Historiens politiques et littéraires, 2e volume des Œuvres et des Hommes.

Notre ami Septimus pourra vous dire que je suis loin de vous oublier, et, si vous avez été assez fier pour négliger mon amitié, mon intention n’est pas de vous rendre la pareille et de faire le fier comme vous. » Cependant Horace publiait en ce moment le premier volume (rouleau) de ses œuvres. Ce volume choisi était très court. Auguste, après l’avoir appelé par badinage un petit homme, un délicat, un débauché de paresse, lui dit : « Dionysius m’a remis de votre part votre petit volume, et j’excuse son exiguïté en me rappelant celle de votre personne : vous ne voulez pas que vos livres soient plus grands que vous ! […] Ne donnez, si vous voulez, à vos volumes que la hauteur d’une petite amphore, mais que leur rotondité, je vous prie, ressemble à celle de votre ceinture !  […] Auguste fut plus charmé dans ce volume par les épîtres que par les odes.

I Nous sommes en retard pour parler de cette publication dont les trois premiers volumes ont paru depuis déjà bien des mois. […] Cette sorte de vocation chevaleresque du héros républicain, de l’Américain de Versailles, apparaît tout d’abord dans les volumes de Mémoires et de Correspondance publiés. C’est en rendant compte de ces volumes précieux, recueillis avec la plus scrupuleuse piété d’une famille pour une vénérable mémoire, qu’il nous sera aisé de suivre et de faire sentir les lignes principales, les traits composants d’un caractère toujours divers, si simple qu’il soit et si uniforme qu’il paraisse. […] A partir de 92 jusqu’en 1814, la portion de ces Mémoires, qui ne comprend pas moins d’un volume, est d’un intérêt et d’une nouveauté qu’on doit précisément à l’intervalle du rôle politique actif. […] Ce sont là de ces volumes qui, comme ceux des Vies de Plutarque, ne sont jamais dépareillés, même quand on n’en a qu’un.