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972. (1893) Les œuvres et les hommes. Littérature épistolaire. XIII « Prosper Mérimée »

Il ne ressemblait pas au Warwick anglais, qui faisait des rois et dédaignait d’en être un. Gustave Planche, esprit exclusivement critique, qui ne pouvait être jamais un roi littéraire, tant sa tête manquait d’imagination par laquelle seule on est roi en littérature !

973. (1906) Les idées égalitaires. Étude sociologique « Deuxième partie — Chapitre IV. L’unification des sociétés »

Par là s’explique la politique classique des rois qui firent l’unité de la France, « rois niveleurs », ennemis des grands et amis des petits. […] Si les Droits sont si divers au moyen âge c’est que chaque pays ou chaque classe s’est fait sa loi ou plutôt sa coutume ; mais lorsqu’il est reconnu que le roi seul est « fontaine et mer de tout droit », alors la diversité s’efface, les privatæ leges sont menacées216.

974. (1859) Essais sur le génie de Pindare et sur la poésie lyrique « Deuxième partie. — Chapitre XXIII. »

Et quand, pour accabler cette nation Il désabusée, les rois, comme des démons mis en ligne par la baguette d’un enchanteur, marchèrent au combat dans un mauvais jour, et que la Grande-Bretagne se joignit au funeste armement, quoique bien des amitiés, bien de jeunes amours, eussent soulevé en moi l’émotion patriotique et fait briller sur nos collines et nos forêts une magique lumière, cependant ma voix non changée dénonça défaite à tous ceux qui braveraient la lance levée contre les tyrans, et prédit la honte à leur retraite impuissante et tardive. […] Est-ce de te mêler aux rois dans l’abjecte convoitise du pouvoir, d’aboyer à la même chasse et de partager la proie, de profaner le sanctuaire de la liberté en y recélant les dépouilles arrachées à des hommes libres, et ces hommes, de les tenter, puis de les trahir ? […] « Ô vous, souffles des vents, portez ce souvenir, et vous, vagues roulantes, entraînez-le dans votre cours, de sorte qu’il s’étende, comme une surface lumineuse, d’un pôle à l’autre, jusqu’au moment où l’Agneau immolé pour les pécheurs, le Rédempteur, le Roi, le Créateur, rétablira sur notre nature sauvée son règne béni ! 

975. (1908) Esquisses et souvenirs pp. 7-341

C’est sous ses traits, avec sa voix, que les Athéniens rêveront, longtemps encore, Iphigénie, fille du roi des rois. […] — À bas le roi ! […] Le roi l’entend. […] Le roi se lève. […] s’écrie le roi courroucé.

976. (1903) Légendes du Moyen Âge pp. -291

Quoi qu’il en soit, ce funeste événement affecta très péniblement le roi. Les Annales quasi officielles, rédigées peu de temps après, sans doute sous les yeux de Charles, terminent ainsi le récit du triste épisode : « Le souvenir de cette blessure effaça presque entièrement, dans le cœur du roi, la satisfaction des succès qu’il avait obtenus en Espagne. » On peut croire que cette phrase fut dictée à l’annaliste par le roi lui-même : elle tranche, par sa note intime et personnelle, avec la sécheresse habituelle des Annales ; et quel autre que Charles aurait pu révéler ainsi les sentiments de son grand cœur ? La douleur et la colère du roi furent partagées par son armée, puis, bientôt, par la nation tout entière. […] Ce commensal habituel des rois et des ducs a peint la vie bourgeoise avec une minutie, une exactitude et un relief surprenants. […] Pourquoi un prélat n’aurait-il pas cité au roi, pour le tirer de sa douleur, un « exemple » que le célèbre prédicateur Jacques de Vitri, et beaucoup d’autres après lui, ont inséré dans leurs sermons pour porter les âmes à la piété ?

977. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome I « Les trois siecles de la litterature françoise. — A — article » p. 113

On ne sauroit peut-être pas qu’il a fait des Pieces de Théatre, sans ce Vers : Vous souvient-il, ma sœur, du feu Roi notre pere ?

978. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome III « Les trois siècle de la littérature françoise. — N. — article » pp. 417-418

Tous ses Ouvrages ont eu un succès qui se soutient encore, & lui ont procuré l’honneur d’être choisi pour donner des leçons de Physique à feu M. le Dauphin, auxquelles le Roi & la Famille Royale assisterent plus d’une fois.

979. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l'esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu'en 1781. Tome IV « Les trois siecles de la littérature françoise.ABCD — R. — article » pp. 128-129

Roquelaure, [Armand de] Evêque de Senlis, premier Aumônier du Roi, Conseiller d'Etat ordinaire, de l'Académie Françoise, né à Roquelaure dans le Diocese de Rhodez, en 1720.

980. (1827) Génie du christianisme. Seconde et troisième parties « Troisième partie. Beaux-arts et littérature. — Livre premier. Beaux-arts. — Chapitre VII. Versailles. »

Ce palais, qui lui seul est comme une grande ville, ces escaliers de marbre qui semblent monter dans les nues, ces statues, ces bassins, ces bois, sont maintenant ou croulants, ou couverts de mousse, ou desséchés, ou abattus, et pourtant cette demeure des rois n’a jamais paru ni plus pompeuse, ni moins solitaire.

