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821. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome I « Les trois siecles de la litterature françoise. — B — article » pp. 275-277

Tout esprit qui n’a pas renoncé aux lumieres du bon sens, peut, à l’aide du flambeau lumineux qu’il présente, reconnoître l’erreur, démêler ses ruses, & se convaincre des dangereuses conséquences qu’elle entraîne.

822. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome I « Les trois siecles de la litterature françoise. — B — article » pp. 302-304

Cette Piece bizarre, qui n’a point été imprimée, n’a présenté à l’esprit du Spectateur éclairé, qu’un tissu de hardiesses & d’extravagances dignes de tous les anathêmes du goût & du bon sens.

823. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome I « Les trois siecles de la litterature françoise. — B — article » pp. 400-402

L’Auteur des Caracteres se borne à saisir les objets, à les présenter, & les objets parlent d’eux-mêmes.

824. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome II « Les trois siècles de la littérature françoise. — G — article » pp. 397-399

Il est vrai qu’il y regne beaucoup de méthode, beaucoup d’érudition, beaucoup de citations, beaucoup d’observations ; mais les Ouvrages didactiques, surtout de cette espece, exigent encore du goût, de la critique, des vûes bien présentées, & principalement une élocution soignée, propre à animer les préceptes que l’Auteur veut faire goûter.

825. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome II « Les trois siècles de la littérature françoise. — J. — article » pp. 531-533

Les trois Déesses y sont présentées sous des couleurs riantes & très-distinctes, selon les attributs que la Fable leur a départis.

826. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome III « Les trois siècle de la littérature françoise. — M. — article » pp. 208-210

La Philosophie, qui n’a encore travaillé qu’à l’ombre, traversé que des anti-chambres, sacrifié au bonheur de l’humanité que de l’encre & du papier, pourra-t-elle se flatter jamais de nous présenter dans les efforts de ses Zélateurs autant d’élévation & d’intrépidité ?

827. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l'esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu'en 1781. Tome IV « Les trois siecles de la littérature françoise.ABCD — S. — article » pp. 180-182

Sa maniere de présenter les choses, rend intéressans jusqu’aux plus petits détails.

828. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l'esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu'en 1781. Tome IV « Les trois siecles de la littérature françoise.ABCD — S. — article » pp. 219-221

Le détail des faits ne se présente chez l’un & l’autre Ecrivain que de profil.

829. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l'esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu'en 1781. Tome IV « Les trois siecles de la littérature françoise.ABCD — S. — article » pp. 253-255

La Scene & les Spectateurs raisonnables rejetteront toujours avec horreur ces caracteres outrés & démoniaques, qu'on ne porte à l'excès, que par l'impossibilité de saisir & de peindre les passions dans le juste point de vue où l'on doit les présenter.

830. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l'esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu'en 1781. Tome IV « Les trois siecles de la littérature françoise.ABCD — T. — article » pp. 369-371

L’Auteur ne se borne pas à faire la satire des ridicules & des vices du Siecle, il présente aussi les moyens de les corriger ; & si ses observations ne sont pas toujours élégantes & vivement exprimées, elles ont du moins le mérite de la justesse, & annoncent un Esprit aussi éclairé, que jaloux du bonheur de ses Concitoyens.

831. (1761) Salon de 1761 « Peinture —  Dumont le Romain  » pp. 115-116

À gauche de celui qui regarde, la Paix qui descend du ciel et qui présente au monarque une branche d’olivier qu’il reçoit et qu’il remet à la femme symbolique de la ville de Paris ; d’un côté la générosité qui verse des dons ; de l’autre un génie armé d’un glaive qui menace la Discorde terrassée sous les pieds du monarque ; les rivières de Seine et de Marne étonnées et satisfaites.

