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318. (1890) Causeries littéraires (1872-1888)

Dieu sait si on l’attendait avec impatience ! […] Et qu’attendre du petit Alphonse ? […] — Attendez ! […] dit l’hôtelier ; eh bien, attendez ! […] Le ministre attend et l’occasion est favorable.

319. (1895) La science et la religion. Réponse à quelques objections

J’y louais, comme je pouvais, la généreuse initiative ou l’audace apostolique du pape Léon XIII ; mais bien loin d’être l’un des premiers, j’étais au contraire l’un des derniers à le faire, et, à cet égard, je n’ai qu’un regret, — qui est d’avoir trop attendu. […] Ce qu’il a bien voulu me dire, on ne s’attend sans doute pas que je commette ici, ni nulle part, l’indiscrétion ou l’inconvenance de le publier1. […] J’arrive enfin aux sciences historiques, — si ce sont des sciences, — et, comme les sciences naturelles, je ne puis m’empêcher d’observer d’abord qu’elles nous ont appris assurément beaucoup de choses, mais aucune de celles que nous attendions de leurs progrès. […] Il a compris ce que l’on attendait du plus grand pouvoir moral qui soit parmi les hommes, et le plus ancien. […] Est-ce à dire que nous puissions attendre du « catholicisme », ou, en général, de la « religion » ce que depuis trois ou quatre cents ans nous avons vainement attendu de la « science ? 

320. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome II « Les trois siècles de la littérature françoise. — D. — article »

Desbois doit en attendre une très ample.

321. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome I « Les trois siecles de la litterature françoise. — C — article » p. 533

Tant il est vrai que les éloges de l’amitié, ou de la flatterie, ne sauroient défendre la médiocrité de la destinée qui l’attend !

322. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome III « Les trois siècle de la littérature françoise. — L — article »

On ne se fait jamais un grand nom par de petites choses ; mais enfin il est des Esprits qui amusent pour le moment, & le suffrage du moment est toute la récompense qu’ils doivent attendre.

323. (1869) Portraits contemporains. Tome I (4e éd.) « George Sand — George Sand, Indiana (1832) »

Indiana est une créole de l’île Bourbon, une créole triste et pâle, qui a du sang espagnol dans les veines ; une Indienne malade du mal d’Europe, menue, frêle et fluette (gracilis) ; âme souffrante, étiolée, avide d’un amour qu’elle attend et qu’elle n’espère plus ; organisation débile, défaillante par elle-même, peu sensuelle, tout éthérée, toute soumise à l’âme, et capable, quand il le faudra, des plus robustes épreuves. […] Indiana, dès l’abord, prend l’amour au sérieux ; elle choisit, elle désigne du cœur Raymon comme l’être idéal qu’elle a constamment attendu, comme celui qui doit porter le bonheur dans ses jours.

324. (1874) Premiers lundis. Tome II « Poésie — George Sand. Cosima. »

On ne s’appelle pas George Sand impunément ; on n’a pas remué depuis huit ans toutes les imaginations, ravi bien des cœurs, offensé et flétri bien des égoïsmes, heurté plus d’une autorité et d’une croyance, déchaîné tous les enthousiasmes, toutes les curiosités, toutes les colères, pour venir ensuite débuter un soir par un drame indifféremment attendu, impartialement écouté, comme on ferait pour un auteur nouveau-né qui ne sera connu que demain. […] Une certaine fraction du public paraissait s’attendre à un genre d’extraordinaire qui n’est pas venu ; cette sorte d’attention, nécessairement fort défavorable, lorsqu’elle a cherché à se porter et à se faire jour sur certains mots du dialogue, a été bientôt déjouée, car la suite ne répondait en rien à l’intention qu’on supposait voir percer et qu’on introduisait plus sottement encore que malignement.

325. (1894) Propos de littérature « Chapitre Ier » pp. 11-22

Ce que je veux, ce que j’attends, c’est de songer. […] Au signe de l’Ange elle s’est surpassée et conquise, ou bien elle a attendu vainement et s’est détournée à la fin, ne se découvrant pas encore.

