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1948. (1863) Histoire des origines du christianisme. Livre premier. Vie de Jésus « Chapitre XXVII. Sort des ennemis de Jésus. »

Séditieuse au plus haut degré, l’histoire de la Passion, répandue par des milliers d’images populaires, montra les aigles romaines sanctionnant le plus inique des supplices, des soldats l’exécutant, un préfet l’ordonnant.

1949. (1900) La méthode scientifique de l’histoire littéraire « Troisième partie. Étude de la littérature dans une époque donnée causes et lois de l’évolution littéraire — Chapitre III. Des moyens de trouver la formule générale d’une époque » pp. 121-124

Je ne nie pas, à coup sûr, que l’histoire bien faite d’une littérature ne puisse servir à tirer de l’ombre des faits sociaux de haute valeur ou encore à éclaircir certains mystères de la mentalité humaine.

1950. (1835) Mémoire pour servir à l’histoire de la société polie en France « Chapitre IX » pp. 77-82

Les plus grands orateurs de la chaire sacrée, Fléchier et Bossuet, en ont fait le sujet de leurs plus éloquentes oraisons funèbres ; un siècle après sa mort, l’Académie française aussi appelé sur ses hautes vertus l’éloquence philosophique ; le prix qu’elle offrit au meilleur éloge, fut partagé entre MM. 

1951. (1865) Causeries du lundi. Tome V (3e éd.) « Appendice. Note concernant M. Laurent-Pichat, et Hégésippe Moreau. (Se rapporte à la page 395.) » pp. 541-544

Troublez une communauté de moines dans l’œuvre de la canonisation d’un de leurs saints, ils vous jetteront la pierre et ne feront qu’entonner plus haut leur Hosannah

1952. (1889) L’art au point de vue sociologique « Préface de l’auteur »

Préface de l’auteur La tâche la plus haute du dix-neuvième siècle a été, semble-t-il, de mettre en relief le côté social de, l’individu humain et en général de l’être animé, qui avait été trop négligé par le matérialisme à forme égoïste du siècle précédent.

1953. (1886) Quelques écrivains français. Flaubert, Zola, Hugo, Goncourt, Huysmans, etc. « La course à la mort » pp. 214-219

Et si l’on veut remonter plus haut, si l’on réfléchit quel abîme sépare la littérature française de ce siècle de celle des époques passées, on trouvera au pessimisme contemporain assez d’ascendants pour se convaincre que la tristesse est l’essence même du nouvel art, et peut-être de tout art noble.

1954. (1761) Querelles littéraires, ou Mémoires pour servir à l’histoire des révolutions de la république des lettres, depuis Homère jusqu’à nos jours. Tome I « Mémoires pour servir à l’histoire des gens-de-lettres ; et principalement de leurs querelles. Querelles particulières, ou querelles d’auteur à auteur. — Clément Marot, et deux poëtes décriés, Sagon & La Huéterie. » pp. 105-113

C’est au plus haut du mont Parnasse que se donne la fête.

1955. (1906) Les œuvres et les hommes. Poésie et poètes. XXIII « Bathild Bouniol »

Deux qualités positivement bonnes, supérieures et rares, et qui constituent à notre jeune poète une originalité meilleure que celle que nous lui composions plus haut avec les indigences de son génie !

1956. (1904) Les œuvres et les hommes. Romanciers d’hier et d’avant-hier. XIX « Charles Barbara » pp. 183-188

Nous parlions plus haut de l’énorme place qu’occupe déjà le roman dans la littérature moderne et de la difficulté de l’écrire d’une manière nouvelle et piquante.

1957. (1917) Les diverses familles spirituelles de la France « Chapitre ix »

Chapitre ix Une nuit déjà légendaire (noël 1914)‌ Le plus haut moment de cette vie spirituelle de nos armées fut sans doute la Noël de 1914.

1958. (1900) Taine et Renan. Pages perdues recueillies et commentées par Victor Giraud « Taine — III »

Ce problème de l’individualisme radical, qui est une des plus fécondes questions de ce temps, et qui ne va rien moins qu’à poser qu’il n’existe pas d’autres droits que ceux de l’individu, et à nier qu’il faille sacrifier l’individu à la collectivité, n’apparaît à ce haut fonctionnaire qu’un trait de prétention littéraire très propre à servir de thème à sa verve facétieuse !

