Mais ce premier livre de M. About, la Grèce contemporaine, savez-vous que c’est un amusant et un charmant livre, instructif aussi, prophétique même (l’événement l’a prouvé), et plein de bon sens sous ses airs d’étourderie ? […] Grenier, en tête de son livre, a eu la loyauté et la modestie de nous recommander trois autres livres, excellents, dit-il, et déjà faits sur la Grèce moderne : l’un des trois est cette Grèce contemporaine de M. […] Quinet, intelligence élevée, imagination féconde, mais trop complexe et qui ne s’est jamais entièrement dégagée, a écrit un livre plein et dense où il y a sans doute de belles pages, mais d’un lyrisme trop soutenu et trop tendu. […] Cette expression protestante et de jargon me paraît détonner dans de tels lieux, et à tout moment ce livre de Mme de Gasparin, qui pourtant m’instruit, m’impatiente.
Au lieu de s’en tenir aux livres et aux procédés en usage dans son pays, il voyagea et le fit avec ordre, méthode, en tenant note et registre de chaque observation, sans rien laisser d’inexploré ou d’étudié à demi. […] Il en est résulté son livre si original et si neuf, les Ouvriers européens28 , qui a obtenu en 1856 le prix de statistique à l’Académie des sciences. […] Le Play de son livre, à rendre ici quelque chose de l’impression plus vive qui m’est restée et à le faire sous une forme moins froide que celle que la statistique exige. […] Le Play a raconté le fait dans la première monographie de son livre (page 57), mais il s’est borné à le constater en peu de mots et avec sa précision ordinaire, en ne cherchant à rendre ni le mouvement ni le jeu de scène. […] C’est le même langage uni et simple que dans son livre, avec l’abondance de plus, avec la particularité et un certain accent qui grave Il y a lieu de croire que la Révolution de 1848, les graves problèmes qu’elle souleva et les sombres pensées qu’elle fit naître, introduisirent un degré d’examen de plus dans quelques parties du livre, et tinrent plus constamment en éveil l’attention de l’observateur sur le principe moral qui maintient dans l’ordre certaines populations d’ouvriers, moins avancées et plus heureuses pourtant que d’autres.
Je prendrai donc le livre en lui-même ; je l’isolerai tant que je pourrai de la politique ; en oubliant le Lamartine de ces dernières années, je tâcherai de ne me souvenir que de celui d’avant les Girondins. […] En parlant ainsi, il s’exagère un peu le sacrifice ; son amour-propre, en effet, on va le voir, n’est pas le moins du monde en souffrance dans tout le livre. […] Mais ce jeune esprit ouvert à tout, amoureux de tout, repousse un seul livre parmi ceux qu’on lui met entre les mains ; il a d’instinct une aversion. […] Paul et Virginie a été son livre de prédilection dès l’enfance. […] La pauvre Graziella surtout va puiser dans cette lecture charmante du livre innocent le poison mortel qui la tuera.
Vous avez lu le dernier roman ; il vous a laissé telle impression ; vous rencontrez l’ami ; il l’a lu, lui aussi ; le livre lui a laissé une impression très différente ; vous discutez, vous donnez vos raisons, il donne les siennes, vous rapportez tel détail qu’il n’a pas vu. […] Je rentrais chez moi toujours avec le véritable besoin de relire le livre dont ils avaient parlé et de comparer mes impressions aux leurs. […] Au bout d’un certain temps, à la vérité, ils cessèrent de m’être utiles, parce que je m’aperçus que de tous les livres dont ils parlaient, ils n’avaient jamais lu une page, ce qui m’expliqua la netteté de leurs décisions et l’originalité de leurs aperçus. […] Un petit inconvénient à cela, au temps actuel, c’est que jusqu’à présent tous les historiens littéraires, sans exception, je crois, ont prétendu être en même temps critiques, critiques dans leurs livres d’histoire eux-mêmes, et que, par conséquent, si on les lit, comme on le doit, avant de lire l’auteur, le mauvais effet que produit le critique lu avant l’auteur, ils le produisent. […] Les historiens littéraires s’accoutumeront à n’être que des historiens, comme les critiques à n’être que des critiques ; ou plutôt l’historien littéraire s’accoutumera à n’être qu’historien littéraire dans un livre d’histoire et à n’être que critique dans un livre de critique ; ils s’y accoutument déjà, et ils font en cela le mieux du monde.
