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532. (1895) Histoire de la littérature française « Troisième partie. Le seizième siècle — Livre IV. Guerres civiles conflits d’idées et de passions (1562-1594) — Chapitre I. Les mémoires »

Cependant deux choses tendent à ramener les ouvrages de science et d’érudition dans notre domaine : la langue française, quand on l’emploie, toute concrète encore et chargée de réalité, et dont les mots apportent, au milieu des abstractions techniques, les formes, les couleurs et comme le parfum des choses sensibles ; ensuite, le tempérament individuel, mal plié encore à la méthode scientifique, et qui jette sans cesse à la traverse des opérations de la pure intelligence l’agitation de ses émotions et les accidents de sa fortune. […] Ses Recherches de la France et ses Lettres malgré la différence des titres sont bien des ouvrages de même nature : des collections des dissertations sur tous sujets d’érudition. […] Je dirais la même chose des savants dont les ouvrages sont comptés encore dans l’inventaire de la littérature du xvie  siècle. […] D’autant que la science de Palissy n’est point abstraite : ce curieux obstiné, qui vécut tant d’années pour son idée, ce sévère huguenot, qui n’échappa à la Saint-Barthélemy que pour mourir à la Bastille, s’est mis tout entier dans tous ses ouvrages ; il ne peut parler agriculture et chimie sans répandre au dehors toute son originale et forte nature, sa large intelligence, sa liante moralité, son ample expérience de l’homme et de la vie. […] Éditions : Discours d’aucuns propos rustiques, facétieux, et de singulière récréation, 1547 ; Baliverneries, 1548 ; ces deux ouvrages sous le pseudonyme de Léon Ladulphi, anagramme de N. du Fail ; Contes et Discours d’Eutrapel, 1585.

533. (1767) Salon de 1767 « Peintures — Beaufort » pp. 308-316

Je ne vous citerai point en ma faveur la multitude des bas-reliefs antiques ; je suis de bonne foi ; et je persiste à croire que, si l’on y remarque un dessin si pur, un art si avancé et si peu d’action, c’est que ces ouvrages sont autant d’articles du catéchisme payen. […] Si vous aimez la richesse et la richesse à profusion, voyez ce sep et ces raisins qui décorent le piédestal ; et quand vous aurez jetté un coup d’œil sur l’ouvrage du sculpteur, vous cracherez sur celui du peintre. […] Le bon Chardin que vous connaissez me prend par la main, me mène devant ces tableaux et me dit avec le nez et la lèvre que vous savez : tenez, voilà de l’ouvrage de littérateur… il ne tenait qu’à moi de tirer certains papiers de ma poche, et de lui dire : tenez, voilà de l’ouvrage de peintre. […] Combien de défauts dans leurs ouvrages qui m’échappent, faute d’avoir pratiqué ; et comme je les leur remontrerais !

534. (1906) Les œuvres et les hommes. À côté de la grande histoire. XXI. « L’Empire Chinois »

Cet ouvrage, que l’auteur, l’abbé Huc, missionnaire apostolique, avait fait précéder d’un autre, non moins intéressant et non moins exact, sur la Tartarie et sur le Thibet, a vivement frappé l’attention des hommes qui se préoccupent de l’Asie et de sa mystérieuse histoire. […] Publié en 1854, L’Empire Chinois 17 en est déjà à sa seconde édition, et nous croirions venir bien tard pour en parler, si, comme tant d’autres ouvrages, il ne devait avoir qu’une destinée de passage. […] Il ne sera dépassé et mis en oubli que par un livre d’égale force d’intelligence, lequel, représentant, comme celui-ci, dix ans de travaux, d’efforts, de patience inouïe, prendra les notions sur la Chine là où Huc les a prises, et nous en donnera l’équivalent en les avançant autant que l’ouvrage du courageux missionnaire les a avancées. Jusque-là, l’ouvrage en question sera moins un jalon qu’un Terme dans le champ de nos connaissances sur l’Asie, et c’est autour de ce livre, qui a la consistance d’un monument, que viendront nécessairement se grouper les aperçus nouveaux, les faits autrement observés, soit pour en confirmer ou en contredire les assertions, soit pour y ajouter les changements que les mœurs, la législation, les choses chinoises enfin, auront subis, si elles en subissent, si le pouce du Temps, malgré son ongle, — un ongle chinois pour la longueur, — ne glisse pas, sans le rayer, sur le vernis de coutumes qui enduit ce peuple, et qui est plus lisse encore que l’autre vernis qu’il a inventé. […] et elle a communiqué à l’ouvrage de Huc les dons les plus rares qui puissent orner une œuvre quelconque : la sincérité, le calme et la paix.

