Les prix sont, en général, excellents pour former des chevaux de course ; mais leur efficacité est moins démontrée lorsqu’il s’agit de former des hommes. […] Mais ce n’est pas aux femmes telles que nous les voyons aujourd’hui qu’on pourrait confier l’avenir, et il faut qu’elles commencent par élever leurs filles avant que celles-ci puissent à leur tour former des hommes. […] Dans le dessin suivant les deux amants forment le groupe principal, comme dans le tableau si connu d’Ary Scheffer, et sous le rapport de la composition, l’œuvre de M. […] Espérons que les étrangers ne formeront pas, d’après ces révélations de la vie de province, leur jugement sur la manière dont fonctionnent chez nous le suffrage universel et nos institutions municipales. […] C’était dans une classe de petites filles à qui leur professeur-avait donné pour thème la naissance du jeune prince, en leur disant d’exprimer en quelques lignes les vœux qu’elles formaient pour son bonheur.
Il n’y a rien de si absurde qu’un philosophe ne l’ait dit ; et ce qu’a dit un philosophe, cent philosophes le répètent : c’est ainsi que se forment les écoles. […] Conséquemment, il se forma, au moyen âge, une espèce de dualité mentale. […] Les soldats de toutes nations, venus de partout, amis et ennemis, ont formé un étrange pays, séparé des nations : le pays des combattants. […] » Ce petit enfant lut bientôt Marbot, Coignet, Bourgogne et, sans l’avoir voulu, se forma une âme d’héroïsme. […] Elle a réclamé une force qui n’était pas neuve, des âmes que les siècles avaient formées.
Elle descendra dans les vulgarités de l’orgueil et de la colère, elle s’abandonnera aux effusions folles de la joie, aux rêves de l’imagination ambitieuse252, et prouvera une fois de plus que l’imagination passionnée de Shakspeare a laissé sa ressemblance dans toutes les créatures qu’elle a formées. VII Rien de plus facile à un pareil poëte que de former des scélérats parfaits. […] La comédie, promenée dans une fantasmagorie de peintures, s’égare à travers le vraisemblable et l’invraisemblable, sans autre lien que le caprice d’une imagination qui s’amuse, décousue et romanesque à plaisir, opéra sans musique, concert de sentiments mélancoliques et tendres qui emporte l’esprit dans le monde surnaturel et figure aux yeux, par ses sylphes ailés, le génie qui l’a formée.
Presque tous les hommes accoutumés à penser, et dont les opinions s’étaient formées avant la Révolution, appartiennent encore à l’école de Voltaire, mais ils ont aujourd’hui soixante-dix ans, et ils sont seuls : aucune des générations venues depuis n’a adopté ni leur tour d’esprit ni leurs opinions ; aucun homme, âgé de soixante ans et au-dessous, qui sache écrire, qui exerce la moindre influence, ne professe une incrédulité moqueuse ; il y a des doutes, mais du désir de se rattacher à des opinions plus relevées ; il y a un besoin de religion et de respect pour des croyances que peu de gens, cependant, peuvent adopter complètement.
Nous qui sommes sur le théâtre même des scènes qui viennent d’avoir lieu, nous ne pouvons nous former une opinion vraie des causes qui les ont provoquées.
En avançant dans la vie, je me suis dit bien souvent que celui qui, dans sa jeunesse, à l’âge des nobles ambitions et de la belle ardeur, avait formé les plus hauts projets et conçu les plus magnifiques espérances, si, tout compte fait et toutes illusions dissipées, il se trouvait n’être déçu que de la moitié ou des trois quarts de son rêve, celui-là ne devait pas s’estimer encore trop mal partagé et n’avait pas trop à se plaindre du sort : c’est le cas de Du Bellay, qui, même en échouant et jusque dans le naufrage de la grande Armada littéraire dont il s’était fait le porte-voix et la trompette, a sauvé personnellement toute une part encore enviable de bon renom et de poésie.
Mais cela tourne bientôt à la gravité solitaire et à la mélancolique grandeur qui est le fond de cette nature de René : « Vingt fois depuis cette époque, dit-il, j’ai fait la même observation, vingt fois des sociétés se sont formées et dissoutes autour de moi.
Ces détails si vrais, si faciles, si heureux de présence d’esprit et de liberté d’expression, ces innocents et profonds souvenirs se jouant d’eux-mêmes dans le cadre sanglant, funèbre, qui les entoure, qui les resserre à chaque instant et qui bientôt va les supprimer avant la fin et les écraser, forment une des lectures éternellement charmantes et salutaires, les plus propres à tremper l’âme, à l’exhorter et à l’affermir en l’émouvant.
Après cela, si l’on s’étonnait, si l’on souriait encore de voir cette Marguerite si fort en contraste avec la première idée qu’on se fait de l’auteur des Contes et nouvelles, nous répondrions que notre impression ne s’est formée que sur la lecture des pièces qui attestent la suite sérieuse de ses pensées.
Sur les bénéfices s’élèvent beaucoup de grandes fortunes, encore plus de fortunes moyennes, et les capitaux ainsi formés cherchent un emploi. — Justement, voici que les plus nobles mains du royaume s’étendent pour les recevoir, nobles, princes du sang, états provinciaux, assemblées du clergé, au premier rang le roi, qui, étant le plus besogneux de tous, emprunte à dix pour cent et est toujours en quête de nouveaux prêteurs.
