L’œuvre préservée de Lamartine, ou celle de Victor Hugo, tiendra peut-être dans un florilège pas plus gros que le volume qui contient tout ce qu’a écrit Malherbe ; tandis que des écrivains comme Gérard de Nerval, Maurice de Guérin ou Barbey d’Aurevilly viendront en pleine lumière et au premier rang.
Le volume imprimé évoque des figures, des scènes entières devant les regards de l’illustrateur et c’est par centaines qu’on nommerait ceux qui de nos jours ont excellé à traduire par des lignes ou des couleurs la pensée ou les rêves d’autrui.
À ce propos quelqu’un racontait que des millions de volumes avaient été détruits sous le premier Empire : les navires de la contrebande faisant des chargements de bouquins, qu’aussitôt qu’ils étaient un peu éloignés de la côte, ils envoyaient au fond de la mer, revenant à la nuit, prendre un chargement de marchandises.