1959. (1827) Principes de la philosophie de l’histoire (trad. Michelet) « Principes de la philosophie de l’histoire — Livre troisième. Découverte du véritable Homère — Chapitre V. Observations philosophiques devant servir à la découverte du véritable Homère » pp. 268-273

Joignez à ces réflexions celles que nous avons faites un peu plus haut (pages 252-257), et qui prouvent à la fois combien il est poète, et combien peu il est philosophe. — 14.

1960. (1827) Principes de la philosophie de l’histoire (trad. Michelet) « Principes de la philosophie de l’histoire — Addition au second livre. Explication historique de la Mythologie » pp. 389-392

Entre les avantages de la haute fortune dont il est déchu, Job rappelle qu’il mangeait du pain de froment.

1961. (1893) Impressions de théâtre. Septième série

Vous les lancez du haut du Sinaï avec la conviction du prophète qui vient de voir Dieu face à face. […] Ils avaient de leur art une conception rigoureuse et intransigeante, mais haute. […] Son rêve suprême est d’en être, et du vrai, du plus haut, du plus étroit, du plus « faubourg ». […] La scène est vigoureusement conduite, et dramatique au plus haut point. […] Soit ; mais, enfin, elle avait le cœur droit, et elle a gardé un très haut sentiment du devoir.

1962. (1895) Le mal d’écrire et le roman contemporain

Je volerai sur le haut de la tour que tu habites… Les cygnes sont moins blancs que les filles des Gaules. […] Les classifications factices ont été remplacées par des considérations plus hautes. […] Voulez-vous un plus haut exemple de cette impassibilité qui a tant exaspéré les romanciers moralisateurs ? […] Son amour était comme ces bulles de savon qui, à force de monter haut, s’évanouissent. […] Il y a là évidemment une manière très haute de comprendre l’observation.

1963. (1814) Cours de littérature dramatique. Tome I

Nous ferons remarquer combien cet écrivain, nourri de la lecture de Virgile et d’Horace, a souvent mis d’adresse, de goût, de grâce et d’esprit, en louant Napoléon et Marie-Louise ; il possédait au plus haut degré l’art de passer des critiques légères à de hautes considérations de morale et de politique. […] Voltaire a senti ce qu’un pareil langage pouvait avoir de révoltant et d’odieux pour sa nation : il n’a pas osé parler en son nom ; il s’est couvert de l’autorité d’un anonyme, homme, dit-il, qui honore sa haute naissance par les talents les plus distingués . […]  ; par conséquent il ne se fût pas refusé la satisfaction de nous apprendre les noms, titres et qualités de ce critique de haute naissance . […] L’orgueil est le seul défaut que Chapelain reproche à Gilbert ; mais l’orgueil s’accorde fort bien avec la bassesse : ce qui explique comment Gilbert, malgré la haute opinion qu’il avait de lui-même, a pu s’accommoder sans façon de l’esprit d’autrui. […] Des revenants, sans doute, des sorciers, des enchantements, des cachots, des potences, des bourreaux, l’exécution des hautes œuvres avec tous ses agréments ?

1964. (1895) Hommes et livres

Il avait un fils unique : comme de juste, il voulut que ce fils montât plus haut que lui et haussât la famille encore d’un degré. […] Car chacun des efforts qu’ils font contre l’amour, les élève à un degré plus haut d’héroïsme qui a droit à une somme plus grande d’amour. […] La fortune l’avait porté si haut qu’il lui fallait un parachute ; il le choisit en homme sage. […] Il affirme bien haut qu’il a refusé cent mille livres ; ailleurs, que Leurs Majestés ont eu la preuve de son désintéressement. […] Les meilleurs au point de vue dramatique, Sedaine ou Marivaux, ne nous suggèrent rien sur ces hautes questions.

