Le 12, je devais m’embarquer ; mais j’en fus empêché par une nouvelle qu’on eut que des barques de Circassiens et d’Abcas croisaient sur les côtes de Mingrélie. […] On peut croire l’épouvante que je pris à cette nouvelle, ayant laissé plus de sept mille pistoles enterrées en cette église. […] Cette nouvelle me releva merveilleusement le courage, je la regardai comme une nouvelle marque de l’assistance dont le Seigneur me favorisait, et j’allai encourager les Turcs, qui m’avaient loué leur felouque, à partir incessamment. […] En même temps, j’appris une nouvelle qui confirmait ces avis.
— La sélection naturelle n’agissant que par la conservation continuelle de modifications avantageuses, chaque forme nouvelle doit tendre en toute contrée suffisamment peuplée à exterminer et finalement à supplanter ses propres parents moins parfaits94, ou toute autre forme moins favorisée avec laquelle elle entre en concurrence. […] Il suit de là que, si nous considérons chaque espèce comme descendant de quelque autre forme inconnue, la forme mère, de même que toutes les variétés transitoires, devront en général avoir été exterminées, par suite du procédé même de formation et de perfectionnement de cette forme nouvelle. […] Leur transformation interne et externe pouvait s’accomplir ainsi simultanément avec une tendance à leur faire revêtir une organisation nouvelle, intermédiaire peut-être entre celle du poisson et de l’oiseau ou de l’oiseau et du reptile, ou participant du caractère de ces trois ordres. […] Supposons, par exemple, qu’un animal tel que l’Ornithorynque, mais de nouvelle formation et encore très variable parce qu’il a varié récemment, poursuivi par trop d’ennemis ou de rivaux dans les marécages où il fait sa demeure, émigre de station en station de moins en moins humide, et de plateau en plateau plus élevé, jusqu’à ce qu’un de ses descendants, déjà considérablement modifié, arrive à s’établir dans une plaine élevée et aride ; ce descendant, après un long séjour dans cette nouvelle patrie, pourra être devenu, non pas tel ou tel Marsupial aujourd’hui vivant ou connu, mais un Marsupial quelconque, dont ceux que nous connaissons peuvent être les descendants.
Dans la première scène, Pénélope dit à Télémaque, qui voudrait encore espérer : Le séjour qui d’Ulysse a retenu les pas, O mon fils, est un lieu d’où l’on ne revient pas, Dont nul homme jamais n’apporta de nouvelle ; Formidable séjour de la vie éternelle, Et dont les habitants, pâles et désolés, Sont de leur doux pays à jamais exilés. […] Schlegel, est allé en porter la nouvelle à la Diète assemblée… » Ceci, pour commencer, n’était pas tout à fait juste ; le succès de M. […] La façon du vers, libre dans sa forme, et souvent hardi sans système, ne rompait pas absolument avec l’ancien genre, mais jurait encore moins avec le goût nouveau99, avec le rhythme émancipé de 1828 ; et nous alors, poëtes de nouvelle volée, en le lisant, en notant ses coupes, en insistant sur ses mots familiers et simples, sur les gaietés de klefte lâchées à l’écho : Du pistolet joyeux il fait siffler la balle, nous disions, nous avions droit de dire : Il est des nôtres.
Au lendemain de Marot et dans le court intervalle qui le sépare de Ronsard et de Du Bellay, une nouvelle décadence d’école (car les écoles se succèdent vite en France) se faisait déjà sentir. […] « Ce n’est pas un poète bien entier, c’est le commencement et la matière d’un poète », a dit Balzac. — « Ce n’est qu’un maçon de poésie ; il n’en fut jamais architecte », a dit Chapelain. — « Il n’avait pas tort, a dit Fénelon, de tenter quelque voie nouvelle pour enrichir notre langue, pour enhardir notre poésie et pour dénouer notre versification naissante. » Son tort, ce fut de tenter trop de choses d’un seul coup : « on ne doit pas faire deux pas à la fois. » Mais, tout cela dit et accordé, que de beaux et bons endroits, quel riche fonds d’expressions et même de pensées pour quiconque aime à se renouveler dans les vieilles lectures ! […] Une nouvelle impulsion se faisait attendre, lorsque Malherbe parut.