326. (1909) Les œuvres et les hommes. Critiques diverses. XXVI. « Charles Monselet »

— on le pria, si je m’en souviens bien, de nous dire des vers au dessert, et on s’attendait à quelque chose comme les Petites blanchisseuses ou toute autre gaîté un peu vive de cet esprit qui traite parfois la grâce comme lui-même… en la grisant, et qui lui fait faire… (voulez-vous que je dise : trop souvent ? […] que nous attendions de sa Muse ; des vers qui n’étaient pas, certes !

327. (1909) Les œuvres et les hommes. Critiques diverses. XXVI. « Pélisson et d’Olivet »

Peut-être Livet (c’est presque d’Olivet, par le nom du moins,) attend-il d’être académicien à son tour pour reprendre l’histoire de l’Académie de 1700 jusqu’à nos jours ; mais, s’il attend cela, nous n’aurons qu’une histoire dans le genre et le goût de celles qu’il a rééditées, c’est-à-dire sans vue, sans profondeur et sans vérité.

328. (1860) Les œuvres et les hommes. Les philosophes et les écrivains religieux (première série). I « IV. Saisset »

On s’attendait peu à ce ton, agréable du reste, — et convenable surtout, — de la part de M.  […] … Le livre d’aujourd’hui est divisé en deux parties : la première est l’histoire discursive et critique des philosophes antérieurs et contemporains et de leurs systèmes, Descartes, Mallebranche, Spinosa, Newton, Leibnitz, Kant, Fichte, Schelling et Hegel, et dans un temps où la philosophie n’est plus que l’histoire de la philosophie, cette partie du livre, dans laquelle il y a l’habitude des matières traitées qui singe assez bien le talent, se recommande par l’intérêt d’une discussion menée grand train et avec aisance ; mais d’importance de sujet, elle est bien inférieure à cette seconde partie où l’esprit s’attend à trouver contre toutes les erreurs et les extravagances signalées par l’auteur dans toutes les philosophies, un boulevard doctrinal solide, et s’achoppe assez tristement contre ces infiniment petits philosophiques : — le déisme de la psychologie et ses conséquences inductives et probables, ce déisme dont Bossuet disait, avec la péremptoire autorité de sa parole, « qu’il n’est qu’un athéisme déguisé ! 

329. (1860) Les œuvres et les hommes. Les philosophes et les écrivains religieux (première série). I « XXV. Le Père Ventura »

Assurément, ce moment du livre est imposant, et nous attendions à cette place, dans ce discours final, quelque chose de péremptoire sur lequel le prédicateur nous aurait laissés. […] Et dire comment et par quels moyens cette traduction était possible, le dire nettement, voilà la politique sacrée comme en ferait Bossuet à cette heure et que nous attendions du P. 

330. (1906) Les œuvres et les hommes. Poésie et poètes. XXIII « Émile Augier, Louis Bouilhet, Reboul »

Sans doute, tu lui dis… Ce « sans doute tu lui dis » est Augier tout entier dans un seul mot et donne, sans plus nous faire attendre, une idée de son tour poétique et des ressources de la langue qu’il parle. […] Lui aussi, comme Émile Augier, n’a pas attendu son succès, et peut-être, lui aussi, qui sait ?

331. (1906) Les œuvres et les hommes. Poésie et poètes. XXIII « Maurice Bouchor »

… Parce que je pressentais mieux, et que j’attendais mieux de ce jeune homme, — et j’ai bien fait d’attendre, car évidemment voici mieux !

332. (1889) Les œuvres et les hommes. Les poètes (deuxième série). XI « Corneille »

» l’imagination qu’on enflamme s’attend à quelque chose de splendide. Elle s’attend à quelque livre de feu, poétique comme le poète qui l’inspire.

