/ 2203
1309. (1892) Les contemporains. Études et portraits littéraires. Cinquième série « Rêveries sur un empereur »

Il considérerait que, si des iniquités ont été commises contre ses pères il y a quatre-vingts ans, Dieu ne permet plus d’en tirer vengeance, justement parce que l’humanité a quatre-vingts ans de plus, et que, du reste, les événements les avaient déjà réparées.

1310. (1892) Les contemporains. Études et portraits littéraires. Cinquième série « Le termite »

  Certes, nos pères n’écrivaient pas sans peine.

1311. (1892) Les contemporains. Études et portraits littéraires. Cinquième série « Les derniers rois »

Les dissensions intestines de la plus puissante maison qui soit au monde, les discords tragiques d’un père et d’un fils, mêlés au plus effroyable drame de douleur et de mort, ont rempli pendant des mois nos gazettes bourgeoises.

1312. (1835) Mémoire pour servir à l’histoire de la société polie en France « Chapitre XXX » pp. 330-337

Elle veut bien être au père, mais pas à la mère.

1313. (1761) Querelles littéraires, ou Mémoires pour servir à l’histoire des révolutions de la république des lettres, depuis Homère jusqu’à nos jours. Tome I « Mémoires pour servir à l’histoire des gens-de-lettres ; et principalement de leurs querelles. Querelles particulières, ou querelles d’auteur à auteur. — Démosthéne, et Eschine. » pp. 42-52

Resté sans père & sans mère à l’âge de sept ans, il ne reçut aucune éducation jusqu’à celui de quinze.

1314. (1761) Querelles littéraires, ou Mémoires pour servir à l’histoire des révolutions de la république des lettres, depuis Homère jusqu’à nos jours. Tome I « Mémoires pour servir à l’histoire des gens-de-lettres ; et principalement de leurs querelles. Querelles particulières, ou querelles d’auteur à auteur. — Virgile, et Bavius, Mœvius, Bathille, &c. &c. » pp. 53-62

Son père s’appelloit Maron : on n’en sçait pas davantage.

1315. (1761) Querelles littéraires, ou Mémoires pour servir à l’histoire des révolutions de la république des lettres, depuis Homère jusqu’à nos jours. Tome I « Mémoires pour servir à l’histoire des gens-de-lettres ; et principalement de leurs querelles. Querelles particulières, ou querelles d’auteur à auteur. — L’Empereur Néron, et les trois plus grands poëtes de son siècle, Lucain, Perse & Juvénal. » pp. 69-78

        L’un enleva sa mère,         L’autre enleva son père.

1316. (1898) Manuel de l’histoire de la littérature française « Avertissement » pp. -

Racine dans son Andromaque, a voulu faire « autre chose » que Corneille dans son Pertharite ; et Diderot, dans son Père de famille, a voulu faire « autre chose » que Molière dans son Tartuffe.

1317. (1827) Génie du christianisme. Seconde et troisième parties « Seconde partie. Poétique du Christianisme. — Livre premier. Vue générale des épopées chrétiennes. — Chapitre V. La Henriade »

Si Voltaire eût été animé par la religion comme l’auteur d’Athalie ; s’il eût étudié comme lui les Pères et l’antiquité ; s’il n’eût pas voulu embrasser tous les genres et tous les sujets, sa poésie fût devenue plus nerveuse, et sa prose eût acquis une décence et une gravité qui lui manquent trop souvent.

1318. (1827) Génie du christianisme. Seconde et troisième parties « Troisième partie. Beaux-arts et littérature. — Livre second. Philosophie. — Chapitre II. Chimie et Histoire naturelle. »

Ce beau pays de France, pour prodiguer de nouvelles moissons, n’a besoin que d’être cultivé un peu à la manière de nos pères : c’est une de ces terres heureuses où règnent ces génies protecteurs des hommes, et ce souffle divin qui, selon Platon, décèle les climats favorables à la vertu162.

1319. (1909) Les œuvres et les hommes. Critiques diverses. XXVI. « Léon Feugère ; Ambroise-Firmin Didot »

» au vieux catholicisme de nos pères, en s’asseyant sur le cadavre galvanisé d’une antiquité fraîchement déterrée ?

1320. (1909) Les œuvres et les hommes. Critiques diverses. XXVI. « Armand Baschet »

si vous mettez encore que c’est le fils d’Henri IV, par-dessus le marché, lequel recule si fort devant ce qui eût fait si bravement avancer son père, et qu’enfin ce sont tous des grands seigneurs du pays et tous les ambassadeurs étrangers, à commencer par celui de Notre Très Saint Père le Pape, sa barrette de cardinal à la main, qui font la chaîne autour de ce coquebin de tous les diables, non pour l’éteindre, mais pour l’allumer, et pour le décider une bonne fois à ce que ce polisson de Beaumarchais appelait la consommation du badinage, est-ce que le comique ne prend pas alors des proportions incommensurables ?

