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607. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l'esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu'en 1781. Tome IV « Les trois siecles de la littérature françoise.ABCD — V. — article » pp. 406-407

Il a traduit, du Grec en Latin, l'Histoire ecclésiastique d'Eusebe, & a joint d'excellentes Remarques à cette Traduction.

608. (1923) L’art du théâtre pp. 5-212

Les Grecs n’ont pas été si loin. […] On croit qu’en idéalisant, à l’exemple incompris des Grecs, on obtient un art plus lisible et plus frappant : on le dessèche. […] Chez les Grecs, chez les médiévaux, chez Shakespeare, chez Calderon, chez nos classiques. […] Lié au culte chez les Grecs, il s’ouvrait périodiquement à l’occasion des grandes fêtes du culte. […] A-t-il été le précurseur de ce théâtre synthétique entrevu par Wagner à l’imitation des Grecs ?

609. (1866) Histoire de la littérature anglaise (2e éd. revue et augmentée) « Livre III. L’âge classique. — chapitre VII. Les poëtes. » pp. 172-231

Il a une toilette de théâtre, oppositions, allusions, élégances mythologiques, réminiscences grecques ou latines. […] Pendant huit ans, enfermé dans une petite maison de la forêt de Windsor, il lut « tous les meilleurs critiques, presque tous les poëtes anglais, latins, français qui ont un nom, Homère, les poëtes grecs, et quelques-uns des grands dans l’original, le Tasse et l’Arioste dans les traductions », avec tant d’assiduité qu’il en manqua mourir. […] Il ne l’eût point admirée dans la simple robe grecque ; il ne consentait à la voir qu’avec de la poudre et des rubans. […] Ils en font un torchon ou ils en habillent des rustres ; la toge romaine et la chlamyde grecque ne vont pas à ces épaules de barbares. […] Il exagère et déclame, il cherche les effets de style, il mêle les deux garde-robes, la grecque et la chrétienne.

610. (1864) Cours familier de littérature. XVIII « CIVe entretien. Aristote. Traduction complète par M. Barthélemy Saint-Hilaire (2e partie) » pp. 97-191

Mais je dis que les germes de tout ce qui a suivi sont déjà dans l’œuvre du philosophe grec. […] C’est ainsi qu’on peut expliquer le prodigieux mérite des théories d’Aristote ; et, loin de le blâmer d’avoir mis en maxime les pratiques des Grecs, il faut l’en remercier. C’était à un Grec de donner au monde le secret des chefs-d’œuvre de la Grèce. […] Platon est un misérable sophiste quand il prétend faire des lois au lieu de faire des dogmes ; sublime quand il interprète les dogmes de Socrate ; ridicule quand il donne ses rêveries pour législation au monde grec. […] Et de peur qu’on ne s’y méprenne, Aristote explique ce qu’il entend par le naturaliste, et, pour parler grec, le physicien : c’est celui qui étudie les phénomènes en tant qu’ils sont unis à la matière ; c’est celui qui, en étudiant l’âme par exemple, ne la sépare point du corps auquel elle est jointe.

611. (1911) Lyrisme, épopée, drame. Une loi de l’histoire littéraire expliquée par l’évolution générale « Appendices » pp. 235-309

Lorsque les Italiens de la Renaissance pillent les auteurs grecs et latins, ou lorsque les Français du xvie  siècle pillent les Italiens, il n’y a pas démarquage, il y a adaptation voulue, il y a conquête, et approbation tacite de tout le public lettré. […] Les Grecs ont créé un mot qui résume à lui seul une conquête de la pensée humaine : τὸ καλοκάγαθον, c’est-à-dire le Beau et le Bien unis indissolublement par une seule expression verbale […] Issue en bonne partie de fêtes religieuses, puis nourrie de récits légendaires, la tragédie grecque a gardé toujours (plus ou moins, selon les temps et les poètes) des traces sensibles de ses origines lyriques et épiques. […] La tragédie grecque n’est donc pas un bloc ; elle est une forme qui évolue et qui mêle le relatif à l’absolu ; forme spontanée et adéquate en son temps. […] Ne songeant qu’à la tragédie grecque, ils oubliaient son caractère religieux et oubliaient aussi qu’elle pouvait être précédée ou suivie de pièces comiques (comme de nos jours au Grand Guignol).