832. (1867) Cours familier de littérature. XXIV « CXLIIIe entretien. Littérature cosmopolite. Les voyageurs »

Sa suite se trouva en un instant grossie de plusieurs grands seigneurs, avec qui il alla se présenter au roi, et lui dit, selon les compliments du pays: « Sire, que votre tête soit toujours glorieuse et saine. […] J’ai touché un mot du pouvoir que la reine mère avait sur l’esprit du roi, et combien d’ailleurs elle était unie d’amitié et d’intérêt avec le premier ministre ; et j’ai dit aussi la consternation du roi, quand les assassins de ce seigneur lui présentèrent sa tête. […] Au devant, à cinq ou six pas du portail, sont deux grandes salles, en l’une desquelles le président du Divan administre la justice, et expédie les requêtes présentées au roi ; et dans l’autre, le grand maître d’hôtel, qu’on appelle, en Perse, chef des maîtres de la porte, tient son bureau public. […] » Surtout le reproche d’empoisonnement les mettait à la gêne ; car, bien que peut-être ils en fussent innocents, le soupçon en était si plausible, que cette accusation, toute fausse qu’elle était à leur égard, ne leur présentait pas une image de mort moins horrible que si elle eût été véritable, lorsque le prince qui succéderait à l’empire voudrait l’appuyer ; qu’au contraire, si l’on élisait le puîné, ils se maintiendraient sans peine dans le poste glorieux que leurs charges leur donnaient ; qu’ils auraient le loisir d’élever leurs familles et de faire des créatures ; qu’ils gouverneraient avec un pouvoir presque absolu, sous un enfant, un des plus grands empires de l’univers. […] Il était, dis-je, le gouverneur de Hamzeh-Mirza, celui que les grands voulaient élever sur le trône ; et, par conséquent, il devait plus qu’aucun autre appuyer leurs suffrages, puisque, apparemment, la grandeur de son illustre nourrisson allait augmenter infiniment son crédit, et lui présentait une fortune la plus éclatante qu’un homme de sa condition pouvait espérer.

833. (1858) Du vrai, du beau et du bien (7e éd.) pp. -492

Elle repose tout entière sur la distinction des formes diverses sous lesquelles se présente à nous la vérité. […] Je la retrouve toutes les fois que je la cherche, et elle se présente souvent quoique je ne la cherche pas. […] Dieu donc est la vérité, d’elle-même toujours présente à tous les esprits, et la vraie source de l’intelligence. […] Sur cette vaste toile, quatre personnages seulement, les deux martyrs, et saint Paul qui les présente à saint Ambroise. […] Si un objet agréable se présente à moi, puis-je ne pas eu être agréablement ému ?

834. (1902) La poésie nouvelle

A peine arrivé, il se présente aux insurgés, gamin de dix-sept ans, parlant fort, à grands gestes, et misérable à souhait. […] Il constate la vitalité de ce mouvement littéraire qui, au lieu de présenter les signes désolants d’une décadence, apparaît comme un luxuriant renouveau de la poésie. […] Il voit à la manière de ces poètes médiévaux ; des comparaisons analogues aux leurs se présentent spontanément à son esprit. […] Dans les Sites, le sentiment ne se présentait déjà plus avec une telle spontanéité et, pour ainsi dire, dans un tel état de nudité ingénue. […] Ils se présentent encore sous la forme d’églogues, d’idylles ; ils prennent parfois le ton sentencieux d’inscriptions funéraires.‌

835. (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — B — Brizeux, Auguste (1803-1858) »

Sainte-Beuve L’inspiration bretonne, même là où elle est le plus présente, ne communique à M. 

836. (1897) Le monde où l’on imprime « Chapitre XXIII. Des sympathies anarchistes de quelques littérateurs » pp. 288-290

Des sympathies anarchistes de quelques littérateurs L’autre mois, le défenseur d’un de nos amis, expliquant aux assises de la Seine quelle variété d’opinion politique professait son client, le présentait comme un anarchiste littéraire ; ce littéraire venu à l’anarchie ne s’y sentait point dépaysé, retrouvant des confrères de notoriété, des camarades de talent.

837. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome II « Les trois siècles de la littérature françoise. — G — article » pp. 377-379

Il écrit avec noblesse, & souvent avec élégance ; il a l’art de présenter les faits d’une maniere intéressante ; on voit qu’il est plein de sagacité dans la Critique, judicieux & quelquefois profond dans ses Réflexions, toujours vrai dans ses Récits.

838. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome III « Les trois siècle de la littérature françoise. — M. — article » pp. 277-279

Ils ne présentent, pour la plupart, qu’une pompeuse déclamation sans ordre ni méthode, sur des sujets également étrangers à la Religion & à l’Eloquence, & plus dignes du Fauteuil académique, que de la Chaire de vérité.

839. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l'esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu'en 1781. Tome IV « Les trois siecles de la littérature françoise.ABCD — R. — article » pp. 2-5

La premiere raison qui se présente, est que son Ouvrage dut la plus grande partie de son succès aux anathêmes de la Sorbonne & du Parlement qui le proscrivirent, à cause des obscénités qui y sont répandues ; on peut dire ensuite, que les traits satiriques lancés contre les Moines, ne contribuerent pas peu à le mettre en vogue ; ajoutons que les Hérétiques de son temps s’empresserent de combler de louanges un Ecrivain qui sembloit s’accorder avec leurs sentimens, du côté de la phrénésie à tout blâmer & à se moquer de tout.

840. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l'esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu'en 1781. Tome IV « Les trois siecles de la littérature françoise.ABCD — T. — article » pp. 392-394

Ils paroissent avoir été écrits trop à la hâte ; les faits n’y sont pas assez bien présentés, les observations y sont confuses & mal digérées.

841. (1782) Plan d’une université pour le gouvernement de Russie ou d’une éducation publique dans toutes les sciences « Plan d’une université, pour, le gouvernement de Russie, ou, d’une éducation publique dans toutes les sciences — Sur les exercices, des. Cadets russes. » pp. 549-546

« L’intention des chefs est qu’alors la gaieté des enfants soit sans entraves, et je n’ai pas de peine à croire que dans ces moments la discipline soit oubliée, qu’il se fasse mille espiègleries, qu’il y ait quelque dégât, que les gouverneurs soient inquiétés et tourmentés, qu’à la première issue qui se présente les élèves ne s’échappent de leurs yeux et ne se livrent à toutes leurs fantaisies.

842. (1763) Salon de 1763 « [À mon ami Monsieur Grimm. » pp. 171-182

C’est que la musique faisait partie de l’éducation libérale : on présentait une lyre à tout enfant bien né.

843. (1827) Principes de la philosophie de l’histoire (trad. Michelet) « Avis du traducteur » pp. -

Si cette première traduction française de la Science nouvelle, résolvait d’une manière satisfaisante les nombreuses difficultés que présente l’original, elle le devrait en grande partie au zèle infatigable de son amitié.

844. (1870) De l’intelligence. Première partie : Les éléments de la connaissance « Livre troisième. Les sensations — Chapitre II. Les sensations totales de la vue, de l’odorat, du goût, du toucher et leurs éléments » pp. 189-236

. — Mais il y en a plus d’une ; car, s’il n’y en avait qu’une, à mesure qu’on avancerait vers le violet, elle faiblirait avec le raccourcissement et l’accélération croissante des ondes, et le spectre tout entier ne présenterait que les degrés d’intensité du rouge, tandis que, de fait, au minimum apparent du rouge nous voyons naître une seconde sensation distincte celle du jaune. […] Reste une dernière couleur, le noir, qui n’est pas une sensation, mais le manque ou le minimum de toute sensation de lumière en un point donné et à un moment donné quand on compare ce point et ce moment à d’autres où la sensation de lumière est présente. […] « Un très grand nombre de corps, et particulièrement les sels, présentent ce fait très remarquable, que la sensation produite par eux sur les parties antérieures de la langue est entièrement différente de celle qu’ils donnent, à la partie postérieure. […] Voilà tout ce qu’ils disent quand on les interroge sur le caractère de leur perception. » — On arrive à la même conclusion en considérant les sensations des personnes dont le corps, à la suite d’une arrestation ou de quelque autre plaie, présente une large cicatrice. […] Nous concluons de même à l’endroit des saveurs et des sensations tactiles. — Mais ici une différence se présente.

