Je le laisse faire à sa guise ! […] A l’aube, il pâlissait un peu… Nous nous quittions, et pour adieu, Moi je lui laissais ma maîtresse !
Paul Bourget n’en restera pas moins Byronien de religion poétique, il ne changera pas l’âme qu’il a et ne se laissera pas étouffer dans d’ineptes systèmes et des poétiques de perdition. […] Quelque chose de laissé par les cheveux bouclés de Byron dans les vents de la mer Égée a peut-être passé sur ses cheveux !
Si le livre que nous annonçons était une œuvre considérable, d’une santé robuste, d’une musculature de génie, par conséquent fort capable de résister tout seul à l’étranglement du silence, je m’en inquiéterais moins et je le laisserais peut-être sur les rayons de son éditeur, entre les deux volumes qui le pressent à gauche et à droite, bien sûr qu’on n’étouffe pas le génie si aisément entre deux platitudes. […] Deltuf ne l’empâte pas, cette faculté, dans les grandes prétentions de notre époque, car ce qu’il laisserait là et prendrait pour elle, à coup sûr, ne la vaudrait pas.
Il semble qu’elle laisse fatalement les deux thèses en balance. […] C’est en partant de la notion de la densité, ou de l’homogénéité, ou de l’unification sociales que nous avons abouti à celle de l’égalité, et non réciproquement : à défaut de l’antériorité historique, nous avons fixé une antériorité psychologique. — Mais qui sait, après tout, si ces déductions psychologiques elles-mêmes ne se laisseraient pas convertir ?
Desportes Vous me permettrez de laisser là le Chien Desportes blanc, les Déjeuners, le gibier et les fruits de Desportes.
Il est excellent d’avoir vécu, ou même, simplement, de s’être laissé vivre, avant d’écrire. […] Il n’avait plus désormais qu’à laisser couler… J’ai dit que le jeune gentilhomme campagnard dépeint par MM. […] C’est, à mes yeux, le tort de M. de Lamartine en cet endroit. » « Mais laissons de côté l’argument religieux, voyons les choses humainement. […] Il laisse l’humanité toujours aussi « animale », et non pas plus heureuse ; il n’est, en réalité, qu’un piétinement, sinon un recul. […] Mais Isnel qu’en réalité on a laissé s’évader et qui est allé déposer l’enfant dans un asile qu’il croit sûr revient, par la corde à noeuds, pour sauver la mère.
Dans le grand nombre d’Ouvrages que cet Auteur nous a laissés, on estime particuliérement son Histoire des Papes qui ont siégé à Avignon.
Il a laissé des Mémoires, qui ont eu le sort commun à bien des Ouvrages de cette nature.
On trouve dans ses Œuvres mêlées, plusieurs petits Ouvrages qui annoncent un homme éclairé, un Observateur judicieux, un sage Moraliste, un Ecrivain qui, sans être de la premiere ni de la seconde classe, ne laisse pas d’avoir du mérite.
On connaît le portrait qu’a laissé de lui La Bruyère : « Un homme paraît grossier, lourd, stupide. […] Les dessins qu’il a laissé publier attestent cette exagération. […] Je lui laisse les habitudes qu’il a contractées dans l’art d’aller tous les matins à la chasse du bonheur. […] Laissez-moi tout d’abord vous en dire ma reconnaissance. […] Bref, une fois la boutique laissée derrière eux, ces jeunes gens se laissèrent aller à inventer des théories.
Edmond Jaloux, dont les charmants poèmes nous avaient laissés pleins d’une espérance attentive, nous montre aujourd’hui, dans l’Agonie de l’Amour, ses dons multiples et divers.
Verdier, [Antoine du] Seigneur de Vauprivat, né à Montbrison en 1544, mort en 1600 ; laborieux Compilateur sans jugement & sans méthode, qui n'a pas laissé de se rendre utile, en son temps, par sa Bibliotheque des Auteurs François, qui n'est aujourd'hui d'aucune utilité ; mais que les Remarques de M.