1321. (1909) Les œuvres et les hommes. Philosophes et écrivains religieux et politiques. XXV « Auguste Nicolas »

Il est le fils de la première révolte, le père de la première hérésie.

1322. (1904) Les œuvres et les hommes. Romanciers d’hier et d’avant-hier. XIX « ??? » pp. 175-182

Le père du comte est général au service de l’Autriche ; sa sœur mariée en Angleterre à un grand seigneur ; et lui-même jouit du bien-être et de la dignité d’un grade élevé dans les armées anglaises.

1323. (1859) Essais sur le génie de Pindare et sur la poésie lyrique « Première partie. — Chapitre II. Quelques traditions sur Pindare. »

Dans la réalité, Pindare, né d’un père dont le nom est rapporté diversement, Daïphante ou Scopelinos, fut dès l’enfance formé par lui à l’art de la musique, et plus tard élève de Lasos d’Hermione, le plus renommé de son temps pour la lyre et le chant.

1324. (1881) Études sur la littérature française moderne et contemporaine

« Mmede Rochefort, au lieu de se fâcher, prit sur elle, en l’absence de son père de passer à la porte de toutes ces dames. […] Elle alla demeurer rue Saint-Dominique, puis au palais du Luxembourg, où le roi lui accorda un appartement, en considération des services rendus par son père et de la modicité de sa fortune. […] Le père en sons charmants enfle son doux gosier. […] — Et le père en extase Croit au bonheur sur terre et bénit le bon Dieu ! […] Heureux serions-nous si nous revenions aux folies de nos pères !

1325. (1895) La comédie littéraire. Notes et impressions de littérature pp. 3-379

Il se sent plus que jamais le père, le véritable père de Smilis. […] L’époux est vaincu par le père. […] Il subit la double influence de son père et de sa mère. […] père ! […] Malheureusement le père lui rend difficile l’accomplissement de ce devoir.

1326. (1925) Comment on devient écrivain

Crébillon père possédait aussi ce don merveilleux. […] « Il s’appuie sur la doctrine des Pères, dit Gandar ; il se sert même de leurs expressions ; il les imite, il les traduit ou les paraphrase. […] On l’a bien vu pour Alexandre Dumas père. […] » On connaît la légendaire vanité de Victor Hugo, Dumas père, Lamartine et Chateaubriand. […] Dumas père était un bien plus puissant constructeur dramatique.

1327. (1803) Littérature et critique pp. 133-288

Il est certain qu’on voyait plus souvent les femmes dans le cabinet de Périclès et d’Alcibiade qu’autour des chaises curules où siégeaient les pères conscrits. […] Une tente, une table frugale, des serviteurs rustiques, c’est tout ce que retrouvent les enfants de Jacob chez leur père. […] Un patriarche est porté par ses fils, après sa mort, à la cave de ses pères, dans le champ d’Ephron. […] Ne retrouvait-on pas dans quelques-unes de ces augustes physionomies le caractère de don Diègue, ou celui du père des Horaces ? […] Fontanes n’avait consulté que son sentiment particulier, cette réfutation n’eût point été reproduite dans les œuvres de son père.

1328. (1887) Essais sur l’école romantique

Sauvons-le… — C’est peut-être un entant d’Israël, Mon père les proscrit : mon père est bien cruel         De proscrire ainsi l’innocence ! […] Ce qui importe bien d’avantage à l’auteur comme au public, c’est de savoir si le cadre est propre à nous amuser comme le fond amusait nos pères. […] J’oserais conseiller à tout père de famille, dont le fils aurait la tête faible et incertaine, de l’envoyer en Angleterre, dans ce pays où la logique pratique est dans l’air, où on la reçoit par tous ses sens, où on la foule sous ses pieds. […] » C’est le devoir de la critique d’empêcher l’art dans le métier ; et, quand ce devoir se complique de celui de conserver à un père l’enfant de ses espérances et de sa vieillesse, la faute est double d’y avoir manqué. […] J’ai crié par les rues l’opinion formidable de tous les gens de goût et de tous les gens de bien, de tous les pères et de toutes les mères de famille.

