Il trouva la Corse changée. […] Il trouve la famille à table. […] On est tenté de les trouver trop instructifs, trop révélateurs. […] Elle va le trouver. […] Ils ont trouvé, outre-mer, l’emploi de leur talent et de leur activité.
Et ce pamphlétaire enragé trouve des traits, des scènes que lui envierait un moraliste impartial : il trouve l’accent, le geste éternellement humains, le mouvement qu’impriment à l’humaine poupée l’ambition, l’avarice, la vanité. […] Mais il faut sentir surtout que d’Aubigné a trouvé l’une des plus riches sources de lyrisme qu’il y ait, un des sentiments les plus hauts, les plus universels par son objet que l’homme puisse exprimer un de ceux aussi qui prennent l’individu tout entier, et jusqu’au fond. […] On a voulu trouver dans l’Astrée 271 l’histoire même de l’auteur et les personnes de la cour de Henri IV. […] Les uns sont plus emphatiques, d’autres plus raffinés ; il y en a de plus fades, ou de plus piquants, et l’on peut trouver dans cet art faux des merveilles de grâce spirituelle. […] C’est un contresens que d’y chercher, comme Cousin, la peinture du monde réel : ce sont des manuels de civilité, et lorsqu^il s’y trouve des portraits, le rude naturel en est systématiquement éliminé, et tout le tempérament qui résiste au dressage mondain.
Renouvier, vous y trouverez reproduite, presque dans les mêmes termes, la critique autrefois dirigée par Platon, dans son Théétète, contre Protagoras et Héraclite. […] On la trouvera si on porte son attention sur un point trop négligé par les platoniciens, par les kantiens, par tous les intellectualistes, quoiqu’ils l’aient parfois eux-mêmes indiqué : le rapport des idées au désir et au mouvement, à « l’appétit » d’Aristote, au « vouloir vivre » de Schopenhauer, qui est le grand ressort de la lutte pour la vie. […] Ce n’est pas dans ces lois de combinaison encore superficielles, c’est dans quelque chose de bien plus profond et de plus intime que nous trouverons la vraie part de notre conscience. […] N’en trouve-t-on pas l’aveu dans Hume lui-même ? […] Au lieu d’invoquer l’inconscient, mieux vaudrait chercher plus avant dans sa conscience : on y trouverait que l’égalité est le résultat complexe d’une série de sensations et de mouvements qui se fondent, se superposent, coïncident, donnent le sentiment du retour à un état dont la représentation subsistait dans la mémoire.
Jean Vignaud (L’Accueil) a su trouver des accents d’une tendresse lyrique émouvante et d’une harmonie sobre. […] Il se cherche sans cesse, s’accuse, s’épouvante et se désole de ne pouvoir trouver l’apaisement de l’esprit… Ô morts ! […] L’on sent dans tous ces vers cette compréhension spontanée et inquiète de la nature que l’on trouve chez tous les grands poètes, chez Musset comme chez Verlaine. […] Georges Pioch, le violent et succulent auteur de la Légende blasphémée, Instants de Ville, Toi, la Bonté d’aimer a su trouver des accents ardents, souvent amples, parfois forcés, toujours éloquents. […] IX. — Les groupes provinciaux On trouvera, plus loin, l’énumération de ces divers groupements poétiques.
Quand je commençai de la lire dans le livre de Forneron, je me trouvai attiré par la calme élévation de l’auteur, par son dédain de toute idée d’en bas, par son mépris de la canaille, cette Reine d’un monde renversé, par sa notion vraie des grandes choses catholiques. […] Or, je trouvais ceci dans cette histoire des Guise par un inconnu (il l’était pour moi !) […] Pour mon compte, je maintiens qu’il n’y a qu’un catholique qui puisse écrire profondément et intégralement l’histoire de Philippe II et de son siècle, et encore un catholique assez fort (cherchez-le dans le personnel du catholicisme actuel, et trouvez-le, si vous pouvez !) […] L’historien a pu trouver piquant d’ouvrir par le point de vue inattendu de l’Émigration cette vieille histoire révolutionnaire, labourée maintenant par tant de bœufs qui y tracent toujours le même sillon et y bavent toujours les mêmes idées. […] Il la date de 1789, que les benêts de liberté trouvèrent une époque si charmante !
