Écoutez le poète peignant l’attroupement des rois et de l’armée à la voix de Nestor : « Tous les rois, porteurs de sceptre, se lèvent, obéissent au pasteur des peuples et accourent en foule avec les Grecs. […] XXIII Tout se trouble à la voix d’Hector. […] » Hector tombe percé à la gorge ; il lui reste assez de voix pour implorer son vainqueur ; il le supplie seulement de ne pas livrer son cadavre aux chiens dévorants autour des vaisseaux des Grecs. […] Les dieux indignés se soulèvent à la voix d’Apollon. […] vous avez toute la nature, tous les hommes et tous les dieux de l’Olympe, le monde matériel complété par le monde immatériel ; l’univers, enfin, entendu dans la plus large acception du mot ; l’univers, exposé, non raconté, non décrit, non analysé seulement par la froide main de la science, mais l’univers senti, peint et chanté par la voix la plus mélodieuse et dans la plus musicale des langues prosodiées qui enchantèrent jamais l’oreille humaine.
Il était alors dans toute la plénitude de sa voix et de son talent, et je n’ai entendu nulle part de voix d’homme plus vibrante et plus délicieuse. […] Daniel était sans voix, écrasé sous la révélation. […] s’écria mon oncle d’une voix de tonnerre. […] fit-elle d’une voix horriblement creuse. […] L’œil se laisse prendre par un beau visage, l’oreille par une belle voix.
Mes guides cependant, d’une commune voix, Regrettaient le bouquet des ormes d’autrefois, Hautes cimes longtemps à l’entour respectées, Qu’un dernier possesseur à terre avait jetées. […] Tout poëte aujourd’hui vise au parlementaire ; Après qu’il a chanté, nul ne saura se taire : Il parlera sur tout, sur vingt sujets au choix ; Son gosier le chatouille et veut lancer sa voix.