Miné pendant quatre ans par la fièvre et le désespoir que lui causaient les tracasseries de ses adversaires, obligé, il le dit, de se cacher pour défendre son repos et sa liberté menacés, exaspéré jusqu’au point d’être tenté de brûler son livre, l’occupation et l’espoir de toute sa vie, il s’éteignit à l’âge de soixante-huit ans, moins usé sans doute par les années et la maladie que par la fatigue et par l’angoisse. […] Non pas qu’il soit jamais entré dans ma pensée d’établir un parallèle entre les deux livres. […] Cette conformité de tendance, dont on a eu soin de relever dans les notes toutes les preuves, justifie la liaison de Furetière avec Boileau et Racine, liaison attestée d’ailleurs par leur correspondance, par les mémoires de Racine le fils et par les anecdotes de Ménage ; elle assigne une date au livre et lui donne l’importance d’un document historique. […] Néanmoins, bien qu’à la fin de chaque partie l’auteur ait soin de nous en montrer les acteurs pourvus, ceux-ci par un mariage, ceux-là par la fuite, on sent, à la brusquerie avec laquelle est terminé le dernier chapitre, que le plan n’est pas exactement rempli et que le livre manque de conclusion. […] Nous nous féliciterons, quel qu’en soit le succès, d’avoir remis en lumière un des livres les plus curieux, et les plus estimables, comme aussi des plus injustement oubliés, de la littérature française.
le commencement du livre II.) […] Ce livre que l’on a vanté comme contenant la doctrine d’Hermès, est l’œuvre d’une imposture évidente. […] D’ailleurs la philosophie de Confucius, comme celle des livres sacrés de l’Égypte, n’offre qu’ignorance et grossièreté dans le peu qu’elle dit des choses naturelles. […] En premier lieu leur pays est situé dans l’intérieur des terres, et nous démontrerons dans ce livre que les peuples habitèrent d’abord les contrées méditerranées et ensuite les rivages. […] … Ce sont peut-être de semblables observations qui ont fait conjecturer à Cicéron, dans son livre sur la Nature des Dieux, qu’Orphée n’a jamais existé.
J’ai plus de cinquante-cinq ans, je suis censé très grave aux yeux de quelques-uns ; je viens de terminer un gros livre à demi théologique et d’analyse morale sur Port-Poyal et les Solitaires ; je suis professeur dans une école supérieure et, comme tel, investi de la confiance d’un ministre ami64, à laquelle j’ai à cœur de répondre dignement, et que je tiens à honneur de justifier. […] Ce livre anathématisé par eux a eu la vogue, et il l’a due en grande partie, j’aime à le croire, à une situation vraie, poignante, saisie sur le vif, — oui, à la vie qui y palpitait et au sang qui circulait dans ses veines. […] Si j’avais parlé de son livre, il n’aurait pas échappé toutefois aux avis, aux remontrances, aux gronderies même ; il eût essuyé tout un sermon ; il veut bien me les passer quelquefois. […] Quoique je n’aie pas cru devoir parler de Daniel, quoique même, pour être franc, j’aie blâmé l’auteur d’y avoir mis l’épigraphe provoquante qu’il y avait attachée, la moralité des livres d’art étant multiple et devant être laissée au gré du lecteur, j’ai estimé que cette étude de Daniel annonçait et donnait déjà en M. […] Il a eu, d’ailleurs, une récompense qui vaut mieux que tous les articles du dehors : le maître de nos romanciers, une nature féconde et généreuse, Mme Sand qui ne connaît l’auteur que par ses livres, lui en a écrit, et à diverses reprises, et des lettres pleines de sympathie, de cordialité, d’éloges et de conseils aussi, de critiques de détail discutées et motivées.