1329. (1898) Manuel de l’histoire de la littérature française « Livre III. L’Âge moderne (1801-1875) » pp. 388-524

C’est pourquoi, si Dumas fils, en qui revit et se continue quelque chose de son romantique de père, a une opinion sur Suzanne d’Ange [Cf.  […] 3º Ses Écrits politiques, qui sont : ses Réflexions sur le procès de la reine, 1793 ; — son apologie de son père : Du caractère de M.  […] Son fils, le comte Rodolphe de Maistre, a publié en 1851 deux volumes de Lettres et opuscules inédits de son père, Lyon, Vitte et Pérussel ; — et M.  […] Sa jeunesse et ses débuts. — Son origine ; — et qu’on pourrait aisément retrouver en lui du Tourangeau ; — si d’ailleurs on ne savait que sa mère était parisienne, — et son père languedocien. — Son éducation au collège de Vendôme [Cf.  […] Le Réaliste ; — et d’abord qu’on ne trouve qu’un « épigone du romantisme », — et un faible imitateur de son père, — dans Les Aventures de quatre femmes et d’un perroquet, 1866-1847 ; — dans Le Docteur Servand, 1849 ; — et dans Le Régent Mustel, 1852 [Cf. 

1330. (1867) Cours familier de littérature. XXIV « CXXXIXe entretien. Littérature germanique. Les Nibelungen »

Mais vous ne ressemblez guère à celui que je croyais ici, lequel est mon frère de père et de mère. […] Mon père ne m’apprit pas cela. […] Il porte le cœur haut: quel que soit son père, il est certes un bon guerrier !  […] Son père se nomme Aldriân.

1331. (1896) Les contemporains. Études et portraits littéraires. Sixième série « Figurines »

Il fut un père de famille adorable. […] Nanette fut Ursuline ; Babet aussi, après la mort de son père ; Fanchon et Madelon moururent filles, assez jeunes encore et tout embaumées de piété et de bonnes œuvres… Racine sanglotait à la vêture de ses deux aînées, quoiqu’il sût bien que, par les leçons dont il les avait nourries, il était sans le vouloir le vrai prêtre de ce sacrifice… Ainsi, l’auteur de Bajazet et de Phèdre, le plus savant peintre des plus démentes amours terrestres  continuant toujours d’aimer, mais d’autre façon  paya sa dette à Dieu en lui donnant quatre vierges, et, faible et grand jusqu’au bout, mourut peut-être d’un chagrin de courtisan, mais d’un chagrin qu’il s’attira pour avoir eu trop indiscrètement pitié des pauvres. […] Marcel Prévost tira un excellent parti de renseignements qu’il avait reçus chez les Pères de la rue des Postes, de sa connaissance sérieuse de la morale chrétienne, — connaissance qui n’abonde pas chez nos écrivains, — et, spécialement, de l’exacte notion qu’il avait du « péché ». […] Dans Mademoiselle Jaufre, qui est peut-être son meilleur ouvrage, il développe une sorte de corollaire du mot de saint Paul sur la « loi » qui « fait le péché », et, nous contant l’histoire d’une fille élevée selon la nature par un père à théories, il montre comment, à cette âme primitive, c’est le péché qui révèle la loi. — L’inspiration de la Confession d’un amant est plus chrétienne encore, et il s’y ajoute le tolstoïsme filtré de MM. de Vogüé et Desjardins.

1332. (1895) Journal des Goncourt. Tome VIII (1889-1891) « Année 1890 » pp. 115-193

Jeudi 20 février Mme Gréville me contait, ce soir, que c’était elle, qui habitant avec son père, le rez-de-chaussée de la maison de Gavarni, au Point-du-Jour, avait relevé le petit Jean Gavarni, qui était tombé, en se heurtant à une grosse pierre d’un ancien seuil de la maison, demeurée dans une allée. […] Toute la soirée s’est passée dans le racontage, et tour à tour par le père et la mère, du mariage de Léon, follement amoureux de Jeanne Hugo, depuis des années. […] Messieurs, Après notre grand Balzac, le père et le maître à nous tous, Flaubert a été l’inventeur d’une réalité, peut-être aussi intense que celle de son précurseur, et incontestablement d’une réalité plus artiste, d’une réalité qu’on dirait obtenue comme par un objectif perfectionné, d’une réalité qu’on pourrait définir du d’après nature rigoureux, rendu par la prose d’un poète. […] À la fin du déjeuner chez le maire, Zola m’avait tâté pour une réconciliation avec Céard, et je lui avais répondu, songeant combien cette brouille gênait les Daudet père et fils, et même combien c’était embêtant pour nous deux, de nous faire, dans des milieux amis, des têtes de chiens de faïence ; je lui avais répondu que j’étais tout prêt à me réconcilier, et la cérémonie terminée, quand Céard est venu me complimenter, nous nous sommes embrassés devant le médaillon de Flaubert, rapprochés l’un de l’autre, comme par l’entremise de son ombre.

