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673. (1899) Le monde attend son évangile. À propos de « Fécondité » (La Plume) pp. 700-702

L’organisation des États doit moins constituer la morale que dépendre de ses prescriptions et que résulter de ses lois.

674. (1762) Réflexions sur l’ode

En tout genre de talents, le menu peuple est aujourd’hui très nombreux ; et malheureusement on ne peut pas dire des beaux-arts comme des États, que c’est le peuple qui en fait la force.

675. (1906) Les œuvres et les hommes. Femmes et moralistes. XXII. « Henri Rochefort » pp. 269-279

Rochefort ajoute qu’il « va céder sa femme à l’État, parce qu’elle peut être coupée en deux par une rue nouvelle ».

676. (1904) Les œuvres et les hommes. Romanciers d’hier et d’avant-hier. XIX « Paul Meurice » pp. 231-241

Voilà que dès les premières pages de son roman Paul Meurice, asservi aux folles idées de sa préface, nous peint son immense Césara, son « Chevalier de l’Esprit », son homme d’État des temps futurs et qui s’est dévoué à en devancer et à en préparer l’heure, couché sur un canapé, à quarante-cinq ans, — l’âge d’Arnolphe dans la comédie, — avec la chanteuse Miriam, sa maîtresse, qu’il tient par la nuque, « sous ses boucles brunes », et à laquelle il débite toutes les puérilités de l’amour qui nous semblent si bêtes après quarante ans !

677. (1773) Essai sur les éloges « Chapitre XIII. Éloges donnés aux empereurs, depuis Auguste jusqu’à Trajan. »

Dans ces temps de crise, où les gouvernements changent, et où les peuples agités passent de la liberté républicaine à une autre constitution, l’homme d’état a besoin de l’homme d’esprit ; Horace, par le genre du sien, était un instrument utile à Octave ; ses chansons voluptueuses adoucissaient des esprits rendus féroces par les guerres de liberté ; ses satires détournaient sur les ridicules, des regards qui auparavant se portaient sur le gouvernement et sur l’État ; sa philosophie, tenant à un esprit moins ardent que sage, prenant le milieu de tout, évitant l’excès de tout, calmait l’impétuosité des caractères et plaçait la sagesse à côté du repos ; enfin ses éloges éternels d’Octave accoutumaient au respect et faisaient illusion sur les crimes ; la génération, qui ne les avait pas vus, était trompée ; celle qui s’en souvenait, doutait presque si elle les avait vus.

678. (1773) Essai sur les éloges « Chapitre XIV. Panégyrique de Trajan, par Pline le jeune. »

Il se souvient qu’il est homme, il se souvient qu’il commande à des hommes29… « Les riches ont d’assez grands motifs pour donner des citoyens à l’État, il n’y a qu’un bon gouvernement qui puisse encourager les pauvres à devenir pères.

679. (1773) Essai sur les éloges « Chapitre XVII. De l’éloquence au temps de Dioclétien. Des orateurs des Gaules. Panégyriques en l’honneur de Maximien et de Constance Chlore. »

Il eût mieux valu dire que sa valeur n’était rien à son humanité ; qu’empereur il fut modeste et doux ; que maître absolu, il donna, par ses vertus, des bornes à un pouvoir qui n’en avait pas ; qu’il n’eut point de trésor, parce qu’il voulait que chacun de ses sujets en eût un ; que les jours de fêtes, il empruntait la vaisselle d’or et d’argent de ses amis, parce qu’il n’en avait point lui-même ; qu’il fut humain en religion comme en politique ; et que, pendant tout le temps qu’il régna, tandis que les autres empereurs, persécuteurs des chrétiens, lui donnaient l’exemple d’une superstition inquiète et féroce, il ne fit jamais, dans ses États, ni dresser un échafaud, ni allumer un bûcher.

680. (1824) Épître aux muses sur les romantiques

Le style romantique a dès le consulat Ouvert l’académie et le conseil d’État.