535. (1773) Essai sur les éloges « Chapitre XXI. De Thémiste, orateur de Constantinople, et des panégyriques qu’il composa en l’honneur de six empereurs. »

Thémiste, encore jeune, composa des commentaires sur les ouvrages du précepteur d’Alexandre. […] Nous n’avons presque rien aujourd’hui des ouvrages philosophiques de Thémiste ; mais il nous reste une grande partie de ses harangues, ou panégyriques de princes.  […] Il a donné à ce genre d’ouvrages un ton plein de dignité et de force, et qu’il n’avait point du tout avant lui. […] Nous n’avons plus le discours de Thémiste, mais il nous reste celui où il félicite l’empereur de son changement ; c’est l’ouvrage à la fois de l’éloquence et de la raison. […] La postérité ne voit que les ouvrages ; la poussière que la foule des mouvements contraires a élevée, s’abaisse et tombe, et la pyramide reste.

536. (1761) Querelles littéraires, ou Mémoires pour servir à l’histoire des révolutions de la république des lettres, depuis Homère jusqu’à nos jours. Tome II « Querelles générales, ou querelles sur de grands sujets. — Première Partie. Des Langues Françoise et Latine. — L’orthographe, et la prononciation. » pp. 110-124

La sienne étoit si singulière, que personne ne put lire ses ouvrages, & qu’il avoit de la peine à se lire lui-même. […] Dans son livre de la Taille réelle, un de ses meilleurs ouvrages, il tâcha de réduire en pratique son nouveau systême sur l’orthographe ; mais plus d’une personne se trouva fort embarrassée à la lecture. […] Tous les ouvrages qu’on a publiés jusqu’à présent sur cette matière, sont insuffisans & trop bornés. Ce que nous avons de mieux, c’est l’ouvrage de M. l’abbé d’Olivet, qui n’est encore qu’un très-petit essai.

537. (1906) Les œuvres et les hommes. Femmes et moralistes. XXII. « La Bruyère » pp. 111-122

Ce mouvement rétrospectif, reconnaissant, réfléchi, qui nous fait revenir sur de grandes œuvres éclatantes ou replacer dans une juste lumière des ouvrages oubliés ou méconnus, doit être d’autant plus encouragé par la Critique qu’il n’est pas dans la nature du Génie français, lequel, en toutes choses, se porte en avant avec sa proverbiale furie, et mêle si joliment l’ingratitude à ses distributions de gloire. […] En France, le nombre est infiniment plus grand qu’on ne croit des ouvrages épuisés, très dignes pourtant d’avoir leur place au soleil des bibliothèques, et dont les Allemands, par exemple, s’ils les avaient dans leur littérature, n’auraient pas manqué de faire des éditions de toute espèce. […] Mais, en attendant ses publications ultérieures, voici un ouvrage qu’elle offre au public, marqué du caractère qui provoque la réimpression et la justifie : Les Caractères de La Bruyère 14, d’une grande gloire acquise. […] Pour cela, il eût fallu oser une biographie intellectuelle, et ne pas suspendre à la tête de son édition ce vieux morceau de tapisserie académique, ouvrage oublié du bonhomme Suard !

