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2657. (1893) La psychologie des idées-forces « Tome second — Livre sixième. La volonté — Chapitre troisième. La volonté libre »

Non sans doute, mais il y a une indétermination relative aux raisons tirées des objets dont nous avons conscience.

2658. (1856) Cours familier de littérature. I « Ve entretien. [Le poème et drame de Sacountala] » pp. 321-398

Poussés par le désespoir, d’autres se retournent, se jettent en furieux sur leurs imprudents ennemis, et, les foulant aux pieds ou les étreignant dans leurs énormes trompes, en tirent une terrible vengeance.

2659. (1856) Cours familier de littérature. I « VIe entretien. Suite du poème et du drame de Sacountala » pp. 401-474

Il tire son arc… Tremblants, comme si la bouche d’Yama s’ouvrait pour dévorer le monde, nos gens frémissent, ils chancellent, ils fuient ; hâtons-nous… en avant !

2660. (1856) Cours familier de littérature. II « XIe entretien. Job lu dans le désert » pp. 329-408

… ………………………………………………………… ………………………………………………………… La lune, cette nuit, visitait le désert ; D’un brouillard sablonneux son disque recouvert Par le vent du simoun, qui soulève sa brume, De l’océan de sable en transperçant l’écume, Rougissait comme un fer de la forge tiré ; Le sol lui renvoyait ce feu réverbéré ; D’une pourpre de sang l’atmosphère était teinte, La poussière brûlait cendre au pied mal éteinte ; Ma tente, aux coups du vent, sur mon front s’écroula, Ma bouche sans haleine au sable se colla ; Je crus qu’un pas de Dieu faisait trembler la terre, Et, pensant l’entrevoir à travers le mystère, Je dis au tourbillon : — Ô Très-Haut !

2661. (1855) Préface des Chants modernes pp. 1-39

Au contraire, elle s’est faite son commis voyageur, elle a été lui chercher en Italie, en France, en Espagne, en Nubie, en Syrie, au Mexique, aux Indes, en Sicile, partout enfin, des paysages, des monuments, des types, des costumes dont elle a pu tirer parti pour sa propre gloire.

2662. (1919) L’énergie spirituelle. Essais et conférences « Chapitre V. Le souvenir du présent et la fausse reconnaissance »

Il arrivera précisément ce qui arrive dans les cas où, après bien des années, nous voyons de nouveau des lieux ou des objets, nous entendons de nouveau des mélodies, que nous avons jadis connus mais que nous avons depuis longtemps oubliés… Or si, dans ces derniers cas, nous avons appris à interpréter la plus faible poussée des associations comme le signe d’expériences antérieures se rapportant aux mêmes objets que ceux d’à présent, on devine que, dans les autres cas aussi, dans les cas où, par suite d’une diminution de l’énergie psychique, l’entourage habituel déploie une efficacité associative très diminuée, nous aurons cette impression qu’en lui se répètent, identiquement, des événements personnels et des situations tirées du fond d’un passé nébuleux 51 » Enfin, dans un travail approfondi qui contient, sous forme d’auto-observation, une des plus pénétrantes analyses qu’on ait données de la fausse reconnaissance 52.

2663. (1870) La science et la conscience « Chapitre I : La physiologie »

Il ne s’agit plus ici d’une action certaine, mais vague, du physique sur le moral, telle que la montraient les observations tirées des états pathologiques du corps humain ; il s’agit des conditions physiologiques de tous les grands faits de la vie psychique, des organes distincts de toutes les fonctions de relation.

2664. (1923) L’art du théâtre pp. 5-212

À mesure que nous lirons, le drame bouillonnera et se dessinera dans notre tête et de cette lecture nous tirerons des lois bonnes pour la représentation dans notre tête, mais rien de plus. […] Pendant ce temps, la comédie proprement dite qui dormait depuis Beaumarchais s’éveille sous les traits du vaudeville dont Eugène Scribe et ses émules assurent le règne durant cinquante ans et il n’y en a plus que pour l’intrigue, pour l’agencement ingénieux d’une action sans intérêt humain, teintée de sensiblerie et qui ne vaut que par l’adresse de celui qui tire les fils : l’école des combinaisons.