845. (1860) Cours familier de littérature. IX « XLIXe entretien. Les salons littéraires. Souvenirs de madame Récamier » pp. 6-80

Elle m’avait présenté au cardinal Consalvi et par lui au pape Pie VII, dont les malheurs et les bontés éclataient sur sa gracieuse physionomie plus que la tiare sur son front. […] — Voulez-vous que je vous présente à elle ? […] Je l’admirais passionnément, non comme homme, mais comme génie ; j’étais trop petit pour porter aucune ombre sur sa trace ; mais, soit que madame Récamier se souvînt de notre rencontre muette chez la duchesse de Devonshire, soit qu’elle fût flattée de produire un nom naissant de plus aux yeux de son cénacle dans son salon, elle me fit allécher par tant de grâces indirectes que je ne pus me refuser, malgré mon éloignement pour les camarillas lettrées ou politiques, à me laisser présenter à elle dans ce couvent de l’Abbaye-aux-Bois, où je devais plus tard suivre le convoi indigent du pauvre Ballanche. […] Nul homme n’a plus soigné les couleurs de sa robe de chambre afin de se présenter à la mort comme un apôtre pour les chrétiens, comme un chevalier pour les royalistes, comme un tribun de l’avenir pour les républicains les plus avancés. […] La divine statue n’était descendue jusque-là pour personne de son piédestal ; l’audace de prétendre à une préférence ne se présentait à l’esprit de personne, comme si une telle préférence eût été quelque chose de trop divin pour un mortel.

846. (1864) Cours familier de littérature. XVIII « CVIIe entretien. Balzac et ses œuvres (2e partie) » pp. 353-431

II Eugénie Grandet est la peinture d’un vice, d’un vice froid, personnel, implacable, qui, sans présenter au dehors ces férocités dramatiques dont le scélérat passionne ses actes, lui fait commettre dans son intérieur ces cruautés lentes et silencieuses qui lui méritent à bon droit le titre de scélérat. […] Là se présentent des appuis de fenêtre usés, noircis, dont les délicates sculptures se voient à peine, et qui semblent trop légers pour le pot d’argile brune d’où s’élancent les œillets ou les rosiers d’une pauvre ouvrière. […] Les murs épais présentaient leur chemise verte, ondée de longues traces brunes. […] Il se présente une belle occasion : tu peux mettre tes six mille francs dans le gouvernement, et tu en auras tous les six mois près de deux cents francs d’intérêts, sans impôts, ni réparations, ni grêle, ni gelée, ni marée, ni rien de ce qui tracasse les revenus. […] Le bouquet présenté jadis à Eugénie au jour de sa fête par le président était devenu périodique.

847. (1866) Cours familier de littérature. XXI « CXXIIIe entretien. Fior d’Aliza » pp. 177-256

Il passa en revue l’armée et la bande des carbonari calabrais, que le général Pepe lui présentait sous les armes, soit comme soutiens du trône transformé, soit comme expression de sa cour. […] Il n’y avait rien à en conclure contre la bravoure individuelle de ce peuple souvent héroïque quand une généreuse passion l’anime ; mais les carbonari ne lui présentaient pour rois que des tribuns militaires, et pour causes, que des théories qu’il ne pouvait ni comprendre, ni aimer. […] Je ne le permis pas par respect pour ce jeune proscrit d’un trône, et j’allai au palais Pitti lui présenter mes hommages et des espérances de réconciliation avec la cause des rois, qu’il ne tarda pas à aller servir en Espagne. […] XXIV Incapable de basse jalousie et très capable d’amitié pour un jeune homme dont la renommée naissante le flattait sous le rapport littéraire, poète lui-même, et poète très agréable (la touchante et naïve romance gauloise de Griselidis est de lui), il m’accueillit moins en subordonné qu’en ami plus jeune et en élève tout à la fois politique et poétique ; il me présenta comme son second et comme son successeur aux principales cours auprès desquelles il était accrédité. […] Le poète aristocrate piémontais Alfieri, présenté à Florence à la cour du prince, n’avait pas tardé à plaindre la jeune victime d’un époux suranné, et à ambitionner le rôle de favori et de consolateur d’une reine.

