursel, âgée de cinq ans. […] Nous laissons subsister cette page qui fut exacte, nous la maintenons, bien que nos sentiments et nos jugements à l’égard de M. […] Nous ne croyons pas nous tromper en disant que cette dernière pièce a été également inspirée par lui. — Dans une dernière édition de Joseph Delorme (1861), on peut lire (page 299) une lettre de Jouffroy adressée à l’auteur ; il s’était en partie reconnu.
L’opéra et le brame musical d’après l’œuvre de Richard Wagner, par Mme Henriette Fuchs (un volume in-8° de 3 58 pages, à 3 fr. 50, chez Fischbacher). […] A la page XIII de l’Avant-Propos, M. Jullien donne la reproduction d’un portrait de Wagner, et nous dit : « ce portrait fut dessiné à Paris, en 1840 ou 1841, par Ernest Kietz … voilà donc Wagner à vingt-sept ou vingt-huit ans, Quant au portrait que j’ai donné à la page 45 en supposant que c’était le premier et peut être celui de Kietz, il est postérieur tout au plus de deux ou trois ans, comme on en peut juger par la physionomie, et nous donne bien Richard Wagner aux environs de la trentième année ; la date indiquée est donc la bonne ». […] Le portrait à la page 45 est la reproduction d’un portrait au crayon fait par Ernest Kietz en 1840 ; il a été terminé au mois de janvier de cette année ; il fut reproduit en lithographie une première fois en 1843, dans la « Zeitung für die elegante Welt » de Leipzig, et ensuite plusieurs lois (par exemple dans l’Illustrierte Zeitung » où le portrait est renversé). […] Le portrait de la page XIII de l’Avant-Propos est aussi d’Ernest Kietz, mais loin de dater de 1840 ou 1841, comme le croit M.
Les proses comprennent, outre des morceaux de pur métier, une sorte de conte médiéval, La mort du page, d’une mélancolie charmante encore qu’un peu jeune. […] Or une préface qui n’est pas une page de critique n’est rien. […] Il se délivre ici du parnasse historique qui le séduisit rarement et du romantisme historique dont les pages et les châtelaines lui plurent trop autrefois. […] Je pourrais en cueillir tout un bouquet dans chaque page. […] Une coquette parle : « Je me promène parfois rien que pour le plaisir de voir, selon le contour des sentes, mon ombre rôder à mon entour pour s’unir à moi ou me fuir, puis disparaître à gauche et, un pas plus loin, renaître à droite ; ici me précéder, tel un héraut, et là me suivre, tel un page.
Marais le réfute par lettre, discute pied à pied avec lui et conclut juste en disant (juin 1725) : « Je sais bien ce qui arrivera de cette grande lettre (de l’abbé) de 600 pages : il y aura peut-être 600 fautes corrigées ou plus, et ce sera 600 endroits qu’on relira avec grand plaisir, parce que ces fautes de fait seront environnées de traits éloquents, vifs, agréables, et qui feront toujours admirer l’esprit et la pénétration de l’auteur critiqué. […] Quand on vient comme moi de relire tant de pages que le temps a déjà fanées et qu’on sort de tous ces noms qui circulaient alors et qui signifiaient quelque chose, Basnage, l’abbé Le Clerc, Sorbière, Bouhier lui-même, Bayle, une tristesse vous prend, et je suis frappé de ceci : c’est qu’il n’en est pas un seul dont j’osasse conseiller aujourd’hui à mes propres lecteurs la lecture immédiate et pour un agrément mêlé d’instruction ; car tout cela est passé, bon pour les doctes et les curieux seulement, pour ceux qui n’ont rien de mieux à faire que de vivre dans les loisirs et les recherches du cabinet. […] Aux pages 387 et 388 du premier volume, Gabrielle d’Estrées est non seulement nommée, mais présentée comme agissant sur les intérêts politiques par la passion qu’elle a inspirée au roi, et laissant par sa mort le champ libre au divorce et au second mariage de ce prince. Elle reparaît à la seconde partie du second volume, ou tome III, pages 660, 661. […] Voir page 38 de l’excellente thèse de M.
Bayle a-t-il été l’amant de madame Jurieu, comme l’ont dit les malins, et comme on le peut lire page 334, t. 1er des Nouveaux Mémoires d’Histoire, de Critique et de Littérature, par l’abbé d’Arligny ? […] VII, page 47.) […] Sur le caractère de Bayle, on peut lire quelques pages agréables de D’Israeli Curiosities of Literature, t. […] On en peut prendre un échantillon dans une de ses lettres (Œuvres diverses, t. 1, page 9, au bas de la seconde colonne. […] Un homme d’esprit a comparé drôlement le Dictionnaire de Bayle, où end of footnote from the previous page : le texte disparaît sous les notes, à ces petites boutiques ambulantes lentement traînées par un petit âne qui disparaît sous la multitude de jouets et de marchandises de toutes sortes étalées sur chaque point aux regards des passants : ce petit âne, c’est le texte.
Renan, telle bonne page bien saine et bien franche de M. […] Sarcey, même par le bon Dieu des catholiques, pour les jolies pages pittoresques et cordiales que lui ont inspirées les vieux prêtres du collège de Lesneven. […] Je n’essayerai même pas de passer en revue les pages innombrables sorties de la plume aisée et robuste de M. […] Je n’ai ni la prétention ni les moyens d’exposer ici complètement les théories disséminées dans ces milliers de pages. […] Les pages de cette vivacité et de ce mouvement ne sont point rares chez M.
