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494. (1867) Nouveaux lundis. Tome VIII « Appendice. »

Il a publié assez récemment, chez Hetzel, deux petits volumes sur la Rhétorique même et sur la Mythologie, et en rajeunissant par la forme des sujets dont le fond semble épuisé, il s’y montre plus dégagé de ton et plus alerte qu’on ne l’est volontiers dans l’Université, il n’a pas prétendu creuser, il s’est joué sans pédanterie à la surface : on sent un auteur maître de sa matière et qui en dispose à son gré.

495. (1875) Premiers lundis. Tome III « De l’audience accordée à M. Victor Hugo »

Nous essaierons, de notre côté, d’indiquer comment nous le concevons ; et sans prétendre tout raconter à la lettre, nous tâcherons de ne pas tout supposer gratuitement.

496. (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — B — Béranger, Pierre-Jean de (1780-1857) »

Mais si l’on m’apprend que Lisette et le Chambertin ne sont que des figures de rhétorique, que ce chanteur insouciant qui prétend n’avoir d’autres soins que les dîners du caveau et sa maîtresse, a une philosophie, une politique, et, Dieu me pardonne !

497. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome I « Les trois siecles de la litterature françoise. — B — article » pp. 329-336

Ce qu’on a débité sur le prétendu mariage de Bossuet avec Mlle Desvieux, est aussi chimérique.

498. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome I « Les trois siecles de la litterature françoise. — C — article » pp. 493-499

Quelque habile que soit un Auteur, il paroîtra toujours absurde de prétendre réunit dans même un sujet la tristesse & la joie.

499. (1886) Quelques écrivains français. Flaubert, Zola, Hugo, Goncourt, Huysmans, etc. « De la peinture. A propos d’une lettre de M. J.-F. Raffaëlli » pp. 230-235

Crime et Châtiment est admirable parce que ce roman est appelé à peindre l’hallucination criminelle, mais le peintre qui entoure d’une pareille hallucination indifféremment un violoniste mondain, une jeune femme charmante, Carlyle, ou de délicieux enfants roses est absurde, parce que ces œuvres sont absurdes et morbides, parce que l’absurde et le malade ne peuvent pas rationnellement prétendre prendre jamais place dans notre admiration..

500. (1761) Querelles littéraires, ou Mémoires pour servir à l’histoire des révolutions de la république des lettres, depuis Homère jusqu’à nos jours. Tome I « Mémoires pour servir à l’histoire des gens-de-lettres ; et principalement de leurs querelles. Querelles particulières, ou querelles d’auteur à auteur. — Racan, et Marie de Jars de Gournai. » pp. 165-171

Le prétendu Racan fit fort le fâché de la pièce qu’on lui avoit jouée, & jura qu’il s’en vengeroit.

501. (1909) Les œuvres et les hommes. Philosophes et écrivains religieux et politiques. XXV « L’abbé Cadoret »

Ennemis du pouvoir, sans nul doute, et ennemis comme il n’en exista jamais peut-être, puisqu’ils prétendent le supprimer comme une inutilité ou une imperfection sociale, leur hostilité est si grande qu’elle nous révolte, et que, pour la comprendre, il faut déjà la partager.

502. (1908) Les œuvres et les hommes XXIV. Voyageurs et romanciers « Furetière »

Prétendre qu’il a voulu forcer le trait jusqu’à le faire crier, et convulser la vérité jusqu’à la caricature, c’est le rapetisser comme artiste sans pouvoir historiquement légitimer la prétention qu’on met en avant.

503. (1827) Principes de la philosophie de l’histoire (trad. Michelet) « Principes de la philosophie de l’histoire — Livre troisième. Découverte du véritable Homère — Chapitre VII » pp. 278-283

Cette difficulté a tellement frappé Platon, que, ne sachant comment la résoudre, il prétend que dans les divins transports de l’enthousiasme poétique, Homère put voir dans l’avenir ces mœurs efféminées et dissolues.

