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541. (1867) Nouveaux lundis. Tome IX « La Réforme sociale en France déduite de l’observation comparée des peuples européens. par M. Le Play, conseiller d’État. (Suite et fin.) »

Faisant allusion au tutoiement universel décrété et imposé sous la Terreur, il disait : « Le tutoiement depuis s’est retranché dans la famille ; et après avoir tutoyé tout le monde, on ne tutoie plus que ses père et mère. […] Le Play eût fait preuve à la face du monde, dans la réalisation magnifique de cette Exposition universelle dont il a été le principal directeur, d’un génie de classification et de méthode qui embrasse, divise et distribue en la coordonnant toute l’œuvre de la civilisation.

542. (1870) Portraits contemporains. Tome III (4e éd.) « M. PROSPER MÉRIMÉE (Essai sur la Guerre sociale. — Colomba.) » pp. 470-492

Un jugement même semblera bien superflu après le succès universel. […] Mérimée, même en préparant son histoire de Jules César, ne saurait demeurer sourd à ce cri universel du public : « Donnez-nous encore des Colomba ! 

543. (1902) L’observation médicale chez les écrivains naturalistes « Chapitre IV »

C’est dire que, selon l’idée que je me fais du roman moderne, le romancier est tenu d’avoir des connaissances universelles. […] Il juge au contraire la documentation indirecte, en ses allures de « connaissance universelle », plus susceptible de satisfaire sa conception gigantesque du roman.

544. (1920) La mêlée symboliste. II. 1890-1900 « Stéphane Mallarmé » pp. 146-168

Ce livre signalait Mallarmé comme un poète qui, « dans un siècle de suffrage universel et dans un temps de lucre, vivait à l’écart, abrité de la sottise environnante par son dédain, se complaisant à raffiner sur des pensées déjà spécieuses, les greffant de finesses byzantines, les perpétuant en des déductions légèrement indiquées que reliait à peine un imperceptible fil ». […] Voici, s’étonnait-il, un homme qui connut la célébrité pour n’avoir pas écrit l’œuvre annoncée pendant dix ans comme devant résumer, sous une forme définitive, l’âme humaine et l’âme universelle.

545. (1890) L’avenir de la science « V »

L’universel, c’est-à-dire l’humain, tel doit être désormais le critérium extérieur d’une doctrine qui s’offre à la foi du genre humain. […] En effet, le terme du progrès universel étant un état où il n’y aura plus au monde qu’un seul être, un état où toute la matière existante engendrera une résultante unique, qui sera Dieu ; où Dieu sera l’âme de l’univers, et l’univers le corps de Dieu, et où, la période d’individualité étant traversée, l’unité, qui n’est pas l’exclusion de l’individualité, mais l’harmonie et la conspiration des individualités, régnera seule ; on conçoit, dis-je, que dans un pareil état, qui sera le résultat des efforts aveugles de tout ce qui a vécu, où chaque individualité, jusqu’à celle du dernier insecte, aura eu sa part, toute individualité se retrouve comme dans le son lointain d’un immense concert.

546. (1857) Causeries du lundi. Tome I (3e éd.) « Des lectures publiques du soir, de ce qu’elles sont et de ce qu’elles pourraient être. » pp. 275-293

Dans un tel cours, l’histoire universelle, comme on peut penser, serait traitée d’une façon très sommaire, très rapide : l’histoire de France seule devrait être développée. […] C’est à ce prix seulement qu’on se montrera tout à fait digne de les aimer en elles-mêmes et de les comprendre ; car c’est le seul moyen de les sauver désormais et d’en assurer à quelque degré la tradition, que d’y faire entrer plus ou moins chacun et de les placer sous la sauvegarde universelle.

547. (1857) Causeries du lundi. Tome III (3e éd.) « Œuvres de Mme de Genlis. (Collection Didier.) » pp. 19-37

Elle veut être propre à tout et qu’on puisse dire d’elle comme de Gil Blas : « Vous avez l’outil universel. » Jamais on n’a eu à un moindre degré cette pudeur sur la science que Fénelon recommande aux femmes et qu’il leur voudrait vive et délicate, presque à l’égal des autres pudeurs. […] De la grâce, de l’élégance dans la forme, une grande affabilité sociale, le discernement mondain des caractères et le talent de s’y insinuer, une teinte universelle de sentiment qui colorait et dissimulait la pédanterie, c’étaient là ses charmes dans la jeunesse.