Trois pourtant des sept cavaliers, les mieux montés, lui dirent adieu et, donnant de l’éperon, lui échappèrent ; les quatre autres le suivirent, non sans lui avoir mis en main la cornette blanche semée des croix noires de Lorraine, l’étendard principal de l’armée ennemie ; il n’était pas de force à la tenir longtemps, et il fut bientôt obligé de la confier à un page du roi qu’il rencontra. […] M. d’Andelot veut s’emparer de force de la cornette blanche qu’il voit aux mains du page, et qui est une dépouille d’honneur et de profit tout ensemble. […] Premièrement donc, marchaient deux grands chevaux menés en main par deux palefreniers ; puis deux pages montés sur deux autres grands chevaux, l’un desquels était le cheval même de bataille, le grand coursier gris qu’avait monté Rosny, et qui avait été blessé dans la première charge : il avait été retrouvé heureusement, et il décorait la pompe, tout fier de ses nobles blessures. Le page qui le montait avait revêtu la cuirasse de son maître et portait la cornette blanche de l’ennemi ; l’autre page portait les brassards et le casque tout fracassé de Rosny au bout d’un bris de lance ; car, effondré de coups comme il était, il eût été impossible de le mettre en tête.
Daru, j’ai cherché à me bien rendre compte et de la nature et du détail même de certaines de ses fonctions, soit dans leur partie obéissante et passive, de pure exactitude, soit dans leur portion mobile et indéterminée où l’exécution même demandait un degré d’initiative et des combinaisons qui se renouvelaient sans cesse : je voulais ensuite rendre à mes lecteurs, dans une page générale et pourtant précise, l’impression que j’aurais reçue de cette analyse première. Mais cette page que j’avais l’ambition d’écrire, elle est tracée déjà, et par un homme qui était maître lui-même dans cet ordre de vues, et qui avait l’esprit d’organisation en plus d’une sphère, par Cuvier. […] On se rappelle une page de Fontenelle récemment citée98, où, faisant l’éloge de M. d’Argenson, l’habile académicien a si parfaitement défini la multitude et la variété des soins que devait prendre à cette époque un bon lieutenant de police dans une ville telle que Paris : Cuvier, en esquissant aussi à grands traits en quoi consiste l’administration d’une armée en campagne, la multitude des soins, leur précision impérieuse, les difficultés qui se rencontrent dans les choses et dans les hommes, et en nommant à la fin M. Daru comme personnifiant en lui l’idéal de l’administrateur, a égalé et peut-être surpassé la page de Fontenelle, dans un cadre, en effet, plus vaste et tout autrement imposant. […] Et, à partir de ce moment, ce sont des lettres de quatre et huit pages d’une écriture serrée, dans lesquelles Picard expose à M.
Taine a choisi le fabuliste pour sujet de sa thèse française ; mais, depuis quelques années, les brillants candidats au grade de docteur nous ont habitués, le lendemain matin de leur réception, à lire des livres plutôt que des thèses proprement dites : il a suffi pour cela que le brocheur enlevât la page finale où se lisait le visa de M. le doyen. […] Son Voyage aux eaux des Pyrénées (1855), illustré de soixante-cinq vignettes sur bois par Doré, et qui s’accommode très bien de ce dangereux vis-à-vis, rappelle à quelques égards les charmants Voyages de Topffer, et l’on y trouve des pages descriptives qui peuvent se mettre à côté des paysages de montagne tracés par Ramond et par Senancour. […] Il ne réussit pas seulement à ces âpres lambeaux de paysage, il a toutes les fraîcheurs et les légèretés pour décrire la vapeur matinale qui revêt les montagnes, « cet air bleuâtre enfermé dans les gorges et qui redevient visible le soir » (pages 39 et 127). […] Il est peu de pages plus belles que celles qu’il a consacrées à décrire ce qu’on voit du haut du Bergonz, montagne située derrière Luz, et qui est fort bien placée pour servir de belvédère sur l’ensemble des Pyrénées ; c’est le point central du livre et du tableau : Quelle vue ! […] Je n’ai donné que la partie purement pittoresque : les pages qui suivent et où l’auteur s’emparant des notions géologiques, expose et ressuscite les révolutions de ces contrées durant les âges antérieurs à l’homme, sont d’une extrême élévation et d’une vraie beauté ; la conclusion est d’une humilité mélancolique, mêlée d’un sourire, pour la race humaine éphémère.
Les lettres de Guérin à ses amis servent à compléter les impressions notées dans son journal durant ce temps, et quelques-unes des pages de ce journal ne sont elles-mêmes que des passages de ses lettres qui lui semblaient mériter d’être transcrits avant de s’échapper. […] Les peintures qu’il a retracées de ces jours d’automne et d’hiver, passés au bord de l’océan dans la maison de l’hospitalité, dans cette thébaïde des grèves comme l’appelait un peu ambitieusement La Morvonnais, sont de belles pages qui se placent d’elles-mêmes à côté des meilleures, en ce genre, que nous connaissons. […] Guérin, sans tant y songer, ressemblait mieux aux lakistes en ne visant nullement à les imiter : il n’est point chez eux de sonnet pastoral plus limpide, il n’est point dans les poétiques promenades de Cowper de plus transparent tableau, que la page qu’on vient de lire, dans sa peinture si réelle à la fois et si tendre, si distincte et si émue. […] Il continuait, il est vrai, d’écrire dans son journal qu’il ne se croyait pas de talent ; il se le démontrait de son mieux dans des pages subtiles et charmantes, et qui prouvaient ce talent même. […] Rien n’est puissant comme ce rêve de quelques pages ; rien n’est plus accompli et plus classique d’exécution.