681. (1898) Introduction aux études historiques pp. 17-281

État d’esprit singulier ! […] — Et même les groupes précisés par une organisation officielle, les États et les Églises, ne sont que des unités superficielles formées d’éléments hétérogènes. […] Un Canadien français est membre de l’État britannique, de l’Église catholique, du groupe de langue française. […] Pourtant la nécessité force à abréger, on ne peut conserver tous les actes de tous les membres d’une assemblée ou de tous les fonctionnaires d’un État. […] Les historiens ont été amenés de nos jours à adopter la division par États (histoires nationales) et par époques232.

682. (1927) Des romantiques à nous

Si « laïcité » s’applique à la condition purement civile d’un Etat émancipé de la tutelle ou du contrôle de toute autorité religieuse particulière, je suis laïque autant qu’on peut l’être. […] Mais ses partisans eux-mêmes doivent reconnaître que, en pratique, dans l’Etat moderne, cette entière indépendance du pouvoir civil est notamment la garantie la plus nécessaire de la liberté de conscience et de la paix religieuse entre citoyens. […] Mais dans ses écoles, à lui, l’Etat républicain a voulu offrir, en outre des connaissances usuelles, une doctrine morale complète, capable de suffire à l’éducation de l’homme. […] L’Etat, avec sa puissance matérielle, dont la seule présence a quelque chose de contraignant, malgré qu’il en ait, possède-t-il un tel droit ? […] Après le coup d’Etat, et sans que je veuille ici mettre en cause la corrélation entre ces deux faits, un retour de vigueur et de dignité s’accuse dans tous les domaines de l’esprit.

683. (1914) Note conjointe sur M. Descartes et la philosophie cartésienne pp. 59-331

Et entouré de quelle basse tourbe de politiciens d’Église et de politiciens d’État. […] D’un procès d’Église et d’un procès d’État. […] Leur idéal, s’il est permis de parler ainsi, est un idéal d’État, un idéal d’hôpital d’État, une immense maison finale et mortuaire, sans soucis, sans pensée, sans race. […] Mais quand il n’y aura plus de peuple et de race, où sera l’État. […] L’argent est le maître de l’homme d’État comme il est le maître de l’homme d’affaires.

684. (1860) Cours familier de littérature. IX « XLIXe entretien. Les salons littéraires. Souvenirs de madame Récamier » pp. 6-80

Elle habitait Rome ; son palais était une cour de distinction en tout genre : hommes d’État, poètes, écrivains, peintres, sculpteurs, savants de toutes les nations s’y réunissaient à toute heure. […] — Oui, certainement, me répondit l’homme d’État. — Eh bien ! Monsieur, je ne serais pas homme politique si je vous disais le motif pour lequel je ne veux pas m’engager par une reconnaissance quelconque avec le gouvernement de la dynastie d’Orléans. » L’homme d’État pâlit à ces mots, inclina la tête et n’insista plus ; on eût dit que le fantôme d’une révolution possible lui avait apparu dans mes paroles.

685. (1861) Cours familier de littérature. XI « LXVe entretien. J.-J. Rousseau. Son faux Contrat social et le vrai contrat social (1re partie) » pp. 337-416

Esprit et cœur, sa République est en tout le paradoxe de Dieu, le contrepied de la nature, le roman de l’homme, depuis l’égalité des biens, aussi impossible à réaliser que le niveau constant des vagues sur la surface incessamment mobile de l’Océan ; depuis la communauté des produits, produits aussi impossibles à répartir qu’à créer, puisque la répartition suppose l’infaillibilité divine dans le gouvernement, et que le produit lui-même suppose l’uniformité du travail dans l’oisif, qui consomme sans rien faire, et dans l’homme laborieux, qui travaille sans salaire ; depuis la destruction de la famille, ce nid générateur et conservateur de l’espèce humaine, pour remplacer le père et la mère par une maternité métaphysique de l’État, qui n’a pas de lait, et par une paternité métaphysique de l’État, qui n’a pas d’entrailles ; depuis la communauté des femmes, qui change l’amour en bestialité, jusqu’à la communauté des enfants, qui détruit la piété filiale en défendant aux enfants de connaître leur père ; depuis le meurtre des nouveau-nés mal conformés, pour épurer la race, jusqu’au meurtre des vieillards, pour écarter des yeux le spectacle de la décadence et la céleste vertu de la compassion. […] On conçoit que des esprits sains, exercés par de longues années de vie publique, écrivent dans leur maturité des tables de la loi, des codes sociaux, des commentaires sur les gouvernements des nations, appropriés aux caractères, aux mœurs, aux traditions, aux âges, à la situation géographique des États, aux circonstances, même politiques, des peuples dont ils éclairent les pas dans la route de leur civilisation.