333. (1886) Le roman russe pp. -351

Restons au Caucase pour y attendre Lermontof. […] Non-seulement on ne lui offrait rien de ce qu’il attendait, mais on refusait partout ce provincial sans appuis. […] qu’est-ce qui vous attend ?  […] Car Tchitchikof n’est pas mort ; le prévaricateur et l’intrigant attendent toujours sa visite. […] Qu’on ne s’attende pas à trouver là les séductions qui recommandent Tolstoï et Dostoïevsky.

334. (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — T — Tory, André »

Mais la vierge attendue ne sera jamais nôtre, car l’idéal qu’on touche ne serait plus un idéal, et la nature est clémente en ceci, qu’elle nous leurre d’espérance, sans permettre la possession qui nous tuerait l’espérance.

335. (1767) Salon de 1767 « Dessin. Gravure — Moitte »

Duhamel à qui Maupertuis disait : convenez qu’excepté vous, tous les physiciens de l’académie ne sont que des sots, et qui répondait ingénuement à Maupertuis : je sais bien, monsieur, que la politesse excepte toujours celui à qui l’on parle. ce Duhamel a inventé une infinité de machines qui ne servent à rien, écrit et traduit une infinité de livres sur l’agriculture qu’on ne connaît plus ; fait toute sa vie des expériences dont on attend encore quelque résultat utile ; c’est un chien qui suit à vue le gibier que les chiens qui ont du nez font lever, qui le fait abandonner aux autres et qui ne le prend jamais.

336. (1867) Nouveaux lundis. Tome IX « Madame de Verdelin  »

Cette vogue, cette faveur, tant attendue, lui venait enfin, mais elle avait perdu de sa grâce. […] C’est qu’étant lui-même l’expression harmonieuse ou éloquente des joies, des douleurs, des désirs de son époque, il a fait vibrer à un moment la corde cachée qui aurait peut-être toujours sommeillé sans lui ; il a tiré du silence et du néant la note intime et profonde qui n’attendait que lui pour résonner, mais que lui seul pouvait apprendre à l’âme mystérieuse qui la contenait sans le savoir. […] Sa sensibilité aussi s’est usée à attendre, à souffrir ; le pli est pris : pourquoi changer ? […] Quoi de plus doux et de plus innocent, en effet, que de s’occuper dans un détail exact et avec une attention comme affectueuse d’une existence disparue, de ressaisir une figure nette et distincte dans le passé, de donner tous ses soins, pour la recomposer et la montrer aux autres, à celle qui ne nous est de rien, de qui l’on n’attend rien, mais dont je ne sais quelle grâce, quelle bienveillance souriante nous attire et nous a charmés ? […] Mais il est piquant d’observer, cependant, comme les générations se succèdent et s’enchaînent avec contraste : on ne s’attendait guère à voir l’amie de Jean-Jacques et sa voisine de Montmorency émue de crainte et d’intérêt au lendemain de Friedland.

337. (1875) Premiers lundis. Tome III « Du point de départ et des origines de la langue et de la littérature française »

Cette méthode, cette critique, il ne faut pas l’attendre de ces premiers chercheurs, avant tout empressés et zélés. […] Quand ils sont des transcripteurs exacts, on a ce qu’on peut en attendre de mieux. […] Guizot m’attendait pour me conduire chez Fauriel, qui est un ami de Benjamin (Constant). […] Ce Dictionnaire, tel qu’on peut l’attendre de M.  […] Je ne dois pas vous dissimuler que ces résultats assez imprévus, et plus précis qu’on n’était accoutumé à les obtenir et à les attendre en pareille matière, n’ont pas commencé à se produire sans soulever des objections parmi nos érudits.

338. (1868) Cours familier de littérature. XXV « CXLVIe entretien. Ossian fils de Fingal, (suite) »

Elle me dit d’attendre que trois lunes fussent écoulées […] En vain mon père attendit mon retour, en vain ma mère pleura mon absence. […] Salgar, ici est l’arbre, ici est le rocher, ici t’attend Colma ! […] Je m’assieds seule avec ma douleur, et je vais attendre dans les larmes le retour du matin. […] C’est là qu’Armar attend sa chère Daura.

