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1244. (1893) Les œuvres et les hommes. Littérature épistolaire. XIII « Nelson »

Et ce n’était là encore que le commencement, — que la plus faible partie des contrastes qui se jouaient dans Nelson, cet homme impétueux quelquefois si calme, cet homme calme quelquefois si terriblement impétueux.

1245. (1893) Les œuvres et les hommes. Littérature épistolaire. XIII « X. Doudan »

Les impressions d’un homme d’esprit sont toujours intéressantes ; car, nous qui ne sommes pas du salon de Broglie, nous ne prenons Ximénès Doudan ni pour un homme d’État, ni pour un homme de lettres, mais pour un homme d’esprit qui, comme un jeune chat, a joué toute sa vie avec cette queue que les académiciens voulaient lui couper.

1246. (1860) Les œuvres et les hommes. Les philosophes et les écrivains religieux (première série). I « XIX. Abailard »

La voici qui veut en attacher deux à Abailard, — le nimbe qui se joue autour des tempes pensives du génie, et le rayon, sortant des cœurs qui ont beaucoup aimé et noblement souffert.

1247. (1899) Les œuvres et les hommes. Les philosophes et les écrivains religieux (troisième série). XVII « L’abbé Brispot »

Malgré l’indifférence dont on s’est beaucoup vanté pour une religion finie, que plusieurs considéraient, disaient-ils, comme ils auraient considéré les antiquités d’Herculanum, il s’est pourtant rencontré que le xixe  siècle, qui jouait la comédie de la plus haute impartialité à l’endroit de tous les symboles et qui avait la prétention de les ramener à une explication scientifique, s’est élevé de plus belle contre cette religion qui a fait rugir tous les impies, depuis Celse jusqu’à Condorcet, et l’a passionnément attaquée non plus dans sa morale et les conclusions politiques qui en découlent, mais dans le plus fondamental de ses dogmes, — la personnalité divine de Notre-Seigneur Jésus-Christ.

1248. (1899) Les œuvres et les hommes. Les philosophes et les écrivains religieux (troisième série). XVII « Mgr Rudesindo Salvado »

Ni poème inédit de Goethe ou de Byron, ni drame perdu et retrouvé de Calderon ou de Shakespeare, ni roman, ni histoire, ciselés par les maîtres de l’observation et de l’analyse, ni chefs-d’œuvre quelconques, ne sauraient, selon nous, lutter en intérêt et en importance avec ce modeste livre écrit par un moine, traduit par un prêtre, et dans lequel se joue un souffle qui n’est ni le talent ni le génie de l’homme, et qu’il faut bien appeler la force de Dieu pour y comprendre quelque chose !

1249. (1909) Les œuvres et les hommes. Philosophes et écrivains religieux et politiques. XXV « Gustave D’Alaux »

Mais, quelles que soient la force de la raison de l’historien et la justice de sa raillerie quand il s’agit d’un pays où les pantalonnades se jouent dans le sang et où le Congo de la barbarie se mêle au Congo de la civilisation, — car on y vénère également des fétiches, des serpents, des journaux et des constitutions démocratiques, — Gustave d’Alaux nous fait toujours l’effet, en peignant le chef de ce monde noir qui le résume si bien dans tous les détails de sa personne, d’un artiste croquant un bourgeois.

1250. (1909) Les œuvres et les hommes. Philosophes et écrivains religieux et politiques. XXV « Le Docteur Favrot »

Ils ont prescrit les vingt-quatre heures à attendre, pour qu’on fût sûr que la vie, ce mystère qui se joue des hommes, eût dit, à point nommé, sans une minute de plus, son dernier mot !

1251. (1906) Les œuvres et les hommes. Poésie et poètes. XXIII « Henri Cantel »

Le rhythme y joue en mille plis charmants ou profonds.

1252. (1862) Les œuvres et les hommes. Les poètes (première série). III « M. J. Autran. Laboureurs et Soldats, — Milianah. »

Joseph Autran est le contraire d’Alfred de Musset, de cet incorrect aussi, mais de cet incorrect facile et charmant, qui joue et pleure avec la Muse, comme un souverain d’enfant gâté qu’elle adore M. 

1253. (1862) Les œuvres et les hommes. Les poètes (première série). III « M. Charles Baudelaire. Les Fleurs du mal. »

Il a joué une comédie, mais c’est la comédie sanglante dont parle Pascal.

1254. (1889) Les œuvres et les hommes. Les poètes (deuxième série). XI « Ronsard »

Trente-sept ans avaient coulé comme l’eau sur une pente1, et, dans ce monde prosaïsé, Ronsard régnait toujours sur ce qui restait de poètes vieillis et sur les facultés plus ou moins poétiques qui déjà alors jouaient au poète.

