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217. (1899) Les contemporains. Études et portraits littéraires. Septième série « Discours prononcé à la société des visiteurs des pauvres. » pp. 230-304

Le XVIIIe siècle a eu des douzaines d’auteurs dramatiques, qui ont écrit des centaines de pièces. […] Supposez qu’un critique, ayant à parler des auteurs dramatiques du mois, se trouve avoir, avec tous, commerce d’amitié ou de camaraderie. […] Il reste que je « juge », si j’ose encore m’exprimer ainsi, les cinq dernières productions de notre art dramatique d’une manière toute subjective et sur le plaisir qu’elles m’ont fait. […] Il y a, dans Paméla, comme un détachement fatigué à l’égard de ce qui est pourtant la partie la moins insignifiante de l’invention dramatique : les sentiments, les passions, les mouvements des âmes. […] C’est qu’on m’avait attaqué, et injustement, et sur autre chose que sur son mérite dramatique ou littéraire, dont je crois faire exactement le cas que je dois.

218. (1889) Histoire de la littérature française. Tome III (16e éd.) « Chapitre huitième »

De ces deux manières de concevoir le poème dramatique, quelle est la plus vraie ? […] Echapper à ces deux écueils dans la peinture de l’amour est le plus bel effort du poète dramatique. […] Quoi qu’il en soit, la plus difficile beauté, dans un poème dramatique, c’est une peinture de l’amour qui ne vieillisse pas. […] Là est la vérité du poème dramatique. […] Plus Racine produit, plus il se rapproche de l’idéal de l’art dramatique, la simplicité d’action.

219. (1814) Cours de littérature dramatique. Tome I

Placé au premier rang des auteurs dramatiques de notre époque par sa belle comédie des deux Gendres, M.  […] Il fallait une tête telle que celle de Corneille, pour tirer d’un sujet aussi ingrat tant de richesses dramatiques. […] C’était choquer trop ouvertement la vérité : car Richelieu, si sublime en politique, était en littérature et en art dramatique l’homme du plus mauvais goût. […] Corneille, en un mot, ce Corneille qu’on voudrait nous donner pour un rhéteur et pour un historien, est le plus chaud et le plus théâtral des poètes dramatiques. […] Je conseille aux auteurs dramatiques de puiser désormais dans l’histoire, et surtout d’appuyer leurs drames sur une autre base que l’amour : c’est aujourd’hui un fondement ruineux.

220. (1733) Réflexions critiques sur la poésie et la peinture « Troisième partie — Section 15, observations concernant la maniere dont les pieces dramatiques étoient représentées sur le théatre des anciens. De la passion que les grecs et les romains avoient pour le théatre, et de l’étude que les acteurs faisoient de leur art et des récompenses qui leur étoient données » pp. 248-264

Section 15, observations concernant la maniere dont les pieces dramatiques étoient représentées sur le théatre des anciens. […] D’ailleurs, la dépense immense que les grecs et les romains faisoient pour la représentation des pieces dramatiques, nous est un bon garent de l’attention qu’ils y donnoient.

221. (1904) Les œuvres et les hommes. Romanciers d’hier et d’avant-hier. XIX « Paul Meurice » pp. 231-241

Mais il est très compté comme auteur dramatique, — un auteur dramatique de seconde ou de troisième catégorie, — et surtout comme un des prêtres de l’Église Hugo, de cette Église où Victor Hugo, l’archevêque, selon l’expression si comique et si vivante de Cousin, pontifie depuis plus de trente ans, sous son fameux dais historique.

222. (1866) Petite comédie de la critique littéraire, ou Molière selon trois écoles philosophiques « Troisième partie. — L’école historique » pp. 253-354

Je crois qu’un poète dramatique peut se proposer de donner à ses personnages les paroles, l’accent, les gestes et toutes les franchises naturelles de la réalité. […] Dictionnaire philosophique ; article Art dramatique. […]  ; article Art dramatique. […] Dictionnaire philosophique ; article Art dramatique. […] Cours de littérature dramatique.

223. (1890) Les princes de la jeune critique pp. -299

Il serait curieux de comparer sa manière comme critique dramatique à celle de M.  […] Peut-être laisse-t-il percer ainsi le poète, le conteur et l’auteur dramatique en espérance qui sont en lui. […] Ô la jolie variété dramatique qui ne pouvait naître et fleurir qu’à Paris ! […] Depuis un an à peu près, son nom ne figure plus au bas du feuilleton dramatique de la Revue des Deux Mondes. […] Voici qu’elle est un séminaire de romanciers et d’auteurs dramatiques.