612. (1860) Cours familier de littérature. X « LXe entretien. Suite de la littérature diplomatique » pp. 401-463

XVIII On a inventé plus tard le principe de l’ambition toujours légitime des cabinets, pourvu que cette ambition per fas aut nefas eût pour objet et pour résultat l’agrandissement de la puissance, ou dynastique ou nationale, des États ; le principe de l’accroissement illimité et toujours légitime des peuples ou des rois, faux principe qui ne se résume que dans ce qu’on a appelé la monarchie universelle, principe qui a été porté à son apogée par les Grecs sous Alexandre le Grand, par les Romains sous les consuls et les Césars, par les Barbares sous Charlemagne, par les Arabes sous Mahomet, par les Espagnols et les Germains sous Charles-Quint et sous Napoléon, principe qui a été chaque fois démenti par le soulèvement du genre humain contre ces ambitions du monde, qui, non contentes d’aspirer à le fondre dans l’unité de la servitude, aspiraient encore à assujettir d’autres planètes pour que l’infini de leur orgueil remplît l’infini de l’espace ! […] Si ce principe de l’unité de civilisation chrétienne par les armes sur tout le globe était vrai en Asie et en Afrique, il serait vrai, sans doute, en Europe ; s’il était vrai contre les peuples qui ne sont pas chrétiens, il serait vrai contre les peuples qui ne sont pas orthodoxes ; la guerre et l’extermination seraient de droit divin entre les catholiques et les schismatiques ; un symbole de foi serait inscrit sur tous les drapeaux opposés des cultes qui se partagent le continent ; les catholiques ne reconnaîtraient que des catholiques pour nationalités légitimes et indépendantes, les grecs que des grecs, les anglicans que des anglicans, les luthériens que des luthériens, les calvinistes que des calvinistes ; Russes, Prussiens, Anglais, Irlandais, Hollandais, Belges, Français, Espagnols, Italiens, seraient dans un antagonisme permanent et universel ; la terre ne serait qu’une sanguinaire anarchie au nom du ciel. […] Demandez-lui si elle reconnaît le principe des nationalités à Parga, où elle traque des populations grecques comme des troupeaux, avec des pasteurs musulmans.

613. (1887) Revue wagnérienne. Tome II « Paris, le 8 février 1886. »

Nous croyons sincèrement que, pour rencontrer dans une tragédie une telle hauteur de pensée, une telle simplicité de moyens, une telle intensité d’épouvante, il faudrait remonter aux plus nobles chefs-d’œuvre des grands tragiques grecs. […] Platen disait qu’il y avait trois manières de mesurer les vers : 1° celle où seulement les syllabes accentuées donnent la mesure du vers, et où les syllabes non accentuées ne comptent pas (arsis et thésis) ; 2° la forme originalement romane, qui exige l’alternance régulière d’une syllabe accentuée avec une non accentuée ; 3° l’imitation des vers et strophes grecques. […] Platen s’en aperçut, et, délaissant dès lors de plus en plus ces formes romanes, il imite plutôt les formes des vers et strophes grecques ; il s’y montrait grand maître aussi, même dans les mesures les plus difficiles, celles des odes. […] « Mais pourtant dans cette décadence certainement partielle et dans ce verbiage, surtout en certains sujets d’opéra, combien leur forme et leur manière viennent aux Italiens à propos, Bellini en donne la preuve dans la norma, sans contradiction une de ses compositions les plus réussies ; dans cette pièce où le poème même s’élève à la hauteur tragique des anciens grecs, cette forme que Bellini en même temps aussi relève et anoblit, rehausse le solennel et grandiose caractère du tout ; toutes les passions que son chant transfigure si singulièrement, reçoivent par cela même un fondement majestueux, sur lequel elles ne flottent pas vaguement, mais se forment en un grand et clair tableau qui, involontairement, rappelle les créations de Gluck et de Spontini.