Écrire de telles pages en tête d’une édition de La Rochefoucauld, c’est donner à juger son propre goût : c’est l’étaler et l’encadrer d’une manière fâcheuse. […] Cet heureux et infatigable chercheur a retrouvé dans les papiers Conrart, et a publié dans la troisième édition de Madame de Longueville une pièce fort curieuse, un Discours ou Mémoire d’une vingtaine de pages, intitulé Apologie de M. le prince de Marsillac. […] Je me borne à signaler, pour les cas où l’on me trouverait bien sévère, quelques autres passages qui achèveront de prouver la précipitation et l’incurie de l’écrivain et de l’éditeur : à la page 110, la phrase qui commence par ces mots : « Liancourt se décida à tenter l’aventure… » est inintelligible. À la page 252, dans les Maximes, il manque à la sixième ligne de la CCLVIIe, inédite un membre de phrase qu’on suppléerait au besoin : le copiste ne s’est pas relu. À la page 267, ligne 22, dans un article sur les vieillards, il faut rectifier la phrase ainsi : « Les plus heureux sont encore soufferts, les autres sont méprisés. » Mais je suis bien bon, vraiment, de faire ainsi l’errata de M. de Barthélemy.
Enfin elle met positivement un matelas sur elle, tant elle est frileuse, de sorte que le roi étouffait… » Mais voici la page historique, qui vise au portrait : « La marquise de Prie, maîtresse de M. le duc de Bourbon, a élevé la reine au trône, où elle ne donne que de bons exemples. […] Vous qui voulez prendre idée de ce malin esprit de Cour et d’ancien régime tel qu’on l’attribue sans cesse aux Richelieu, aux d’Ayen, aux Stainville, aux Maurepas, et aux femmes qui les égalaient au moins à ce jeu d’épigrammes, si elles ne les surpassaient point, lisez et relisez la page suivante qui en est le chef-d’œuvre. […] C’est une page toute vive de la conversation la plus satirique du moment ; elle s’est fixée par hasard sous une plume de grande dame qui s’est mise un matin à écrire et qui bientôt ne s’est plus donné la peine de continuer : parler, entendre, être entendu à demi-mot est si amusant et si facile ; écrire est si long et si ennuyeux ! […] C’est le même qui a été si bien gravé par Tardieu (voir tome II, page 358, des Mémoires inédits sur la Vie et les Ouvrages des Membres de l’Académie royale de Peinture, par MM. […] Voir l’Introduction aux Mémoires du duc de Luynes, tome I, pages 25-52.
Je n’ai jamais lu sans émotion une page que je demande la permission de citer pour la faire ressortir. […] Un ami qui l’interrogeait, en 1814, sur l’état réel de la France jugée autrement que par les journaux, reçut cette réponse : que l’état de la France ressemblait à un livre ouvert par le milieu, que les ultras y lisaient de droite à gauche au rebours pour tâcher de remonter au commencement, que les libéraux couraient de gauche à droite se hâtant vers la fin, mais que personne ne lisait à la page où l’on était. […] On lit des détails assez particuliers sur la vie et les sentiments de Mme de Flahaut à cette époque dans le Mémorial de l’Américain Gouverneur Morris qui arriva à Paris en février 1789 et ne tarda pas à être présenté chez elle (Voir, au tome I de l’édition française, les pages 236, 241, 249, 257, ne pas oublier la page 250). […] Le Mémorial, déjà cité, de Gouverneur Morris donne ici les plus curieuses particularités sur ce séjour de Mme de Flahaut en Suisse ; on la voit, par plusieurs lettres d’elle, l’amie, la conseillère influente et active d’un jeune prince, depuis roi (Louis-Philippe) ; elle fit avec lui la route de Bremgarten (Suisse) jusqu’à Brunswick et ne tarda pas à le rejoindre à Hambourg (édition française, tome I, pages 449-458). — Après la révolution de 1830, quand on parlait des Tuileries où son fils était en si bon pied, Mme de Souza avait soin de marquer, d’un air d’allusion fine, qu’elle-même n’y allait pas.
M. de Chateaubriand lui consacrait des heures, et elle écrivait fréquemment sous sa dictée les grandes pages futures. […] Elle s’efforçait ainsi de se distraire des souffrances du corps en peignant celles de l’âme ; elle répandait en même temps sur chacune de ces pages tendres un reflet des hautes consolations vers lesquelles chaque jour, dans le secret de son cœur, elle s’acheminait. […] Entre toutes les scènes si finement assorties et enchaînées, la principale, la plus saillante, celle du milieu, quand, un soir d’été, à Faverange, pendant une conversation de commerce des grains, Édouard aperçoit Mme de Nevers au balcon, le profil détaché sur le bleu du ciel, et dans la vapeur d’un jasmin avec laquelle elle se confond, cette scène de fleurs données, reprises, de pleurs étouffés et de chaste aveu, réalise un rêve adolescent qui se reproduit à chaque génération successive ; il n’y manque rien ; c’est bien dans ce cadre choisi que tout jeune homme invente et désire le premier aveu : sentiment, dessin, langue, il y a là une page adoptée d’avance par des milliers d’imaginations et de cœurs, une page qui, venue au temps de la Princesse de Clèves, en une littérature moins encombrée, aurait certitude d’être immortelle. […] On trouvera quelques lettres de Mme de Duras dans l’ouvrage publié par M. de Falloux : Madame Swetchine, sa Vie et ses Œuvres (1860), tome I, pages 207 et suiv.