Ce grand homme fit d’abord comme Quinault : il imita Corneille, mais il trouva quelques traits dignes du maître. […] Les situations dans Racine sont préparées de plus loin que dans Corneille, par les passions qui vont les rendre inévitables ; elles sont plus prévues, aussi les trouve-t-on moins frappantes. […] Demandez aux spectateurs qui assistent à une pièce de Racine, s’ils ne trouvent pas qu’Andromaque en dit trop pour la fille d’un roi qui menait paître ses bestiaux. […] Rassurée par Titus, elle trouve dans la confiance qu’il lui a rendue la force de se sacrifier. […] L’invention, ç’a été de trouver dans un des plus tragiques événements de l’Histoire sainte une tragédie aux conditions où la voulait Racine, avec toutes les vraisemblances qui font d’une fable une réalité.
Moi je trouve admirable et supérieur que M. […] Comme il n’y a plus de désert, Léon Bloy a trouvé un silo. […] … Que trouvez-vous, dans les journaux, sinon du mensonge ! […] Je trouve cela effrayant, douloureux et absurde ! […] L’ayant pétri dans de l’argile, il trouvait que l’homme sentait la boue.
Eh bien, tout cela est trouvé et l’on jouit de l’orage. […] Il laisse une mémoire charmante et douce, il n’a trouvé dans ses nombreux amis ni un ingrat ni un indifférent.
Ce fut là tout son art, toute sa préoccupation ; elle était grande : « Ma vie s’écriait-elle, est comme celle du chrétien, un combat perpétuel. » La petite maréchale de Mirepoix lui disait : « C’est votre escalier que le roi aime, il est habitué à le monter et à le descendre ; mais s’il trouvait une autre femme à qui il parlerait de sa chasse et de ses affaires, cela lui serait égal au « bout de trois jours. » Aussi, quand l’éclat de ses charmes baissa et que l’âge commença de les glacer, quand on en fut réduit aux pauvres expédients, au chocolat à triple vanille et au régime du docteur Quesnay, quand enfin il fallut opter entre des rivales ou des suppléantes, la noble amante n’hésita pas : sa tendresse désintéressée n’en voulait qu’au cœur du roi ; en le conservant, elle lui remit tout le reste ; elle fit mieux, et, dans son abnégation platonique, elle ne dédaigna pas de condescendre aux soins les plus prévoyants et les plus intimes. […] Partout, autour d’eux, retentissaient des craintes confuses, a Ce royaume est « bien mal », disait un jour Mirabeau père, chez Quesnay, médecin du roi et de la favorite ; « il n’y a ni sentiments généreux ni argent. » — « Il ne peut être régénéré, reprit La Rivière, que par une conquête comme à la Chine, ou par un grand bouleversement intérieur ; mais malheur à ceux qui s’y trouveront, le peuple français n’y va pas de main morte !
Rien de mieux exposé, de plus méthodique, de plus instructif, que tout ce qu’on y trouve sur les Loix, le Commerce, le Gouvernement de la Russie & de l’Angleterre : les observations & les recherches de l’Auteur sur ces deux Etats, sont d’autant plus curieuses, d’autant plus intéressantes, qu’il les a faites sur les lieux, & qu’il ne s’est jamais permis de trahir la vérité, au risque de déplaire à ceux qu’elle auroit pu blesser. […] Ce n’est pas ici le lieu d’en parler ; on en trouvera le détail dans le Recueil qui a pour titre : Lettres, Mémoires & Négociations particulieres du Chevalier d’Eon, en un vol.