548. (1865) Causeries du lundi. Tome V (3e éd.) « Le surintendant Fouquet. (Article Fouquet, dans l’Histoire de Colbert, par M. P. Clément.) 1846. » pp. 294-312

L’extrême rigueur dont on usa envers Fouquet désormais abattu et sans ressource, la justice exceptionnelle à laquelle on le livra, la partialité de quelques-uns des commissaires et de ceux qui étaient chargés de l’examen des papiers et du rapport, les pensées cruelles dont ses ennemis ne se cachaient point à son sujet, l’âpreté des vengeances politiques qui n’allaient pas à moins qu’à demander sa tête, les lenteurs et les péripéties du procès qui dura plus de trois ans à instruire, tout concourut à retourner l’opinion et à gagner à l’accusé la pitié universelle. […] Maintenant, je le sais, tout le monde est plus ou moins homme de lettres ; ce n’est plus une classe proprement dite ; on les traite avec la rudesse et le positif qui règnent dans les relations ordinaires de la vie, et eux-mêmes ils semblent s’être dès longtemps appliqué ce régime universel.

549. (1865) Causeries du lundi. Tome VI (3e éd.) « Beaumarchais. — I. » pp. 201-219

L’art de Beaumarchais fut de confondre insensiblement sa cause dans l’injure de tous, et de se faire, par ses plaisanteries acérées, le vengeur universel. […] Le lieutenant de police, M. de Sartine, lui conseillait de ne point paraître en public : « Ce n’est pas tout d’être blâmé, lui disait-il, il faut encore être modeste. » Tels étaient ces temps d’engouement facile et de chaleur universelle.

550. (1865) Causeries du lundi. Tome VI (3e éd.) « L’abbé Gerbet. » pp. 378-396

En poésie, Lamartine avait donné le signal du renouvellement ; d’autres le donnaient dans l’ordre de l’histoire, d’autres dans l’ordre de la philosophie : c’était par toute la jeunesse une émulation unanime et comme un recommencement universel. […] Au lieu de chercher la preuve du christianisme dans tel ou tel texte particulier des Écritures, ou dans une argumentation personnelle qui s’adresse à la raison de chacun, M. de Lamennais soutenait qu’il faut la chercher avant tout dans la tradition universelle et dans le témoignage historique des peuples : et pour cela il croyait voir, même avant la venue de Jésus-Christ et l’établissement du christianisme, une sorte de témoignage confus, mais concordant et réel, à travers les traditions des anciens peuples et jusque dans les pressentiments des principaux sages.

551. (1865) Causeries du lundi. Tome VII (3e éd.) « Les Faux Démétrius. Épisode de l’histoire de Russie, par M. Mérimée » pp. 371-388

C’est du sentiment universel et confus de cette haine, longtemps couvée et échauffée, que naquit un jour et sortit comme de terre le faux Démétrius. […] Mérimée nous a rendu parfaitement les progrès de Démétrius et fait sentir les causes de son succès dans une sorte de conspiration universelle.

552. (1872) Les problèmes du XIXe siècle. La politique, la littérature, la science, la philosophie, la religion « Livre I : La politique — Chapitre II : Philosophie politique de Tocqueville »

« Dans cette extrémité, ils lèvent naturellement les yeux vers cet être immense qui seul s’élève au milieu de l’abaissement universel. » Dans les âges aristocratiques, les individus sont inégaux, mais chacun pris à part est quelque chose ; dans les âges démocratiques, les hommes sont tous égaux, mais chaque individu n’est rien. […] Tandis que les écoles politiques de son époque combattaient pour ou contre le suffrage universel, il pénétrait plus avant, et, montrant dans la commune le noyau de l’État, il voyait dans la liberté communale la garantie la plus solide et de la liberté politique et de l’ordre public.

553. (1868) Les philosophes classiques du XIXe siècle en France « Chapitre XII : Pourquoi l’éclectisme a-t-il réussi ? »

L’analyse systématique et universelle, inconnue à Voltaire, a changé la foule éparse des événements en un corps de lois fixes, et M.  […] La chose n’est guère probable ; car la science s’agrandissant chaque jour, chaque jour il devient plus difficile d’être universel, et Humboldt lui-même n’a fait qu’un catalogue des faits acquis. — Il se peut aussi que le goût de l’analyse reparaisse.

554. (1932) Les deux sources de la morale et de la religion « La religion statique »

Notre étonnement grandit, quand nous voyons que la superstition la plus basse a été pendant si longtemps un fait universel. […] Selon les uns, le « mana » serait un principe universel de vie et constituerait en particulier, pour parler notre langage, la substance des âmes. […] Bref, tout progrès de la science consiste dans une connaissance plus étendue et dans une plus riche utilisation du mécanisme universel. […] Parce qu’elle est universelle, on s’était aisément persuadé qu’elle était originelle. […] La fonction la plus élevée est d’ailleurs celle de Varouna, qui préside à l’ordre universel.

555. (1908) Promenades philosophiques. Deuxième série

L’évolution est universelle et la constance aussi est universelle. […] C’est sans doute une forme de l’attraction universelle. » Wurtz, comme tout le monde, ignore Boscovich. […] Cette béatification universelle sera obtenue par la perpétuité des incarnations divines. […] Jules de Gaultier, a créé, pour qualifier ce penchant universel, une expression particulière. […] Elle n’a qu’un tort, c’est de mettre en balance l’utilité de quelques-uns et l’utilité universelle.