614. (1904) Prostitués. Études critiques sur les gens de lettres d’aujourd’hui « Chapitre IX. Le trottoir du Boul’ Mich’ »

L’universitaire est une langue qui comprend, comme le grec, plusieurs dialectes ; mais ils sont plus difficiles à classer. […] Pierre Brun dispute à feu Gidel la gloire d’avoir découvert Pierre Bertrand de Mérigon, professeur de grec sous Louis XIII. […] L’aimable écrivain et délicieux à aborder, car son « gros et lourd assemblage de phrases boursoufflées et engorgées de superlatifs » s’efforce d’être, non point, comme chez les modernes universitaires, du vulgaire français, mais du grec, du grec, ma sœur !

615. (1870) Nouveaux lundis. Tome XII « Appendice — III. Un dernier mot sur M. de Talleyrand »

Sainte-Beuve disait lui-même qu’on ne peut encore aujourd’hui, et tant que les Mémoires de M. de Talleyrand n’auront pas été publiés, écrire un travail complet sur celui qui résume le mieux en lui, dans les temps modernes, tous les sens du mot grec Ὑποκριτής.

616. (1870) Causeries du lundi. Tome XII (3e éd.) « Une petite guerre sur la tombe de Voitture, (pour faire suite à l’article précédent) » pp. 210-230

Il sollicita donc un de ses savants amis et voisins, Paul Thomas, sieur de Girac, un galant homme de son pays d’Angoumois, ami des lettres pour elles-mêmes, grand lecteur des anciens, des Latins, des Grecs, et sachant même un peu d’hébreu, de lui écrire ce qu’il pensait des lettres de Voiture. […] Que si quelque savant tel que Ménage, venant à passer au Mans, lui faisait visite, Costar l’invitait à un de ces dîners recherchés qu’un de ses commençaux nous a décrits, où le buffet était brillant, le linge riche et propre, l’argenterie somptueuse, le vin exquis, la chère succulente, et les raretés de tout genre en abondance, à titre le plus souvent de cadeaux lointains et faits pour flatter la vanité de l’Amphitryon autant que le goût des convives : mais rien n’était si bien apprêté que le maître, qui, doué d’une excellente mémoire, s’était dès le matin préparé à un extraordinaire de grec, d’italien et de latin. […] M. de Girac qui, dans sa solitude, lisait ses auteurs pour les connaître à fond et non pour en tirer d’agréables bribes et des gentillesses d’allusions à faire valoir à la rencontre, n’avait pas de peine à prendre le léger Voiture en faute en bien des endroits, tronquant ici un vers d’Horace, écorchant là un mot grec, donnant à un passage un sens hasardé, appelant quelque part Homère l’« aveugle Thébain », on ne sait pourquoi.

617. (1895) Histoire de la littérature française « Cinquième partie. Le dix-huitième siècle — Livre III. Les tempéraments et les idées — Chapitre III. Montesquieu »

Les excellents Oratoriens qui l’ont instruit à Juilly lui ont découvert la riche source d’énergie morale qui jaillit pendant toute la durée des antiquités grecque et romaine ; les grands ouvrages de l’esprit, les coups d’héroïsme dans l’action politique ont ravi l’imagination du jeune Gascon, dont le bon sens aiguisé goûte ce qu’il y a toujours de pratique et de mesuré dans les traits les plus étonnants de l’antiquité. […] Il a une ample information : il a lu, il a voyagé ; depuis les anciens Grecs jusqu’aux Suisses de son temps, depuis les sages Chinois jusqu’aux plus grossiers sauvages, tous les peuples fournissent des documents à son enquête. […] Pour parler du gouvernement républicain, Montesquieu a étudié Rome, les cités grecques ; il a sous les yeux les cantons suisses, Venise, Raguse.