Julie a été ramenée à la religion par des malheurs ordinaires : elle est restée dans le monde ; et, contrainte de lui cacher sa passion, elle se réfugie en secret auprès de Dieu, sûre qu’elle est de trouver dans ce père indulgent une pitié que lui refuseraient les hommes. […] Si nous trouvons tant de charmes à révéler nos peines à quelque homme supérieur, à quelque conscience tranquille qui nous fortifie et nous fasse participer au calme dont elle jouit, quelles délices n’est-ce pas de parler de passions à l’Être impassible que nos confidences ne peuvent troubler, de faiblesse à l’Être tout-puissant qui peut nous donner un peu de sa force ?
Le poëte qui introduiroit Henri IV dans un poëme épique nous trouveroit déja affectionnez à son heros et à son sujet : son art s’épuiseroit peut-être en vain avant qu’il nous eut interessez pour un heros ancien ou pour un prince étranger, autant que nous le sommes déja pour le meilleur de nos rois. […] Qu’on se mette en la place de Cesar, et l’on trouvera sans peine cet endroit.
On ne trouve rien de nouveau dans les compositions des peintres sans génie, on ne voit rien de singulier dans leurs expressions. […] Le public regarde un ouvrage dont il est en possession, comme un bien qui lui seroit devenu propre, et il trouve mauvais qu’on lui fasse acheter une seconde fois ce qu’il croit avoir déja païé par ses loüanges.
Faguet, se remettre à chicaner, philosopher, appeler à son aide science et philosophie pour aboutir à cette explication : Taine a changé de manière parce qu’il avait en lui la vocation de ce changement. « Il possédait en germe (certains passages de ses œuvres antérieures en font foi) un cerveau visuel et sensoriel, et ce mécanisme n’a fonctionné que lorsque l’objectif s’est trouvé braqué sur un milieu inhabituel, … les Pyrénées. » Ce qui veut dire que, si Taine s’est créé un style plastique, c’est qu’il avait des dispositions au style plastique. […] Tel l’a su : La Fontaine, Molière, Balzac, et ils l’ont réussi spécialement dans tel passage ; je vais analyser ce passage, savoir quelle méthode, quelle espèce d’émotion, quel but les a fait réussir à cet endroit ; cette méthode trouvée, je vais l’essayer sur un autre de leurs morceaux.
Le soldat trouvera plus près sa consolation. […] Un instituteur, adjudant, écrit des bords de la Marne : « J’ai trouvé avec grand plaisir quelques collègues de Seine-et-Oise, dont un sergent, dans la section que je commande.
Un dernier motif, assez puissant à lui seul, c’est la facilité que trouvaient les philosophes à consacrer leurs opinions par l’autorité de la sagesse poétique et par la sanction de la religion. […] Nous ferons voir d’une manière claire et distincte comment les fondateurs de la civilisation païenne, guidés par leur théologie naturelle, ou métaphysique, imaginèrent les dieux ; comment par leur logique ils trouvèrent les langues, par leur morale produisirent les héros, par leur économie fondèrent les familles, par leur politique les cités ; comment par leur physique, ils donnèrent à chaque chose une origine divine, se créèrent eux-mêmes en quelque sorte par leur physiologie, se firent un univers tout de dieux par leur cosmographie, portèrent dans leur astronomie les planètes et les constellations de la terre au ciel, donnèrent commencement à la série des temps dans leur chronologie, enfin dans leur géographie placèrent tout le monde dans leur pays (les Grecs dans la Grèce, et de même des autres peuples).
Contre les fluctuations du dehors, il trouvait son refuge en lui-même ; et la cité idéale qu’il avait bâtie dans son âme demeurait inexpugnable à tous les assauts. […] Quelle que fût la tentation, attrait ou crainte, elle le trouvait aussi résistant et aussi ferme. […] L’attention, délivrée de la scolastique pesante et de la Bible tyrannique, s’est trouvée plus molle. […] C’est une fête populaire ; je regrette de n’y point trouver les feux de joie, les cloches qui sonnent comme à Londres, et j’imagine qu’on y but à la santé du nouveau roi. […] Spenser a trouvé des figures aussi grandes, mais il n’a pas le sérieux tragique qu’imprime dans un protestant l’idée de l’enfer.