556. (1870) Causeries du lundi. Tome XV (3e éd.) « Sur le Louis XVI de M. Amédée Renée » pp. 339-344

On a un premier jour de folle joie universelle et d’ivresse ; mais le lendemain on se retrouve divisé en partis, en présence des hommes, des intérêts et des passions.

557. (1875) Premiers lundis. Tome III « Eugène-Scribe. La Tutrice »

La légataire universelle du feld-maréchal est une jeune chanoinesse du nom d’Amélie Moldaw, qui n’était pas même sa parente éloignée.

558. (1890) Conseils sur l’art d’écrire « Principes de composition et de style — Quatrième partie. Élocution — Chapitre VIII. De la clarté et des termes techniques »

Si votre lecteur ignore le sens du mot dont vous vous servez, si ce mot n’évoque pas en autrui l’idée qui pour vous lui tient par un rapport nécessaire et universel, la propriété de votre expression ne lui donne pas la clarté, et dans ce cas, trop de justesse nuit : on se fait mieux entendre en parlant improprement, Ovide exilé parmi les Scythes disait : « C’est moi qui suis le barbare ici, puisque je ne me fais pas comprendre. » La plus belle harangue en beau langage latin ne valait pas alors pour lui trois mots de jargon scythe tant bien que mal assemblés, plus ou moins écorchés.

559. (1772) Bibliothèque d’un homme de goût, ou Avis sur le choix des meilleurs livres écrits en notre langue sur tous les genres de sciences et de littérature. Tome II « Bibliotheque d’un homme de goût — Chapitre VI. Des dictionnaires Historiques » pp. 220-228

Un tel commentaire demandoit de vastes compilations, une lecture universelle, une mémoire heureuse, la connoissance des hommes & des livres, un bon goût d’érudition, un esprit philosophique, une imagination vive & brillante.

560. (1862) Portraits littéraires. Tome II (nouv. éd.) « Mémoires du général La Fayette (1838.) »

La Fayette partage et devance le mouvement irrésistible et confiant qui poussait la société d’alors vers une révolution universelle. […] Que La Fayette, en 87, à l’époque de l’Assemblée des notables, se trouvant chez le duc d’Harcourt, gouverneur du Dauphin, avec une société qui discutait quels livres d’histoire il fallait mettre dans les mains du jeune prince, ait dit : « Je crois qu’il ferait bien de commencer son histoire de France à l’année 1787 », le mot est juste et piquant dans la situation, et d’accord avec le vœu universel d’alors, dont c’était une rédaction vivement abrégée. […] Au 22 juillet 89, La Fayette fit tout ce qui était humainement possible pour sauver Foulon et Berthier ; le lendemain, il déposait à l’hôtel de ville son épée de commandant, fondé sur ce que les exécutions sanglantes et illégales de la veille l’avaient trop convaincu qu’il n’était pas l’objet d’une confiance universelle  ; il ne consentit à la reprendre que sur les instances les plus flatteuses et après des témoignages unanimes. […] je me suis tenu debout. » C’était assez, c’était unique, au milieu des prosternations universelles. […] Il y avait, comme en défi de l’oppression, un universel rajeunissement.

561. (1841) Discours aux philosophes. De la situation actuelle de l’esprit humain pp. 6-57

Écoutez ce que disent vos livres, vos codes, vos constitutions : « Le préjugé des races est aboli ; plus de noblesse, plus de privilèges héréditaires ; tous les hommes sont égaux » : voilà la clameur universelle. […] Elles deviendront les instruments funestes d’une corruption universelle, qui atteindra en peu de temps les parties vitales de l’État. […] Est-il étrange qu’étant ainsi devenues les instruments funestes d’une corruption universelle qui a atteint les parties vitales de l’État, cet État tombe en pourriture, et que sa gangreneuse décrépitude fasse à la fois honte et horreur ! […] de Montaigne, pris dans sa mauvaise acception, est devenu l’axiome universel ; et la grande vérité du siècle est le proverbe espagnol : De las cosas mas seguras, la mas segura es dudar 7. […] Jugez-en vous-mêmes : voyez vos codes, vos gendarmes, vos prisons, vos bagnes, vos échafauds ; entendez la plainte universelle ; et dites-moi si l’homme possède la liberté naturelle.