848. (1886) Le naturalisme

Il renaît aujourd’hui les choses réellement bonnes et belles qu’il y eut en lui, ou qui pour le moins, si elles ne sont ni bonnes ni belles, sont en harmonie avec les exigences de l’époque présente et de l’esprit littéraire du jour. […] Si à la Première du drame le plus discuté d’Echegaray, quelqu’un se présentait avec l’extravagant costume de Théophile Gautier à Hernani, il se pourrait faire qu’on l’envoyât dans un cabanon. […] La génération présente le dédaigne avec excès en oubliant ses mérites d’artiste. […] Daudet appartient à la même école que Zola, c’est certain ; mais il se contente d’accuser la musculature de la réalité, tandis que Zola l’écorche avec ses doigts de fer et la présente au lecteur en gravure de clinique. […] Il lui offre des traits d’observation, de paradoxales finesses, des mots heureux, des flamboiements d’idées originales, ou du moins présentées d’une manière piquante et nouvelle.

849. (1870) Portraits contemporains. Tome IV (4e éd.) « M. DAUNOU (Cours d’Études historiques.) » pp. 273-362

 » Retracer sa biographie complète en ces années, ce serait repasser toute l’histoire ; elle le montrerait le rapporteur obligé, le promoteur de presque toutes les bonnes mesures, l’orateur officiel, irréprochable, qu’on aimait à présenter aux amis comme aux ennemis dans les grandes et belles circonstances. […] Daunou tenait, pour sa part, la pierre de touche de la diction et ]e creuset de l’analyse moderne : ajoutez-y la grammaire générale toujours présente au fond, ce qui ne nuit pas. […] Dès le 1er juillet 1814, je les fis réduire à 120 ; je les bornai à 110 dans le budget de 1815 ; à 92 dans l’aperçu que je présentai pour 1816. […] Il l’invita à dîner aux Tuileries : « Je veux vous présenter à ma femme, lui dit-il, elle a envie de vous connaître. » Daunou n’osa refuser. Il arrive, il est présenté à Mme Bonaparte ; il s’incline en profonds saluts, et se borne aux stricts monosyllabes.

850. (1716) Réflexions sur la critique pp. 1-296

Me D l’assure, comme si elle avoit été présente ; et moi j’assure, parce que j’étois présent, que M.  […] On vous lit à peine une fois dans la chaleur de la dispute présente ; et bien-tôt après on oublie même que vous ayiez écrit. […] Je m’en tiens donc à mon histoire jusqu’à ce qu’on m’en présente une meilleure ; et je n’y reconnois de faux, qu’une circonstance que Me D releve très-judicieusement. […] Un poëte croit d’ordinaire avoir fait une belle image, quand il a assemblé une suite d’expressions pompeuses ; mais souvent avec toutes ces belles couleurs, il n’a rien peint ; et l’imagination perd dans la foule des mots, le véritable objet qu’il lui présente. […] La bonté des sentimens consiste dans une double convenance, avec la situation présente et avec le caractere établi : la bonté des discours consiste dans un ordre conforme aux intérests et à la passion du personnage, dans un ordre qui conserve, pour ainsi dire, la généalogie naturelle des pensées, et qui outre cela, de tous les arrangemens possibles d’un discours, présente le plus propre à faire croître le plaisir et l’émotion dans l’esprit du lecteur.

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