L’animal contient tous les matériaux de l’homme, sensations, jugements, images, et, de ces matériaux assemblés par une loi nouvelle, naît la raison, comme des corps minéraux liés par une loi nouvelle naît la vie. […] A la porte de cette nouvelle galerie se tient le singe, le plus bruyant de tous.
Cela détermina aussi Alexandre de Humboldt à modifier provisoirement son itinéraire, à visiter d’abord les côtes de Venezuela et de Paria, qui étaient peu connues, et à ne gagner que plus tard la Nouvelle Espagne. […] Puisse le destin, que notre affection implore en tremblant pour toi, t’accorder toujours la même faveur, toutes les fois que l’autre hémisphère attirera tes pas ; puisse-t-il te ramener toujours heureusement aux rivages de ta patrie, le front ceint d’une nouvelle couronne… Pour moi, dans le sein de l’amitié, je ne demande qu’une maison tranquille, où ton nom réveille dans mon fils le désir d’atteindre ta renommée, une tombe qui me recouvre, un jour, avec ses frères… Allez maintenant, mes vers, allez dire à celui que j’aime que ces chants vont timidement à lui, des collines d’Albano ; d’autres porteront plus haut sa gloire, sur les ailes de la poésie… » Pendant qu’Alexandre de Humboldt, faisant collaborer à son œuvre tous les savants français, par un concours de travaux spéciaux dont il leur donnait les sujets, et dont il payait les frais de sa fortune, formait une œuvre sur les régions équinoxiales, dont le prix dépassait déjà 5 ou 6 mille francs l’exemplaire, monument plus digne d’une nation que d’un particulier, Guillaume, chassé de Rome par Bonaparte, rentrait attristé dans sa patrie. […] Dans les derniers temps, il éprouva de nombreuses indispositions, surtout des refroidissements, qui prirent chez lui le caractère de la grippe, et, toutes les fois que la nouvelle de sa maladie se répandait, tout le monde savant y prenait la part la plus affectueuse, les journaux en donnaient des bulletins, et les princes et les princesses s’informaient, ou par le télégraphe ou en personne, de l’état de sa santé.
XII Mais, à quelques pas de là, Saint-Pierre de Rome, œuvre encore jeune et vivante de la nouvelle religion des hommes, s’élève à trois cents pieds plus haut que l’œuvre de Vespasien. […] » XXI « Je réponds : Votre question n’est qu’une nouvelle violation de la nature réelle des choses. […] XXVI Il s’est formé parmi les savants une nouvelle école qui affecte, comme des sourds et muets, de n’admettre que ce qu’ils touchent et de traiter l’existence et le gouvernement du Créateur avec la plus dédaigneuse indifférence, affectant de tout expliquer sans Dieu et sans mystère.
Nous convînmes ensemble que tel ou tel air de ma zampogne, pendant la nuit, du haut de ma tour, voudrait dire telle ou telle chose : peine, consolation, espérance, bonne nouvelle, absence ou présence du bargello et toujours amour ! […] J’effilerai ma veste et ma ceinture, et quand le fil sera blanc, rouge ou bleu, cela voudra dire : « Bonne nouvelle ! […] ma Fior d’Aliza, s’écriait ma belle-sœur, n’en avez-vous donc appris aucune nouvelle par les chemins ou sur les places de Lucques ?
La poésie nouvelle est essentiellement subjective Tant mieux pour elle. Mais cette poésie nouvelle n’est alors qu’une sorte d’aphasie Il se peut. […] Sans doute, il peut dire : De même que le souvenir de l’alexandrin vous faisait sentir la cadence rompue de mes vers, ainsi le souvenir de celle-ci me fait sentir la nouvelle cadence irrégulière que j’y ai substituée.