538. (1773) Essai sur les éloges « Chapitre VIII. De Platon considéré comme panégyriste de Socrate. »

Plein de l’admiration générale et de la sienne, il voulut aussi contribuer à la gloire de son maître, en l’éternisant ; et il consacra presque tous ses ouvrages à son éloge. […] On sait que dans tous les ouvrages de Platon, c’est Socrate qui mène l’homme à la vérité ; Socrate en même temps conserve son caractère et son génie ; partout il garde sa manière de raisonner, ses inductions, ses interrogations, ces espèces de pièges et de longs détours dans lesquels il enveloppait ses adversaires, pour les amener malgré eux à une vérité qu’ils combattaient. […] Socrate, laisse-toi persuader, et ne préfère ni tes enfants, ni ta vie, ni rien même à la justice. » Criton cède ; il admire Socrate qui finit par lui dire : « Marchons par où Dieu nous conduit. » Le troisième discours, beaucoup plus connu que les deux autres, est ce Phédon si fameux qui contient le récit des derniers entretiens de la mort de Socrate ; c’est un des ouvrages les plus célèbres de l’antiquité ; c’est celui que Cicéron, comme il nous l’apprend lui-même, n’avait jamais pu lire sans verser des larmes. […] Je me suis arrêté avec plaisir sur ces ouvrages, parce qu’on les cite beaucoup et qu’on les lit peu.

539. (1773) Essai sur les éloges « Chapitre XXII. Des panégyriques latins de Théodose ; d’Ausone, panégyriste de Gratien. »

Cet ouvrage est parvenu jusqu’à nous, et il a, en grande partie, les défauts de ce temps-là ; mais l’évêque qui osa reprocher au maître du monde le meurtre de Thessalonique, et commanda à son empereur d’expier devant les hommes et devant Dieu un crime que des courtisans féroces avaient conseillé et que des courtisans lâches n’avaient pas manqué d’applaudir, mérite bien grâce pour les défauts de goût, et pour quelques phrases peut-être ou faibles ou barbares. […] « Si l’accusé, dit-il, a parlé par légèreté, il faut le mépriser ; si c’est par folie, il faut le plaindre ; si c’est pour nous faire outrage, il faut lui pardonner. » Cette loi paraît être l’ouvrage de la grandeur d’âme et de l’humanité unies ensemble. […] L’ouvrage n’a aucun mérite pour le fond ; et, à l’égard du style, il est quelquefois ingénieux, mais sans goût, sans harmonie et sans grâce. […] Il faut plaindre au siècle où, avec de pareils ouvrages, on parvient cependant à être célèbre.

540. (1876) Chroniques parisiennes (1843-1845) « XXXVIII » pp. 158-163

Ce volume a l’air d’un des meilleurs de l’ouvrage. — Il a paru également un ouvrage sur les Rapports de la littérature française avec la littérature espagnole (2 vol. in-8°), par M. de Puibusque, ouvrage qui a obtenu un des prix que décerne l’Académie française ; c’est une monographie curieuse et une sorte de dissection particulière et savamment poussée.

541. (1874) Premiers lundis. Tome I « Mémoires sur Voltaire. et sur ses ouvrages, par Longchamp et Wagnière, ses secrétaires. »

Mémoires sur Voltaire et sur ses ouvrages, par Longchamp et Wagnière, ses secrétaires5. […] Il fut renvoyé par Voltaire, lors du voyage de Prusse, soupçonné de tirer deux copies des ouvrages qu’on lui donnait à transcrire et d’en garder une dans son portefeuille. […] Mémoires sur Voltaire et sur ses ouvrages, par P.

542. (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — B — Bornier, Henri de (1825-1901) »

Jules Lemaître J’ai été souvent tenté d’être injuste pour ce qu’on appelle les ouvrages estimables, ceux d’un Casimir Delavigne, si vous voulez, ou d’un Paul Delaroche, ceux où l’on voit « qu’un monsieur très sage s’est appliqué ». […] Nous nous rappelions, nous autres vétérans de l’orchestre, la Fille de Roland comme un beau succès de 1874 et comme un bon ouvrage. […] Henri de Bornier attendait son heure, trente ans qu’il avait publié son premier ouvrage, un volume de vers, maintenant introuvable, disparu comme tous ces volumes de début, où les nouveaux venus mettent parfois le meilleur de leur âme.

543. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome III « Les trois siècle de la littérature françoise. — L — article » pp. 79-87

« Les Savans de France, justement alarmés du tort que M. de Voltaire faisoit à l’érudition, par ses bévues, ses anachronismes, ses fausses interprétations, (comme il appert par plusieurs de ses Ouvrages, & notamment par sa Philosophie de l’Histoire) s’assemblerent à Paris, pour trouver moyen de remédier à ce désordre. […] On y éclaircit quels furent les noms & les attributs divers de Vénus chez les différens Peuples de la Grece & de l’Italie ; quelles furent l’origine & les raisons de ces attributs ; quel a été le culte de cette Déesse ; quels ont été les Statues, les Temples, les Tableaux célebres de cette Divinité, & les Artistes qui se sont illustrés dans ces Ouvrages. […] Tous ces Ouvrages sont plus que suffisans pour donner une idée avantageuse de cet Homme de Lettres, dont les mœurs douces & honnêtes méritoient autant d’égards que l’utilité de ses travaux.

544. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l'esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu'en 1781. Tome IV « Les trois siecles de la littérature françoise.ABCD — S. — article » pp. 196-203

La plus grande partie de ses Ouvrages annonce un esprit cultivé, solide, un Ecrivain consommé dans la connoissance du monde & du cœur humain. […] Il ne s’est attaché qu’à ce qu’il y a de plus délicat dans leurs Ouvrages, & il a eu l’art de s’approprier leurs pensées, en leur donnant une tournure qui n’appartient qu’à lui. […] Qui ne le préfere, par exemple, à M. d’Alembert, dont la plume, comme la sienne, ne s’est exercée que sur de petits Ouvrages détachés ?

545. (1761) Querelles littéraires, ou Mémoires pour servir à l’histoire des révolutions de la république des lettres, depuis Homère jusqu’à nos jours. Tome I « Mémoires pour servir à l’histoire des gens-de-lettres ; et principalement de leurs querelles. Querelles particulières, ou querelles d’auteur à auteur. — Jean-Baptiste Guarini, et Jason de Nores. » pp. 130-138

Le professeur de morale eut dû s’en tenir à son métier, & déclarer simplement la lecture de cet ouvrage, dangereuse. […] Que d’ouvrages pour & contre le Pastor fido sortirent des imprimeries de Ferrare, de Padoue, de Venise & de Verone ! […] C’est que, sur le titre de Pastor fido, il a cru que les de voirs des pasteurs, ou des évêques & curés, étoient représentés dans cet ouvrage.

546. (1733) Réflexions critiques sur la poésie et la peinture « Première partie — Section 5, que Platon ne bannit les poëtes de sa republique, qu’à cause de l’impression trop grande que leurs imitations peuvent faire » pp. 43-50

C’est que les poëtes ne sont que les imitateurs et les copistes des ouvrages et des productions des autres artisans. […] D’ailleurs combien de choses les poëtes imitent-ils, lesquelles ne sont pas l’ouvrage des hommes, comme le tonnerre et les autres metéores, en un mot toute la nature, l’ouvrage du createur.

547. (1898) Manuel de l’histoire de la littérature française « Livre II. L’Âge classique (1498-1801) — Chapitre III. La Déformation de l’Idéal classique (1720-1801) » pp. 278-387

C’est l’idée maîtresse de son livre, et c’est donc à ce point de vue qu’il nous faut nous placer si nous voulons « découvrir le dessein » de tout l’ouvrage. […] Quand M. de Malesherbes abandonnait la direction de la librairie, Mme de Pompadour, à l’instigation de Quesnay, son médecin, prenait l’ouvrage sous sa protection. […] Admettons que ce soit Diderot, et, aussi bien, puisqu’il en a revendiqué la gloire, admettons qu’il ait « pâli » sur les premiers ouvrages de Rousseau. […] Le même Voltaire revient à la charge quand paraît en 1773 l’ouvrage posthume d’Helvétius : De l’homme. […] L’ouvrage de Desnoiresterres et celui de M. 

548. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome III « Les trois siècle de la littérature françoise. — L — article »

Tous ses Ouvrages historiques ne sont bons qu’à être consultés par ceux qui travaillent sur l’Histoire, & qui sont bien aises de s’épargner la peine de puiser dans les sources, en feuilletant les Ouvrages des Auteurs qui ont fait les frais du premier travail.

549. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome I « Les trois siecles de la litterature françoise. — B — article » p. 310

Ses Ouvrages de controverse sont oubliés ; mais sa Géographie Sacrée tient encore un rang distingué parmi les Ouvrages où l’érudition étonne autant qu’elle instruit.

550. (1854) Histoire de la littérature française. Tome I « Livre I — Chapitre deuxième »

Autant la langue y est vive, claire, le tour franc et rapide, autant, dans les ouvrages de morale et de théologie, les expressions sont languissantes et obscures, les tours équivoques et traînants. […] Si ces mémoires ne sont pas le plus ancien monument de la prose française, c’est du moins le premier ouvrage qui ait été marqué des qualités qui font durer les livres. […] C’est à dessein que je donne le titre de mémoires aux écrits de Villehardouin et de Joinville, et celui de chroniques à l’ouvrage de Froissart. Les mémoires sont les souvenirs personnels d’un homme qui a été mêlé aux événements qu’il raconte ; les chroniques peuvent être l’ouvrage d’un historien de cabinet, lequel ne fait que mettre en récit les souvenirs d’autrui. […] Ce ne fut qu’en 1399, et à l’âge de trente-six ans, qu’elle entreprit d’écrire en prose des ouvrages sérieux.

551. (1882) Études critiques sur l’histoire de la littérature française. Deuxième série pp. 1-334

Exceptons aussi les ouvrages qui sortaient des presses de l’imprimerie du roi. […] Desnoiresterres a cité dans son grand ouvrage, et qu’enfin, M.  […] Ce sont diverses corrections proposées pour l’article Ministre, au tome XII de l’ouvrage. […] — On parle de votre dernier ouvrage, et l’on dit que c’est un autre qui l’a fait. […] « L’ouvrage lui a paru dur, sec, plein d’humeur et pauvre d’idées.

552. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome I « Les trois siecles de la litterature françoise. — B — article » p. 197

L’Histoire des Oracles de M. de Fontenelle lui fournit l’occasion de se faire connoître, & la réfutation qu’il fit du systême de cet Académicien, est de tous ses Ouvrages le plus connu. Les autres ont pour objet des matieres de Religion, & sur-tout le développement des Prophéties, où l’Auteur a été surpassé par l’excellent Ouvrage de M.

553. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome I « Les trois siecles de la litterature françoise. — B — article » p. 318

Celui-ci a composé l’Histoire de l’Eglise de Paris, c’est-à-dire qu’il a fait un Ouvrage diffus, où, parmi les recherches curieuses, on en trouve beaucoup d’inutiles, comme dans tant d’autres Ouvrages de cette nature, dont les Auteurs se sont trop attachés aux petits faits, en oubliant que les Histoires particulieres ne peuvent intéresser que par le choix, la maniere & la briéveté.

554. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome III « Les trois siècle de la littérature françoise. — M. — article » pp. 348-356

Toute l’Europe convient généralement, que l’Esprit des Loix est un des plus beaux Ouvrages qui soient partis de la main des Hommes. […] M. de Voltaire s’est donc oublié, à son ordinaire, quand il a dit que cet Ouvrage n’étoit qu’un Recueil d’Epigrammes, & qu’il appeloit l’Auteur Arlequin-Grotius *. […] L’Esprit des Loix avoit été précédé par un autre Ouvrage, qui ne lui est peut-être pas inférieur, les Considérations sur les causes de la grandeur des Romains & de leur décadence.