504. (1893) Des réputations littéraires. Essais de morale et d’histoire. Première série

« Un livre de généralités est nécessairement dépassé au bout de dix années ; une monographie ;étant un fait dans la science, une pierre posée dans l’édifice, est en un sens éternelle par ses résultats. » Renan remarque, à ce propos, que les historiens du xviie qui ont prétendu écrire et se faire lire, Mézeray, Velly, Daniel, sont depuis longtemps tout à fait délaissés,, tandis que les travaux de Ducange, de Baluze, de Duchesne et des Bénédictins, qui n’ont prétendu que recueillir des matériaux, sont restés aussi frais que le jour où ils parurent. […] direz-vous. — Je ne prétends pas qu’ils soient d’une pureté évangélique, ni que ce grand victorieux dans la concurrence vitale, qui s’appelle le génie, sorte de la bataille avec des mains beaucoup plus nettes que les autres conquérants. […] Nous ne prétendons pas autre chose. […] Au bout d’un certain temps de renommée séculaire et grandissante au cours des âges, il devient absolument inutile et vain de prétendre prouver que les critiques et la multitude à leur suite ont été dupes et que cette renommée est usurpée. […] On prétend que la destinée de tous les théâtres est de devenir, tôt ou tard, la proie des flammes ; la destruction par le feu pourrait bien être, de même, le terme fatal — ou providentiel — de toutes, les bibliothèques.

505. (1909) Nos femmes de lettres pp. -238

Prétendre enlever à la femme toute raison de vivre, quand l’heure fatale a marqué la dernière étape de la vie, c’est trop délibérément s’insurger contre des lois inéluctables et pourtant providentielles ! […] Qui donc prétend que se relâchent les liens d’autrefois ? […] Et, je ne prétends pas que toujours elle souligne ses références. […] Et je ne prétends pas — chacun me comprendra — qu’il existe le moindre parti pris chez notre auteur de plier son esthétique à celle d’un maître admiré, ou qu’une fréquentation trop assidue ait marqué une de ces empreintes par où s’accuse la plasticité féminine. […] Qui donc a prétendu que les pleurs enlaidissent ?

506. (1875) Premiers lundis. Tome III « De la loi sur la presse »

J’avais dessein d’abord, messieurs, de traiter à fond ce point devant vous, d’établir à ce propos le vrai principe de la tolérance en matière d’opinions, telle que je la conçois et que je la crois digne du xixe  siècle ; mais une occasion prochaine devant s’offrir où, si on daigne me le permettre, je me propose de vous exposer mes idées à ce sujet, je passe rapidement, et j’exprime seulement mon regret de trouver dans la Ici présente l’absence absolue de la seule juridiction de laquelle la presse me paraît devoir relever ; je déplore que, du moment qu’on prétendait rentrer dans la voie libérale, on ait tenu si peu de compte des grandes traditions que nous avaient léguées nos maîtres en politique : la loi, à ce titre, me paraît profondément défectueuse, et, s’il faut parler franc, profondément viciée dans sa constitution même. — Je passe outre. […] Aujourd’hui, vous voulez plus encore, vous prétendez interdire et supprimer les simples bruits qui vous importunent. […] Vacherot, ancien directeur des études à l’École normale, métaphysicien distingué, et qui n’est pas du tout un matérialiste, comme l’a prétendu M. 

507. (1868) Cours familier de littérature. XXV « CXLVIIIe entretien. De la monarchie littéraire & artistique ou les Médicis (suite) »

Il me semble que la paix est devenue d’une nécessité indispensable pour nous ; et comme tous les autres moyens de l’obtenir ont été jusqu’ici sans succès, j’ai mieux aimé m’exposer moi-même à quelque danger, que de laisser la ville dans la détresse où elle se trouve : je prétends donc, si vous le permettez, me rendre directement à Naples ; espérant que, puisque c’est contre moi personnellement que sont dirigés les coups de nos ennemis, je pourrai, en me livrant entre leurs mains, rendre la paix à mes concitoyens. […] Jeune encore, il fit briller, au milieu des ténèbres de la barbarie qui s’étaient étendues sur toute l’Italie, une simplicité de style, une pureté de langage, une versification heureuse et facile, un goût dans le choix des ornements, une abondance de sentiments et d’idées, qui firent encore une fois revivre la douceur et les grâces de Pétrarque. » Si l’on ajoute à ces témoignages respectables les considérations suivantes, que les deux grands écrivains dont on prétend établir la supériorité sur Laurent de Médicis employèrent principalement leurs talents dans un seul genre de composition, tandis qu’il exerça les siens dans une foule de genres différents ; que, dans le cours d’une longue vie consacrée aux lettres, ils eurent le loisir de corriger, de polir, de perfectionner leurs ouvrages, de manière à les mettre en état de supporter la critique la plus minutieuse, tandis que ceux de Laurent, presque tous composés à la hâte, et, pour ainsi dire, impromptu, n’eurent quelquefois pas l’avantage d’un second examen, on sera forcé de reconnaître que l’infériorité de sa réputation comme poëte ne doit pas être attribuée à la médiocrité de son génie, mais aux distractions de sa vie publique. […] « Ne pensez pas, écrivait Politien à un de ses amis, qu’aucun des savants qui composent notre société, même ceux qui ont consacré leur vie tout entière à l’étude, puisse prétendre à quelque supériorité sur Laurent de Médicis, dans tout ce qui tient à la subtilité de la discussion et à la solidité du jugement, ou dans l’art d’exprimer ses pensées avec autant de facilité que d’élégance.

