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2407. (1922) Nouvelles pages de critique et de doctrine. Tome I

Son premier roman, l’Appel des armes, avait produit, on se rappelle, une sensation très vive. […] Son sosie — dans la pseudo-biographie qu’il nous en retrace — parle de son goût pour les livres, « vifs et courts, qui fondent l’âme ou qui la brûlent ». […] Elle explique les accents qu’il a su trouver à des heures décisives, ainsi à la tribune du Sénat, quand, indigné contre une loi qui touchait cette armée au vif de sa force en diminuant la durée du service, il s’écria : « Jamais, Messieurs, je n’ai tant souffert de l’impuissance de ma parole.

2408. (1898) Manuel de l’histoire de la littérature française « Livre III. L’Âge moderne (1801-1875) » pp. 388-524

Et s’il faut bien qu’il vive, en tant qu’homme, de la vie des autres hommes, il n’est artiste et naturaliste que dans la mesure où il s’en excepte. […] — Qu’en tout cas, c’est à partir de ce moment qu’il devient irréconciliable ; — et qu’il publie ses pamphlets les plus vifs ; — ce qui ne l’empêche pas, dans sa vie privée, d’être le plus exigeant des propriétaires ; — le plus impitoyable des maîtres ; — le plus dur des créanciers ; — et qu’il faut le savoir pour ne pas imputer son assassinat aux « cagots » ; — comme on le fait encore dans de certaines histoires [Cf.  […] Thierry, son article sur le roman d’Ivanhoé]. — Pareillement les romans de Balzac. — Aucun historien n’a donné des guerres civiles du temps de la Révolution française une plus saisissante image que l’auteur des Chouans ; — il n’y a rien de plus « impérial », — on veut dire qui soit une plus vive peinture de la France du premier Empire, — qu’Une ténébreuse affaire [Cf. 

2409. (1862) Portraits littéraires. Tome II (nouv. éd.) « Gabriel Naudé »

Quelques écrivains, médiocrement penseurs, doués seulement d’une vive sagacité littéraire, ouvrirent dès l’abord une ère nouvelle pour l’expression ; le goût, qui implique le choix et l’exclusion, les poussa à se procurer l’élégance à tout prix et à rompre avec les richesses mêmes d’un passé dont ils n’auraient su se rendre maîtres.

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