Mais il peut s’y trouver, il est bon qu’il s’y trouve, et, selon qu’il est absent ou présent dans notre comédie moderne, on peut la partager en deux grandes divisions. […] Cherchant des exemples de ces deux espèces de comique, je trouve dans Shakespeare, et particulièrement dans le personnage de Falstaff, le plus beau modèle du premier. […] Son Misanthrope est si sérieux qu’il se redresse avec une gravité offensée contre les insolents qui osent le trouver plaisant. — Son Tartuffe, il est vrai, ne se prend pas lui-même au sérieux, puisqu’il est Tartuffe. […] Nous la trouvons dans une société parvenue à se constituer comme État. […] Dans une pareille organisation politique, nous ne trouvons pas l’indépendance individuelle que l’art exige pour ses personnages.
Saint-Saëns, à la fois une illusion et une impression ; et, wagnéristes, ennemis à la description musicale, nous trouvons ces descriptions du Maître nécessaires, autant que belles. […] Les dramaturges de l’avenir, qui déjà dans le Déluge, dans le Rouet d’Omphale, dans Étienne Marcel peuvent trouver tant de procédés précieux, sauront gré à M. […] L’auteur trouve, à la ligne suivante, le prélude du 3e acte, « excellent de tous points. » Enfin, il y aurait mauvaise grâce à omettre le nom de M. […] Il trouve trois motifs qui ont pu amener cette conviction. […] Torchi, « À propos d’une autobiographie de Richard Wagner. » La revue de la presse allemande ne peut avoir place ici ; on la trouve, d’ailleurs, en les publications allemandes spéciales, les Bayreuther Blaetter, le Parsifal, la Semaine Musicale de E.
Mon jeune ami s’en trouva délivré d’une grande peur, et il m’avoua qu’il n’aurait pu faire la musique à la Offenbach, véritablement nécessaire. […] Admettons que nous ne savons pas lire et que cela s’y trouve. […] Flosshilde Point je ne le crains, comme je l’ai trouvé ; la chaleur de son amour m’a brûlée presque. […] Le point commun est à trouver dans le parcours de deux artistes qui, ayant porté leur art au plus haut, l’abandonnent pour prendre une position religieuse et écrivent sur la religion de l’art. […] Tous deux lient l’art à une évolution spirituelle et à une recherche métaphysique, Wagner y trouve même le véritable chemin vers la Rédemption.
L’idée de l’avenir, grosse d’une infinité de possibles, est donc plus féconde que l’avenir lui-même, et c’est pourquoi l’on trouve plus de charme à l’espérance qu’à la possession, au rêve qu’à la réalité. […] Ainsi l’art vise à imprimer en nous des sentiments plutôt qu’à les exprimer ; il nous les suggère, et se passe volontiers de l’imitation de la nature quand il trouve des moyens plus efficaces. […] Analyser cette impression, et vous n’y trouverez point autre chose que le sentiment d’une contraction musculaire qui gagne en surface ou change de nature, la tension devenant pression, fatigue, douleur. […] Mais l’observation psychologique va plus loin, car une conscience attentive trouverait sans peine des différences spécifiques entre les diverses sensations de chaleur, comme aussi entre les sensations de froid. […] Dans le premier cas, vous trouverez entre S et S′ une différence analogue à celle des nuances de l’arc-en-ciel, et point du tout un intervalle de grandeur.
Le comte Louis de Narbonne l’avait pris en grande amitié ; chez lui, chez la princesse de Vaudemont, dans ce monde, le jeune écolier qu’on savait si docte, qu’on trouvait de propos si étourdi et si piquant, était fort goûté et n’avait qu’à recueillir des succès dus tout entiers à l’esprit. […] Villemain ne nous semble ni assez prompt, ni assez formel, c’est que le parfait critique, comme Cicéron l’a dit de l’orateur, est impossible à trouver. […] J’ai souvenir de quelques promenades d’alors et de bien des discours sensés, fleuris, mélancoliques un peu, car il était triste, par ses yeux souffrants encore, par les désirs contrariés d’un bonheur qu’il a depuis trouvé dans le mariage, par les circonstances publiques enfin. […] Les uns trouveront que l’auteur a trop peu accordé aux conjonctures politiques dans la fixation d’une langue, et trop à un certain sens intérieur, à une âme formatrice, non définie. […] On pourra trouver encore qu’il s’est complu à élever un péristyle bien svelte et bien gracieux, en tête d’un Dictionnaire qui, par sa nature, est plutôt un produit et un meuble volumineux d’utilité qu’un monument.