508. (1854) Histoire de la littérature française. Tome I « Livre II — Chapitre cinquième »

Que prétend Malherbe en défendant les rimes du simple et du composé, temps, printemps jour, séjour, ou des mots qui ont quelque convenance, montagne, campagne, ou des dérivés, mettre, permettre, sinon empêcher la poésie de devenir un exercice de mémoire et un vain jeu de mots ? […] Cette gravité qui n’a rien de triste, cette majesté sans affectation, ce grand air que tempère la grâce, sont d’un poëte qui n’a prétendu régler que la méthode de communiquer nos pensées par le langage, mais qui ne s’arroge aucun droit sur la liberté de notre esprit. […] Que prétendait Malherbe par sa réforme, sinon faire voir aux poëtes de son temps que ce qui leur était imposé par le tour d’esprit d’alors, par l’imitation de l’Italie et par le faux savoir, ne valait pas ce que leur bon sens, cultivé par les lettres anciennes, et développé par l’expérience de la vie, leur inspirait, comme à leur insu, de pensées franches et naturelles ?

509. (1857) Causeries du lundi. Tome III (3e éd.) « Monsieur de Latouche. » pp. 474-502

Je n’en parle que parce que c’est là encore un coin essentiel de son caractère et de son talent : ce prétendu démocrate se délectait en effet, soit en vers, soit en prose, aux peintures aphrodisiaques les plus raffinées. […] Je ne prétends ni atténuer ni exagérer les torts que put avoir M. de Latouche en s’accordant tous ces petits plaisirs. […] Dans Fragoletta, en effet, l’auteur affecte d’étaler sur le premier plan les horreurs de la révolution de Naples en 1798, les cruautés et les réactions de la populace et de la cour après l’évacuation de l’armée française ; mais il se complaît beaucoup trop à décrire les royales délices qu’il prétend flétrir.

510. (1887) Les œuvres et les hommes. Les philosophes et les écrivains religieux (deuxième série). IX « Μ. Ε. Renan » pp. 109-147

Renan, quelques-uns de ceux qui l’avaient lu ont prétendu que l’auteur allait revenir aux idées religieuses avec lesquelles il a rompu. […] Renan s’est si ridiculement épris, et qui, avec ses courtes idées de romain et de philosophe, ne comprit rien à ce bouillonnement religieux puisqu’il voulait l’éteindre brutalement dans le sang de la plus inepte et de la plus cruelle des persécutions… Et, pourtant, si les idées de civilisation et de progrès, que l’esprit moderne proclame comme la gloire du genre humain et son ascendante destinée, ne sont pas des mots vides de sens et de certitude, Marc-Aurèle, pour peu qu’il eût été ce que son historien prétend qu’il fut, aurait tenu pour les chrétiens contre le monde antique ; car les chrétiens, c’était alors la civilisation et le progrès tels que nous les entendons aujourd’hui. […] J’ai voulu voir si ce diminueur en histoire, cet homme qui gratte les grandes choses comme les gamins grattent les monuments, diminuerait et gratterait ces magnifiques horreurs historiques et s’il saurait les peindre au lieu de les gratter ; car ils prétendent, ses partisans, pour lui payer sans doute ses insolences envers le Christianisme, qu’il a un pinceau avec son grattoir.

511. (1919) L’énergie spirituelle. Essais et conférences « Chapitre II. L’âme et le corps »

Vous prétendez que l’esprit embrasse le passé, tandis que le corps est confiné dans un présent qui recommence sans cesse. […] Ainsi, par des allées et venues entre deux centres d’observation, l’un au-dedans, l’autre au-dehors, nous obtiendrions une solution de plus en plus approchée du problème — jamais parfaite, comme prétendent trop souvent l’être les solutions du métaphysicien, mais toujours perfectible, comme celles du savant. […] Une formule de ce genre, nécessairement provisoire, ne pourra prétendre qu’à une plus ou moins haute probabilité.

