Tous les critiques ont constaté que nos tragédies classiques ont eu le succès le plus vif. […] Et ici j’entre dans le vif de ma querelle avec M. […] Voilà ce que M. de Lapommeraye a établi, et il ne pouvait me faire un plus vif plaisir. […] Cette œuvre peut soulever en moi les plus vives objections, elle n’en est pas moins du monde de ma pensée, elle m’occupe et me passionne. […] On sait aujourd’hui les forces vives qui lui ont répondu.
C’est une injustice de méconnaître Gobineau : en s’abstenant de le lire, on se prive d’un plaisir très vif. […] C’est le seul qui, à proprement parler, vive encore de nos jours ». […] Vive la ligue ! […] Faguet, engagé les magistrats à le pendre ou le brûler vif. […] Le poète la combine avec un très vif sentiment de la nature.
Ce dut être en 1721 ou 1720 au plus tôt, que les relations de Mlle Aïssé et du chevalier d’Aydie commencèrent : elle le vit pour la première fois chez Mme du Deffand, jeune alors, mariée depuis 1718, et qui était citée pour ses beaux yeux et sa conduite légère, non moins que pour son imagination vive et féconde, comme elle le fut plus tard pour sa cécité patiente, sa fidélité en amitié et son inexorable justesse de raison. […] Ses définitions, ses images sont justes, fortes et vives ; enfin le Chevalier nous démontre que le langage du sentiment et de la passion est la sublime et véritable éloquence. […] Les attendrissements mêmes que lui causaient les témoignages du chevalier étaient trop vifs pour elle et la consumaient. […] Celle-ci, née pour les affections, et qui les avait dû refouler jusque-là, orpheline dès l’enfance, n’ayant pas eu de mère et l’étant à son tour sans oser le paraître, amante heureuse mais troublée dans son aveu, du moment qu’elle rencontra un cœur de femme digne de l’entendre ; s’y abandonna pleinement, elle éclata : « Je vous aime comme ma mère, ma sœur, ma fille, enfin comme tout ce qu’on doit aimer. » De vifs regrets aussitôt, des retours presque douloureux s’y mêlèrent : « Hélas ! […] Parlant d’elle et de sa mère, ainsi que de son aïeule, un témoin bien bon juge des élégances, M. de Sainte-Aulaire, nous dit : « Un de mes souvenirs d’enfance les plus vifs, c’est d’avoir vu ces trois dames ensemble : les deux dernières (Mmes d’Abzac et de Bonneval), dans tout l’éclat de leur beauté, semblaient être des sœurs, et Mme de Nanthia, malgré son âge de plus de soixante ans, ne déparait pas le groupe. » Un autre témoin bien digne d’être écouté, une femme qui se rattache à ces souvenirs d’enfance par la mémoire du cœur, nous dit encore : « Mme de Nanthia était très-belle, fort spirituelle et d’un aspect très-fier.