981. (1929) La société des grands esprits

Rien à faire, que de souper avec le roi, et de lui corriger ses ouvrages. […] Tous les rois sont les mêmes. […] Grâce à elle, il fut roi lui-même, par le droit du génie. […] On ne peut crier « Vive le roi ! […] Et à ses yeux Frédéric est un Français, le roi de la pensée.

982. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l'esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu'en 1781. Tome IV « Les trois siecles de la littérature françoise.ABCD — V. — article » pp. 417-418

Vauvenargues, [N.ABCD Marquis de] Capitaine au Régiment du Roi, mort à Paris en 1747, agé de 28 ans.

983. (1827) Principes de la philosophie de l’histoire (trad. Michelet) « Principes de la philosophie de l’histoire — Livre troisième. Découverte du véritable Homère — Chapitre II. De la patrie d’Homère » pp. 258-259

Un passage précieux justifie cette conjecture : Alcinoüs, roi de l’île des Phéaciens, maintenant Corfou, offre à Ulysse un vaisseau bien équipé, pour le ramener dans son pays, et lui fait remarquer que ses sujets, experts dans la marine, seraient en état, s’il le fallait, de le conduire jusqu’en Eubée  ; c’était, au rapport de ceux que le hasard y avait conduits, la contrée la plus lointaine, la Thulé du monde grec (ultima Thule).

984. (1895) Histoire de la littérature française « Quatrième partie. Le dix-septième siècle — Livre I. La préparations des chefs-d’œuvre — Chapitre I. Malherbe »

Il a parlé de l’amour, plus souvent qu’il ne l’a ressenti : plus ingénieux encore, plus guindé et plus alambiqué, quand il adresse ses propres soupirs à la vicomtesse d’Auchy, que lorsqu’il porte ceux du roi à la princesse de Conti. […] Le « courtisan », c’était sans doute la forme exquise de la langue que le peuple de Paris offrait à l’état brut et non raffiné : les crocheteurs de la Grève devaient fournir l’étoffe, et la cour y mettre la façon ; mais il n’est pas au pouvoir de la cour, ni même du roi, de faire français ce qui n’est pas du français de Paris.

985. (1863) Histoire des origines du christianisme. Livre premier. Vie de Jésus « Chapitre XXV. Mort de Jésus. »

C’était le chimérique « roi des Juifs », non le dogmatiste hétérodoxe, que l’on punissait. […] Les prêtres firent observer à Pilate qu’il eût fallu adopter une rédaction qui impliquât seulement que Jésus s’était dit roi des Juifs.

986. (1835) Mémoire pour servir à l’histoire de la société polie en France « Chapitre XIII » pp. 109-125

On n’y trouva une des lettres d’amour, parmi lesquelles étaient celles de madame de Sévigné. « Le roi prit un grand plaisir à les lire, parce qu’elles contrastaient avec les douceurs fades des autres lettres. » Le Tellier, qui les avait lues avec le roi, dit que le surintendant avait mal à propos mêlé l’amour et l’amitié42.

987. (1767) Salon de 1767 « Peintures — Renou » pp. 301-307

projet de tableau à la gloire de sa majesté le roi de Pologne, duc de Lorraine . esquisse du même. […] Et puis la Pologne et la Lorraine qui présentent le médaillon du roi à l’immortalité.

988. (1889) Les œuvres et les hommes. Les poètes (deuxième série). XI « La Fontaine »

Et je le répète : là, il fut comme partout ; car, chose particulière encore à La Fontaine, il ne fut pas « Le Bonhomme » que dans ses œuvres, il le fut à tous les moments de sa vie, de même que Louis XIV était « Le Roi », même en renouant ses aiguillettes. […] Quoi d’étonnant, du reste, que les femmes, auxquelles il adressa les flatteries les plus enivrantes que jamais oreille de femme ait bues, aient raffolé de ce roi du madrigal voluptueux et naïf, qui a l’art de n’y pas toucher ou de n’y toucher que bien peu.

989. (1902) Les œuvres et les hommes. Le roman contemporain. XVIII « Jean Richepin »

Il débutait, en 1876, par La Chanson des gueux, qui le fit célèbre tout de suite, qui le tira de ces antichambres de la Renommée où tant de gens se morfondent ; car, insolente comme l’Attila de Corneille, elle fait parfois attendre jusqu’aux rois, — les rois futurs de la pensée !

990. (1773) Essai sur les éloges « Chapitre XIX. Panégyriques ou éloges composés par l’empereur Julien. »

Le peuple des lecteurs, par curiosité ou par faiblesse, veut tout connaître de ceux qu’un rang élevé expose à ses regards, Le philosophe observe comment on voit les objets sur le trône ; l’historien cherche dans les écrits d’un roi l’histoire de ses pensées ; le critique qui analyse, étudie le rapport secret qui est, d’un côté, entre le caractère, les principes, le gouvernement d’un prince, et de l’autre, son imagination, son style et la manière de peindre ses idées. Plus le prince a de réputation, plus cet intérêt augmente ; on aime à voir un homme admiré dans sa cour et sur les champs de bataille, écrire et penser dans son cabinet, et parler en philosophe aux peuples qu’il sait gouverner en roi.