339. (1857) Cours familier de littérature. IV « XIXe entretien. Littérature légère. Alfred de Musset (suite) » pp. 1-80

Comme on voit dans l’été, sur les herbes fauchées, Deux louves, remuant les feuilles desséchées, S’arrêter face à face, et se montrer la dent ; La rage les excite au combat ; cependant Elles tournent en rond lentement, et s’attendent ; Leurs mufles amaigris l’un vers l’autre se tendent. […] Juana attend avec impatience son amant. […] Dalti, c’est le nom de l’amant, attend le signal des entretiens secrets dans une église. […] Il cherche autour de lui la place accoutumée Où sa femme l’attend sur le seuil entr’ouvert ; Il voit un peu de cendre au milieu d’un désert. […] Ou n’est-ce pas plutôt que cet ennui profond Que contient chaque coupe et qu’on savoure au fond Des ivresses du cœur, amère et fade lie, Fit détourner ta lèvre avec mélancolie… J’en étais là, quand le son de la corne du pâtre qui rassemble les vaches pour les ramener à l’étable se fit entendre dans la prairie au bas des chênes, et me rappela moi-même au foyer où j’étais attendu.

340. (1870) Causeries du lundi. Tome XII (3e éd.) « Santeul ou de la poésie latine sous Louis XIV, par M. Montalant-Bougleux, 1 vol. in-12. Paris, 1855. — I » pp. 20-38

et ces cheveux épars qui se dressent en désordre autour du front, ils n’attendent que le souffle du dieu. […] C’est pour aller dîner en ville qu’il est sorti, mais sa route est semée de tant d’accidents et de rencontres qu’il va souvent autre part qu’à l’endroit où on l’attendait. […] Mais puisque enfin vous voilà homme fait, et dans la pleine maturité de l’âge, de plus grands sujets vous appellent. » Et il lui montrait la troupe glorieuse des saints et des martyrs qui, rangés dans le ciel, n’attendaient que leur poète.

341. (1870) Causeries du lundi. Tome XIV (3e éd.) « Charles-Victor de Bonstetten. Étude biographique et littéraire, par M. Aimé Steinlen. — II » pp. 435-454

Mandé chez l’avoyer, il s’attendait à ce que celui-ci lui parlât affaires et s’ouvrît avec lui des secrets d’État : il repassait en idée, au moment de l’audience, son Machiavel et son Montesquieu. […] Il n’avait pas attendu d’être si proche voisin de Coppet pour devenir un ami particulier des Necker et pour connaître familièrement Mme de Staël. […] À peine est-elle dehors que sa fille, comme délivrée, bondit sur sa chaise, roule sa serviette, y fait un nœud et la lance à la tête du grave personnage qui s’y prête comme s’il n’avait attendu que le signal, et toute une partie entre eux commence ; elle le prend dans ses bras et lui fait danser une ronde.

342. (1870) Causeries du lundi. Tome XV (3e éd.) « Journal d’Olivier Lefèvre d’Ormesson, publié par M. Chéruel » pp. 35-52

Je ne suis pas de ceux qui, par une estime exagérée, mettent les pièces et les matériaux au-dessus de l’œuvre définitive ; mais comme les monuments historiques vraiment dignes de ce nom sont rares, comme ils se font longtemps attendre, et comme d’ailleurs ils ne sont possibles et durables qu’à la condition de combiner et de fondre dans leur ciment toutes les matières premières, de longue main produites et préparées, il n’est pas mauvais que celles-ci se produisent auparavant et soient mises en pleine lumière ; ceux qui aiment à réfléchir peuvent, en les parcourant, s’y tailler çà et là des chapitres d’histoire provisoire à leur usage ; ce ne sont pas les moins instructifs et les moins vrais. […] Henri IV avait besoin de ligueurs aussi tièdes que d’Ormesson pour rentrer dans Paris : c’étaient ses amis et auxiliaires du dedans, qui n’attendaient que sa présence à la messe pour le déclarerb. […] [1re éd.] qui n’attendaient que sa présence à la messe pour se déclarer.