686. (1913) Les antinomies entre l’individu et la société « Chapitre II. L’antinomie psychologique l’antinomie dans la vie intellectuelle » pp. 5-69

. — Reste debout l’idée de l’État, fondement de l’édifice politique. […] Elle s’attaque non plus seulement à l’État, mais à l’idée même de société, aux mœurs, à l’opinion, à toutes les idées sociales. […] Raisonneur géométrique, il croit que tout se tient dans l’ordre intellectuel comme dans l’ordre social ; que la révolte contre la religion doit entraîner la révolte contre la raison, la révolte contre l’État, contre la morale, contre la société, contre toutes les idées qui ne sont pas la propriété exclusive et qui ne portent pas la marque de fabrique de l’Unique.

687. (1900) La méthode scientifique de l’histoire littéraire « Troisième partie. Étude de la littérature dans une époque donnée causes et lois de l’évolution littéraire — Chapitre XVI. La littérature et l’éducation publique. Les académies, les cénacles. » pp. 407-442

Mably écrit153 : « L’histoire de ces deux peuples est une grande école de morale et de politique. » Rollin dit à son tour154 : « Les Romains ont été regardés dans tous les siècles, et le sont encore aujourd’hui, comme des hommes d’un mérite extraordinaire et qui peuvent servir de modèles en tout genre dans la conduite et le gouvernement des États. » Marie-Joseph Chénier155 célèbre ces temps Où des républicains étaient maîtres du monde, Où le Tibre orgueilleux de leur porter son onde Admirait sur ses bords un peuple de héros. […] De la sorte, l’enfant sortira du collège ignorant les institutions du pays où il doit vivre ; il ne saura pas ce que sont les Parlements ou les États généraux ; mais en revanche il pourra expliquer ce qu’étaient les éphores et les tribuns, raconter dans le plus grand détail ce qu’ont fait les Gracques ou César. […] Enfin la Comédie-Française, exploitée sous le contrôle de l’Etat par une Société d’acteurs, a rempli une fonction analogue à celle de l’Académie ; elle a été, elle est encore, suivant une expression de M. 

688. (1856) Cours familier de littérature. II « VIIIe entretien » pp. 87-159

Ces poètes, ces orateurs, ces hommes d’État, bien que remplacés sur les trois scènes par des hommes qui soutiennent le nom de leur patrie, semblent avoir épuisé pour un temps la prodigieuse fécondité de l’esprit humain dans le commencement de ce siècle. […] La nature, sollicitée par le patriotisme, y concentre sa vigueur pour faire d’abord des citoyens, puis des hommes d’État, puis des orateurs, puis des poètes. […] Le français était devenu, sous la main virile des écrivains de son siècle, la langue des chaires sacrées, des affaires d’État et des livres ; elle devait en faire la langue par excellence de la conversation et de la familiarité.

689. (1857) Cours familier de littérature. III « XIIIe entretien. Racine. — Athalie » pp. 5-80

Le crime de liberté de pensée n’était plus seulement un crime contre le ciel, c’était un crime contre l’État. […] Saint-Cyr était un splendide noviciat de futures mères de familles nobles qui devaient perpétuer, par les exemples et les enseignements domestiques, le zèle envers la religion de l’État, le dévouement au roi, et la reconnaissance envers la nouvelle Esther de ce nouvel Assuérus. […] Dans ses vastes États il fallut donc chercher Quelque nouvel objet qui pût l’en détacher.