Dans la connaissance qu’on prend d’un beau livre, d’un beau morceau de musique, il y a trois périodes ; la première, quand le livre est encore inconnu, qu’on le lit ou qu’on le déchiffre, qu’on le découvre en un mot : c’est la période d’enthousiasme ; la seconde, lorsqu’on l’a relu, redit à satiété : c’est la fatigue ; la troisième, quand on le connaît vraiment à fond et qu’il a résonné et vécu quelque temps en notre cœur : c’est l’amitié ; alors seulement on peut le juger bien. […] Le livre écrit, si imparfait qu’il soit, est encore une des expressions les plus hautes de « l’éternel vouloir-vivre », et à ce titre il est toujours respectable. […] Celui qui traite un livre comme un passant, avec l’indifférence distraite et malveillante du premier coup d’œil, ne le comprendra vraiment point ; car la pensée humaine, comme l’individualité même d’un être, a besoin d’être aimée pour être comprise. […] C’est que l’affection éclaire ; le livre ami est comme un œil ouvert que la mort même ne ferme pas, et où se fait toujours visible en un rayon de lumière la pensée la plus profonde d’un être humain. […] Le défaut du critique, c’est souvent d’être l’homme de tous les livres ; que de trésors de sympathie il lui faudrait avoir amassés pour vibrer sincèrement à toutes les pensées avec lesquelles il entre en contact !
La mode influe autant sur les livres que sur les hommes. […] On se mit donc à imprimer de petits livres, de brochures légeres, écrites d’un style aussi léger que leur forme. […] Duclos, on sait qu’il est encore au-dessus de ses livres. […] Je ne connois point de livre, où il y ait autant d’esprit, de gaieté, de bonne plaisanterie, de naïveté. […] Un tel livre ne pouvoit que faire beaucoup de tort à un homme de son état.
Considérable par la recherche, par l’érudition, par le dévouement à l’œuvre qu’il croit et veut être, le livre de Cénac-Moncaut n’est qu’un riche canevas que l’auteur peut à son choix réduire ou étendre, mais qu’il doit, de nécessité, remanier. […] Avec sa chronique, Cénac-Moncaut a évité la difficile alternative imposée à son talent par son sujet, mais il nous a donné le droit de dire de son livre : C’est beaucoup trop, ou pas assez ! […] … Le livre de Cénac-Moncaut, c’est un procès fait à l’Histoire, de par l’Histoire. […] Avec les connaissances étendues dont il a fait preuve dans son ouvrage, Cénac-Moncaut nous paraissait digne de traiter ce sujet à son tour et d’essayer ainsi de nous donner un livre d’ensemble, la seule espèce de livres d’histoire que, par parenthèse, il importe de publier aujourd’hui. […] Or, cette espèce d’histoire-là, ce ne sont pas les renseignés, les savants, les attachés et les attelés aux faits qui la composent, tous ces gens qui, voulant faire un livre exact et impartial, n’ont qu’à barrer leurs portes et rester assez indifférents pour ne jamais mentir ; mais bien ceux plutôt qui impriment leur pensée et leurs doctrines sur la face brute de l’Histoire.
Pour les curieux de nature humaine, pour les moralistes, pour ceux que la vie et son impatientant mystère préoccupent plus que les babioles menteuses de l’art d’écrire, les correspondances sont les vrais livres et le style qu’elles ont est vraiment l’homme, comme le disait Buffon un peu trop du style en général, Buffon qui, par parenthèse, n’aurait pas su écrire une lettre. Il en eût fait un livre à coup sûr. […] De bonne foi sur le fond des choses, mais par cela seul qu’il veut les exprimer de manière à plaire à l’esprit ou à le convaincre davantage, l’écrivain calcule ses effets pour ses livres comme le comédien pour la scène, — et ceux-là, parmi les écrivains, qui passent pour les plus inspirés, sont ceux dont le calcul est le plus rapide mais n’en est pas moins du calcul. […] Quoiqu’il ne fût pas moine, il comprenait profondément ce bonheur silencieux et monacal de la claire et tranquille cellule où l’on reste seul, « avec un petit livre, dans un petit coin », et tant qu’il le put, et eut égard aux nécessités que lui avaient créées son genre de talent et sa renommée, il réalisa toujours cette vie méditative et solitaire. […] Cette légèreté, qui est la plus meurtrière des forces, lui manquait ; cette goutte d’éther qui tue, il ne l’avait point, ou du moins on pouvait croire, d’après ses livres, qu’il ne l’avait pas.