562. (1898) Manuel de l’histoire de la littérature française « Livre II. L’Âge classique (1498-1801) — Chapitre premier. La Formation de l’Idéal classique (1498-1610) » pp. 40-106

Mêlée à celle de nos pères les barbares, elle sut raffiner, assouplir et pour ainsi dire spiritualiser ces idiomes grossiers qui sont devenus ce que nous voyons… Qu’on jette les yeux sur une mappemonde, qu’on trace la ligne où cette langue universelle se tut : là sont les bornes de la civilisation et de la fraternité européennes… Le signe européen, c’est la langue latine. » [Joseph de Maistre, Du Pape.] […] ii], — deviennent comme « indifférents au contenu », dont la forme seule est encore capable d’intéresser leurs sens, c’est précisément « au contenu » ou au fond des choses que nos écrivains s’attachent ; et ce qu’ils essaient d’en exprimer, c’est ce qu’ils voient ou ce qu’ils croient voir en elles de plus permanent et de plus universel. C’est un second trait de l’idéal classique qui commence à se dessiner : le goût des idées générales ; ou, comme on va bientôt le dire, le goût de la réduction à l’Universel. […] C’est pourquoi, tandis que « les auteurs se communiquent au peuple par quelque marque spéciale et étrangère », lui, le premier, se communique par son être universel, « comme Michel de Montaigne, non comme grammairien, poète ou jurisconsulte ». […] iv]. — L’origine et la jeunesse d’Amyot ; — ses études ; — ses préceptorats ; — sa traduction du roman d’Héliodore, 1547. — Il est nommé abbé de Bellozane. — Sa traduction de Diodore de Sicile, 1554. — Sa mission au Concile de Trente [Cf. de Thou, Hist. universelle, t. 

563. (1878) Nos gens de lettres : leur caractère et leurs œuvres pp. -316

. — La complaisance universelle. — Ceux qui compromettent le journal. […] Il sait bien que, à ce compte, il faudrait chasser du théâtre les fils de Molière qui dérobent, aux éclats de rire du parterre, la cassette paternelle, et jeter au feu le Légataire universel. […] Il se trompe, notre historiographe s’appelle le Moniteur universel 10. […] Trouveraient-ils, par hasard, plus de poésie à la robe de chambre et au serre-tête de Géronte (Légataire universel) qu’à nos redingotes et à nos gibus ? […] Il n’y a plus (grâce à l’idée, généralement adoptée, de solidarité universelle), il ne peut plus y avoir de sujet bas ou sublime, mais seulement des sujets vrais.

564. (1902) L’observation médicale chez les écrivains naturalistes « Chapitre I »

Le Russe, dominé par le sentiment de la dépendance universelle, ne se décide pas à trancher les mille liens qui rattachent un homme, une action, une pensée au train total du monde ».

565. (1890) Conseils sur l’art d’écrire « Principes de composition et de style — Quatrième partie. Élocution — Chapitre VII. De la propriété des termes. — Répétition des mots. — Synonymes. — Du langage noble »

— Du langage noble La propriété des termes est, à vrai dire, l’unique et universelle règle du style : celle où tout se résume et qui contient tout.

566. (1895) Histoire de la littérature française « Première partie. Le Moyen âge — Introduction. Origines de la littérature française — 3. Causes générales de diversité littéraire. »

Enfin au xixe  siècle, après la reprise du sentiment religieux et du sens artistique qui produit l’explosion romantique, voici que jusqu’à une date très rapprochée de nous, l’esprit critique et expérimental devient le principal ressort de l’âme française, et se traduit littérairement par l’abondante floraison du roman et du théâtre réalistes, par l’étonnant développement de l’histoire et de la critique, par un effort enfin universel et sensible pour soumettre l’inspiration de l’écrivain aux lois de la méthode scientifique.

567. (1889) Les contemporains. Études et portraits littéraires. Quatrième série « Jean Lahor (Henri Cazalis). »

Si l’imagination poétique consiste essentiellement à découvrir et à exprimer les rapports et les correspondances secrètes entre les choses, on peut dire que le panthéisme est la poésie même, puisqu’il établit l’universelle parenté des êtres.

568. (1899) Les contemporains. Études et portraits littéraires. Septième série « Des avantages attachés à la profession de révolutionnaire. » pp. 200-207

Rêve de justice et de bonheur universel, amour des faibles et des opprimés, malédiction jetée à une société pourrie ; extase prophétique, pitié, colère, révolte, ce ne sont qu’attitudes généreuses (certes !)

569. (1880) Les deux masques. Première série. I, Les antiques. Eschyle : tragédie-comédie. « Chapitre XVI, les Érynnies. »

Surveillantes de la nature, elles la maintenaient dans ses lois prescrites ; leur contrôle embrassait l’ordre universel, l’axe du monde tournait sous leurs mains.

570. (1861) Les œuvres et les hommes. Les historiens politiques et littéraires. II. « I. Historiographes et historiens » pp. 1-8

Voilà toute la question pour nous et pour tous ceux qui ont encore dans la tête une idée sociale, échappée à l’universelle pourriture de l’individualisme contemporain.

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