512. (1932) Les deux sources de la morale et de la religion « L’obligation morale »

De cette doctrine, pas plus que de toute autre, on n’eût pu déduire cette morale ; aucune spéculation ne créera une obligation ou rien qui y ressemble ; peu m’importe la beauté de la théorie, je pourrai toujours dire que je ne l’accepte pas ; et, même si je l’accepte, je prétendrai rester libre de me conduire à ma guise. […] L’humanité a beau s’être civilisée, la société a beau s’être transformée, nous prétendons que les tendances en quelque sorte organiques à la vie sociale sont restées ce qu’elles étaient à l’origine. […] La forme qu’elle présente à n’importe quel moment prétend être la forme définitive. […] En vain d’ailleurs on prétendrait qu’elle se fait d’elle-même, peu a peu, en vertu de l’état d’âme de la société à une certaine période de son histoire. […] Le philosophe qui pense qu’elle se suffit à elle-même, et qui prétend le démontrer, ne réussit dans sa démonstration que s’il réintroduit ces forces sans le dire : elles sont d’ailleurs rentrées à son insu, subrepticement.

513. (1898) Politiques et moralistes du dix-neuvième siècle. Deuxième série

L’État pensait pour tous et prétendait imposer sa pensée à tous ; l’individu travaillait pour soi. […] Il a prétendu revenir au christianisme primitif. […] C’est précisément ce que Fourier, tout à fait dans la tradition de 89, veut faire et prétend qu’il fait. […] C’est la vérité absolue, c’est la vérité métaphysique et théologique qu’il veut tirer du consentement prétendu universel. […] Et d’abord, à quelle nature prétendez-vous que doit ressembler l’humanité ?

514. (1897) Aspects pp. -215

La langue est forte, beaucoup plus classique qu’on ne le prétend d’habitude. […] Tu as cette curiosité des forts qui prétendent embrasser toute la pensée humaine. […] À force de croire concentrer, à force de ne prétendre qu’exprimer l’essentiel de la pensée, M.  […] Mais je crois que le Journal lui-même vaut plus que ne le prétend M.  […] Mallarmé, j’ai le droit de prétendre que mes dires ont porté dans le sens où je voulais qu’ils portassent.

515. (1876) Chroniques parisiennes (1843-1845) « XXXVI » pp. 147-152

Dans ce beau travail (sur Vanini), il établit de plus en plus nettement la position qu’il prétend faire à sa philosophie éclectique.

516. (1876) Chroniques parisiennes (1843-1845) « LX » pp. 231-236

Letronne, intitulé : Examen critique de la découverte du prétendu cœur de saint Louis, faite à la Sainte-Chapelle le 15 mai 1843, etc.

517. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome I « Les trois siecles de la litterature françoise. — C — article » pp. 512-518

Ce sera toujours en vain qu’un Auteur médiocre prétendra se mettre à l’abri de la critique.

518. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome II « Les trois siècles de la littérature françoise. — H — article » pp. 489-496

., priez-le de vous envoyer ces Vers, avec un certificat du Préteur, du Geolier, & de la Muse libertine qui m’aura inspiré si magnifiquement : il y a apparence que M. de Voltaire connoît tout ce monde-là… Ce n’est pas tout : il prétend, dans le même Ouvrage & avec la même vérité, qu’ayant été tiré de la plus extrême misere par feu M.

519. (1761) Querelles littéraires, ou Mémoires pour servir à l’histoire des révolutions de la république des lettres, depuis Homère jusqu’à nos jours. Tome I « Avant-Propos. » pp. -

Ce prétendu Théâtre de la vérité, malgré son titre pompeux, n’est qu’une copie défigurée d’un original estimable à bien des égards, du Dictionnaire critique de Bayle.

520. (1772) Bibliothèque d’un homme de goût, ou Avis sur le choix des meilleurs livres écrits en notre langue sur tous les genres de sciences et de littérature. Tome I « Lettre a monseigneur le duc de**. » pp. -

Ce n’est point l’histoire des Sciences & des Arts que j’ai prétendu faire ; un tel projet auroit été au-dessus de mes connoissances & de mes forces.

521. (1763) Salon de 1763 « Peintures — Carle Vanloo » pp. 183-186

C’est quelque insipide littérateur, ou quelque prétendu connaisseur qui la lui aura suggérée.

522. (1763) Salon de 1763 « Peintures — Louis-Michel Vanloo » pp. 191-195

Ceux-ci ont prétendu que le mérite principal d’un portrait était de ressembler ; les artistes, que c’était d’être bien dessiné et bien peint.

523. (1763) Salon de 1763 « Peintures — Vernet » pp. 227-230

On se récrie beaucoup sur le paysage ; on prétend qu’il a toute l’horreur des Alpes vues de loin.

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