224. (1864) Nouveaux lundis. Tome II « Halévy, secrétaire perpétuel. »

Cousin, de tout temps poëte par l’imagination, entendant le dramatique à merveille, et qui alors aimait assez le théâtre, refaisait volontiers, en conversation du moins, les pièces qu’il avait vues, et ce jour-là au dessert, se sentant plus en verve encore que de coutume, il s’écria (je ne réponds que du sens et non des paroles) : « Je veux faire un drame, un opéra, j’en inventerai l’action, j’en tracerai le plan : toi (s’adressant à l’un des convives), tu l’écriras en vers ; vous, mon cher (se tournant vers un autre convive), vous en composerez la musique, vous en ferez les chœurs et les chants ; et quand l’ouvrage sera fini, nous le donnerons à Feydeau ou au Grand-Opéra. » Le poëte ainsi désigné, c’était Loyson ; le musicien, c’était Halévy ; le sujet de la pièce eût même été, dit-on, tiré d’un conte de Marmontel, les Quatre Flacons. […] Je prends cette historiette du dîner et ce serment dramatique des jeunes convives, sinon comme un fait précis, du moins comme une figure et un symbole. […] Halévy, l’habile compositeur tout occupé de ses partitions dramatiques ou savantes, semblait loin de prétendre à son héritage.

225. (1800) De la littérature considérée dans ses rapports avec les institutions sociales (2e éd.) « Première partie. De la littérature chez les anciens et chez les modernes — Chapitre X. De la littérature italienne et espagnole » pp. 228-255

Les Italiens ont-ils poussé très loin l’art dramatique dans leurs tragédies ? […] Les Italiens n’ont pas besoin d’être attendris, et les auteurs, faute de spectateurs, et les spectateurs, faute d’auteurs, ne se livrent point aux impressions profondes de l’art dramatique. Métastase cependant a su faire de ses opéra presque des tragédies, et quoiqu’il fût astreint à toutes les difficultés qu’impose l’obligation de se soumettre à la musique, il a su conserver de grandes beautés de style et des situations vraiment dramatiques.

226. (1865) Causeries du lundi. Tome VI (3e éd.) « Ducis. » pp. 456-473

Enfin, il couronna sa carrière dramatique par une tragédie de son invention, Abufar (1795). Ce Ducis, auteur dramatique, qui fut très contesté en son temps, mais qui réussit, somme toute, en dépit des résistances de Le Kain, des impatiences de Voltaire, des rudesses de Geoffroy, ce Ducis, qui fit couler bien des larmes sous Louis XVI, et que Talma, dans notre jeunesse, nous a ressuscité parfois avec génie, est aujourd’hui mort, ou à peu près mort ; et, s’il n’y avait que ce côté-là en lui, nous ne viendrions pas le tirer de ses limbes. […] Dès sa jeunesse, au milieu de ses travaux dramatiques, il avait un livre secret dans lequel il écrivait tout son examen de conscience, ses sujets de confession et de scrupule devant Dieu ; ce registre avait pour titre : Ma grande affaire, c’est-à-dire l’affaire du salut.

227. (1874) Premiers lundis. Tome II « Loève-Veimars. Le Népenthès, contes, nouvelles et critiques »

Le recueil que voici comprend, outre les morceaux précédemment indiqués et d’autres petits romans à la façon de la vicomtesse de Chamilly, un ensemble d’articles déjà publiés dans le Feuilleton dramatique dont est chargé au Temps M.  […] puisque j’en suis sur les conjectures hasardées après coup sur le génie de Racine, n’ai-je pas prétendu quelque part qu’il était bien plus propre à l’élégie, au lyrique, qu’au dramatique, et qu’en d’autres circonstances il se fût aisément passé du théâtre pour s’adonner à la poésie méditative et personnelle !

228. (1853) Histoire de la littérature dramatique. Tome II « Chapitre V. Comment finissent les comédiennes » pp. 216-393

Au milieu de la tirade la plus dramatique, le parterre criait : Joubert ! […] Quand il avait quinze ans, l’art dramatique était en grand honneur dans notre bon pays de France. […] de notre temps, nous appartenions corps et âme à l’art dramatique, c’était là toute notre vie. […] Si l’art dramatique a fait un pas avec Térence, la langue dramatique est parvenue à un immense progrès. […] Il a été indignement copié par son confrère Eupolis, membre de l’association dramatique.

229. (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — M — Meunier, Alexandre (18..-19.. ; auteur dramatique) »

. ; auteur dramatique) [Bibliographie] Ghislaine (1897). — La Bagatelle, comédie en un acte (1900).

230. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome I « Les trois siecles de la litterature françoise. — B — article »

L’indulgence qu’on doit à son sexe a soutenu quelque temps le succès de ses Ouvrages dramatiques.

231. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome I « Les trois siecles de la litterature françoise. — A — article » p. 121

Il y a apparence qu’avec un peu plus de culture, ses talens lui auroient fait un nom parmi les Auteurs dramatiques.

232. (1893) Impressions de théâtre. Septième série

Un « four » est la chose la plus douloureuse du monde pour un auteur dramatique. […] il eût fallu inventer des faits particuliers et significatifs, les détails d’une action dramatique. […] La scène est vigoureusement conduite, et dramatique au plus haut point. […] Il a plus de dramatique extérieur que ce rare ouvrage, et guère moins de « dessous ». […] En réalité, elle ne songe qu’à s’offrir le luxe d’une série de scènes d’un « dramatique » croissant.

233. (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — R — Richard, Maurice (18..-19.. ; auteur dramatique) »

. ; auteur dramatique) [Bibliographie] Petits poèmes (1896).

234. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome III « Les trois siècle de la littérature françoise. — L — article » p. 22

Sa mort, causée par la débauche, l’enleva dans la vigueur de l’âge, & l’empêcha de se faire une grande réputation dans la carriere dramatique.

235. (1827) Génie du christianisme. Seconde et troisième parties « Troisième partie. Beaux-arts et littérature. — Livre V. Harmonies de la religion chrétienne avec les scènes de la nature et les passions du cœur humain. — Chapitre premier. Division des Harmonies. »

., tiennent à la partie matérielle de l’architecture, tandis que les effets de la doctrine chrétienne, avec les passions du cœur de l’homme, et les tableaux de la nature, rentrent dans la partie dramatique et descriptive de la poésie.

236. (1800) De la littérature considérée dans ses rapports avec les institutions sociales (2e éd.) « Première partie. De la littérature chez les anciens et chez les modernes — Chapitre XI. De la littérature du Nord » pp. 256-269

Les grands effets dramatiques des Anglais, et après eux des Allemands, ne sont point tirés des sujets grecs, ni de leurs dogmes mythologiques. […] Le talent du poète dramatique s’augmente lorsqu’il vit au milieu d’une nation qui ne se prête pas trop facilement à la crédulité.

237. (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — D — Dumas, Alexandre (1802-1870) »

Dumas est un remarquable conteur ; il sait intéresser le lecteur par les qualités d’une imagination brillante qui, au don heureux de l’invention dramatique, joint la verve, l’action, la rapidité du récit, l’agilité d’un style qui court à son but et s’arrête peu pour décrire, encore moins pour prouver, car l’auteur n’a pas de systèmes ; mais cependant avec tous ces avantages, ses succès n’auraient pas été aussi grands s’il ne s’était pas servi de ces trois mobiles : la glorification de la personnalité humaine, les peintures hardies qui troublent les sens, les lieux communs du scepticisme voltairien. […] Il est en droit aussi de déclarer que nul, en son temps, ne posséda aussi complètement et au même degré le don spécial du théâtre, le génie dramatique, qu’il pratiqua « le métier » en ouvrier incomparable, qu’à ce point de vue, Hugo, malgré Hernani et Ruy Blas, Vigny, malgré la Maréchale d’Ancre et Chatterton, lui furent bien inférieurs.

238. (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — B — Brahm, Alcanter de (1868-1942) »

Brahm, Alcanter de (1868-1942) [Bibliographie] L’Évolution dramatique et musicale en 1893 (1894). — L’Arriviste (1894). — Éros chante (1896). — Critique d’Ibsen (1898). — L’Ostensoir des ironies (1900).

239. (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — D — Des Essarts, Alfred (1811-1893) »

Écrivain fécond et soigneux, en même temps romancier, auteur dramatique, poète, M. des Essarts a touché à tous les genres avec une remarquable souplesse de talent.

240. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome I « Les trois siecles de la litterature françoise. — C — article » p. 442

Auteur d’une infinité de petits Drames très-intéressans & très-moraux, recueillis les uns sous le nom de Proverbes dramatiques, les autres sous le titre de Théatre de campagne.

