dans un temps où la décadence intellectuelle et morale marche en sens inverse du progrès matériel et industriel ? […] La démocratie, si sainte en morale parce qu’elle est la justice, est ignoble en littérature parce qu’elle est la médiocrité ; elle a le sens de l’utile ; elle n’a pas formé ni exercé encore en elle le sens du beau. […] Ces hommes sont la vibration vivante et notée de tous les sens de cette terre de sensations, sensations qu’aucune autre langue ne peut rendre en paroles, tant ces lyrismes intérieurs dépassent les langues parlées ! […] On se scandalisera peut-être de ce qu’à cette période grave de ma vie, je retrouve en moi de tels regrets et de tels amours pour l’Italie de mes premières années ; mais, si mon âme est universelle, si mon berceau est français, mes sens sont italiens.
« Mais je me sens plein de réponses, et l’inspiration qui m’oppresse soulève mes flancs. […] Par son attrait instinctif et forcé vers le beau, par son aversion également instinctive et forcée du laid, elle imprime une impulsion en tout sens à l’âme ; elle la contraint à haïr ou à aimer, à rechercher ou à fuir ; elle lui donne ces impulsions sublimes sans lesquelles l’âme n’aurait ni sentiment de sa vie, ni action sur elle-même, que nous appelons les passions. […] Il n’y a pas à discuter sur cette existence, mère des existences ; il n’y a qu’à ouvrir les yeux et à étendre la main, ou à respirer : vous voyez, vous touchez, vous respirer par tous vos sens matériels ce qu’on appelle un Dieu, c’est-à-dire une cause, et votre sens intellectuel le conclut avec la même certitude que vos sens matériels le perçoivent.
Mais l’ouvrage capital de cette période fut un livre d’histoire et sur le sujet le plus magnifique qui pût s’offrir à l’intelligence et au génie historique d’un moderne, puisque le monde moderne tout entier est contenu, comme le sens de l’énigme sous sa lettre, dans ce redoutable sujet. […] Lui qui demain sera si sagace, et qui fut toujours d’une si grande droiture, Audin a torturé le sens des légendes qu’il a interprétées, ou il les traduit sans les comprendre. […] Mais ce n’est pas uniquement l’esthétique du catholicisme, cette grande poésie des sens purifiée, qui exalte son enthousiasme et enlève son admiration. […] … Vertu à part, Adrien VI, le pauvre moine d’Utrecht, digne du xe siècle, — cet âge d’or du monachisme, comme l’appelle Audin, — n’est-il pas plus véritablement dans le sens de la civilisation que Léon X avec tout son cortège d’artistes, de musiciens, d’antiquaires, d’orateurs et de poètes ? […] Il était, au contraire, sympathique et infatigable ; mais il n’aimait pas les fracas de l’esprit, quoiqu’il en eût, dans le sens incisif et brillant qu’on donne en France à ce mot-là.
« La multitude est ondoyante comme les flots de la mer Icarienne, que soulèvent en sens contraire les vents d’Eurus et de Notus, échappés du sein des nuages ; tel que, dans sa course, le Zéphire courbe une vaste moisson, fougueux il s’élance et fait ondoyer les épis ; de même se soulève et s’abaisse l’immense réunion ! […] Le sang, le feu, la fumée qui monte de la graisse des victimes, sont décrits avec une puissance de vérité qui, sans tomber dans le dégoût et dans l’horreur, font respirer aux sens l’odeur de l’holocauste. […] Pandarus, homme de peu de sens, obéit. […] Elle a couru vers les remparts comme une femme hors de sens, et derrière elle la nourrice portait le petit enfant ! […] Il s’agite en tous sens sur sa couche en regrettant la force et le généreux courage de son ami ; il songe à tout ce qu’ils ont autrefois accompli ensemble, soit en combattant, soit en traversant les mers impétueuses.