I Nous le disons avec regret, nous n’avons pas trouvé dans ce livre ce que nous y cherchions. […] C’était là ce que nous espérions, mais la lecture du livre a mis en déroute nos idées et nos espérances. […] Travaux, livres, observations, mouvement d’idées, tout chez lui fut mis en branle par les voyages. […] « Le but véritable de mon livre — ajoute encore Humboldt — est de voir de haut l’ensemble de la science contemporaine », c’est-à-dire que ce n’est pas une idée ou un système d’idées, mais simplement un tableau. […] Il avait la haine des prêtres, qu’il appelle les hommes noirs , comme Béranger, et il bat partout, dans ses livres, de ce tambour vide qu’on nomme civilisation.
C’était là ce que nous espérions, mais la lecture du livre que voici a mis en déroute nos idées et nos espérances. […] Travaux, livres, observations, mouvement d’idées, tout chez lui fut mis en branle par les voyages. […] III C’est ce style qu’il eut dans le Kosmos, et qui fit le succès inouï de ce livre. […] « Le but véritable de mon livre, ajoute encore Humboldt, est de voir de haut l’ensemble de la science contemporaine », c’est-à-dire que ce n’est pas une idée ou un système d’idées, mais simplement un tableau. […] Il avait la haine des prêtres, qu’il appelle les hommes noirs , comme Béranger, et il bat partout, dans ses livres, de ce tambour vide qu’on nomme civilisation.
Eugène Poitou, a publié sur le plus grand romancier du xixe siècle un long travail, qui peut-être sera un livre demain. Comme les idées sont indépendantes de la chronologie et de la forme purement matérielle sous laquelle elles arrivent au public, nous n’avons pas attendu le livre et nous parlons de ce travail aujourd’hui. […] Il écrivit des livres comme on prend des notes de trois et quatre lignes et dont on se propose de faire des ouvrages qui souvent ne voient pas le jour. Combien de pages, de pensées, de pierres d’attente hésitons nous à sacrifier dans l’économie de nos travaux, tandis que lui, Balzac, sacrifiait des livres entiers comme on sacrifie des notes perdues ! […] Aujourd’hui nous ne mettons qu’un nom où il faudrait tout un livre, car il ne faut pas moins que tout un livre pour juger les facultés de l’œuvre de l’immortel auteur de la Comédie humaine.
Un livre de M. […] Le contraste des livres qu’il publia avec les romans et les contes qu’il avait publiés, servit énormément à ses premières publications, et en augmenta rétrospectivement la valeur. […] Je demande pardon de rappeler Sylla à propos d’un faiseur de livres, mais qui prouve le plus, prouve le moins. […] L’autre Mérimée, l’homme de la double vocation, l’historien et l’antiquaire viendront ailleurs… En ces derniers temps, celui-ci a publié deux livres d’histoire, où la vocation de l’ancien romancier, — indécise comme toute vocation partagée, — se trahit encore dans le choix des sujets qu’il a essayé de traiter. […] Il faudrait peut-être rappeler ici que nous avons mis le nom du xixe siècle à la tête du livre intitulé : Les Œuvres et les hommes.
J’apprécie cette marque d’estime qui, même réfutés, laisserait encore à mes livres quelque mérite. […] Ce sont eux enfin, qui, en m’ayant fourni par leurs manuscrits et leurs corrections les matériaux de mon dernier livre : le Travail du style, ont définitivement et victorieusement continué toutes nos précédentes théories. […] J’apprécie cette marque d’estime qui, même réfutés, laisserait encore à mes livres quelque mérite. […] Ce sont eux enfin, qui, en m’ayant fourni par leurs manuscrits et leurs corrections les matériaux de mon dernier livre : le Travail du style, ont définitivement et victorieusement continué toutes nos précédentes théories. […] Pour le reste, malgré ses écarts de langage, qui ne peuvent nuire qu’à sa bonne renommée de polémiste, je veux bien continuer à voir dans ses attaques, non pas une hostilité personnelle, mais, comme il me l’écrivit en m’envoyant son livre, « un simple conflit de méthode ».