1333. (1870) Causeries du lundi. Tome XI (3e éd.) « Le président Hénault. Ses Mémoires écrits par lui-même, recueillis et mis en ordre par son arrière-neveu M. le baron de Vigan. » pp. 215-235

Hénault naquit à Paris, le 8 février 1685, d’un père fermier général, homme riche, qui aimait les lettres, et même assez particulièrement pour prendre le parti de Corneille contre Racine, et pour se mêler à cette petite guerre que soutinrent Thomas Corneille et Fontenelle. […] Plusieurs de ses supérieurs le regrettèrent, et l’un d’eux même le pleura ; Massillon, qui en avait mieux jugé, dit en riant : « Mon Père, est-ce que vous avez jamais cru qu’il nous resterait ? 

1334. (1870) Causeries du lundi. Tome XII (3e éd.) « Une petite guerre sur la tombe de Voitture, (pour faire suite à l’article précédent) » pp. 210-230

Quoi qu’il en soit, il était bien le créateur de sa forme et, à sa date, le père du style noble et nombreux. […] Il reprocha à Costar (qui s’appelait primitivement Cousiart) son nom, sa naissance, l’état de ses père et mère, et jusqu’à celui de son grand-père, qui apparemment n’était pas en parfaite odeur.

1335. (1870) Causeries du lundi. Tome XII (3e éd.) « Œuvres de Frédéric-le-Grand Correspondance avec le prince Henri — II » pp. 375-394

Je n’ai jamais été père, mais je me persuade qu’un père ne regrette pas autrement un fils unique que je regrette cet aimable enfant.

1336. (1870) Causeries du lundi. Tome XIV (3e éd.) « Histoire de l’Académie française, par Pellisson et d’Olivet, avec introduction et notes, par Ch.-L. Livet. » pp. 195-217

L’Académie, je le répète, a fait moins et a fait plus que ce qu’il prétendait d’elle ; et, somme toute, s’il reparaissait en l’un de nos jours de fête, il n’aurait pas trop à rougir de sa création ; il gronderait un peu, mais il tressaillirait aussi dans son orgueil de père à la vue de sa fille émancipée. — Je reviens vite à l’édition de M.  […] Elle sortit du chaos, pour ainsi dire, avec les sciences et les arts, dont ce prince fut plutôt le père que le restaurateur.

1337. (1870) Causeries du lundi. Tome XIV (3e éd.) « Journal et mémoires du marquis d’Argenson, publiés d’après les manuscrits de la Bibliothèque du Louvre pour la Société de l’histoire de France, par M. Rathery » pp. 238-259

Fils d’un père à qui l’on trouvait un coin de ressemblance avec le grand cardinal de Richelieu, il en avait gardé quelques restes. […] Vous n’avez ni parlements, ni comités, ni états, ni gouverneurs, j’ajouterai presque ni roi ni ministres ; ce sont trente maîtres des requêtes, commis aux provinces, de qui dépend le bonheur ou le malheur de ces provinces, leur abondance ou leur stérilité… » Une autre fois, dans le salon de son père, d’Argenson avait entendu Law dire de la France, par opposition à l’Angleterre ; « Heureux le pays où, en vingt-quatre heures, on a délibéré, résolu et exécuté, au lieu qu’en Angleterre il nous faudrait vingt-quatre ans ! 

1338. (1865) Nouveaux lundis. Tome IV « La comtesse de Boufflers. »

On sait ce que Saint-Simon a dit de ses père et aïeul, et quels portraits séduisants ou vigoureux : il en a tracés : il a manqué à celui-ci un peintre. […] Le comte, blessé du procédé, ayant consulté son père sur ce qu’il devait faire à cet égard : « Mon fils, lui répondit le prince, il faut savoir si le refus de M. de Choiseul est dans les règles, en ce cas vous n’avez rien à dire ; sinon, il est bon gentilhomme, et vous pouvez lui faire l’honneur de vous battre avec lui. » Tel était, sur ces dernières pentes de l’ancienne monarchie, un prince du sang, philosophe faute de mieux et comme pis-aller, le plus poli des gentilshommes, sans autre ambition définitive que celle de plaire, bien plus de Paris que de Versailles, les délices du Parlement, celui enfin que Mme de Boufflers sut retenir, captiver jusqu’au bout par les liens au moins de l’esprit et de l’affection, et qu’elle avait même espéré, à un moment, épouser.

/ 2203