C’est au bagne, où il était pour un crime de passion, que, forcément seul avec lui-même, il a connu la vérité. « Le secret de la destinée humaine, sans cet enfer, je ne l’aurais jamais goûté… Cette surabondance d’énergie, qui s’allait cramponnant aux dangers et aux fatigues vulgaires de la vie sociale, s’assouvit enfin quand elle fut aux prises avec les angoisses de la vie expiatoire… » Et enfin, la nouvelle religion, le christianisme naturel, celui qu’Ibsen prophétise sans l’expliquer clairement nulle part, ce qu’il appelle le « troisième état humain », qui sera fondé « sur la connaissance et sur la croix » (le second étant fondé seulement sur la croix et le premier seulement sur la connaissance), ai-je besoin de vous avertir que vous en rencontrerez du moins, dans George Sand et ses contemporains, de vastes et vagues esquisses ? « Trenmor croit l’avènement d’une religion nouvelle, sortant des ruines de celle-ci, conservant ce qu’elle a fait d’immortel… Il croit que cette religion investira tous ses membres de l’autorité pontificale, c’est-à-dire du droit d’examen et de prédication… » Etc., etc. […] le romantisme, ce n’est pas, seulement le décor moyen-âgeux ni, au théâtre, la suppression des trois unités ou le mélange du tragique et du comique : c’est le sentiment de la nature, c’est la reconnaissance des droits de la passion, c’est l’esprit de révolte, c’est l’exaltation de l’individu : toutes choses dont les germes, et plus que les germes, étaient dans la Nouvelle Héloïse, dans les Confessions et dans les Lettres de la Montagne… Dans cette circulation des idées, on sait de moins en moins à qui elles appartiennent.
Marguerite, dans sa vie nouvelle, garde les instincts et suit les pratiques de son ancienne industrie. […] » — N’en parlons plus, soit ; mais, pour débuter dans sa vie nouvelle, Marguerite Gautier n’en allait pas moins retourner au passé qu’elle avait vomi ; elle allait faire, pour se promener à la campagne, avec son amant, ce que la Marion Delorme de Victor Hugo ne subit que pour arracher le sien à la hache… — « Je folâtrais un jour avec la facile Hermione — dit une épigramme de l’Anthologie ; — elle avait, comme Vénus, une ceinture brodée en fleurs avec des caractères d’or. […] L’instinct de la race persiste jusque dans les excès de leur vie nouvelle : il y a du courage dans leur parti pris, et de l’élan dans leur chute ; elles vont au scandale comme elles iraient au feu, avec une verve et une bravoure d’Amazones.
Racine, plus profond dans la connaissance de l’art, s’ouvrit une route nouvelle, et la tragédie fut alors l’histoire des passions et le tableau du coeur humain. […] Racine n’avait pris Andromaque à personne ; et quand il étala sur la scène des peintures si savantes et si expressives de cette inépuisable passion de l’amour, il ouvrit une source nouvelle et abondante pour la tragédie française. […] Osons cependant l’avouer (car la vérité, qui est toujours sacrée, doit l’être surtout dans l’éloge d’un grand homme ; elle tient de si près à sa gloire, qu’on ne peut altérer l’une sans blesser l’autre), avouons-le ; soit que le succès des ouvrages de théâtre dépende essentiellement du choix des sujets ; soit que le premier élan du génie soit quelquefois si rapide et si élevé, que lui-même ait ensuite beaucoup de peine, de la hauteur où il est parvenu d’abord, à prendre encore un vol plus haut et plus hardi ; quoi qu’il en soit, depuis Andromaque , Racine, offrant dans chacun de ses drames une création nouvelle et de nouvelles beautés, n’avait encore rien produit qui fût dans son ensemble supérieur à cet heureux coup d’essai.