690. (1870) Causeries du lundi. Tome XV (3e éd.) « De la tradition en littérature et dans quel sens il la faut entendre. Leçon d’ouverture à l’École normale » pp. 356-382

N’oublions jamais que Rome était déjà arrivée, par son énergie et son habileté, au pouvoir politique le plus étendu et à la maturité d’un grand État, après la seconde guerre punique, sans posséder encore rien qui ressemblât à une littérature proprement dite digne de ce nom ; il lui fallut conquérir la Grèce pour être prise, en la personne de ses généraux et de ses chefs illustres, pour être touchée de ce beau feu qui devait doubler et perpétuer sa gloire. […] Il n’y a plus eu dans le passé de mystères d’État.

691. (1867) Nouveaux lundis. Tome IX « Journal et Mémoires, de Mathieu Marais, publiés, par M. De Lescure  »

Je leur montrerai bien qu’il faut nécessairement avoir des spectacles dans un État pour purger les passions. […] Des deux, c’est Boileau qui pensait sur cet article en homme d’État.

692. (1867) Nouveaux lundis. Tome IX « Journal et Mémoires, de Mathieu Marais, publiés, par M. De Lescure »

Fontenelle, dans sa seconde et plus grave manière, ne se bornait pas aux Éloges des Académiciens ; sa plume fut plus d’une fois employée à des manifestes politiques et à des pièces d’État. […] Un mémoire affreux contre Mme de Tencin, où il dit que c’est un monstre que l’on doit chasser de l’État ; que, si jamais il meurt, ce sera elle qui le tuera, parce qu’elle l’en a souvent menacé ; qu’elle doit encore tuer un homme qu’il nomme ; qu’il l’a surprise lui faisant infidélité avec Fontenelle, son vieil amant, et qu’elle a commerce avec d’Argental, son propre neveu ; qu’elle est capable de toutes sortes de mauvaises actions ; qu’il en avertit M. le Duc ; qu’il ne lui doit rien, quoiqu’elle ait un billet de 50,000 francs de lui, et le reste… » Mme de Tencin, décrétée de prise de corps et menée d’abord au Châtelet, puis à la Bastille, fut innocentée par jugement et déchargée de l’accusation.

693. (1870) Nouveaux lundis. Tome XII « Madame Desbordes-Valmore. »

Elle semble même d’abord avoir cru dans sa simplicité que l’argent de l’État devait aller de lui-même vous chercher à domicile. […] Langlais, représentant de la Sarthe, qui fut ensuite conseiller d’État, homme de mérite, qui est mort chargé d’une mission près de l’empereur Maximilien au Mexique.

694. (1875) Premiers lundis. Tome III «  À propos, des. Bibliothèques populaires  »

Messieurs, quand j’ai eu l’honneur d’être appelé à siéger dans cette enceinte par un effet de la bonté toute particulière de l’Empereur, je m’étais dit que je n’aurais guère qu’à profiter et à m’instruire en écoutant sur tant de questions dont la pratique et l’étude me sont étrangères les hommes les plus expérimentés, les esprits les plus mûris, et qui occupent le sommet dans toutes les branches de l’administration et dans tous les ordres de l’État. […] Mais Michelet, homme vivant, mais Renan, de quel droit, vous, personnages publics, corps de l’État, fussiez-vous l’ancien Sénat dit conservateur, de quel droit venez-vous-leur imprimer une tache au front ?

695. (1875) Les origines de la France contemporaine. L’Ancien Régime. Tomes I et II « Livre cinquième. Le peuple. — Chapitre I »

. — État de l’agriculture. — Terres incultes […] Archives nationales, G, 319, État de la direction d’Issoudun, et H 1149, H 612, H 1418.