Chaque parti a vite arraché la page qui convenait à ses vues ou à ses haines, sans trop examiner si le revers de la page ne disait pas tout le contraire, et ne donnait pas un démenti, un soufflet presque à ce qui précédait. […] C’est dans des parties accessoires, dans des pages de rêverie telles qu’en offrent à tout propos les Mémoires de M. de Chateaubriand, qu’il faudrait plutôt chercher là-dessus des révélations vraies et sincères. […] Mais encore, si charmante et si réelle à certains égards que soit la Lucile des Mémoires d’outre-tombe, il en est peut-être moins dit sur elle et sur sa plaie cachée, que dans les quelques pages où nous a été peinte l’Amélie de René. […] Il se représente, en une page trop vive pour être citée, comme aux prises, dans la solitude, avec un fantôme qui vient mêler l’idée de mort à celle du plaisir : « Mêlons des voluptés à la mort !
Florian a raconté ses impressions d’enfance et ses premières aventures, ses fredaines de jeunesse, dans des pages rapides, écrites d’un ton enjoué, parfois assez leste, et qui sent même la garnison. […] Il entre comme page chez le duc de Penthièvre, dont il devient le favori. […] Vous souvient-il quand nous dévorions ces pages toutes pleines de faux pour les grandes personnes, toutes vivantes de vérité pour nos imaginations d’alors ? […] C’est en effet Paul et Virginie qui succède naturellement dans notre jeune admiration à cette première esquisse trop fade de Florian, et qui mérite d’y rester comme la page idéale et durable. […] On ne retrouve rien dans ses écrits de cette vivacité de ton qui lui faisait dire, au sujet de la place de gentilhomme qu’on sollicitait pour lui : « Il y a trop longtemps que je suis, laquais (c’est-à-dire page) pour vouloir devenir valet de chambre. » Car le doux Florian s’exprimait ainsi en causant ; on ne s’en douterait point à le lire.
À la page 92 de son ouvrage, on trouve ces mots, qui auraient dû soulever la Critique d’indignation : « Concevoir le bien ne suffit pas, il faut le faire réussir parmi les hommes. […] Et d’ailleurs, ajoute-t-il (page 352) : « La vérité matérielle a très peu de prix pour l’Oriental, qui voit tout à travers ses idées et ses passions » ; et Jésus-Christ est Oriental. […] C’est cela qui est exquis (page 260) 1 Autre part, puisque nous parlons des choses ineffablement ridicules, Jésus-Christ a toujours cédé à l’opinion, et c’est pour cela qu’il fut sacrifié. […] Mais le respectueux dit qu’après tout Jésus ne fut pas impeccable, et que lui (Jésus), si à l’aise au bord de son petit lac, devint fastidieux et exténué à Jérusalem (page 346) ! […] Il n’a pas été foudroyé par ce miracle colossal de l’Église, qui se dresse, comme un obélisque solitaire, dans l’Histoire, et, mendiant moqueur de prodiges qu’il croit impossibles, il s’en va, demandant, en souriant impertinemment, un petit miracle bien net, un miracle par-devant notaires, c’est-à-dire par devant Institut, et tendant à toute page son chapeau à ce miracle qui n’est pas paraphé, — son chapeau, que nous pourrions très bien défoncer en y jetant notre miracle, à nous, constaté par devant un tabellion de dix-huit cents années, dans une Étude qui est l’univers.
Ces trente pages sont à la fois une réfutation solide et un portrait. — Et cependant (car je suis l’homme des doutes et des repentirs), tout en reconnaissant, surtout quand je considère certains disciples, que cette conception théocratique, telle que l’a présentée de Maistre, est en effet comme une armure du Moyen Âge qu’on va prendre à volonté, dans un vestiaire ou dans un musée et qu’on revêt extérieurement sans que cela modifie en rien le fond, je me demande, quand je considère d’autres disciples, s’il n’y avait pas un côté mystique en lui, plus intérieur, et répondant aux sources secrètes de l’intelligence et de l’âme. […] Il y a, en ce qui est du jugement littéraire proprement dit, une page excellente, définitive : Les Paroles d’un croyant, dit M. […] Scherer est à lire (pages 368-370 et page 343), et si dans cette conclusion l’impression morale qui surnage semble un peu en contradiction avec la conséquence intellectuelle, si on s’étonne de trouver l’une beaucoup plus favorable que l’autre, je me l’explique très bien par la situation personnelle du critique lui-même, qui fait un retour sur son propre passé, et qui, lui aussi, a osé se modifier, varier (toute proportion gardée) dans le degré de sa foi, et l’avouer sincèrement à son monde. — Et je me rappelle à ce sujet un dernier entretien que j’eus avec Lamennais.
« On ne cesse pas sans peine de citer un pareil écrivain », dit-il en un endroit (page xxviii) ; et, en vérité, je crains que ces mots, un pareil écrivain, ne s’appliquent, dans sa pensée, non pas à Bossuet, mais à M. […] Je suis étonné de trouver au bas d’une page (page xv) l’abbé Faydit, cet auteur méprisable, allégué comme autorité. […] Lachat (page xxvii) que la plume de Bossuet soit devenue de plus en plus timide avec les années.