2665. (1898) La cité antique

Les trois peuples ont les mêmes lois, non qu’ils se soient fait des emprunts, mais parce qu’ils ont tiré leurs lois des mêmes croyances. […] On peut tirer de là une double conclusion : l’une est que la naissance des institutions domestiques dans cette race est antérieure à l’époque où ses différentes branches se sont séparées ; l’autre est qu’au contraire la naissance des institutions politiques est postérieure à cette séparation. […] De lui la tribu tirait son nom aussi les Grecs l’appelaient-ils lehéros éponyme. […] Cela vient de ce que le nom de chaque mois était tiré ordinairement de la principale fête qu’il contenait : or, les fêtes n’étaient pas les mêmes.

2666. (1862) Cours familier de littérature. XIV « LXXXIe entretien. Socrate et Platon. Philosophie grecque (1re partie) » pp. 145-224

Pour quiconque remonte attentivement, par les monuments écrits de nos jours et de nos races, aux premiers jours et aux premières races de cette terre pensante, il reste évident que la Divinité, mère, nourrice et institutrice de ses créatures, leur a révélé toujours et partout ces idées innées, ces exemplaires gravés dans leur âme, ces philosophies préexistantes, ces consciences instinctives d’où ils tirent les conjectures sur la vérité et la vertu.

2667. (1865) Cours familier de littérature. XIX « CIXe entretien. Mémoires du cardinal Consalvi, ministre du pape Pie VII, par M. Crétineau-Joly (1re partie) » pp. 5-79

« Vous savez ainsi que moi », écrivit l’ambassadeur français au Directoire, « que personne à Rome n’a donné d’ordre de tirer ni de tuer qui que ce fût ; le général Duphot a été imprudent, tranchons le mot, il a été coupable. » Il y avait à Rome un droit des gens comme partout.

2668. (1866) Cours familier de littérature. XXI « CXXIIe entretien. L’Imitation de Jésus-Christ » pp. 97-176

La nature travaille pour son propre intérêt et considère quel avantage elle peut tirer d’autrui : la grâce, au contraire, examine, non ce qui lui est utile et avantageux, mais plutôt ce qui peut servir à plusieurs.

2669. (1866) Cours familier de littérature. XXI « CXXIIIe entretien. Fior d’Aliza » pp. 177-256

Il avait tiré un parti très habile du malheur de la monarchie et de la fréquentation des princes pendant leur exil.

2670. (1913) Les antinomies entre l’individu et la société « Chapitre II. L’antinomie psychologique l’antinomie dans la vie intellectuelle » pp. 5-69

Il va de soi que c’est la science dans le premier sens, la science avec un grand S, la science idéale qu’ont en vue la plupart du temps les scientistes, quand ils prétendent tirer de leur dogmatisme scientifique un dogmatisme social et moral. — Nous ne nous attarderons pas à discuter cette conception chimérique de la science ni la philosophie politique et sociale qu’on croit pouvoir fonder pour elle.

2671. (1888) Revue wagnérienne. Tome III « VI »

L’art théâtral isolait dans la vie une vie plus intense ; et des esprits subtils cherchèrent si de la vie une vie plus spécialisée encore et plus intense ne pouvait pas être tirée.

2672. (1892) Journal des Goncourt. Tome VI (1878-1884) « Année 1884 » pp. 286-347

Belot arrive chez Daudet avec son teint de gros garçon bien portant, et le voilà qui, à table, tire, de la poche de son gilet, des gouttes amères de noix vomique.

2673. (1886) Quelques écrivains français. Flaubert, Zola, Hugo, Goncourt, Huysmans, etc. « Gustave Flaubert. Étude analytique » pp. 2-68

La Tentation de saint Antoine dresse, en une éblouissante procession, la liste formidable de toutes les erreurs humaines, tire le néant des évolutions religieuses, entrechoque les hérésies, compare les philosophies et, finalement, quand d’élimination en élimination on touche à l’agnosticisme panthéiste des modernes, montre l’humanité recommençant le cycle des prières dès que le soleil se lève et l’aclion la réclame.

2674. (1856) Cours familier de littérature. I « IVe entretien. [Philosophie et littérature de l’Inde primitive (suite)]. I » pp. 241-320

À talent égal, le son que rend l’émotion du bien et du beau est mille fois plus intime et plus sonore que le son tiré des passions légères ou mauvaises de l’homme ; plus il y a de Dieu dans une poésie, plus il y a de poésie, car la poésie suprême c’est Dieu.