1255. (1889) Les œuvres et les hommes. Les poètes (deuxième série). XI « Milton »

Celui qu’on ne croyait qu’un vieux théologien aveugle devient l’Homère de l’Angleterre, et la mémoire de ce puritain en habit gris, qui serait maintenant évaporée comme les sons de l’orgue dont il jouait, disent les Histoires, près de sa porte ouverte, aux derniers rayons du soir, se fixe en immortalité.

1256. (1902) Les œuvres et les hommes. Le roman contemporain. XVIII « Catulle Mendès »

» On ne l’entend pas ici, mais on le lit… et ce n’est qu’à la réflexion et quand on a refermé ce livre, comme on referme une solfatare, que le sens critique revient au lecteur qui le juge pour ce qu’il vaut, c’est-à-dire comme un tour de force exécuté dans le faux par un talent qui pouvait s’y tuer et qui n’en meurt pas, — du moins de cette fois, car on ne jouerait pas longtemps impunément à ce jeu.

1257. (1865) Les œuvres et les hommes. Les romanciers. IV « Eugène Sue » pp. 16-26

Sceptique nui joua avec un certain brio, mais avec des doigts creux, sur tous les claviers d’idées de son temps, il n’eut point de ces convictions qui font les talents incontestables et impérissables.

1258. (1865) Les œuvres et les hommes. Les romanciers. IV « Les Mémoires d’une femme de chambre » pp. 309-321

Et si ce n’était pas une vraie femme de chambre (comme je le voudrais) qui eût écrit ces Mémoires, timbrés de sa qualité, de son impayable qualité, et qui, pour cela, semblaient nous promettre des révélations auxquelles le génie lui-même ne pourrait pas se substituer, je me disais que c’était au moins un esprit hardi, pénétrant, riche en expériences de tout genre, amères ou bouffonnes, consommé dans l’observation de la vie, cette étude qui nous mange le cœur, pour vouloir jouer ce difficile rôle de femme de chambre qui veut tout dire dans un livre, que ce livre soit, d’ailleurs, d’un moraliste de fonction, ou d’un romancier !

1259. (1865) Les œuvres et les hommes. Les romanciers. IV « Edgar Poe » pp. 339-351

Sous toutes les formes que l’art — cette comédie qu’on se joue à soi-même, — cherche à varier, mais qu’en définitive il ne varie point, Edgar Poe, l’auteur des Histoires extraordinaires, ne fut jamais, en tous ses ouvrages, que le paraboliste acharné de l’enfer qu’il avait dans le cœur, car l’Amérique n’était pour lui qu’un effroyable cauchemar spirituel, dont il sentait le vide et qui le tuait.

1260. (1908) Les œuvres et les hommes XXIV. Voyageurs et romanciers « L’Abbé *** »

que pour ma part j’aurais voulu le supprimer par le mépris qui ne parle pas ; ne pas dire le plus petit mot de cette ineptie, car c’est une ineptie, et joué ce bon tour aux finauds qui avaient compté sur les profits de l’indignation et du scandale et nous avaient tendu cette souricière, si bien approvisionnée, dont l’abbé Trois-Étoiles était le lard et les éditeurs de Hugo le fromage !

1261. (1773) Essai sur les éloges « Chapitre XXVII. Des panégyriques ou éloges adressés à Louis XIII, au cardinal de Richelieu, et au cardinal Mazarin. »

Il est des hommes qui pardonnent encore plutôt le mal qu’on fait avec éclat, que le bien qu’on fait avec faiblesse ; d’ailleurs, le rôle que ce ministre joua dans la Fronde ; ses fuites, ses terreurs, sa proscription, source de plaisanteries ; les bons mots des Marigny et des Grammont, espèce d’armes qui soumettent à l’homme d’esprit l’homme puissant, et qu’il est plus aisé de dédaigner en apparence que de ne les pas craindre ; les vaudevilles et les chansons, qui chez un peuple léger communiquent si rapidement le ridicule et l’éternisent, tout cela devait peu contribuer à exciter l’enthousiasme des orateurs.

1262. (1773) Essai sur les éloges « Morceaux retranchés à la censure dans l’Essai sur les éloges. »

Celui qui se jouait ainsi des lois ne devait point avoir plus de respect pour leurs ministres.

1263. (1925) Proses datées

Cette belle et fraîche personne qui lui servit souvent de modèle et joua un certain rôle dans sa vie se nommait Méry Laurent. […] Ajoutons que la société prête les mains, le plus souvent, à ces ruses et joue son rôle dans ce complot, Balzac nous montre comment le guet-apens échoue devant une volonté tenace et déterminée. […] C’est pour contempler ces débris que nous avons grimpé tant de marches et parce qu’ils sont tout ce qui reste du théâtre où Voltaire, dans sa retraite de Cirey, s’amusait, entre deux expériences de physique, à faire jouer la comédie et à la jouer lui-même, à moins qu’il ne préférât montrer la lanterne magique aux hôtes de sa belle amie la marquise du Châtelet. […] Rousseau voulait faire jouer chez M. de La Pouplinière son opéra les Indes galantes, mais Rameau, qui voyait d’un mauvais œil ce nouveau venu, accusa Rousseau d’ignorance et plagiat. […] On ne jouait pas seulement chez lui des œuvres consacrées, on y essayait aussi des ouvrages nouveaux.