Cette adoration s’exprime à toutes les pages, tantôt par le plus beau lyrisme et le plus largement frémissant, tantôt par de petits cris, de menues caresses, des gentillesses et des mièvreries d’une incontestable fadeur. […] Et la plume est jetée : M. le secrétaire accourt, humble page, à son lit. » Notez qu’ici le petit page a trente-six ans, qui, il est vrai, « en valent quinze. » Il n’est pas toujours plaisant de voir ce grand lyrique faire ainsi le gamin. […] Page consolante, tout à fait dans l’esprit du dernier siècle et, particulièrement, de Diderot.
. — Raphaël, pages de la 20e année (1849). — Confidences (1849). — Toussaint-Louverture, drame (1850) […] Combien de jeunes larmes coulèrent, délicieusement sur les pages de ces beaux livres ! […] Mais, si le temps a déjà emporté bien des pages d’une œuvre trop inégale, si d’autres inspirent d’insurmontables défiances et même des colères et des rancunes, il y en a pourtant, et beaucoup, qui ont conservé leur fraîcheur, leur éclat presque entiers. […] Georges Rodenbach Chaque fois qu’il a pris parole : soit sur la page blanche où tombaient ses poèmes spontanés ; soit à la tribune ; dans les rues, les jours de révolution ; à l’Académie, où son discours de réception souleva d’un élan toutes les questions du temps et de l’éternité, chaque fois, ce fut vraiment « un concert », une voix pins qu’humaine, une vaste musique rebelle aux subtilités, mais qui enveloppait toutes les âmes dans ses grands plis.
Supposez que le plus intéressant, le plus plein et le plus brillant sans contredit des voyageurs du xixe siècle, le marquis de Custine, n’eût pas pris pour une vocation la paresse trop aristocratique et l’inquiétude trop troublante de son esprit, et qu’il nous eût donné moins de Voyages, nous aurions des œuvres sévères, creusées et profondes comme ce génie dépensé sur les chemins était capable d’en produire, et cela ne vaudrait-il pas mieux que les quelques belles pages au-dessus desquelles surnage, déjà obscurément, son nom ? […] C’est un esprit sain, très naturel, sans utopie, admirant et comprenant très bien les arabes, qu’il nous a peints en larges traits, — et ce sont les meilleures pages, parce qu’elles sont morales, de ce récit, abusivement physique, où l’éternelle description dévore tout et en a le droit, car dans les livres de voyage elle est sur son terrain plus qu’ailleurs. […] Mais tout cela restera inférieur pourtant, parce que l’ouvrage de Fromentin n’est rien de plus qu’un livre de voyage individuel et pittoresque, quoiqu’il le soit moins que bien d’autres, — des pages sur des pages, des descriptions sur des descriptions !
Barre, je cite ces quelques lignes, puisées au hasard, page 39 : « Quant au rythme, si Victor Hugo a dépassé Lamartine, il n’a pas été plus loin que Vigny. […] N’eût-il pas mieux valu brosser quelques pages sur les représentations de l’œuvre, ou les mardis de Mallarmé, dont il ne dit pas un mot ? […] Barre voit dans les stances des « sentiments philosophiques d’une élévation assez haute pour valoir au poète qui les fixe dans ses vers l’honneur de se voir comparer aux plus grands maîtres de la pensée moderne, d’être même appelé le Vigny du XXe siècle. » Cela est à la page 235, et Moréas seul n’en eût pas été étonné ; mais qu’en pensa en Sorbonne son répondant, M. […] Il faudrait alors renoncer à des clichés comme celui que je trouve à la page 186 : « La poésie de Verlaine est pour ainsi dire la musique même ; elle se sent, elle ne s’analyse pas. » Pardon !
Comme toute la politique du Correspondant et comme celle de la Revue européenne, le livre de M. de Carné s’adresse particulièrement aux hommes qui formaient le parti de droite ; c’est d’eux surtout et des lumières propres à les ramener qu’il se préoccupe ; c’est à leurs préjugés historiques ou théoriques qu’il oppose, en chacune de ses pages, une plus juste raison des faits ou une argumentation qui tend à concilier avec les grands principes de la tradition catholique et romaine les résultats acquis de la civilisation moderne et de la révolution de 89. […] Ier, page 280) presque dans le sens mystique et apocalyptique qui avait cours parmi les écrivains de droite, et que ne saurait accepter une plume aussi ferme et aussi historique que la sienne. […] M. de Villèle se trouve personnellement traité par l’auteur avec une indulgence qu’expliquent jusqu’à un certain point l’ineptie, les frénésies ou les fourberies de ses successeurs avant et après Juillet ; mais M. de Carné, n’étant pas de ceux qui suppriment la morale et le témoignage de la conscience publique en histoire, n’a pu parler que par une étrange inadvertance de cette page honorable qui serait réservée dans les annales de ce temps au ministre le plus effrontément madré et le plus corrupteur.