618. (1899) Les contemporains. Études et portraits littéraires. Septième série « Victor Duruy » pp. 67-94

La certitude et l’activité ; des croyances morales simples et fortes, héritées de l’antiquité grecque et latine, attendries par le christianisme, élargies par la Renaissance, enrichies de toute la générosité acquise par l’âme humaine à travers trente siècles ; des actes conformes à ces croyances ; des écrits conformes à ces croyances et à ces actes ; le plus ardent patriotisme et le plus humain ; les plus solides vertus privées et publiques ; une sincérité entière ; toutes communications ouvertes, si je puis dire, entre la vie publique, la vie privée et l’œuvre écrite ; des passages aisés et tranquilles de la médiocrité à la puissance, de la chaire du professeur à la tribune et au cabinet du ministre, et de là au foyer domestique et au recueillement de l’étude… bref, c’est une vie singulièrement harmonieuse que celle de M.  […] Le « résumé général » de l’Histoire des Romains et celui de l’Histoire des Grecs ressemblent à l’examen de conscience de deux peuples. […] Il dit quelque part que les Grecs de la décadence « manquaient de ces fermes assises si nécessaires pour porter honorablement la vie ».

619. (1865) Causeries du lundi. Tome V (3e éd.) « Le Brun-Pindare. » pp. 145-167

Cet usage de lire en public et sur la scène des ouvrages nouveaux existait chez les Grecs et les Latins : c’était une source de gloire et d’émulation ;’ j’ai vu M. de Voltaire regretter qu’il soit aboli. […] Puisqu’il fait appel à l’Antiquité, nous dirons que Le Brun, dans ces vers odieux, nous rappelle un ancien poète grec, d’un bien vilain nom, Hipponax, « dont la médisance, dit Bayle, n’épargna pas même ceux à qui il devait la vie, qui etiam parentes suos allatravit ». […] C’est vers cette (époque qu’eut lieu chez l’aimable peintre Mme Lebrun (laquelle n’était nullement parente du poète) un souper improvisé qui fit bruit, et où tout se passa à la grecque.

620. (1865) Causeries du lundi. Tome VI (3e éd.) « Paul-Louis Courier. — II. (Suite et fin.) » pp. 341-361

Si Dieu m’a créé bourru, bourru je dois vivre et mourir… Les gens d’esprit sont souvent très singuliers ; ils croient connaître le cœur humain mieux que d’autres, et, parce qu’ils ont fait du grec avec le père et qu’ils ne sont pas tout à fait aussi vieux que lui, ils croient que c’est une raison pour être aimés de la fille, d’une toute jeune fille, et cela sans faire de frais, sans rien retrancher à leur humeur, à leur procédé rude, à leur extérieur inculte, et en se conduisant, dès le lendemain de leurs noces, comme de vieux maris. […] Courier a le sentiment du style antique et grec, et, de plus, il possède bien son xvie  siècle par Amyot, par Montaigne et par d’autres encore ; il a lu particulièrement les vieux conteurs. […] Pour traduire Hérodote, il faut unir certaines qualités de science et de simplicité : Un homme séparé des hautes classes, dit-il, un homme du peuple, un paysan sachant le grec et le français, y pourra réussir si la chose est faisable ; c’est ce qui m’a décidé à entreprendre ceci où j’emploie, comme on va voir, non la langue courtisanesque, pour user de ce mot italien, mais celle des gens avec qui je travaille à mes champs, laquelle se trouve quasi toute dans La Fontaine.

621. (1919) L’énergie spirituelle. Essais et conférences « Chapitre III. “ Fantômes de vivants ” et “ recherche psychique ” »

Les mathématiques remontent à l’antiquité grecque ; la physique a déjà trois ou quatre cents ans d’existence ; la chimie a paru au xviiie  siècle ; la biologie est presque aussi vieille ; mais la psychologie date d’hier, et la « recherche » psychique » est encore plus récente. […] La démonstration mathématique — cette création du génie grec — fut-elle ici l’effet ou la cause ? […] Sur cette invention de la précision par les Grecs nous nous sommes appesanti dans diverses leçons professées au Collège de France, notamment dans nos cours de 1902 et 1903.