Jouffroy ne trouve pas dans la seule philosophie l’emploi de toutes ses facultés cachées, si quelques portions pittoresques ou passionnées restent chez lui en souffrance, il n’est pas moins fait évidemment pour cette réflexion vaste et éclaircie. […] Jouffroy sur les Lettres de Jacopo Ortis, inséré au Courrier Français en 1819, je trouve exprimé à nu, et avec une fermeté de style à la Salluste, ce sentiment d’opposition aux conquêtes et à la force militaire : « Un peuple ne doit tirer l’épée que pour défendre ou conquérir son indépendance. […] Le soir, quand ils trouvaient des feux presque éteints, qu’avaient allumés les bergers, ils s’asseyaient auprès, et M. […] Si l’on examine enfin l’allure et le langage du Globe depuis qu’il devint expressément politique, c’est-à-dire sous les ministères Martignac et Polignac, on y trouve une hardiesse, une fermeté de ton qu’aucun organe de l’opposition d’alors n’a surpassées. […] Je trouve dans l’Esprit des Journaux, mars 1788, page 232 et suiv., une lettre là-dessus, tirée du Journal de Paris : Lettre d’un Gentilhomme flamand à mademoiselle Émilie d’Ursel, âgée de cinq ans.
Je trouve qu’Anghiera, se fondant sur les observations de navigateurs portugais, avait déjà fait mention de ces nuages, huit ans avant l’achèvement du voyage de circumnavigation accompli par Magellan. […] Par la moyenne de 11 mesures, instituées à l’aide d’un appareil prismatique, sir John Herschel trouva que la pleine Lune est 27 408 fois plus brillante que α du Centaure. […] Wollaston a trouvé que la lumière de Sirius est, pour nous, 20 000 millions de fois plus faible que celle du Soleil : son éclat réel, absolu, serait donc 63 fois plus grand que celui du Soleil, si, comme on le croit, la parallaxe de Sirius doit être réduite à 0″, 230. […] Elle s’y enchaîne comme l’effet à la cause, sans repos jusqu’à ce qu’elle ait trouvé sa paix dans sa foi : existence de son âme. […] Comme mes réponses étaient impuissantes à satisfaire sa curiosité, il me dit d’un ton convaincu : “Quant aux hommes, je suis persuadé qu’il n’y en a pas plus là-haut que vous n’en trouveriez si vous alliez par terre de Javita à Cassiquaire.
Il ne faut pas s’attendre à trouver de grandes et nombreuses découvertes suggérées par des écrivains. […] Le malheur est que cette prescience n’a de valeur qu’une fois les choses trouvées, parce qu’elle est le plus souvent trop vague pour servir de guide aux chercheurs. […] Les alchimistes d’autrefois cherchaient dans leurs alambics le moyen de faire de l’or ; Lavoisier y trouve, y crée mieux que cela : une science, riche de jeunesse et d’avenir, qui s’appelle la chimie. […] Certes, l’édifice du passé, qui se construit ainsi laborieusement, présente encore de nombreuses lacunes et il y a apparence qu’il en présentera toujours ; ça et là se dressent des arches colossales qui ne se rejoignent pas ; tel pilier façonné, sculpté, demeure isolé ; mais peu à peu, parmi les matériaux gisant à terre ou enfouis dans le sol, il s’en trouve qui comblent les vides et viennent se placer sur les pierres d’attente ; les substructions acquièrent de jour en jour une solidité à toute épreuve ; certaines parties sont assises, selon le vœu de Thucydide, pour toujours. […] Si l’on regarde les œuvres littéraires du temps, qu’y trouve-t-on ?
