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265. (1865) Nouveaux lundis. Tome IV « Salammbô par M. Gustave Flaubert. Suite et fin. » pp. 73-95

Il y a loin de là à ce siège en règle, monumental, classique, à ce siège modèle qu’a imaginé l’auteur de Salammbô, afin de se donner l’occasion d’énumérer toutes les machines de guerre, tous les instruments de balistique de l’ancien corps du génie, et de nous peindre l’effroi des Carthaginois « quand ils aperçurent, venant droit vers eux, comme des monstres et comme des édifices, avec leurs mâts, leurs bras, leurs cordages, leurs articulations, leurs chapiteaux et leurs carapaces, les machines de siège qu’envoyaient les villes tyriennes : soixante carrobalistes, quatre-vingts onagres, trente scorpions, cinquante tollénones, douze béliers, etc. » Évidemment l’auteur s’amuse. […] En supposant que ces machines si compliquées sortent des villes tyriennes, l’auteur croit parer à l’objection qui se présente naturellement : comment ces barbares, fortuitement ramassés et coalisés, auraient-ils trouvé tant d’habiles ingénieurs et des Archimèdes improvisés ? […] Ces villes secondaires d’Afrique auraient eu là, en effet, des arsenaux tout prêts et terriblement fournis pour donner ainsi à l’improviste contre la métropole. […] Pour cela, il imagine de faire crever par Spendius l’aqueduc qui conduisait les eaux potables dans la ville, d’en détourner le fleuve nourricier, moyennant l’enlèvement de quelques dalles opéré avec des prodiges de dextérité et de patience ; car ce Spendius est comme le nain merveilleux du roman ; à lui seul, il fait tout.

266. (1910) Variations sur la vie et les livres pp. 5-314

Le temps a touché à peine la ville de Saint-Antonin. […] La bourgeoisie de cette ville vivait familièrement avec les nobles qui gouvernaient au nom du Roi. […] Valère Bernard est un Marseillais qui aime son antique et admirable ville. […] À vingt ans, elle gagna l’Algérie et habita la ville de Bône avec sa mère qui y mourut. […] Nous nous plaignons que nos acteurs soient cabotins sur la scène, et même parfois en ville.

267. (1761) Querelles littéraires, ou Mémoires pour servir à l’histoire des révolutions de la république des lettres, depuis Homère jusqu’à nos jours. Tome I « Mémoires pour servir à l’histoire des gens-de-lettres ; et principalement de leurs querelles. Querelles particulières, ou querelles d’auteur à auteur. — Platon, et Aristote. » pp. 33-41

Il se retira secrettement à Chalcis, ville d’Eubée. […] Après sa mort, il eut des autels & des temples dans Stagire, sa patrie, petite ville de Macédoine, à laquelle il avoit rendu les plus grands services.

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