622. (1862) Portraits littéraires. Tome I (nouv. éd.) « Appendice sur La Fontaine »

L’imprimerie, en effet, fut employée dans l’origine à fixer et à répandre les textes des écrivains grecs et latins, bien plus qu’à exhumer les œuvres de nos vieux rimeurs. […] Irons-nous donc, à l’exemple de certains critiques, ranger La Fontaine parmi ces deux ou trois antiquaires de son temps, et mettre le bonhomme tout juste entre Ménage et La Monnoye, lesquels, comme on sait, tournaient si galamment les vers grecs et les offraient aux dames en guise de madrigaux ?

623. (1875) Premiers lundis. Tome III « Nicolas Gogol : Nouvelles russes, traduites par M. Louis Viardot. »

Placés entre les Tatars et les Turcs qu’ils abhorrent comme païens, et les Polonais presque aussi détestés d’eux à titre de catholiques, les Zaporogues, fidèles à la pure religion grecque, apparaissent comme une tribu et une république de chevaliers grossiers et indomptables, en croisade perpétuelle, campés dans leurs steppes, et prêts à se lever au moindre signal. […] Le vieux Tarass se croit un bon chrétien à sa manière ; il est fidèle à la religion grecque orthodoxe dont il considère les Polonais catholiques comme des apostats.

624. (1800) De la littérature considérée dans ses rapports avec les institutions sociales (2e éd.) « Première partie. De la littérature chez les anciens et chez les modernes — Chapitre XV. De l’imagination des Anglais dans leurs poésies et leurs romans » pp. 307-323

Les romans des Anglais ne sont point fondés sur des faits merveilleux, sur des événements extraordinaires, tels que les contes arabes ou persans : ce qu’il leur reste de la religion du Nord, ce sont quelques images, et non une mythologie brillante et variée, comme celle des Grecs ; mais leurs poètes sont inépuisables dans les idées et les sentiments que fait naître le spectacle de la nature. […] Les Anglais séparés du continent, semotos orbe Britannos , s’associèrent peu, de tout temps, à l’histoire et aux mœurs des peuples voisins : ils ont un caractère à eux dans chaque genre ; leur poésie n’est semblable qu’à celle des Français, ni même à celle des Allemands : mais ils n’ont pas atteint à cette invention des fables et des faits poétiques, qui est la principale gloire de la littérature grecque et de la littérature italienne.

625. (1888) Demain : questions d’esthétique pp. 5-30

Mais ce serait combattre dans les ténèbres, car je ne vois goutte à ces vers et à ces proses-là, et vous savez qu’Ajax lui-même, le plus brave des Grecs qui furent devant Troie, demandait à Zeus do combattre et de périr en plein jour. […] La sculpture elle-même s’émeut de son immémoriale immobilité, se soucie moins, désormais, de forme que de physionomie, se préoccupe de pensées et fait parler de vives prunelles dans ces orbites que la statuaire grecque laissait creux.

626. (1863) Histoire des origines du christianisme. Livre premier. Vie de Jésus « Chapitre IX. Les disciples de Jésus. »

Rien de ce qu’on appelle civilisation, dans le sens grec et mondain, n’avait pénétré parmi eux. […] Ce second nom est la traduction grecque du premier.

627. (1880) Les deux masques. Première série. I, Les antiques. Eschyle : tragédie-comédie. « Chapitre III, naissance du théâtre »

La joie ou la tristesse instinctives que tout homme éprouve encore, aujourd’hui, en voyant la campagne mourir et renaître, le Grec antique les ressentait avec des transports passionnés. […] Son nom inaugure justement une ère inscrite sur les marbres de Paros, ces Tables sacrées de l’histoire grecque.