Mais la dissolution du Globe n’en résultait pas nécessairement ; l’idée première, la conception fondamentale dont le développement avait dévié en se resserrant dans la politique de la Restauration ; qui pourtant s’était reproduite plus d’une fois dans des applications partielles, dans des pressentiments organiques ; qui, en plus d’une page, à l’occasion de l’union européenne et de la politique de Napoléon, à l’occasion du Comité de salut public et de sa tentative avortée ; qui, plus récemment, au sujet du libéralisme de Benjamin Constant, jugé par le noble et infortuné Farcy, avait percé au point d’offenser dans le journal le principe dominant, et d’y scandaliser les politiques pratiques ; cette idée qui nous en avait inspiré le début ; qui, par le choix intérieur des matières et des faits, en alimentait le fond ; qui, par des renseignements nombreux, par d’amples informés sur l’instruction primaire aux frais de l’État, sur l’émancipation des artisans, sur les essais divers de système coopératif et sur une foule d’autres sujets, avait sourdement lutté contre les doctrines économiques d’indifférence et de laisser-faire professées dans des colonnes plus officielles ; cette idée qu’une plume ingénieuse et délicate avait autrefois effleurée, sans l’entamer, dans un article intitulé de la Critique de la critique, et qui s’était hardiment résumée en Juillet sous ce cri prophétique, bien qu’un peu étrange : Plus de criticisme impuissant ; cette féconde et salutaire idée d’association universelle et d’organisation future restait entière à exploiter ; elle demeurait à nu, dégagée de tous les voiles factices, de toutes les subtilités prestigieuses que la Restauration avait jetées devant. […] Ces vœux et ces conseils respirent dans toutes les pages que nous écrivîmes alors. […] Voir, sur cette Profession de foi, ce qui est dit dans l’Avertissement en tête de ces Mélanges, page 344.
À la troisième page, je me dis : « Mais c’est très bien, cela ! […] Et je n’ai guère lu de pages plus émouvantes que celles où la mère se confesse à l’autre fils, le fils de l’amant. […] C’est à cause de ces patientes préparations des trois cents premières pages que les cinquante dernières sont si étrangement émouvantes.
Ces dernières pages de France me ravissent : je sens que peu les goûtent aussi pleinement, aussi minutieusement que je fais. […] Les sentiments qui nous la rendent douce naissent d’un mensonge et se nourrissent d’illusions. » À chaque page, même négation résignée et souriante, qu’il parle du jeu, de la jalousie, de l’art ou de la justice. […] Pas à une page, le souci de vivre, en fait, la peine de l’argent n’écorche un seul personnage du récit.
Mais le vers ne vient pas Et la première page humide reste blanche. […] Me sera-t-il permis d’y joindre quelques pages signées de moi, non plus à titre de chef-d’œuvre, car l’imperfection en est trop évidente, mais pour marquer les questions dont se préoccupaient alors quelques jeunes esprits. […] Et vous le connaissez, cet éclat de rire qui tressaute fiévreusement à chaque page de l’Ève future, cette grandiloquente Épopée, nouvelle adaptation de la légende du Faust où la Science a conquis le rôle du Diable.
Il ne s’est pas douté une minute que son explication n’expliquait rien et qu’elle finit même par être fausse, à force d’être vraie ; car, enfin, un médiocre prosateur peut avoir dit tout ce qu’il voulait dire, rien que ce qu’il voulait dire et comme il croyait qu’il fallait le dire et néanmoins ce prosateur peut très bien avoir écrit une page inexpressive, incolore et banale. […] Pour s’excuser d’avoir cité des exemples de mauvais style, il demanda la permission de lire une page de prose, qu’il présentait comme un modèle, et qui est exquise, en effet. […] Le style de Pascal, par exemple, n’eût rien perdu à avoir un peu moins de qui, et de que dans cette phrase ; « Si je ne craignais d’être téméraire, je crois que je suivrais l’avis de la plupart des gens que je vois, qui, ayant cru jusqu’ici sur la foi publique, que ces propositions sont dans Jansénius, commencent à se délier du contraire, par un refus bizarre qu’on fait de les leur montrer, qui est tel que je n’ai encore vu personne qui ait dit les y avoir vues. » — Chateaubriand a écrit d’admirables pages en évitant soigneusement la répétition des mêmes mots et des qui et des que, et M.
Vitu vient d’en ramasser, avec tant d’à-propos, quelques-uns, en ces pages tout à la fois corsées et légères, d’une érudition si peu attendue et si exacte, qu’il nous ferait grandement plaisir de les ramasser tous et d’entreprendre, à ce point de vue nouveau du ridicule, une histoire de la Révolution française. […] Tout à l’heure viendront, pour le compte de l’historien lui-même, des pages de ce comique plus tuant pour la gloire de la Révolution que les tragédies les plus horribles, — car l’horrible dégrade moins que l’abject, — mais en ce moment, dominé par l’idée de la fin de cet homme taillé dans toutes les élégances de l’héroïsme français, Vitu n’a songé qu’à être pathétique. […] Pages curieuses, animées, piquantes, meurtrières, spirituelles, qui retournent le dessous de cartes d’une époque qui ne fut pas que hideuse, mais grotesque aussi dans sa laideur.
Prenez Adam Bede ou Silas Marner ; on lit des pages, des pages, ce sont des mots simples pour peindre des faits encore plus simples ; vous les auriez écrits, et moi aussi […] Ainsi mourrait cette poésie, si je la transportais sur ces pages. […] Les cinquante premières pages du roman sont un chef-d’œuvre d’exposition. […] — Le livre s’achève par un épilogue de quelques pages, qui est et restera l’un des modèles de la littérature russe. […] Il y a dans ce morceau un réalisme minutieux, une claire vue de soi-même dans la gradation du désespoir, qui rappellent certaines pages de Dostoïevsky.