Les deux ensemble forment alors une représentation complexe, à deux temps : dans ce composé, la seconde nie la première, sur un point ou sur un autre ; et l’altération ainsi produite varie en grandeur et diffère en nature, suivant l’espèce des deux représentations qui sont unies et en conflit.
Il avait compris de bonne heure dans l’histoire que les infortunes, la pauvreté, l’exil, la fidélité réelle ou apparente aux causes perdues, forment devant la postérité un contraste pathétique avec le génie qui donne le plus sublime de ces rôles à la vie du grand citoyen, ou du grand poète, ou du grand politique.
» Pic de la Mirandole, le prodige lettré d’Italie, dans ses Mémoires, disait que le génie de Laurent était à la fois si énergique et si souple, qu’il paraissait avoir été formé pour triompher dans tous les genres. « Ce qui m’étonne surtout, ajoutait ce juge si compétent, c’est qu’au moment où il est le plus engagé dans les affaires de la république, il peut ramener l’entretien sur des sujets de littérature et de philosophie avec autant de liberté et de facilité que s’il était le maître de son temps comme de ses pensées. » Il écrivait des sonnets, restés classiques, et s’excusait en ces termes de se livrer à la poésie, crime illustre dont on l’accusait : « Il y a quelques personnes, dit-il, qui m’accuseront peut-être d’avoir perdu mon temps à écrire des vers et des commentaires sur des sujets amoureux, précisément lorsque j’étais plongé dans des occupations très-graves et très-multipliées.
LXXVIII On pourra lui contester beaucoup des qualités qui concourent à former un génie accompli et à laisser de lui une idée digne de la mission d’un de ces hommes que la postérité relève après leur malheur ou leur mort.
Les éléments d’une vision complète et colorée lui ont manqué, et le style de la pièce est plus pragmatique que poétique ; cependant il est visible qu’il a utilisé avec soin toutes les indications de mœurs et d’institutions, qui pouvaient l’aider à former une représentation sensible du sujet.
A l’époque où La Fontaine composa ses premiers poèmes, l’usage était d’écrire chaque ouvrage en vers, petits ou grands, soit dans la même mesure, soit en strophes formées symétriquement de vers inégaux.
La générosité fait parfois un bon usage de la richesse acquise, mais ce n’est pas elle qui l’a formée.
Enfin, une organisation, l’association wagnérienne, s’efforce de former le public au projet wagnérien populaire, artistique et religieux.
Ceci me ramène aux vœux que je me proposais de former en commençant cette chronique.
Le moi ne peut jamais avoir une connaissance du non-moi, sans être indissolublement uni au non-moi ; tout comme l’oxygène ne peut s’unir à l’hydrogène pour former de l’eau, sans se fondre ainsi que l’hydrogène dans un tertium quid.
Nous conviendrons que Candide & le Huron sont de son invention, & que l’invention, du premier sur-tout, est originale ; mais nous sommes obligés d’ajouter que ces deux Romans, dépourvus de machines & de nœuds, n’offrent qu’une suite d’événemens décousus & le plus souvent invraisemblables ; que la hardiesse & l’obscénité en forment l’intérêt principal ; & que ces défauts ne sauroient être rachetés par l’agrément des détails & les graces du style.
Il semble que nous venions de procéder simplement à une définition de mots ; car nous n’avons rien fait que grouper des phénomènes suivant leurs ressemblances et leurs différences et qu’imposer des noms aux groupes ainsi formés.
Cimes d’égale hauteur qui forment un sommet unique, ils sont tous les deux d’une originalité transcendante et première.
Les principes, la conscience, les questions morales qui dorment sous le sol de l’histoire, et qui en sont le feu central et la vie, tous ces profonds problèmes, qui forment le sens même de la Destinée humaine, ne lui importent guère.
Nos romans modernes forment ainsi comme une rallonge au livre de M.
Des différentes propriétés des unités sociales, nous n’avons retenu que leur faculté de former des masses, de s’agglomérer plus ou moins étroitement, de se mouvoir plus ou moins aisément ; mais croit-on que, sous le prétexte qu’une science idéale ne se nourrit que de quantité, nous réduisions toutes les différences des sociétés à des différences de nombres, et toutes les causes de leurs évolutions à des accroissements, condensations, ou déplacements de masses ?
Au lieu de « race », je dis : l’individu tel qu’il est formé par l’évolution historique et par les conditions géographiques32 ; au lieu de « milieu », je dis : le groupe politique et social (espace) ; au lieu de « moment », je dis : le principe directeur (temps), qui va nous occuper tout à l’heure.
Les événements et les sentiments de la vie réelle ne s’arrangent pas de manière à former des contrastes si calculés et des combinaisons si habiles. […] that was well for the masters of ceremonies of former ages.
Ces livres forment une héroïque trilogie qui demeurera — à coup sûr — le chef-d’œuvre du poète. […] Cela formait des recueils disparates, où le poète composait un florilège de ses meilleurs vers, dans l’unique but, souvent, de faire apprécier la richesse de ses rimes.
Chacune des lettres de ces manuscrits minutieux est un dessin que la seule dextérité des scribes n’a pu former avec une incomparable précision. […] Néologisme formé par Renée Dunan à partir du substantif féminin panclastite, qui désigne un explosif liquide.