… Je vous tiens toute vive entre mes bras, Nature. […] Je n’y veux voir, pour ma part, que la sincérité d’une plume obéissant aux vives impulsions d’une amoureuse, laquelle, de tempérament réaliste, ne craint pas l’image physique et parfois même semble la chercher. […] D’avoir retrouvé dans ce bref récit : Esclave, si ramassé dans sa forme, toutes les vertus de notre génie français, ce fut pour nous la plus vive satisfaction. […] Combien plus vive apparaîtra cette empreinte, combien plus marqué cet accent, si nous les rattachons au groupe central, qu’ils complètent sans doute, mais dont ils tirent également leur éclat. […] » Son fils Augustin a atteint l’âge viril sans perdre sa fleur d’innocence, élevé par les soins du janséniste Forgerus, mais sans soupçonner — car l’occasion ne s’en est point offerte — les sources vives de tendresse qui se dissimulent en lui.
Le Globe, fondé en 1824, vint opérer une sorte de révolution dans la critique, et, par son vif et chaleureux éclectisme, réalisa une certaine unité entre des travaux et des hommes qui ne se seraient pas rapprochés sans cela. […] S’il est exact, comme il le dit quelque part, que l’air que nous respirons sache douer au berceau les esprits distingués de notre siècle, de celle de toutes les qualités qui est la plus difficile et la moins commune, de l’étendue, il faut croire que, sur la montagne du Jura où il est né, un air plus vif, un ciel plus vaste et plus clair, ont de bonne heure reculé l’horizon et fait un spectacle spacieux dans son âme comme dans sa Prunelle. […] Car il y a aussi des intelligences trop vives, trop impatientes en présence de l’objet. […] Jouffroy et Dubois exercèrent l’un sur l’autre une influence continue fort vive : M. […] Dubois, âme du journal, un vif sentiment révolutionnaire et girondin se tenait en garde ; et, dès que la Censure fut levée, cette pointe généreuse perça en toute occasion.
Lors même que la vie d’un poète n’aurait aucun rapport avec ses œuvres, il me semble qu’une vive curiosité s’attache à tout ce qui porte un caractère de grandeur, une empreinte de gloire. […] Le poète, moins que tout autre, peut se défendre contre l’action qu’exercent sur lui l’aspect des lieux et le spectacle des événements ; car son âme en reçoit une impression plus vive et plus profonde. […] Nos sentiments étant plus ou moins vifs, d’après notre nature, et notre raison plus ou moins développée, selon notre éducation, il s’ensuit que chez les hommes le goût est plus ou moins juste, plus ou moins pur, plus ou moins éclairé ; il s’ensuit encore, d’après la grande loi de la nature humaine, qui veut que toutes nos qualités morales et physiques se perfectionnent par l’exercice, que notre goût, comme toutes nos autres facultés, est susceptible de culture et de progrès. […] Nous nous transporterons à Athènes, à Rome, partout où la gloire des lettres brillera à nos yeux d’un plus vif éclat, afin d’en mieux pénétrer les mystérieuses inspirations. […] L’éloquence de la chaire, du barreau et de la tribune, n’étant, comme la déclamation dramatique, qu’une conversation plus animée, plus vive, plus passionnée, le talent de bien exprimer les pensées des autres doit nécessairement conduire au talent de bien exprimer les siennes.