Tout exercice d’une fonction ou d’un sens l’épuisé : « la prostration qui suit est en raison de la violence de l’action. » C’est pourquoi il est nécessaire d’introduire dans l’œuvre d’art gradation et variété. […] Nous ne sympathisons qu’avec l’homme : les choses ne nous arrivent et ne nous touchent que comme vision et émotion, comme interprétation de l’esprit et du cœur humains ; et c’est pour cela que « le style est l’homme. » Le vrai style naîtra donc de la pensée et du sentiment mêmes ; il en sera la parfaite et dernière expression, à la fois personnelle et sociale, comme l’accent de la voix donne leur sens propre aux paroles communes à tous. […] Alors aussi elles ne sont plus purement matérielles : elles prennent un sens intellectuel, moral et même social ; en un mot, elles deviennent des symboles. […] Mais il est une sorte de ponctuation intérieure, non représentée par des signes, et que produit, dans chaque membre de phrase un peu long, la division même du sens. […] Je sens mon cœur, et je connais les hommes.
Béranger possède le sens de la composition. […] Il a même souvent des raretés et des bonheurs, en ce sens, qui surprennent l’oreille en la contentant. […] Il y attachait un sens de race et d’aristocratie. […] Jamais auteur ne fut plus populaire dans le vrai sens du mot. […] Les choses qu’il peignait étaient d’ailleurs sous nos yeux, et le sens ne s’en dégageait pas nettement pour nous.
Paul Bourget seraient assez inintelligibles, ou du moins n’auraient pas leur sens réel et profond, si l’on n’y retrouvait pas l’écho de cette religion de la Beauté qui a la vertu d’un opium délicieusement mystique, l’attrait d’une révolte, la douceur d’une rédemption.
Aux architectes futurs, quels qu’ils puissent être, je souhaite patience, talent, largeur et finesse de vues, heureux si dans ce livre, dont je sens mieux que personne les lacunes et les imperfections, j’ai pu leur suggérer quelques moyens de faire l’édifice plus solide, plus riche, plus majestueux, plus complet.
Jeune homme, qui vous destinez aux lettres et qui en attendez douceur et honneur, écoutez de la bouche de quelqu’un qui les connaît bien et qui les a pratiquées et aimées depuis près de cinquante ans, — écoutez et retenez en votre cœur ces conseils et cette moralité : Soyez appliqué dès votre tendre enfance aux livres et aux études ; passez votre tendre jeunesse dans l’etude encore et dans la mélancolie de rêves à demi-étouffés ; adonnez-vous dans la solitude à exprimer naïvement et hardiment ce que vous ressentez, et ambitionnez, au prix de votre douleur, de doter, s’il se peut, la poésie de votre pays de quelque veine intime, encore inexplorée ; — recherchez les plus nobles amitiés, et portez-y la bienveillance et la sincérité d’une âme ouverte et désireuse avant tout d’admirer ; versez dans la critique, émule et sœur de votre poésie, vos effusions, votre sympathie et le plus pur de votre substance ; louez, servez de votre parole, déjà écoutée, les talents nouveaux, d’abord si combattus, et ne commencez à vous retirer d’eux que du jour où eux-mêmes se retirent de la droite voie et manquent à leurs promesses ; restez alors modéré et réservé envers eux ; mettez une distance convenable, respectueuse, des années entières de réflexion et d’intervalle entre vos jeunes espérances et vos derniers regrets ; — variez sans cesse vos études, cultivez en tous sens votre intelligence, ne la cantonnez ni dans un parti, ni dans une école, ni dans une seule idée ; ouvrez-lui des jours sur tous les horizons ; portez-vous avec une sorte d’inquiétude amicale et généreuse vers tout ce qui est moins connu, vers