Une seule page (mais quelle page !) […] Non, et par de longues pages je n’y réussirais pas mieux. […] Pas une page, pas une ligne ne pourrait être retranchée sans inconvénient. […] Chaque page y sent l’huile. […] Mais dès la première page, quel désenchantement !
D’une main affaiblie il écrivait encore dans cette Revue, il y a peu de temps, de bien fermes et spirituelles pages sur les romans et poésies du jour28 ; si quelque ironie chagrine y perce, il n’est aucun des blessés, aujourd’hui, qui ne le lui pardonne. […] En revenant du convoi de Gabrielle (page 227 de l’édition Michel Lévy), et à la note mélancolique qui raccompagne.
Lionel des Rieux S’il vous plaît de voir un appareillage vraiment miraculeux, je vous ouvrirai le livre (Les Poèmes de mes soirs) à la première page : Appareillons vers l’horizon clair des étoiles, Parmi les boucliers qui jonchent les galères, Carguons la vergue autour du mât, carguons les voiles. […] Tournez plutôt quelques pages, vous rencontrerez parfois un joli vers, parfois même une strophe heureusement rythmée.
Il serait injuste aussi de ne point signaler comme une page élevée et robuste les derniers vers de l’Errante. […] Pierre Quillard commença sa collaboration au Mercure de Franco, reparu depuis un an, et où il devait donner tour à tour des poèmes, des pages de prose, et ces études de littérature et de critique qui vont de Stéphane Mallarmé à Georges Clemenceau, en passant par Laurent Tailhade, Bernard Lazare, Henri de Régnier, Anatole France, Paul Adam, José-Maria de Heredia, Remy de Gourmont, Théodor de Wyzewa, Albert Samain, Rachilde, Leconte de Lisle, André Fontainas, Henri Barbusse, Émile Zola et Gustave Geffroy, et qu’il n’a point encore réunies en volume.
Vous ignorez sans doute tout ce que je vous dois ; vous savez du moins dans quel sentiment je vous offre ces pages qui sont une œuvre d’amour plus encore que de science. […] Je n’ai jamais lu une page de Kant, ni de Hegel, et n’ai lu que tout récemment deux ouvrages de Bergson, alors que mon manuscrit était déjà chez l’éditeur.
Voici l’épilogue de cette nouvelle, qui n’a que trente pages et qui vaut certes bien de gros volumes. […] Droz, je me contenterai de citer quelques pages, de charmants tableaux qui me paraissent devoir assurer le succès des Étangs. […] Je passe sur des pages charmantes du récit, et j’arrive à la conclusion, qui est l’union des enfants de l’ex-jardinier et du seigneur de Saligneux. […] Il me semble qu’il y a de très belles pages. […] — Je suivais, me dit-il, machinalement une étroite allée, tout en tournant les pages de mon livre.
N’y trouve-t-on pas à chaque page un sentiment à côté d’une leçon, une larme après un sourire ? […] Une page de L’Esprit des lois comparée à une page d’Atala suffit à le démontrer. […] Et cela recommence, et cela dure pendant des pages, sans pitié pour le lecteur. […] Cette page de Daunou résume nos conseils. […] Dans une page qui est une vraie leçon de style pratique, M.
Il a tracé, en quelques pages d’un style négligé, mais poignant, le tableau de ses souffrances. […] On sent à chaque page que des Grieux, en défendant Manon, défend sa propre vie. […] Hugo, où trouver une page qui respire une émotion sincère ? […] Il n’y a pas une page de ce rapide récit qui n’émeuve profondément, car chaque page respire la colère et le désespoir. […] Il n’y a pas une page qui ne porte l’empreinte de la vérité.
Il ne faut pas ici que quelques pages descriptives nous fassent illusion. […] Mais une Page d’amour ? […] Et, comme on eût trouvé le Volpone de Ben Jonson au tome II de cette grande histoire, analysé de la page 33 à la page 50, on trouvera le passage d’Otway que nous venons de citer au même tome du même ouvrage, page 656. […] Zola ne se fût pas avisé de ce trait, si la page 655 du tome II de M. […] Il y tombe, de toute sa lourdeur, à chaque page, dans le plus épais galimatias.
Les premières pages du livre sont très-remarquables, en outre, sous le point de vue politique. […] Nulle part, aussi visiblement que dans ces admirables pages, Mme de Staël ne s’est montrée ce qu’elle restera toute sa vie, un génie cordial et bon. […] De curieux détails sur cette époque de la vie de Mme de Staël se peuvent lire dans le Mémorial de Gouverneur Morris (édition française, tome I, pages 256-322, presque à chaque page). […] La lettre que Mme de Staël lui écrivit pour le remercier, peut se lire page 94 des Documents biographiques sur Daunou, par M. […] (Voir les Mélanges de M. de Feletz, tome VI, page 280, et le volume ultérieurement publié de Jugements, page 352.)
Je crois pouvoir affirmer que tout écrivain qui a ce qu’on appelle du succès, c’est-à-dire qui réunit des lecteurs autour de son œuvre ; que tout homme qui est assez heureux, assez malheureux veux-je dire, pour être en butte à l’admiration, aux éloges, à la haine et aux critiques, n’a pas un moment laissé reposer sa plume sur ses compositions… Dans mon enfance on m’a montré, comme un glorieux témoignage du génie de Bernardin de Saint-Pierre, la première page de Paul et Virginie, écrite quatorze fois de sa main. Janin envoyait à l’imprimerie, sans les relire, les pages de la Confession et de Barnave, à mesure qu’il les laissait tomber de sa plume. » Eh bien !