343. (1864) Nouveaux lundis. Tome II « Une monarchie en décadence, déboires de la cour d’Espagne sous le règne de Charles II, Par le marquis de Villars »

On attendait avec impatience la jeune reine. […] Le roi l’attendait à Burgos. […] L’argent manquait absolument ; quand le galion arrivait chaque année des Indes, l’or si attendu qu’il apportait était dépensé à l’avance, et aussitôt dévoré et dilapidé.

344. (1865) Nouveaux lundis. Tome IV « Ducis épistolaire (suite) »

Il priait à sa manière : « D’autres invoquent les dieux avant le sommeil ; pour moi, je bénis mes amis. » — Il avait pourtant des jours et des heures où il exprimait le regret de ne plus sentir en lui aucune aspiration vers l’avenir, aucun recours à la récompense du juste ; il eût désiré plus de malheurs encore qu’il ne lui en était échu, s’il avait dû y puiser et y ressaisir une espérance d’immortalité : « Vous, écrivait-il à Rousseau, vous attendez une récompense qui vous serait bien due et dont je vous envie l’espoir délicieux au prix des persécutions qui le peuvent mériter. […] Comme je ne sais si j’aurai la patience de l’attendre ou le courage de la hâter, j’explique ici mes volontés dernières. » Des idées de suicide, on le voit, n’avaient cessé de traverser ou d’obséder son esprit74. […] je le sais, elle était mortelle, je le suis aussi, et voilà ce qui adoucit ma peine ; car je la rejoindrai, cette chère enfant, et au fond de cette même terre où elle m’a précédé si jeune, et qui attend ma vénérable mère, à laquelle je suis peut-être condamné à survivre.

345. (1866) Nouveaux lundis. Tome VI « Vie de Jésus, par M. Ernest Renan »

Renan, ont un sens douteux et double et ne sont pas entendus également des deux côtés. » Un troisième ami m’arriva avant la fin de la journée ; celui-ci est très-mesuré et très-circonspect, c’est un prudent et un politique ; il vit le livre sur ma table, ne me questionna que pour la forme et, sans attendre ma réponse, me dit : « Je n’aime pas ces sortes de livres, ni voir agiter et remuer ces questions. […] Il le sait, et s’il s’est montré habile à choisir son heure, il est homme aussi à l’attendre. […] — Le mercredi 24 juin 1863, jour où le livre avait paru, le Constitutionnel avait inséré la note suivante : « La librairie Michel Lévy met aujourd’hui même en vente un livre qui était depuis longtemps annoncé et bien impatiemment attendu, la Vie de Jésus, par M. 

346. (1867) Nouveaux lundis. Tome VII « M. Émile de Girardin. »

Vers la fin de mars, chaque soir, La Presse ne sortait plus imprimée de ses ateliers, rue Montmartre, sans être avidement attendue et accueillie par des groupes qui ne la lisaient pas seulement, qui la déchiraient. […] Voici un ami que j’attendais, M.  […] Il ne manquait pas de gens qui l’attendaient à cette nouvelle épreuve et qui auraient bien voulu le déclarer dépassé et arriéré.

347. (1911) La valeur de la science « Troisième partie : La valeur objective de la science — Chapitre XI. La Science et la Réalité. »

On doit toujours s’attendre à ce que des mesures plus précises nous obligent à ajouter de nouveaux termes à nos formules ; c’est ce qui est arrivé par exemple pour la loi de Mariotte. […] Celles-là aussi se réaliseront, seulement il faudrait les attendre longtemps ; si l’on observait un gaz pendant un temps assez long, on finirait certainement par le voir s’écarter, pendant un temps très court, de la loi de Mariotte. Combien de temps faudrait-il attendre ?

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