1264. (1891) Esquisses contemporaines

La gaieté doucement railleuse et le détachement suprême lui manquent pour jouer ce jeu frivole en définitive et qui répugne si fort aux âmes droites. […] Bourget manque d’un univers poétique, d’un monde où l’âme se joue en liberté. […] Voici ce qu’il écrivait à Mme Adam dans la préface du second volume des Essais : « Prendre au sérieux, presque au tragique, le drame qui se joue dans les intelligences et dans les cœurs de sa génération, n’est-ce pas affirmer que l’on croit à l’importance infinie des problèmes de la vie morale ? […] J’écarte toute question de rôle à jouer, d’influence à exercer, d’impression morale à produire. […] Qu’il le sache ou qu’il l’ignore, le sceptique joue avec des débris de certitudes.

1265. (1907) Jean-Jacques Rousseau pp. 1-357

D’abord elle avait sa mère, qui jouait à la dame, et qui était fort rapace. […] Il fait jouer Narcisse (sans succès) à la Comédie-Française en 1752. […] Quelques mois après, le Devin est joué à Paris. […] — Mais le théâtre qu’on jouait du temps de Rousseau ? […] Il se répand en vingt digressions ; il se joue, autant qu’il peut se jouer.

1266. (1890) La vie littéraire. Deuxième série pp. -366

Leconte de Lisle venait de faire jouer à l’Odéon. […] Quand ce fut le tour de l’acteur qui jouait Agamemnon, Flaubert éclata. […] Signoret jouent Cervantes et Aristophane, et je compte bien qu’elles joueront aussi Shakespeare, Calderon, Piaule et Molière, les marionnettes anglaises ne jouaient-elles pas la tragédie de Jules César, au temps de la reine Elisabeth ? […] Je rêve de chefs-d’œuvre joués à la diable dans des granges par des comédiens nomades. […] Il a vu jouer Shakespeare à Londres et il y a moins compris que n’avaient fait Voltaire, Letourneur et Ducis.

1267. (1899) La parade littéraire (articles de La Plume, 1898-1899) pp. 300-117

Tous n’y jouèrent qu’un rôle plus ou moins décoratif, et c’est à peine si Lamartine peut arrêter un instant notre attention. […] Que faudrait-il à ce cœur qui se joue ; Ce belliqueur, ah, qui ferait qu’il plie ! […] Il lui faudrait Ismène dont la joue Passe la neige et la couleur rosine Que le matin laisse sur la colline. […] Il envisageait la phrase comme un clavier de syllabes et de vocables sur lequel nous pouvions jouer, à notre gré, mille variantes. […] Les adolescents, surchauffés dans nos établissements pédagogiques, sont des sots de songer à jouer des rôles, à obtenir des charges ou à imiter Napoléon.

1268. (1925) Dissociations

Le collier On joue ou on a joué au cinéma une histoire qui a quelques analogies avec celle du collier de perles. […] Les jeux On vient de découvrir que les enfants ne savaient pas jouer comme il faut. […] comme nous aurions envoyé promener le pion qui nous eût dit : « Ce n’est pas comme cela qu’il faut jouer !  […] Pour avoir parlé mal à propos ou pour avoir négligé d’apprendre ses leçons, un enfant n’en a pas moins besoin de se reposer, de jouer, de prendre l’air.

1269. (1824) Ébauches d’une poétique dramatique « Conduite de l’action dramatique. » pp. 110-232

Cléopâtre, à la vérité, dans la tragédie de Rodogune, ne s’attire nulle compassion ; mais songez que, si elle n’était pas possédée de la passion forcenée de régner, on ne la pourrait pas souffrir, et que si elle n’était pas punie, la pièce ne pourrait être jouée. […] Phèdre est presque la seule pièce de l’antiquité, où l’amour joue un grand rôle et soit vraiment théâtral ; dans Alceste, il est plutôt un devoir qu’une passion. Les Grecs ne se sont jamais avisés de faire entrer l’amour dans des sujets aussi terribles qu’Œdipe, Électre, Iphigénie en Tauride : de plus, ils n’avaient point de comédiennes ; les rôles de femmes étaient joués par des hommes masqués, et il semble que l’amour eût été ridicule dans leur bouche. […] Il ne paraît pas jouer un grand rôle dans les pièces d’Aristophane, parce que l’auteur, occupé à faire sans cesse la satire du gouvernement et de ses concitoyens, ne s’est point occupé à peindre les symptômes et les ridicules de cette passion. […] Le récitatif est beau pour le peuple, lorsque le poète a fait une belle scène, et que l’acteur l’a bien jouée.