Qu’on prenne les journaux et les livres, — et les livres, au train dont nous allons, ne seront bientôt plus que des journaux accumulés, si de fortes œuvres de méditation et d’haleine ne viennent pas les arracher à la juste indifférence qu’ils inspirent, — qu’on prenne les journaux et les livres et qu’on cherche dans les uns et dans les autres cette critique nécessaire à la vie des littératures, et l’on verra si la notion même n’en périclite pas ! […] Eh bien, pour commencer par les revues, qui restent plus longtemps que les autres journaux sous l’œil du public et dont la gravité et les développements touchent au livre, la Revue des Deux Mondes et la Revue Contemporaine, ces deux solitaires, nous offrent-elles le modèle et l’exemple de la critique que nous cherchons ? […] À côté du théâtre, il y a les livres, les livres, dont le meilleur fait moins de bruit que la plus mauvaise de toutes les pièces, car c’est encore un des caractères de ce temps contre lesquels nous voulons réagir que la gloire facile du théâtre, que cette préoccupation des spectacles qui matérialisent tous, plus ou moins, la pensée des peuples.
… Les ombres seraient-elles les morceaux d’histoire oubliée de ce livre, et dont l’auteur, contrairement à son titre, a fait de la lumière ? […] Les livres par fragments, ce qu’on appelle les miscellanées, n’ont jamais l’air de livres. […] Or, Auguste Vitu est très capable de faire un livre, ramassé, soutenu et fort, soit d’antiquités, soit d’histoire ; mais comme l’histoire est, en ce moment, ce qui doit passer le plus près de toute pensée qui comprend les dangers du présent et veut le salut de l’avenir, c’est un livre d’histoire que nous lui demandons positivement. […] De tous les fragments qui composent son livre, c’est le plus considérable.
Plus beau que le livre à coup sûr. […] Nous n’avons pas, comme M. de Laprade, l’esprit des sommets, qui finit par devenir un personnage dans son livre, et qui n’est pas seulement, comme on pourrait le croire, le vent de la montagne : car le vent est quelquefois spirituel. […] Il est du Forez, qui touche aux Cévennes, et c’est au Forez qu’il dédie son livre : car il aime sa patrie. Ou le voit bien à ce conseil : Reçois-le, sans l’ouvrir, ce livre d’un songeur, Et garde bien tes fils de notre esprit — rongeur ! […] Nous l’avons ouvert, nous, et nous l’avons fermé, ce livre.
Ce n’est point en lisant les auteurs ses devanciers que M. de Latena est arrivé à l’idée de résumer, à son tour, dans un ouvrage de morale les résultats de son expérience ; en composant ce livre, il est resté en dehors de toute excitation littéraire proprement dite : ce n’est pas sans dessein que je le remarque, car il y a eu de temps en temps des modes littéraires, même pour les livres de morale. […] Cependant quelques esprits dont c’est la forme favorite et la propension intérieure n’ont pas cessé d’écrire des réflexions morales, des pensées : nous autres critiques, à qui l’on s’ouvre volontiers de ses désirs ou de son faible, et qu’on traite confidentiellement comme des directeurs ou des médecins, nous recevons beaucoup de livres dont le public n’est pas informé, et qui nous montrent que la série des principaux genres a sa raison dans le jeu naturel et dans le cadre permanent des facultés. […] Les premières parties de son livre sont entièrement philosophiques et métaphysiques : l’auteur s’occupe de Dieu, de la Création, de l’immortalité de l’âme, etc. […] … Le seul livre que j’aie constamment médité est celui qui est ouvert à tous, c’est-à-dire l’homme agissant sous les influences qui le dominent sans cesse, ses intérêts et ses passions ; et si quelquefois j’ai jeté un coup d’œil rapide sur La Bruyère et sur La Rochefoucauld, je ne l’ai fait que pour être certain de ne pas laisser de simples réminiscences se glisser parmi mes propres observations. » De cette manière de composer il est résulté quelquefois, en effet, que le lecteur, familier avec les écrits soit de Sénèque, soit de La Rochefoucauld et de La Bruyère, soit de Massillon, de Montesquieu et du comte de Maistre, sent se réveiller en lui des traces de pensées connues, en lisant tel passage de M. de Latena.