1965. (1861) Cours familier de littérature. XI « LXIIIe entretien. Cicéron (2e partie) » pp. 161-256

Là il préparait ou revoyait ses harangues, enlevant avec la plume les imperfections de la parole ; il dictait les règles des différents genres d’éloquence, il composait ses deux poèmes épiques, il commentait la philosophie grecque de Platon, il la dépouillait de ses rêveries sophistiques, il la fortifiait par cette sévérité logique et expérimentale, caractère de la haute et sévère raison des Romains. […] Les innombrables citations que nous pourrions en faire vous montreraient dans tous les genres de discours ce feu, ce débordement, cet ordre, cette majesté, cette véhémence, cette haute convenance dominant la passion elle-même, cette habileté instinctive qui dit tout ce qu’il faut dire et qui fait penser ce qui ne peut être dit, enfin cette vigueur de l’honnête homme qui prête le nerf de la conscience aux formes les plus académiques de l’art. […] On vise toujours plus haut que nature ; c’est la preuve de notre future destinée : Vous serez des dieux ! […] « Enfin la raison a je ne sais quelle supériorité majestueuse qui lui donne le droit de commander et qui lui fait mépriser de haut les événements humains, toujours élevée qu’elle est au-dessus de nos faiblesses et de nos erreurs. […] Avez-vous une plus haute philosophie morale, une plus saine raison, une plus solide vertu, un plus beau style ?

1966. (1902) Les poètes et leur poète. L’Ermitage pp. 81-146

Tout haut, j’en suis d’accord ; Oui, mais, tout bas, je le crie. […] Mais s’il faut à tout prix désigner celui d’entre ceux-là qui requiert en moi la plus haute somme de songe intellectuel, je nomme hardiment l’auteur d’Éloa et de la Maison du Berger, l’élégant et fier Alfred de Vigny. […] Mais il nous semble qu’Hugo les domine tous comme la plus haute cime une murmurante forêt. […] Mais quelle œuvre plus vaste, plus haute, plus complète opposer en ce siècle à celle de Hugo ? […] Son ombre ou sa clarté les visite et sa statue haute et large domine en outre le carrefour où toutes aboutissent.

1967. (1904) Essai sur le symbolisme pp. -

Peu à peu je m’aventure au cœur de la haute futaie. […] Réservant pour plus tard le soin d’étayer mes preuves et d’alléguer de probants exemples empruntés aux époques de haute culture littéraire, je me contente ici de quelques affirmations que je prie qu’on accepte toutes nues. […] Après avoir poliment éconduit, couronnées de roses, les Elvires et les Charlottes, pour n’enregistrer, parmi les convulsions de leurs âmes viriles, que les plus représentatives de la génération actuelle, pour mieux chanter l’infini des souffrances terrestres que chacun porte en soi45, — ils se sont efforcés de nous donner une poésie pleine, une poésie pure, une poésie complète sur le modèle de Pindare et des tragiques grecs46, une poésie noble, « haute comme un ciboire47 », une poésie d’idées où s’atteste le souci contemporain d’approfondir jusqu’à la passion les rapports de l’homme avec la nature et de l’homme avec l’homme. […] Peut-être viendra-t-il le jour béni, où, comme au moyen âge, le poète et la foule à nouveau fraterniseront, l’un expliquant à l’autre et commentant au moyen de symboles appropriés les plus hauts problèmes de l’existence. […] encore trop théoriques, quoique profondément senties, servir à d’autres meilleurs, et acheminer l’art vers ses fins les plus hautes et les plus naturelles.

1968. (1765) Articles de l’Encyclopédie pp. 3665-7857

La sagesse & la vertu de Socrate étoient parvenues à un si haut point de sublimité, qu’il ne falloit pas moins qu’un opprobre solennel pour en consoler sa patrie. […] Le comique François se divise, suivant les mœurs qu’il peint, en comique bas, comique bourgeois, & haut comique. […] La vanité qui à pris dans la bourgeoisie un ton plus haut qu’autrefois, traite de grossier tout ce qui n’a pas l’air du beau monde. […] Bouchardon), les hommes me paroissent hauts de vingt piés. […] Qu’un être haut de cinq piés, qui ne fait que de naître & qui va mourir, dépeuple la terre pour se loger, & s’y trouve encore à l’étroit ; c’est un petit monstre.