tout ce qui mérite de l’être, et consacrez-y une curiosité exacte et en même temps émue ; — ayez de la conscience et du sérieux en tout ; évitez la vanterie et jusqu’à l’ombre du charlatanisme ; — devant les grands amours-propres tyranniques et dévorants qui croient que tout leur est dû, gardez constamment la seconde ligne : maintenez votre indépendance et votre humble dignité ; prêtez-vous pour un temps, s’il le faut, mais ne vous aliénez pas ; — n’approchez des personnages le plus en renom et le plus en crédit de votre temps, de ceux qui ont en main le pouvoir, qu’avec une modestie décente et digne ; acceptez peu, ne demandez rien ; tenez-vous à votre place, content d’observer ; mais payez quelquefois par les bonnes grâces de l’esprit ce que la fortune injuste vous a refusé de rendre sous une autre forme plus commode et moins délicate ; — voyez la société et ce qu’on appelle le monde pour en faire profiter les lettres ; cultivez les lettres en vue du monde, et en tâchant de leur donner le tour et l’agrément sans lequel elles ne vivent pas ; cédez parfois, si le cœur vous en dit, si une douce violence vous y oblige, à une complaisance aimable et de bon goût, jamais à l’intérêt ni au grossier trafic des amours-propres ; restez judicieux et clairvoyant jusque dans vos faiblesses, et si vous ne dites pas tout le vrai, n’écrivez jamais le faux ; — que la fatigue n’aille à aucun moment vous saisir ; ne vous croyez jamais arrivé ; à l’âge où d’autres se reposent, redoublez de courage et d’ardeur ; recommencez comme un débutant, courez une seconde et une troisième carrière, renouvelez-vous ; donnez au public, jour par jour, le résultat clair et manifeste de vos lectures, de vos comparaisons amassées, de vos jugements plus mûris et plus vrais ; faites que la vérité elle-même profite de la perte de vos illusions ; ne craignez pas de vous prodiguer ainsi et de livrer la mesure de votre force aux confrères du même métier qui savent le poids continu d’une œuvre fréquente, en apparence si légère… Et tout cela pour qu’approchant du terme, du but final où l’estime publique est la seule couronne, les jours où l’on parlera de vous avec le moins de passion et de haine, et où l’on se croira très clément et indulgent, dans une feuille tirée à des milliers d’exemplaires et qui s’adresse à tout un peuple de lecteurs qui ne vous ont pas lu, qui ne vous liront jamais, qui ne vous connaissent que de nom, vous serviez à défrayer les gaietés et, pour dire le mot, les gamineries d’un loustic libéral appelé Taxile Delord.
Je préfère cette vérité à une série de propositions métaphysiques plus ou moins dénuées de sens.
Il leur apprit à douter, c’est-à-dire, à se détacher des sens, à se défier de leurs idées, à suspendre leur jugement, à n’admettre, en un mot, dans la Philosophie, que ce qui porte avec soi le caractere de l’évidence.
Un sens vague s’insinue bientôt dans ses mouvements cadencés, la pantomime s’y mêle et l’inspire.
Relégués chez une classe de citoyens, ils deviennent plutôt un objet de luxe et de curiosité, qu’un sens de plus chez les nations.
Chacune de ces deux intentions, prise dans un sens absolu, réalisée jusqu’en ses dernières conséquences, eût été absurde. […] D’ailleurs cette parole ne doit pas être prise dans un sens absolu ; si les œuvres de M. […] Sandeau n’aurait plus le même sens, et Marianna, autrement encadrée, ne produirait pas la même émotion. […] Pour mieux expliquer le sens et la portée du récit, je l’ai réduit à ses lignes principales. […] Les encouragements accordés aux écoles par le roi de France n’ont jamais eu non plus le sens que leur prête le poète.