696. (1895) Histoire de la littérature française « Quatrième partie. Le dix-septième siècle — Livre IV. La fin de l’âge classique — Chapitre II. La Bruyère et Fénelon »

Un chapitre d’introduction, où l’auteur explique sa doctrine littéraire ; puis neuf chapitres de description des diverses classes de la société : le mérite personnel, d’abord, parce qu’il n’a pas de place marquée dans la hiérarchie ; puis le monde proprement dit, étudié dans ses principaux éléments et occupations, les femmes avec le cœur et la conversation ; les classes maintenant, gens de finance, bourgeois et robins, courtisans et grands ; enfin l’État, les ministres et le roi. […] Fénelon rêve une royauté féodale, appuyée sur la noblesse qu’on relèverait, et partageant avec elle le gouvernement de l’État, une royauté pacifique, économe, ennemie du luxe et de l’industrie ; on établirait des lois somptuaires rigoureuses ; à Salente, le costume même de chaque classe est déterminé.

697. (1895) Histoire de la littérature française « Cinquième partie. Le dix-huitième siècle — Livre III. Les tempéraments et les idées — Chapitre II. La jeunesse de Voltaire, (1694-1755) »

Enfin sa charge d’historiographe lui ouvrit les archives d’Etat. […] Ses idées de bonne administration l’inclinent même plutôt à aimer le despotisme, dès que le despote est vigilant, laborieux, dévoué à la grandeur de l’État.

698. (1889) Histoire de la littérature française. Tome IV (16e éd.) « Chapitre huitième »

Il vit le prince Eugène à Vienne, à Venise le fameux Law et le non moins fameux comte de Bonneval ; en Angleterre, les philosophes et les hommes d’État, à une époque de grande liberté de pensée et de parole. […] Plus d’une réflexion courte mais profonde, qui semble comme échappée à une conviction habituelle, une éloquente réfutation du paradoxe de Bayle qui prétend qu’un État formé de véritables chrétiens ne pourrait subsister, le dogme des peines éternelles presque justifié par la théorie des crimes inexpiables, tout cela est d’un homme qui a eu tout au moins une vue supérieure du christianisme.

699. (1889) Histoire de la littérature française. Tome IV (16e éd.) « Chapitre douzième »

Par malheur, il arriva un jour où la politique fit briller aux yeux de Chateaubriand une autre gloire que celle des lettres, la gloire de l’homme d’Etat. […] La politique ne fit pas de Chateaubriand un homme d’Etat, et elle gâta son talent littéraire.

700. (1890) L’avenir de la science « XVIII »

L’État n’est ni une institution de police, comme le voulait Smith, ni un bureau de bienfaisance ou un hôpital, comme le voudraient les socialistes. […] Nous sommes indignés de la manière dont l’homme est traité en Orient et dans les États barbares, et du peu de prix que l’on y fait de la vie humaine.

701. (1890) L’avenir de la science « XXII » pp. 441-461

La politique alors a mené le train du monde ; les gens d’esprit qui aspiraient à autre chose qu’à amuser leurs contemporains devaient se faire hommes d’État, pour exercer sur leur époque leur légitime part d’influence. […] Et ces penseurs se mettent-ils activement aux affaires d’État, comme le fera plus tard la première génération du XIXe siècle ?

702. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l'esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu'en 1781. Tome IV « Les trois siecles de la littérature françoise.ABCD — Y. — article » pp. 529-575

Il leur eût été facile de prouver que dans tous les Siecles & chez tous les Peuples, la Religion a été le premier lien de la société, qu'elle a présidé à la formation de tous les Etats, qu'elle seule peut les soutenir, que tous les Législateurs l'ont employée comme un supplément à l'imperfection des Loix civiles, qui ne peuvent arrêter ni punir les crimes secrets. […] Il suffit de citer l'Arrêt du Conseil d'Etat du 10 Janvier, de cette année 1779, concernant les Enfans-Trouvés.

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