Mais il a une bien autre visée ; il se croit une conception historique nouvelle. Et il n’y a réellement pas de conception nouvelle en Histoire. […] Aussi doivent-ils être cruellement démoralisés par cet anatomiste inattendu, qui, lui, dans une histoire si nouvelle, vient combler l’épouvantable lacune qu’a laissée, dans les leurs, la nature humaine oubliée.
C’est l’ambition qui le jette d’abord du côté des réformés ; mais bientôt son esprit se prend tout de bon à leurs opinions, et il s’y glisse du fanatisme de doctrine ou de parti : Il était arrivé la même chose à l’Amiral, dit agréablement Mézeray, qu’il arrive à un jeune homme qui vient à se piquer tout de bon d’une maîtresse qu’il n’aurait entrepris d’aimer que par feinte et pour donner de la jalousie à une autre : il s’était si fort embéguiné de cette nouvelle religion que rien n’était plus capable de l’en désabuser. […] On sait encore qu’il se piquait de mettre une boule noire à chaque élection nouvelle ; quel que fût le candidat, il votait contre invariablement : « C’était, disait-il, pour prouver à la postérité par cette marque qu’il y avait liberté à l’Académie dans les élections. » Ennemi de tout ce qui était étiquette et cérémonie, il se moquait, ainsi que Patru, de voir la compagnie y mettre tant d’importance et se rattacher à tout propos par des compliments et des députations aux événements de la Cour ; tous deux, dans leur sans-façon, ils avaient donné à l’Académie les épithètes de délibérante, de dépistante et remerciante.
Il y a quelques années, une revue (La Revue nouvelle, 1846) a publié d’abondants et curieux extraits de Mémoires inédits du prince de Ligne, que des journaux ont reproduits depuis et ont mis en circulation. […] À propos de je ne sais quelle position avantageuse aux Prussiens : « Le roi l’occupa parfaitement bien, dit le prince de Ligne ; il jouit de son plaisir ordinaire, qui était de nous tenir en suspens. » À la fin de la campagne de 1759, le prince de Ligne est choisi pour aller porter au roi de France à Versailles la nouvelle de l’affaire de Maxen ; il a raconté sa première apparition dans cette Athènes dont il était déjà, et il l’a fait avec piquant et un peu de cliquetis.
Michaud et Poujoulat, dans la nouvelle collection, qu’ils ont donnée depuis, des mémoires relatifs à notre histoire, n’ont pas commis cette faute : ils ont imprimé le meilleur texte et le plus ancien, en y joignant une traduction au bas des pages. […] Meyer accorde d’ailleurs, en terminant, cet éloge à l’édition de M. de Wailly : « Tous ceux qui s’intéressent au développement des études romanes accueilleront avec reconnaissance l’œuvre nouvelle de M. de Wailly, car sans parler du progrès notable qu’elle fait faire au texte de Joinville et à son interprétation, c’est la première tentative qui ait été faite afin de mettre un ouvrage du Moyen Âge français à la portée du grand public sans que la science y ait rien perdu. » Mais on entrevoit que ce c’est qu’un « progrès » encore.
Les choses reprennent ensuite le même train, et préparent une nouvelle révolution qui arrive en France, où tout s’oublie, tous les quarante ans. […] Après avoir lu Les Confessions du comte de…, et les autres romans de Duclos qui sont bien les contemporains de ceux de Crébillon fils et du Temple de Gnide de Montesquieu, on comprend mieux le mérite de Jean-Jacques Rousseau et l’originalité relative de La Nouvelle Héloïse.