J’ai répondu quelques mots à M. de Loménie, et cette réponse peut se lire au tome III, page 373, de mes Portraits contemporains (1846). […] Arrivé à l’année 1814, il disait (je copie toute la page sans en rien retrancher) : « Départ avec le corps de Bernadotte pour Bruxelles, avril 1814.
Page 229. […] Page 197. […] Page 195. […] Page 98. […] Page 201.
Résultat : on est blasé au bout de deux pages. […] Veut-on des exemples d’une organisation déséquilibrée par trop de recherche et de prétention : on en trouvera dans les mauvaises pages d’Alphonse Daudet, qui a su pourtant, en maint endroit, animer la phrase d’une vie sympathique. […] Qu’on essaie de lire sans s’arrêter vingt pages de Leconte de Lisle : on ne résistera pas à cette musique dont la perfection uniforme constitue précisément, au point de vue de l’esthétique scientifique, une imperfection. […] … Et ainsi de suite, pendant des pages, pour le plus grand bonheur de ceux qui ne comprennent pas qu’un poète puisse voler sans la consonne d’appui. […] Un des jeux de rimes lès plus justement admirés dans Hugo, c’est la page de la Légende où il dit que, si les Suisses ont pu se vendre à l’Autriche, ils n’ont pu lui vendre la Suisse.
« On écrirait un livre rien que pour vous faire écrire une page. » C’est le remercîment qu’adressait Victor Hugo à M. de Saint-Victor après avoir lu son article sur les Travailleurs de la mer, un de ces beaux morceaux qui portent avec eux leur flamme. […] Que de fois j’ai regretté que ces pages d’éclat, d’imagination et bien souvent de pensée, ainsi semées à tous les vents, ne fussent point recueillies en volumes pour qu’on pût les relire et pour que l’auteur, si distingué, si hors de ligne, pût définitivement prendre son rang et compter dans la sérieuse et noble élite à laquelle de droit il appartient ! […] Les portraits historiques sont certainement ce qu’il y a de plus notable dans le volume que nous annonçons : Néron, Marc-Aurèle, sont d’admirables contrastes, et chacun fouillé dans son genre ; Louis XI, César Borgia, le bizarre et perfide Henri III, ce roi-femme, — l’Espagne, l’Espagne surtout sous Charles II, — composent une suite, une vraie galerie où les amateurs de tableaux trouveront à inscrire au bas de chaque page les noms parallèles des maîtres du pinceau qui y correspondent.
Mais, s’il est tout cela, comme son livre actuel le marque à toute page, pourquoi n’a-t-il pas l’accent animé qu’avaient ses convictions quand elles étaient moins profondes, quand la Réflexion et le Recueillement n’y avaient pas ajouté leur concentration enflammée ? […] Il est de ces esprits, impuissants et nerveux tout ensemble, pour qui le perfectionnement littéraire consiste à s’effacer jusqu’au néant, à éteindre la chaleur, à diminuer le relief, à soutirer la passion, et pour qui toute page vivement écrite ou âprement pensée produit l’effet de l’écarlate sur le taureau. […] Nous laisserons donc là notre appréciation historique, et, acceptant tout entier Léopold Ranke pour ce qu’il est sous une forme vainement désintéressée, nous dirons que, littéralement et au point de vue du talent, nous préférons de beaucoup vingt pages d’Agrippa d’Aubigné sur les événements de son époque, à toute cette histoire inanimée de Ranke.
Il a peut-être aussi, comme Saint-Simon, écrit son livre jour par jour, page par page, le condensant, le cristallisant au souffle de chaque événement ; mais il n’y a pas dégorgé de passion personnelle. […] C’est moins une histoire — comme le dit, du reste, son sous-titre, — qu’un Cours tout entier philosophique et critique de l’histoire moderne ; c’est une démonstration en sens contraire de tous les problèmes agités, à cette heure, par l’esprit révolutionnaire, et dont la solution dernière serait, sous le nom imposteur de progrès, de faire rétrograder la civilisation du monde… Après avoir, dans ses premières pages, comme donné le dictionnaire de la langue qu’il va parler en fixant l’origine et en déterminant la grandeur de la Monarchie française, en traitant de « la providence des dynasties inamovibles », de la propriété, du droit divin, dont il dit : « La primogéniture, le droit successif, la légitimité, le droit divin, ne sont qu’une même expression, une même vérité, une loi de raison », le métaphysicien politique aborde vaillamment l’Histoire.
Cousin, lequel, lui, a donné sa démission de philosophe entre les mains des dames et est entré dans les pages de madame de Longueville, M. […] Cousin n’était pas encore dans les pages de madame de Longueville et commissionnait pour le compte de la philosophie française, la France fut assez naïve (ce n’est pas là pourtant son habitude, mais c’était la France philosophique, il est vrai) pour accepter comme une merveille exotique les germes de l’hégélianisme rapportés pieusement dans le chapeau ou sous le chapeau de M. […] Saisset à la page xxv de son introduction) : « ceux qui nient la raison, la science et le progrès et veulent le retour de la théocratie du moyen âge, et ceux qui veulent, une reconstitution radicale de la société et de la vie humaine ».