991. (1910) Propos de théâtre. Cinquième série

Les femmes d’un roi nègre à la vue des menus objets d’art qu’on leur apportait en présent furent saisies d’une hilarité orageuse. […] Annonçant au roi son mariage et celui de son frère, il lui dit : « Nous nous marions tous les deux jeudi soir. […] Vous les voyez bien, n’est-ce pas, le roi, Thiers et Casimir. — Pourquoi interdire cette pièce, dit le roi ? […] Si le roi lui-même avait coupé les verges dont il était possible qu’il fût battu, que voulez-vous qu’on fit là contre ?

992. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome II « Les trois siècles de la littérature françoise. — G — article » pp. 437-439

Un jour qu’il doubloit Ponteuil dans les rôles de Rois, il fut si mal reçu du Parterre, que, s’avançant sur le bord du Théatre, il lui parla ainsi : « Messieurs, si M.

993. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l'esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu'en 1781. Tome IV « Les trois siecles de la littérature françoise.ABCD — S. — article » pp. 271-272

Sédaine ne dureront que tant qu'on jouera ses Pieces, parmi lesquelles le Public a distingué Rose & Colas, On ne s'avise jamais de tout, le Roi & le Fermier, le Déserteur, plus amusantes par quelques Ariettes, heureusement mises en musique, que par le fond de l'intrigue & l'intérêt des caracteres.

994. (1763) Salon de 1763 « Peintures — La Tour » p. 223

C’est un fait qu’en 1756 faisant le portrait du roi, Sa Majesté cherchait à s’entretenir avec lui sur son art, et que La Tour répondit à toutes les observations du monarque, Vous avez raison, Sire, mais nous n’avons point de marine.

995. (1730) Discours sur la tragédie pp. 1-458

La noblesse du stile consiste donc dans la tragedie où l’on fait parler des princes et des rois, à n’user que de cette élégance qui leur est familiere, et même à l’employer plus continument qu’ils ne le font dans la nature, parce qu’on les représente au théatre dans leur plus grande décence. […] Il se trouve parmi les sabines la fille d’un roi que j’ai droit de supposer la plus belle princesse du monde, et la plus propre à s’attirer du respect. […] Le second n’est que l’opposition du prince à ce mariage, et la découverte de son amour pour Inés, ce qui oblige le roi de s’en assurer, en la remettant entre les mains de la reine. […] L’autre qui lui doit la vie, prend cependant contre lui les intérêts de la justice et de l’état ; et il aime mieux s’exposer aux reproches d’ingratitude, que de trahir la sincérité qu’il doit à son roi. […] Ce roi… meurt ; et laisse après lui, pour venger son trépas, deux fils infortunés qui ne s’accordent pas.

996. (1928) Quelques témoignages : hommes et idées. Tome II

Comment le roi qui, par définition, la représentait cette durée, aurait-il été considéré comme la pièce maîtresse de l’édifice national ? […] Entre les somptueuses étoffes des rois asiatiques s’intercale le bleu des uniformes. […] On sait où cette méconnaissance envieuse des services rendus aux rois de Prusse par leur génial serviteur a conduit l’ingrat. […] Il a déclaré au roi que la situation politique en Europe est intolérable, et cela par la faute de la France. […] Et tout de suite, les sourcils froncés, un éclair dans ses yeux bleus, il regarde fixement le ministre du roi des Belges.

997. (1848) Études sur la littérature française au XIXe siècle. Tome III. Sainte-Beuve, Edgar Quinet, Michelet, etc.

J’attends le jour des Rois avec impatience. […] Heureux qui, par Sophocle et son roi gémissant, S’égare au Cythéron, et tard en redescend ! […] Les rois mages, guidés par l’étoile, vont porter au Dieu de la terre leurs hommages et leurs présents. […] Confus et désolés, les rois mages se retirent ; ils sentent toute la portée des dédains sublimes de l’enfant-Dieu […] Les rois chevelus mènent le deuil120 ».

998. (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — B — Boyer, Philoxène (1827-1867) »

. — Le Cousin du Roi, comédie en vers, avec Théodore de Banville (1867). — Les Deux Saisons, poésies (1867).

999. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome II « Les trois siècles de la littérature françoise. — G — article » pp. 401-402

Il avoit obtenu par leur crédit, une pension du Roi, lorsqu’il a été enlevé aux Lettres de la maniere la plus malheureuse.

1000. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome I « Les trois siecles de la litterature françoise. — B — article » pp. 222-224

Barthelemy, [Jean-Jacques] Abbé, Garde du Cabinet des Médailles du Roi, de l’Académie des Inscriptions & Belles-Lettres, né à Marseille, en 17..

1001. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome III « Les trois siècle de la littérature françoise. — L — article » pp. 89-91

Corneille ne crut pas s’abaisser en traduisant en Vers François son Poëme de Louis XIV, & fit l’éloge du jeune Poëte, lorsqu’il présenta sa Traduction au Roi.

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