À merveille, mon cher confrère, lui écrivait le vieux Cailhava, partisan déclaré de Molière et de l’ancienne comédie, et qui ne parlait qu’avec sourire de ce qu’il nommait la nouvelle école, devenue bien vieille pour nous aujourd’hui ; — à merveille ! […] D’abord, vous vous êtes débarrassé en maître de la plus pénible des corvées, celle de parler de soi… Ensuite, digne ami d’Horace, vous avez décomposé l’art dramatique avec une profondeur qui m’a fait frémir pour l’intéressant Collin ; mais bientôt le peintre habile, en ne ménageant aux curieux que le jour favorable à son modèle, a glissé adroitement sur la sévérité de l’ancienne école pour ne nous peindre que le brillant de la nouvelle.
Il voit autour de lui tout périr, tout changer ; À la race nouvelle il se trouve étranger, Et lorsqu’à ses regards la lumière est ravie, Il n’a plus en mourant à perdre que la vie. […] Dans un petit poème, qui est à peu près du même temps, intitulé Les Consolations de la vieillesse, Saint-Lambert décrit en des vers spirituels et assez brillants son bonheur à Eaubonne ou à Sannois, au sein de la nature et de l’amitié, puis il ajoute en terminant que, lors même qu’il y serait seul, il jouirait du moins de la saison nouvelle, du printemps, du soleil : Et j’y voudrais penser et rire tour à tour Entre Montaigne et La Pucelle.
Parmi ces inspecteurs généraux dont le tribut s’est versé et fondu si utilement dans la nouvelle Instruction, il est impossible de ne pas rappeler des hommes tels que MM. […] Mais quand je ne songeais qu’à bien faire dans cette carrière nouvelle, d’autres ne songeaient qu’à m’entraver dès le seuil et à m’ôter la parole, comme ils eussent fait dès longtemps de ma plume, s’ils l’avaient pu.
Il y eut là une nouvelle et importante station dans sa vie. […] Ce calme continuel, cette douce monotonie de la vie familière, en se prolongeant comme une note suave mais toujours la même, avaient fini par l’énerver, par l’exalter et le jeter hors de lui ou le noyer trop avant au-dedans de lui ; le trop de paix lui était une nouvelle espèce d’orage ; son âme était en proie, et il y avait danger, de ce côté, à je ne sais quelle ivresse de langueur, s’il n’eût trouvé un contrepoids, une puissante diversion dans la contemplation de la nature, de même qu’à d’autres moments il y avait eu danger que l’attraction souveraine, la puissante voix de cette nature ne l’absorbât et ne le dominât uniquement.
Le grand feu du canon favorisa le passage et ébranla si fort les ennemis, qu’ils se retirèrent en désordre, et portèrent à Montbas (commandant d’un corps hollandais), qui était avec le gros de ses troupes dans son camp, au-dessous de Tolhus, la triste nouvelle du passage forcé et de l’entrée de mes troupes dans le Betau. […] Aussitôt après le passage du Rhin, le prince d’Orange se retire et n’estime pas de la prudence d’attendre dans ses retranchements de l’Yssel Louis XIV qui comptait se porter à sa rencontre : « Cette nouvelle de la retraite prompte du prince d’Orange, quoique avantageuse pour le bien de mon service, me donna d’abord quelque mortification pour ce qui regardait ma propre gloire, parce que, s’il fût resté sur l’Yssel, j’espérais le combattre et peut-être défaire entièrement son armée ; mais, ayant toujours préféré l’intérêt de l’État à celui de ma réputation, je ne songeai qu’à profiter des avantages que la retraite des ennemis me fournissait. » Ce ne fut pas la seule fois que Louis XIV regretta d’avoir manqué l’occasion de se mesurer avec le prince d’Orange : une autre fois, dans la suite de cette guerre (1676), il la manqua encore, proche de Valenciennes, mais par sa faute ce jour-là et par trop de prudence : il ne tenait qu’à lui d’attaquer.