Ulysse ne manque pas de reverser de son vin au Cyclope, qui en avale imprudemment, jusqu’à en perdre l’usage de ses sens. […] Je sens en moi une honte secrète pour la première fois de ma vie. […] La vue peut être appelée le plus pur de nos sens, mais il y a dans les profondeurs de l’âme un sens encore plus pur ; c’est lui qui, par la parole, nous rend les objets sensibles de la façon la plus haute et la plus rapide. […] Or, Shakespeare s’adresse toujours à notre sens intime, mais de telle sorte que le monde de l’imagination s’anime et s’éveille aussitôt en nous. […] Il a besoin de tirer la moralité de sa tragédie, qui a un sens religieux, qui est une sorte de mystère païen.
La même délicatesse de sens l’avertit qu’un objet n’est pas d’aplomb, et qu’il y a de la poussière sur un meuble. […] Je dis tous les vers, pour peu qu’ils aient un sens. […] Son sens, flottant du faux au vrai, du mal au bien. […] Depuis que l’étranger a envahi notre patrie, je sens que je ne t’ai pas mis au monde pour moi seule. […] J’en doute, car je me sens mourir… Il ne reviendra pas ici avant ce soir… Jusque-là comment dévorer le temps ?
C’est là que le sens de l’orientation moderne vers la liberté individuelle est le plus apparent. […] Léon Daudet fut donc libre d’aller, dans le sens de sa nature, à la conquête de sa propre originalité. […] Cette impression ne se vérifia point, du moins dans le sens où il en avait prévu les résultats. […] C’est vraiment de lui qu’on peut dire qu’il est « un intellectuel » au pur sens de ce mot, si galvaudé, aujourd’hui. […] … Ici, je me sens plein d’incertitudes et d’hésitations.
Des noms propres éclairciraient tout ceci, je le sens bien. […] Il y avait plus de convention dans Charles Nodier et un sens littéraire plus développé. […] Hypatie est la muse de Leconte de Lisle et représente admirablement le sens de son inspiration. […] Il en trouve plusieurs : le manque de grandes croyances, d’enthousiasme pour les idées généreuses, de passion et de sens humain. […] Rien ne pousse à une extrémité sans que la réaction se porte en sens contraire.
Tout dépend du sens qu’on donne au mot adopté. […] Même avec ce sens-là, l’affirmation garde encore quelque chose de trop absolu. […] C’est en ce sens qu’on peut dire très justement que les critiques sont des créateurs de valeur. […] Manon n’a pas l’ombre de sens moral jusqu’à sa mort. […] Il se fait un retour manifeste vers l’exactitude du sens et la littéralité.
Jamais orateur ne fut moins éloquent, au sens de l’amplification rhétoricienne où l’entendait Cicéron. […] Rousseau avait transmis ce sens déjà coloré de la nature, le procédé descriptif de Chateaubriand et son vocabulaire d’écrivain tout entier. […] Je me sens, quand il m’a baigné, le regard si pur, la tête si claire ! […] Ou ils n’auront aucun sens du style, ou ils seront obligés de blâmer chez l’élève les banalités qu’ils approuvent dans Télémaque. […] Ouvrons encore Victor Hugo : Mirabeau était pape, en ce sens qu’il menait les esprits ; il était dieu, en ce sens qu’il menait les événements.
Talma prétendait qu’il y avait dans chacun de ses nouveaux rôles un vers ou un passage qui lui livrait le sens de tout le reste, et certes il fallait qu’il fût doué d’une pénétration bien grande pour trouver un sens quelconque dans les tragédies de son temps. […] Il a grandi, il a vécu, il a senti frissonner en son âme ses premiers accès de poésie, dans l’intimité familière de ces scènes maritimes dont il a saisi sur le fait le sens, la vérité et la vie. […] Mais, cette fois, l’imitation est si heureuse et si habile, le modèle si admirable, le maître si sûr, que je ne me sens pas le courage de blâmer l’imitateur et le disciple. […] Loin de nous l’envie de condamner ou de proscrire ces élans, ces frissons sublimes, ces aspirations précieuses, ces brusques victoires de l’être immatériel, ces ardents démentis donnés par l’âme aux sens et à la chair ! […] Il fallait à celle-là non pas d’élégants paradoxes ennoblissant la révolte de l’imagination et des sens, de la raison et de l’esprit, mais des prédications plus positives conviant la multitude aux jouissances matérielles.