[Le Livre des masques, 1ére série (1896).] […] Stuart Merrill est composé de pièces écrites à des époques assez distantes, pour qu’on y trouve réunies toutes les qualités, qui caractérisent chacun des livres précédents. […] Georges Pioch Parce qu’il participe de la vie par cet amour qui souffre et jouit d’homme à femme, parce qu’il la surpasse en bonté et la domine par le pardon, ce livre (Les Quatre Saisons), qui nous vient avec le printemps, peut-il être admiré et chéri comme le commentaire généreux d’une année ; mieux même : de l’Année… Le goût littéraire y cueille des joies rares : celles qu’un art hautain et délicat procure et que fortifie le rayonnement d’une libre pensée ; celles, aussi, d’une surprise. […] Stuart Merrill aurait pu refaire ses premiers livres. […] Grondante en ces admirables poèmes : On se bat au bout du monde, Le Veilleur des graines, en d’autres encore ; elle s’affirme en celui-ci, Les Poings à la porte, — le plus beau du livre, à mon avis, — comme la signification suprême de l’effort poétique de M.
Ce livre étant un Manuel — je dirais presque un Aide-Mémoire — j’ai d’ailleurs disposé ces Notes de façon que chacune d’elles fût en son genre, et dans son cadre un peu étroit, mais aussi nettement délimité que possible, l’esquisse ou le « sommaire » d’une étude complète ; et, naturellement, j’ai proportionné les dimensions de cette étude, aussi mathématiquement que je l’ai pu, à la véritable importance de l’écrivain qui en était l’objet. Je dis : mathématiquement, parce que nos goûts personnels, en pareille affaire, n’ont rien encore à voir ; et on n’écrit point une Histoire de la Littérature française pour y exprimer des opinions à soi, mais, et à peu près comme on dresse la carte d’un grand pays, pour y donner une juste idée du relief, des relations, et des proportions des parties Et, — toujours afin que le livre fut plus utile, d’un secours plus efficace et plus constant, — j’ai donné à la Bibliographie une attention toute particulière. […] Je n’ai plus qu’à m’excuser des erreurs que l’on ne relèvera que trop aisément dans ce livre. […] Un livre de cette nature ne devient tout ce qu’il peut être qu’à force de longueur de temps ; — et surtout qu’avec l’indulgence, et avec la collaboration du public. […] Je ferai toutefois observer que, des autres divisions en usage, la plus naturelle serait encore la division par règnes ou époques politiques ; et, par exemple, j’ai noté dans ce livre même, très rapidement, quelques uns des caractères littéraires communs à toutes les régences de notre histoire.
Nous avons dit tout cela dans nos livres ; on fait semblant de l’ignorer ; il faut donc le répéter sans cesse et jamais avec plus d’utilité qu’à propos de la création des images. […] Si l’auteur de l’Art d’écrire (cet art de s’aimer soi-même) avait eu quelque souci de logique vraie dans la disposition des parties de son livre, à coup sûr il eût commencé par l’un des derniers chapitres, celui qu’il intitule : « Comment on crée les images ». […] Nous eussions aimé voir de ces petites âmes, qui vivent de notre âme au contact des choses, évoluer dans le langage, etc. » Le singulier livre que j’aurais écrit, si j’eusse suivi le conseil de ces messieurs ! […] Dans ce cas, le livre de M. […] Ceci posé, mon livre s’adressant aux débutants et aux élèves, c’est-à-dire à ceux qui commencent à exercer leur faculté d’invention, j’ai prévenu, en effets ces apprentis écrivains « qu’il y avait des images qu’on peut découvrir plus facilement que d’autres, par l’application de l’esprit et l’effort du travail », à condition toujours d’avoir « du talent et des dispositions imaginatives ».