1969. (1927) Quelques progrès dans l’étude du cœur humain (Freud et Proust)

Et plus haut déjà : Un plaisir délicieux m’avait envahi, isolé, sans la notion de sa cause. […] Il nous faut remonter plus haut dans l’esprit de notre auteur, tâcher de saisir son exigence, son effort sous une forme plus élémentaire encore ; il nous faut déterminer de quoi il a le plus anciennement besoin. […] Il a beau chercher, il ne trouve aucun autre sujet que cette fixation des Idées, et n’y arrivant pas il se sent stérile, malgré l’espoir qui le traverse par instant que son père peut-être, grâce à ses hautes relations, pourra le faire devenir grand écrivain. […] Ortega éprouve à lire Proust et dont il note d’ailleurs lui-même la haute qualité. […] Texte d’une conférence, demandée par la Société de conférences instituée sous le haut patronage de S. 

1970. (1939) Réflexions sur la critique (2e éd.) pp. 7-263

Et puis l’œuvre de Flaubert était trop haute pour lui. […] Souday tienne à voir de tels archanges veiller, l’épée haute, sur la confiance et l’innocence du public. […] Et plus haut que le style proprement dit, il a fourni à toute son époque le style général de la discipline littéraire. […] cet arrêt de haute plastique détonerait un peu. […] Il a circulé sur un parvis où il ne croise que les plus hautes branches de la philosophie et de la religion.

1971. (1874) Premiers lundis. Tome II « L. Bœrne. Lettres écrites de paris pendant les années 1830 et 1831, traduites par M. Guiran. »

Nous n’avons pas totalement oublié, durant la révolution, quoi qu’il en dise, nos études philosophiques du xviiie  siècle, nous les avons même poussées plus avant et plus haut ; nous pouvons nous croire, sans vanité, capables encore de comprendre Condillac et même quelque chose au-delà.

1972. (1874) Premiers lundis. Tome II « Dupin Aîné. Réception à l’Académie française »

Mais ceci n’était plus qu’une jactance oratoire, une morgue de faux homme de bien, du moment que, magistrat investi des plus hautes fonctions du ministère public, on avait fait taire dans une circonstance décisive son devoir suprême, sa conscience légale, ses antécédents notoires, et jusqu’à ces instincts entraînants de parole, seconde conscience de l’orateur.

1973. (1895) Histoire de la littérature française « Première partie. Le Moyen âge — Introduction. Origines de la littérature française — 4. Physionomie générale du moyen âge. »

« Le grand événement de la vie, dans cette conception, c’est le péché, il s’agit de l’éviter ou de l’expier. » La religion l’enseigne : mais de son enseignement, trop haut, trop spirituel pour ces rudes âmes, on ne saisit que l’extérieur, les pratiques, tout ce qui est observance matérielle, acte physique.

1974. (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — L — Lemercier, Népomucène Louis (1771-1840) »

Déjà placé trop haut pour descendre aux exclusions de partis, de plain-pied avec tout ce qui était supérieur, il devint en même temps l’ami de David, qui avait jugé le roi, et de Delille, qui l’avait pleuré.

1975. (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — R — Rollinat, Maurice (1846-1903) »

D’une puissante originalité, d’un esprit profondément imbu des plus hautes pensées, il chante les désenchantements de la vie, les horreurs de la mort, la paix du sépulcre, les espérances futures, les déchirements du remords.

1976. (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — S — Signoret, Emmanuel (1872-1900) »

Signoret, lui, arrive et, sans se soucier des insanités qui purent contaminer la beauté des choses, il chante, les bois, les eaux, les nuages, les roses, toutes banales vérités qui ont cependant la sublimité éternelle de Dieu et qui sont les prototypes primitifs des fortes œuvres des hauts génies, depuis Virgile jusqu’au vicomte de Chateaubriand et au divin vieux maître Camille Corot.

1977. (1887) Discours et conférences « Discours prononcé à Tréguier »

Ce témoignage, je le porterai haut et ferme sur ma tête au jugement dernier.

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