1270. (1887) Études littéraires : dix-neuvième siècle

Il va faire ce qui paraissait si ridicule à Boileau, « jouer les saints, la Vierge et Dieu par piété », exactement. […] Il « tressera de la paille dans sa prison » Il pensera, ce qui est ridicule sans doute, mais moins dangereux qu’agir : « Ce serait faire du bien aux hommes que de leur donner la manière de jouir des idées et de jouer avec elles, au lieu de jouer avec les actions, qui froissent toujours les autres. […] Le pur artiste, l’ouvrier qui se joue à son art, est peu fécond en lui et peu heureux. […] A cette date, il donne Cromwell, grand drame en vers (non joué), avec une préface qui est un manifeste. […] La Révolution de 1830 donne la liberté à Marion de Lorme, qui est jouée à la Porte Saint-Martin avec un assez grand succès Dès lors Victor Hugo se multiplie en créations.

1271. (1772) Discours sur le progrès des lettres en France pp. 2-190

On joua donc les Mystères, les Actes des Martyrs & des Saints. […]   Au milieu des triomphes des Corneille, des Racine & des Molière, le Bel-esprit, mécontent de ne jouer depuis long-temps qu’un rôle subalterne, s’admirant dans ses productions frivoles, jaloux d’étaler son clinquant & son faux-savoir, trouva le secret enfin d’entrer en lice pour la première fois ; & pour qu’on doutât moins de ses talens, il voulut se signaler, en disputant aux Anciens leur supériorité sur les Modernes. […] Protéger, n’est-ce pas jouer un personnage, s’ériger en arbitre du goût, en dispensateur de la gloire, en juge des talens ? […] Effectivement, reprit le Cardinal, je me rappelle qu’ils ont joué d’une manière pitoyable… De retour à Paris Desmarets & Petit ne manquèrent point d’aller prévenir les Comédiens, & de s’assurer du suffrage de plusieurs des spectateurs, ensorte qu’à la seconde représentation de Mirame on n’entendit que des applaudissemens ».

1272. (1870) De l’origine des espèces par sélection naturelle, ou Des lois de transformation des êtres organisés « De l’origine des espèces par sélection naturelle, ou Des lois de transformation des êtres organisés — Chapitre IV : Sélection naturelle »

Finalement, je conclus que certaines localités très restreintes ont pu être quelquefois très favorables à la formation de nouvelles espèces, mais que pourtant l’œuvre de transformation doit en général être plus rapide dans de vastes régions continues et, ce qui est plus important, c’est que les nouvelles formes produites en de vastes contrées, ayant déjà triomphé de nombreux compétiteurs, seront celles qui prendront l’extension la plus rapide, qui donneront naissance à plus de variétés et à plus d’espèces et qui joueront ainsi le rôle le plus important dans l’histoire changeante du monde organisé. […] Mais, pendant la longue série de ces lentes modifications, telle qu’elle est représentée dans la figure, la loi d’extinction aura joué aussi un rôle important. […] Watson, pense que j’ai exagéré l’importance de la loi de divergence des caractères, dont il paraît cependant admettre l’existence ; mais il croit que la convergence des caractères, comme on pourrait l’appeler, a aussi joué son rôle dans l’économie organique. […] Mais nous voyons déjà comment elle implique l’extinction successive des espèces, et la géologie nous apprend quel rôle important l’extinction a joué dans l’histoire du monde.

1273. (1911) Lyrisme, épopée, drame. Une loi de l’histoire littéraire expliquée par l’évolution générale « Chapitre II. Vérification de la loi par l’examen de la littérature française » pp. 34-154

Il fait jouer successivement La Dernière Idole (1862), Les Absents (1864), L’Œillet blanc (1865), Le Frère aîné (1867), Le Sacrifice (1869), L’Arlésienne (1872) et Lise Tavernier (1872) ; toutes ces pièces ne relèvent du théâtre que par la forme dialoguée ; leur esprit est fait d’un mélange de lyrisme et de romanesque qu’on retrouve à la même époque dans Le Petit Chose (1868) et dans les Lettres de mon moulin (1869). […] Les comédies de Musset n’ont pas été écrites pour le théâtre, et pourtant il faut les voir jouées, pour bien saisir ce mélange de lyrisme et de drame ; je ne sais guère de spectacle plus instructif pour qui étudie les conditions des genres littéraires. J’ai vu jouer récemment Fantasio, au Théâtre des Arts, à Paris (mars 1911). […] Il faudrait jouer Musset dans le décor à la fois simple et fantaisiste d’un grand salon, en se contentant de changer une toile de fond et quelques accessoires.

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