555. (1761) Querelles littéraires, ou Mémoires pour servir à l’histoire des révolutions de la république des lettres, depuis Homère jusqu’à nos jours. Tome I « Mémoires pour servir à l’histoire des gens-de-lettres ; et principalement de leurs querelles. Querelles particulières, ou querelles d’auteur à auteur. — Girac, et Costar. » pp. 208-216

Ce dernier, fanatique sur le compte de Voiture, ne voyant rien de comparable à sa prose & à ses vers, se glorifiant des liaisons qu’il avoit eues avec lui, & voulant montrer qu’il en étoit digne, quoiqu’il n’eut encore rien donné au public, réfute la critique, & fait également parvenir son ouvrage à Balzac. […] Ils firent avoir à Costar une pension de cinq cens écus, pour le récompenser de son ouvrage. […] Il montra, dans sa réponse, plus de justesse & de vivacité qu’on n’en avoit encore vu dans aucun de ses ouvrages.

556. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome II « Les trois siècles de la littérature françoise. — F. — article » p. 258

FAILLE, [Germain de la] Secrétaire perpétuel de l’Académie des Jeux Floraux, né à Castelnaudari en 1616, mort en 1711, Ecrivain laborieux, à qui la ville de Toulouse doit ses Annales, Ouvrage plein de recherches très-bien digérées. […] Les autres Ouvrages de la Faille sont moins connus, parce qu’ils sont moins utiles.

557. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome III « Les trois siècle de la littérature françoise. — L — article » p. 147

Ces deux Ouvrages, médiocres pour le style, peuvent fournir des lumieres à ceux qui veulent s’instruire dans la Politique, ou, pour mieux dire, la Politique changeant à peu près comme les modes, les Ouvrages anciens, en ce genre, ne peuvent être regardés que comme ces monnoies qui n’ont plus de cours, & qu’on garde par curiosité.

558. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome I « Les trois siecles de la litterature françoise. — A — article »

Le Traité de la paix intérieure est tout à la fois un Ouvrage de Religion & de Belles-Lettres : de Religion, par les réflexions sages, les maximes solides, les principes lumineux, les sentimens pleins d’onction qu’il offre à son Lecteur : de Belles-Lettres, par la maniere dont il est écrit, c’est-à-dire, avec netteté, élégance & précision. Cet Ouvrage a eu plusieurs éditions, & mérite d’en avoir davantage.

559. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome I « Les trois siecles de la litterature françoise. — B — article »

Ceux qui aiment le style précis & agréable, doivent bien se garder de lire ses Ouvrages ; ceux qui savent démêler les traits d’érudition au milieu du verbiage & de l’ennui des dissertations, pourront y trouver de quoi étendre leurs connoissances, sur tout dans l’Histoire générale de la Religion des Turcs, Ouvrage traduit de l’Arabe, & dans l’Histoire du Maréchal de Thoyras, où l’on trouve des anecdotes curieuses concernant la Cour de Louis XIII.

560. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome I « Les trois siecles de la litterature françoise. — B — article » p. 348

Ses Ouvrages peuvent être regardés comme une école de bon goût : ils offrent par-tout un Auteur nourri de la bonne Littérature des siecles de Périclès, d’ Auguste & de Léon X ; un Ecrivain exact, poli, correct, mais quelquefois trop scrupuleux. […] Bouhours, en matiere de langage, à ces Directeurs rigides qui troublent les consciences, pour vouloir trop les épurer, on ne sauroit trop recommander la lecture de ses Ouvrages aux jeunes gens.

561. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome I « Les trois siecles de la litterature françoise. — B — article » p. 327

Ses Ouvrages de Médecine & d’Histoire naturelle ne sont pas si consultés, que son Trésor des Recherches & des Antiquités Gauloises. Les Etymologistes & les Curieux peuvent tirer de cet Ouvrage de grandes lumieres & de petites instructions ; les Médecins & les Naturalistes ne pourroient trouver dans les premiers, que la répétition des vieux principes auxquels ils paroissent peu attachés à présent.

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