Cette partie de son ouvrage m’a rappelé d’anciens livres oubliés, ou connus seulement de ceux qui, dans leur bibliothèque et sur les rayons des moralistes, ne s’en tiennent pas à la première rangée : c’est ainsi qu’au XVIIe siècle l’abbé de Bellegarde, par exemple, écrivait sur la Politesse ou sur le Ridicule ; que l’abbé Goussault, conseiller au Parlement, écrivait son Portrait d’une femme honnête et celui d’un Honnête homme. […] En terminant son livre, M. de Latena dit avec un sentiment de respect pour le public et une circonspection qui n’est pas ordinaire de notre temps : « Tout, dans la vie, est un jeu de hasard, tout, excepté la vertu. […] Je le crois ; et cependant, en publiant ce livre, avec un vif désir de faire quelque bien, je songe aussi à l’approbation des hommes : c’est contre elle que je joue mon repos », Je voudrais, d’après le peu que j’ai indiqué ici, pouvoir rassurer le digne auteur ; il a moins risqué qu’il ne croit. Son livre lui vaudra l’estime affectueuse de tous ceux qui l’auront lu, et ne fera que redoubler chez ceux qui le connaissent les sentiments dus à des pensées justes et si bien mûries, couronnant une vie utile et un caractère aimable.
. — Le Livre d’or de Victor Hugo (1883). — Poèmes de Chine (1887). — Roger de Naples, drame en 5 actes et en vers (1888). — La Raison du moins fort (1889). — Les Pommiers fleuris (1891). — Alphabet symbolique (1895). — La Belle Aventure, vers d’amourette et d’amour (1895). — A. […] C’est vraiment un livre très artiste. […] Émile Blémont est un poète qui ne chante qu’à ses heures, quand l’inspiration le lui commande, suivant la saison, le jour, l’événement ; de là le charme varié du livre de poésies : La Belle Aventure. […] En résumé, un livre clair, intéressant et bien français dans toutes les acceptions du mot.
Certes, il ne manque pas de livres très estimables qui sont consacrés à un homme, à une époque2, à une série d’écrivains ou au développement d’un genre littéraire. […] Pensez au nombre de livres que chaque siècle ajoute à la masse des livres déjà imprimés ! […] Je cite volontiers comme exemple le livre de M.
Préface Les essais qui forment ce livre sont consacrés à six écrivains de nationalités diverses, introduits, accueillis et devenus célèbres en France pendant ces cinquante dernières années et qui marquent ainsi un des traits particuliers de l’histoire de notre littérature : l’influence qu’y ont exercée des auteurs étrangers de race, de langue, de tournure d’esprit à tout ce que l’on considère comme le propre du génie gallo-latin. […] Il faut donc admettre qu’une cause particulière détermine le succès de ces livres, le succès des révolutions littéraires qu’ils ont provoquées. […] Ce sont là de lointaines hypothèses que ce livre pourra contribuer à préciser. […] Ce livre est une faible et partielle justification de cette théorie évidente mais méconnue.
Son livre est dénoncé à l’Index. […] Et les livres de vers ? […] Le livre de M. […] Son livre est abondant et touffu. […] je connais ce livre.
Il porte dans ce livre épastrouillant, le nom, d’ailleurs symbolique, de de Rays. […] Quelques livres, ô mais quels ! […] Non, ce livre n’a rien qui nous ennuie, qui nous décourage surtout. […] C’est un livre d’enseignement, soit ! […] Et vous serez, je ne dis pas frappés, ni surpris, ni étonnés, — mais charmés du ton du livre.
Il pense maintenant qu’il peut trouver son compte dans les livres, à condition que ce soient des livres de science. […] Ces deux livres sont bien de la même main d’où étaient partis les livres précédents. […] Après-Madame Bovary, Germinie Lacerteux pouvait bien être un livre différent ; ce n’était pas, à vrai dire, un livre nouveau. […] Pourtant ces deux livres sont, dans toute l’œuvre de M. […] On tirerait ainsi des livres de M.