241. (1866) Petite comédie de la critique littéraire, ou Molière selon trois écoles philosophiques « Deuxième partie. — L’école critique » pp. 187-250

Partant de là, il en détermine l’idée, non pas avec profondeur, comme Hegel, mais superficiellement, avec cette préoccupation dominante de la forme extérieure des fables dramatiques, que Goethe lui reprochait283. […] Quant aux idées claires des poêles critiques et des critiques poètes, elles peuvent aussi être a priori et positives ; mais elles sont comme si elles n’étaient pas, tant qu’elles n’ont point passé de la puissance à l’acte, quitté les régions de la théorie pour la scène dramatique, et engendré quelque œuvre d’art, qui s’impose à l’admiration du genre humain. […] Je crois aussi que du commencement à la fin du monde, des bords de l’Atlantique et du Grand Océan à ceux de toutes les mers intérieures, une comédie a été et sera une pièce dramatique, représentant des actions ridicules, des discours ridicules, des personnages ridicules, en un mot, le petit côté de la nature humaine ; mais cela, je n’en suis pas aussi sûr. […] Uranie commence par quelques exclamations profondément senties, il est vrai, mais un peu générales peut-être et médiocrement instructives, sur la perfection du style de Molière, la vérité toujours si délicate ou si forte des caractères qu’il peint, la verve dramatique de tous ses personnages. […] Cours de littérature dramatique. — Douzième leçon.

242. (1858) Cours familier de littérature. V « XXXe entretien. La musique de Mozart (2e partie) » pp. 361-440

Il excelle dans tous les genres, il étend sa domination sur tout le vaste empire de l’art, depuis la canzonetta jusqu’au poème dramatique, depuis la sonate jusqu’à la symphonie : son imagination, aussi variée que profonde, aussi tendre que sublime, exprime tous les sentiments de la nature humaine, depuis le demi-sourire jusqu’à la grâce, et les transports de l’amour jusqu’aux sombres terreurs de l’âme religieuse ; car il ne faut pas oublier que c’est la même plume qui a écrit le Mariage de Figaro et la messe de Requiem. […] XX Maintenant si l’on nous demande laquelle des musiques nous préférons, de celle qui chante seule sans parole, ou de celle que le dialogue accompagne des paroles sur la scène, nous n’hésitons pas à préférer la musique non dramatique à la musique théâtrale. […] Eh bien, c’est là précisément ce que fait le musicien, ce parleur sans parole de la langue des sens, quand il s’associe au poète dramatique pour faire dialoguer, frémir, sangloter, crier, hurler sa musique dans ce qu’on appelle un opéra sur un thème donné par son poète. […] Nous comprenons très bien que le musicien, le poète, le décorateur, le chanteur, le danseur, le déclamateur dramatique, le peintre et le statuaire aient eu la pensée de s’associer en un seul groupe d’arts confondus sur la scène, afin de produire sur la multitude un prestige souverain à l’aide de tous ces prestiges réunis. […] Est-ce qu’une symphonie de Beethoven n’est pas mille fois plus dramatique, pour une imagination rêveuse de l’amateur prédestiné et passionné de musique, que tous les drames écrits par un poète pour servir de texte ou de cadre à un drame musical sur le théâtre ?

243. (1865) Causeries du lundi. Tome VI (3e éd.) « Monsieur Étienne, ou une émeute littéraire sous l’Empire. » pp. 474-493

On peut suivre aujourd’hui de point en point la série de ses essais et de ses progrès dans les quatre volumes d’Œuvres dramatiques publiées par la famille, et où M.  […] Il est difficile d’asseoir un jugement littéraire complet sur les premiers essais dramatiques de M.  […] Étienne préludait véritablement aux Deux Gendres, cette pièce qui est le point central où son œuvre dramatique vient aboutir.

244. (1876) Chroniques parisiennes (1843-1845) « XLII » p. 172

Félix Pyat s’est porté pour le vengeur de Chénier : a-t-il lui-même, pour son compte, quelque dent particulière contre Janin qui l’aurait maltraité comme auteur dramatique ?

245. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l'esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu'en 1781. Tome IV « Les trois siecles de la littérature françoise.ABCD — S. — article » p. 301

Soubeyran, à vouloir prouver que la Prose est préférable à la Poésie, dans le genre dramatique : on dira seulement, que son amour pour la Prose le porta à augmenter les fonds du Prix d'Eloquence de l'Académie de Toulouse.

246. (1892) Essais sur la littérature contemporaine

C’est qu’ils ont beau faire de la critique ; ils nourrissent tous, dans le fond de leur cœur, une secrète ambition de romancier, d’auteur dramatique, ou de poète. […] Ô reporters, s’il m’est permis de vous donner un bon conseil, n’interrogez jamais les poètes sur les poètes, les romanciers sur les romanciers, les auteurs dramatiques sur les auteurs dramatiques ! […] Il comprendra que la nature toute seule peut bien faire des peintres ou des poètes, mais que c’est la société qui fait les auteurs dramatiques et les romanciers. […] Tout cela peut donc bien entrer dans la définition de l’œuvre dramatique ; et, selon les temps, selon les hommes, tout cela y est effectivement entré. […] Non pas, évidemment, que l’on y doive soutenir ce qu’on appelle des thèses, quoique d’ailleurs il y ait des thèses proprement et éminemment dramatiques.

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