&, soit modestie, soit amour décidé pour la compilation, il n’a laissé à personne l’occasion de donner le sien.
— Oui, un chien, et je te donnerai cette autre bourse pour me laisser être un chien, et me traiter comme un chien un petit instant. » Là-dessus il se met sous la table et aboie. « Ah, vous mordez, eh bien ! […] Ce sont toutes les adresses et les réussites du style calculé, qui rend l’esprit attentif et le laisse persuadé ou convaincu. […] Au milieu de la dispute théologique se développent des paysages ; il voit « de nouveaux bourgeons fleurir, de nouvelles fleurs se lever, comme si Dieu eût laissé en cet endroit les traces de ses pas et réformé l’année. […] Vois cette bande de spectres, chacun une torche à la main : ce sont les spectres des Grecs immolés dans les batailles, laissés sur la plaine sans sépulture, sans honneur ! […] La gravelle, la goutte, depuis longtemps, ne lui laissaient plus de relâche ; un érésipèle couvrit sa jambe.
Carnot allait à la première de Henri III, comme protestation, et là, dans sa loge des Français, il faisait appeler le directeur des Beaux-Arts, et devant le monde présent, disait que c’était une honte d’avoir laissé jouer Germinie Lacerteux. […] À propos de ces rides, je disais que la figure était comme un calepin de nos chagrins, de nos excès, de nos plaisirs, et que chacun d’eux y laisse, comme écrite sa marque. […] Et à propos de cet amour M. de Lovenjoul me conte un curieux épisode de cette liaison : l’histoire d’une lettre d’amour écrite par Balzac, que sa maîtresse avait laissée traîner, et que le mari encore vivant avait surprise. […] Voici ce que les Français doivent acheter ; — quant aux tableaux, il faut les laisser aux Américains. […] Ces jours-ci on l’a vu couché au soleil sur le côté, au fond du jardin, puis le soir il est encore venu à la porte de la cuisine, a regardé Pélagie et sa fille, avec son œil éveillé de rat, a laissé au matin, la trace d’un petit lit, qu’il s’était fait dans les feuilles près de la maison, puis à partir de cette nuit, nous n’en avons plus eu de nouvelles.
Pierre Quillard Leconte de Lisle se serait plu aux tierces rimes ironiques et féroces de la Justice du mandarin, aux paysages et aux animaux étudiés et décrits en traits sobres et durs, et aux belles strophes où la pensée métaphysique se laisse apercevoir seulement sous un voile d’images éclatantes.
Il a laissé plusieurs Ouvrages relatifs à son Art, dont la lecture peut intéresser l’Artiste & l’Amateur.
Il a laissé dix-huit volumes de Sermons, qui sont plutôt des Commentaires sur l’Ecriture Sainte, que des Discours d’éloquence.
Il faut avouer aussi qu’à côté de la peinture le rôle de la gravure est bien froid ; on la laisse toute seule dans les embrasures des croisées, où il est d’usage de la reléguer.
Il a laissé des Mémoires & une Histoire de ses Négociations à Francfort.
Aussi médiocre en Prose qu’en Vers, M. l’Abbé Mervesin n’a rien laissé qui méritât d’être conservé.