Racine a fait usage du mot gêner dans le sens de tourmenter ; du temps de Voltaire il n’était plus permis de l’employer. […] Il y a pour tout le monde, il y a de quoi satisfaire tous les goûts : peu de sens et de raison, beaucoup de tendresse, de fureurs, de déclamations ; beaucoup de combats et d’orages du cœur. […] Qu’on examine un peu ces mauvaises lignes rimées, on sera étonné de la barbarie de ces cent voix qui apprennent en ces lieux, en sanglots superflus, à des sens éperdus. […] Je ne sais si l’on dit bien cesser dans un sens absolu ; l’usage veut, je crois, qu’on donne à ce verbe un régime : cessez votre travail, cessez d’écrire, cessez de faire de mauvais vers. […] Ou rencontre dans la pièce beaucoup de vers qui se retiennent, mais dont le sens n’est pas toujours bien juste.
Ce qui lui manque le plus, c’est, à mon gré, et si l’on veut limiter le mot à son sens lyrique, l’inspiration.
On lira la pièce intitulée : À Francis Jammes, si parfaite, et à notre sens une des plus remarquables de la jeune poésie.
Superbe, étincelant, plein de sens et d’une poésie merveilleuse d’expression !
Elle leur a donné le sens de l’émulation.
Que me revient-il de savoir que je reçois ou non mes idées par les sens ?
pour des raisons qui ne sont pas le mérite du livre ; mais il est douteux, pourtant, qu’avec le sens droit et les besoins logiques de ce pays, un ouvrage écrit avec le manque de suite de ces Cent dernières années pût même se soutenir.
La mesure des hommes est absolue, et, dans un sens ou dans un autre, la comparaison l’exagère toujours.
Napoléon, pour la composition de son caractère, pour la combinaison des éléments primitifs qui y entraient et auxquels le génie donna le sens et l’âme, est certainement mieux connu, lorsque autour de lui, et avant de le suivre en toute sa carrière, on a parcouru et épuisé le cercle de ses frères et sœurs. […] Qu’on veuille penser à tout ce qu’il y avait de réfléchi et de profond d’éclairé au sens chrétien, dans cette piété qui sentait le besoin d’expier et de payer pour les autres, — pour son époux, le prince de Conti, fauteur de guerres civiles et artisan de désastres dans tant de villages et de chaumières, — pour son oncle le cardinal, acquéreur avide et si peu scrupuleux de richesses innombrables. […] Il n’avait rien publié alors, mais on savait (et l’archevêque de Sens, qui le recevait, le lui dit) qu’il avait composé certaines Réflexions sur Horace, où il le comparait avec Despréaux et Jean-Baptiste Rousseau. […] — Soyez certain, dit-il encore à propos de quelques manèges qu’il voit se pratiquer autour de lui, que cela ne me fera pas prendre un moment d’humeur ; mais je vous avoue que je voudrais que mon caractère pût se prêter à un peu de hauteur, qui, quand elle sera jointe avec de la sagesse et de la raison, fera toujours, je crois, un bon effet ici ; je sens que cette qualité me manque, mais je ne chercherai pourtant pas à affecter de l’avoir, parce que, ne l’ayant pas intérieurement, il serait impossible que je l’affectasse si bien que le naturel ne me trahît souvent ; et je pense, pour cette raison, qu’il ne faut jamais se proposer un système de conduite qui ne s’accorde pas avec le caractère qu’on a ; car, celui-ci venant à démentir le système comme il arrive toujours en ce cas, la conduite d’un homme ne paraît plus qu’une bigarrure tissu d’inégalités, ce qui est, je crois, fort préjudiciable à la réputation, et par conséquent aux affaires.