2675. (1928) Quelques témoignages : hommes et idées. Tome II

Rien de plus significatif que le silence gardé sur lui-même pendant et après cette bataille de la Marne, dont il se refusait à tirer vanité. […] Si ce mot vient comme on l’a prétendu du verbe latin exinere, « tirer dehors », il prend son sens originel dans cette action de l’officier digne de ce nom qui, par son autorité d’abord, puis par sa seule existence, fait sortir de ceux qui travaillent sous lui et même qui l’approchent simplement, les énergies dont il est l’incarnation : le courage, l’acceptation de la hiérarchie, le sacrifice à l’intérêt commun. […] Elle vient de fournir une importante contribution au Recueil des documents concernant l’histoire des pays roumains tirés des Archives de France, publié par M. 

2676. (1870) De l’intelligence. Deuxième partie : Les diverses sortes de connaissances « Livre deuxième. La connaissance des corps — Chapitre premier. La perception extérieure et les idées dont se compose l’idée de corps » pp. 69-122

Ce cas est un des plus notables entre tous ceux dans lesquels nous étendons à la somme totale de notre expérience une notion tirée des parties de notre expérience.

2677. (1858) Cours familier de littérature. VI « XXXVe entretien » pp. 317-396

Ils l’ont fait dessiner dans toute l’exactitude du détail ; ils l’ont fait graver sur un marbre, et les empreintes qu’on en tire servent de principal ornement dans le cabinet de ces lettrés enthousiastes qu’une fortune au-dessous de la médiocre met hors d’état de le décorer plus somptueusement.

2678. (1858) Cours familier de littérature. VI « XXXVIe entretien. La littérature des sens. La peinture. Léopold Robert (1re partie) » pp. 397-476

Mais l’âme, toute divine qu’elle soit, n’étant pas Dieu et ne pouvant pas, comme Dieu, tirer d’elle-même son être et sa substance, se nourrit du monde extérieur et nourrit à son tour le monde extérieur d’elle-même.

2679. (1859) Cours familier de littérature. VII « XLIIe entretien. Vie et œuvres du comte de Maistre » pp. 393-472

Je me demande s’il n’y aurait pas moyen de tirer parti des circonstances en faveur du roi.

2680. (1860) Cours familier de littérature. IX « LIIIe entretien. Littérature politique. Machiavel (2e partie) » pp. 321-414

À Turin, les troupes divisées d’opinion tirèrent les unes sur les autres ; les soldats d’Alexandrie furent écrasés par ceux de la capitale.

2681. (1862) Cours familier de littérature. XIV « LXXXe entretien. Œuvres diverses de M. de Marcellus (3e partie) et Adolphe Dumas » pp. 65-144

Et il récita, au lieu de les lire, ces strophes dont Jules Janin a dit, en parlant des grands auteurs sauvés par une élégie immortelle : « Peut-être un jour Adolphe Dumas, quand on le connaîtra mieux, quand on voudra le relire, avec la bonne volonté de tirer son nom de l’abîme, sera sauvé par son élégie à sa Colombe ! 

2682. (1863) Cours familier de littérature. XVI « XCVIe entretien. Alfieri. Sa vie et ses œuvres (1re partie) » pp. 413-491

Et en effet, après un certain temps, ce qu’il en fallait pour oublier complètement cette première distribution de scènes, quand il m’arrivait de reprendre ce feuillet, je sentais tout-à-coup, à chaque scène, gronder dans mon cœur et dans mon esprit un assaut tumultueux de sentiments et de pensées qui m’excitaient, et, pour ainsi dire, me forçaient à écrire ; j’en concluais aussitôt que ce premier plan était bon et tiré des entrailles mêmes du sujet.

2683. (1864) Cours familier de littérature. XVIII « CVIe entretien. Balzac et ses œuvres (1re partie) » pp. 273-352

Je le regrette ; ces travaux, plus productifs que mes livres, m’auraient plus promptement tiré de peine.

2684. (1889) Histoire de la littérature française. Tome IV (16e éd.) « Chapitre onzième »

La gloire de ses écrits sera toujours celle des livres qui laissent douter laquelle des deux forces qui se disputent le monde moral en a tiré le plus de secours, si c’est le mal ou si c’est le bien.

2685. (1909) De la poésie scientifique

Telle est, du moins, l’impression qu’on tire de son livre Les Force, tumultueuses (1902), que je ne crains pas de déclarer, sinon le meilleurs du moins le plus significatif de tous ceux qu’il a donnés. » (John.

2686. (1888) Journal des Goncourt. Tome III (1866-1870) « Année 1868 » pp. 185-249

Pendant ce temps, la petite Vimercati et la petite Malvezzi tirent, dans des coins, leurs bas, en se cachant un peu, et laissant apercevoir leurs petits pieds craintifs, qu’on va mouler.

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