628. (1872) Les problèmes du XIXe siècle. La politique, la littérature, la science, la philosophie, la religion « Livre II : La littérature — Chapitre I : Une doctrine littéraire »

La littérature française a ainsi passé à plusieurs reprises par certaines manies qui ont duré un jour, ont enchanté les ruelles ou les salons pendant une saison, et ont disparu chacune à son tour : le précieux, le galant, le grotesque, le pompeux, le pleureur, le voluptueux, le lugubre, l’imitation italienne, espagnole, anglaise, allemande, grecque, tous ces faux goûts ont successivement succombé ; mais à côté de ces fausses beautés il y en avait d’autres vraies, générales, durables, qui ont subsisté. […] Il croit pouvoir affirmer que c’est là surtout le caractère du génie en France, et c’est la raison pour laquelle il préfère notre littérature à celle de tous les autres pays, même à la littérature grecque, « qui a fait trop de part à la vaine curiosité et aux spéculations oiseuses », c’est-à-dire qui a produit Platon et Aristote, et qui a eu le tort « d’être plus favorable à la liberté qu’à la discipline ».

629. (1760) Réflexions sur la poésie

Paul parlant un grec demi barbare , ne laisse pas de prouver, de convaincre, d’émouvoir, etc. Or il me semble que j’ai bien pu dire sans scandale du latin des Psaumes, ce qu’un écrivain plus grave et plus pieux que moi a dit du grec de St. 

630. (1906) Les œuvres et les hommes. À côté de la grande histoire. XXI. « Les civilisations »

Lui qui, dans la civilisation grecque, est l’admirateur et le partisan des courtisanes, — pour les plus belles raisons de pédant : parce qu’elles sont lettrées, parce qu’elles sont les Bas-Bleus de l’Antiquité, et « quoiqu’elles ne fussent pas peut-être d’une moralité irréprochable », ajoute-t-il en douceur, ce parlementaire ! […] Ces peuples bouchers sont artistes comme les coquines grecques sont lettrées !

631. (1826) Mélanges littéraires pp. 1-457

Les garçons passent aussi leur première jeunesse à l’école, où ils apprennent le grec et le latin. […] C’est encore plus naïf que les Grecs et moins pastoral que l’Aminte et le Pastor fido. […] Ainsi les Grecs faisaient consister la sagesse dans la pratique des mœurs, et nous dans la théorie. […] Psyché signifie âme dans la langue grecque. […] Le roi paraît au contraire avoir eu des idées assez étendues sur l’histoire moderne, et même sur celle des Grecs et des Romains.

632. (1876) Chroniques parisiennes (1843-1845) « XLVI » pp. 183-185

C'est en petit et avec plus de facilité le travail que les critiques et grammairiens d’Alexandrie exécutèrent sur les classiques grecs.

633. (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — G — Gille, Philippe (1831-1901) »

Je parlais tout à l’heure des imitations de l’Anthologie grecque.

634. (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — L — Lorrain, Jean (1855-1906) »

Jean Lorrain, il y a de bien beaux sonnets, celui d’Hylas, par exemple, qui a toute la pureté d’un marbre grec.

635. (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — M — Ménard, Louis (1822-1901) »

. — Histoire des Grecs (1884 et 1886). — Rêveries d’un païen mystique (1886 et 1895, nouvelle édition contenant les poèmes). — La Vie future et le Culte des morts (1892). — Études sur les origines du christianisme (1898). — Exégèse biblique (1894). — Lettres d’un mort (1890). — Les Questions sociales dans l’antiquité (1898). — La Seconde République (1898). — Symbolique religieuse (1898). — Religion et philosophie de l’Égypte (1899).

636. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome III « Les trois siècle de la littérature françoise. — M. — article » pp. 167-169

Les plus répandus sont ses Observations sur les Grecs, celles sur les Romains, les Entretiens de Phocion sur le rapport de la Morale avec la Politique.

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