Pirates d’abord : de toutes les chasses, la chasse à l’homme est la plus profitable et la plus noble ; ils laissaient le soin de la terre, et des troupeaux aux femmes et aux esclaves ; naviguer, combattre et piller17, c’était là pour eux toute l’œuvre d’un homme libre. […] Elle les a tous laissés là parce qu’elle ne t’a pas avec eux. […] La nuit, on y pouvait voir une merveille, du feu sur les vagues » ; le cerf, lassé par les chiens, « aurait plutôt laissé son âme sur le bord » que d’y plonger pour y cacher sa tête. […] Ses camarades s’étaient enfuis dans le bois, sauf un, Wiglaf, qui accourut à travers la fumée, « sachant bien que ce n’était pas la vieille coutume d’abandonner son parent, son prince, de le laisser souffrir l’angoisse, de le laisser tomber dans la bataille. » « Le ver devient furieux, — l’ignoble étranger perfide, — tout bigarré de vagues de feu… — Brûlant et féroce dans la guerre, — il accrocha tout le col du roi — avec ses griffes empoisonnées. — Il s’ensanglanta — du sang de la vie. — Le sang bouillonnait en vagues. » Eux, de leurs épées, ils le fendirent par le milieu. […] Dernier trait du génie national, qui, lorsqu’il travaille à comprendre les choses, laisse de côté la déduction sèche, nette, suivie, pour employer l’image bizarre, lointaine, multipliée, et remplace l’analyse par l’intuition.
Plus tard la mathématique chasse la femme, mais sans laisser plus reparaître dans le journal l’homme avoisinant l’artiste… La plus étonnante inégalité dans le niveau des idées, les plus grandes vues à côté de balivernes, de calembours, de désossements enfantins de mots. […] Il y a dans cette tête des parties, ainsi que dans la fuite des joues, dans l’oreille, qui laissent voir sous le rocheux du travail, et dans le gros grain du marbre, comme le lâché d’un dessin de génie. […] » Pendant que nous sommes chez lui, il se laisse aller à nous conter le détail de sa bizarre campagne, d’un avant-poste à un avant-poste, tandis que sa femme nous fait voir ses mouchoirs de parlementaire avec les inscriptions écrites à l’encre. […] » Ce soir, aux Champs-Élysées des filles causaient près de moi sur des chaises : « Laisse donc, dit l’une, je suis franche. […] Nous laissons derrière nous Manette Salomon en plein succès.
C’était même le point qu’on se vantait d’avoir gagné sur l’esprit du xviiie siècle ; et, tout en faisant profession d’incroyance, on ne laissait pas de reprocher aux Voltaire, aux Diderot, aux Condorcet, la violence injurieuse de leur polémique antichrétienne, la déloyauté de leur argumentation, et l’étroitesse de leur philosophie2. […] Laissons-leur donc le temps de grandir ! […] Mais quand tous nos instincts seraient en nous d’origine purement animale, — ce que d’ailleurs on peut refuser absolument d’admettre, — ils ne laisseraient pas de différer étrangement d’eux-mêmes, depuis six mille ans que l’objet de la civilisation a été de nous soustraire aux servitudes de la nature. […] C’est ce que Renan, dans sa jeunesse, — quand il n’était encore l’auteur que de ses Études d’Histoire religieuse et même de sa Vie de Jésus, — ne laissait pas échapper une occasion de dire ; et Voltaire en ce temps-là ne lui était guère moins odieux que Béranger lui-même, avec son Dieu des bonnes gens ! […] Qui prêche le laissez faire du combat pour la vie, sinon vos économistes d’Académie, vos prôneurs de joies célestes.
On ne sera pas surpris qu’ayant abandonné le jugement pour se laisser aller à sa facilité, on ait de lui une énorme quantité de volumes.
Reprenez la vérité comme votre bien, et laissez-moi les paradoxes, — ou le scepticisme.
laissez-moi vous dire combien votre petit livre m’a charmé… Ce que vous avez senti, vous le rendez ingénieusement, tel que vous l’avez senti.
Il a laisse des Mémoires & des Négociations, que le Cardinal de Richelieu appeloit son Bréviaire, & qu’on peut lire encore aujourd’hui avec plaisir, quoique le style en soit suranné.
On ne lit plus les volumes de Poésie qu’il nous a laissés.
Dans les huit volumes de Mémoires qu'il a laissés sur différentes affaires, tout annonce le grand Magistrat, le Jurisconsulte éclairé, le bon Citoyen.