Lapaume hasardée et toute gratuite, et dans une suite de lettres adressées au docteur Payen, à qui revient de droit toute information nouvelle sur Montaigne26, il a ruiné la conjecture de M. […] Voici, de tout le Journal, la page, selon moi, la plus caractéristique et la plus propre à nous faire juger de l’humeur excitée et charmante du voyageur excellent : « Je crois à la vérité, nous dit son secrétaire, que, s’il eût été seul avec les siens, il fût allé plutôt à Cracovie ou vers la Grèce par terre, que de prendre le tour vers l’Italie ; mais le plaisir qu’il prenait à visiter les pays inconnus, lequel il trouvait si doux que d’en oublier la faiblesse de son âge et de sa santé, il ne le pouvait imprimer à nul de la troupe, chacun ne demandant que la retraite, tandis que lui, il avait accoutumé de dire qu’après avoir passé une nuit inquiète, quand au matin il venait à se souvenir qu’il avait à voir ou une ville ou une nouvelle contrée, il se levait avec désir et allégresse.
Œuvres complètes de Molière Nouvelle édition revue, annotée et précédée d’une introductionPar M. […] Taschereau, le premier biographe copieux, avait ouvert la voie en rassemblant dès 1825 tout ce qu’on savait sur Molière, et en ajoutant ou corrigeant depuis à chaque édition nouvelle qu’il donnait de cette ample et complète biographie.
— C’était Anténor Joly, entrepreneur infatigable, qui avait la bosse de la direction théâtrale et aussi la rage du petit journal, et qui, pour enrôler notre ami dans je ne sais quelle feuille nouvelle, lui écrivait : « Je suis l’homme petit journal. […] Lui, si habitué à lire dans la physionomie humaine, il se prit à pénétrer avec avidité dans ces physionomies d’une autre race, si énergiques et si fines, comme dans une langue nouvelle qu’il aurait apprise.
Mais Berwick, destiné à commander l’armée du Dauphiné, n’était là que provisoirement et pour le cas où on livrerait une nouvelle bataille. […] Villars, à cette nouvelle, put craindre que le prince Eugène éclairci sur notre marche n’y mît obstacle.
On n’a que des témoignages abrupts et fragmentaires jusqu’après la conquête normande et jusqu’à l’époque de formation de la nouvelle langue. […] Il avait du Malherbe et du Boileau réunis en lui ; importation hardie, transplantation toute nouvelle en si libre terre.
Il savait bien, au reste, que c’était chose nouvelle, inusitée et longtemps inouïe dans sa nation, que cette tentative de régularité et cette exacte codification du goût : « En France, disait-il, la nation y est accoutumée, on obéit, on se soumet ; mais nous, braves Bretons24, nous méprisons les lois étrangères, et non conquis, non civilisés, défenseurs hardis et féroces des libertés du talent, nous défions toujours les Romains comme autrefois. » Cela était vrai du moins la veille encore et avant Dryden. […] » On venait d’apprendre cette glorieuse nouvelle.
À Lunéville, où l’on se rendit en quittant Metz, la reine fit une nouvelle tentative auprès du roi pour avoir la permission d’aller à Strasbourg, cette permission qui l’eût réintégrée en pied publiquement dans ses honneurs de reine et d’épouse. […] Mme de Brancas vient de parler des transports frénétiques qui accueillirent partout dans les provinces la nouvelle de la convalescence du roi : « Pendant ces transports vraiment populaires, la reine et Mesdames, rassurées sur la santé du roi, à mesure qu’elles approchèrent de Metz, y arrivèrent avec bien des espérances nouvelles.
Fontenelle se présenta donc très à propos en venant expliquer, rendre agréable pour tous et séduisante même, la nouvelle doctrine qui, sauf quelques points particuliers à la théorie cartésienne des tourbillons, était la seule vraie, et dont le premier mérite était de détrôner les fausses et accablantes hypothèses. […] Mais nous, simples hommes, que le surnaturel étonne toujours, nous lui demandons la permission d’hésiter et de douter un peu devant cette révélation nouvelle qu’il nous propose.