Le prétexte est tout trouvé. […] La maîtresse du petit Lucien a trouvé dans sa poche une lettre de femme, signée du nom d’Aline, qui lui fait pousser des cris inhumains. […] Ce n’est plus à la femme mariée, c’est à la jeune fille qu’il écrivait la lettre trouvée par Lucien. […] Le châtiment est terrible ; on trouvera sans doute qu’il est par trop effrontément supporté. […] En fouillant dans les poches de son d’Estrigaud, soyez sûrs qu’on trouverait des cartes pipées et des outils à crocheter les serrures.
D’autre part, ce sont des spéculations mystérieuses où, comme hanté des vieilles religions philosophiques de l’Orient, le poète trouve les formes des vérités naturelles et éternelles, qu’il accorde avec les données de notre science moderne. […] Ainsi qu’antérieurement, en les uns et les autres, manquait l’aptitude à trouver et harmonieusement unir, de l’être du monde, les relations essentielles. […] Nous hâtant de protester que pareil rêve normalement surgi, d’un esprit qui trouverait sous les Apparences et dans leur relativité le Vrai et l’Immuant, n’est qu’un songe : l’évolution de la Matière, nous le vîmes, ne pouvant avoir sa Fin, — qui serait son principe su ! […] *** La langue-musique ainsi restituée, similitude intime entre les émissions phonétiques de la Parole et les sons matériellement instrumentaux, « voix » dont le Vers multipliera et opposera les sonorités : nous voulons maintenant nous trouver en droit de relier à tel et tel ordre de ses sons, de ses timbres-vocaux, — tel et tel ordre de sentiments et d’idées… Nous pouvons dire, en généralité, que la relation s’authentique du principe même qui dénonce la Matière allant à se savoir en se pensant, — quand évolutivement la pensée ne se peut désunir de l’instinct et de l’émotion qui l’engendrent. […] Le sentiment d’entrave est trouvé en le « d » et le « t ».
Je trouve que ce saxon est prodigieux. […] C’est tout ce que ses secrétaires ont pu trouver pour lui. […] Trouver un nom qui existe, tout le monde peut en faire autant. Trouver un nom qui n’existe pas, ça c’est le fin jeu. […] Les êtres que nous sommes nous le trouvons dans Corneille.
» Mais comme cet éloquent confrère est le même qui nous propose d’admirer en 1860 les romans de Mlle de Scudéry, peut-il trouver étonnant qu’à de tels caprices rétrospectifs le public oppose ses caprices présents, qu’il y ait des représailles bien légitimes de l’esprit moderne plus positif, et qu’aux fades abstractions quintessenciées on préfère les réalités, fussent-elles un peu fortes ? […] et gardera le silence sur Les Fleurs du mal. » Il est vrai que l’auteur de cet article diffamant avait publié, vers le temps où paraissait Fanny, un petit livre anodin et assez agréable, Les Païens innocents ; j’y avais remarqué assez d’esprit, mais de celui qui cherche plutôt qu’il ne trouve, et qui est tout plein de tortillage ; et je n’en avait dit mot au public, lequel d’ailleurs s’en était peu occupé. […] Il a déconcerté la plupart de ceux qui s’étaient fait à l’avance une idée de l’auteur ; s’attendant à trouver en lui un érotique, ils se rencontrèrent nez à nez avec un passionné et un byronien.
Guizot183 eût trouvé de nouveau ici sa place avec une chaleur qu’entretenaient, au terme de sa vie, les convictions de sa vie entière. […] C’était un droit pour nous d’examiner avec sévérité ses titres ; et comme nous les avons trouvés de faux aloi, et nuls de toute nullité, nous avons cru de notre devoir de le déclarer bien haut, sans réticence, et dans l’intérêt des plus dignes. » 180. […] Je les trouve crayonnés par la main de M.