L’inspiration du poète thébain n’est plus qu’une lettre morte, d’un fini vraiment grec ; mais elle est finie dans un autre sens : elle est finie comme tout ce qui ne fut que grec, comme tout ce qui ne s’appuie point à la grande nature humaine, la seule chose qui ne périsse pas ! […] On dirait vraiment qu’avec Villemain là où il y a la vie qui fait l’éloquence, la passion, l’intensité, l’enthousiasme, le rhéteur d’Académie dépaysé ne les voit pas et les méconnaît.
En ces quatre volumes à peine, — par l’histoire des Révolutions d’Italie s’arrête vers le milieu du quatrième, où l’auteur nous apprend tout à coup que sa tâche est finie parce qu’il touche à l’époque de Charles-Quint, et qu’à cette époque l’ère des révolutions est fermée, — il n’y a pas moins (l’auteur s’en est assez vanté) que sept mille révolutions qu’il a mesurées « à l’équerre et au compas », nous dit-il, avec l’orgueil d’un Képler de l’Histoire, Assurément, sept mille révolutions, poussées, bousculées en quinze cents pages à peu près, font un entassement formidable, et on aurait vraiment le droit de se demander comment elles sont passées sous l’angle d’un compas si peu ouvert, pour peu qu’elles méritent le nom qu’on leur donne et qu’elles soient réellement des révolutions ! […] Mais en s’en rapportant aux faits seuls, est-il vraiment certain que l’humanité fasse toujours historiquement le même geste, et que les peuples ne varient jamais la figure de leurs évolutions ?
Mais, il faut bien le reconnaître, c’est la charcuterie, cette spécialité de la charcuterie, qui trône sur toutes les autres mangeailles étalées ici avec un luxe de couleurs qui fait venir vraiment par trop d’eau à la bouche… Oui ! […] Dans La Faute de l’abbé Mouret, ce n’est plus le prêtre ambitieux, c’est le prêtre vraiment prêtre, le prêtre mystique, qu’il a voulu déshonorer.