/ 2577
522. (1864) Nouveaux lundis. Tome II « Campagnes de la Révolution Française. Dans les Pyrénées-Orientales (1793-1795) »

Le premier général français qui commandait à Perpignan en l’absence de Servan, général en chef, le vieux La Houlière, n’avait pas les forces suffisantes pour garder une frontière si étendue ; l’ennemi l’eut bientôt franchie. […] Chacun appelait alors Dagobert le vieux général : il l’était de services et d’aspect ; il avait de longs cheveux blancs et semblait un vieillard très avancé en âge, au point qu’on lui a généralement donné soixante-quinze ans. […] Elle donna presque une entière satisfaction au vieux général qui, dans une saillie d’orgueil peu ordinaire aux accusés, osait réclamer d’elle, non seulement réintégration, mais récompense, et qui lui demandait dans le style emphatique, mais sincère, du temps, « de le tirer du séjour des Mânes, en déclarant qu’il avait bien mérité de la patrie. […] Il avait toutes les qualités d’un vieux militaire : extrêmement brave de sa personne, il aimait les braves et en était aimé ; il était bon, quoique vif, très actif, juste, avait le coup d’œil militaire, le sang-froid et de l’opiniâtreté dans le combat. » Dugommier avait, du premier coup d’œil, apprécié le jeune commandant d’artillerie qui le secondait si bien.

523. (1898) L’esprit nouveau dans la vie artistique, sociale et religieuse « III — Les deux cathédrales »

Georges Rodenbach, par exemple, qui, exaltant le pouvoir de « la vieille chanson qui berçait l’Humanité », ne craint pas d’annoncer un retour de l’humanité aux antiques « credo ». Écoutez cette touchante parole :‌ « … Peut-être que la vieille chanson n’est pas si finie qu’on pense et pourrait bien être le prochain remède, la solution de demain aux attentes de l’heure actuelle… Qui sait si, cette fois encore, ce n’est pas la « vieille chanson » qui sera le remède et la conclusion de tant d’agitations douloureuses. […] Qui sait si la « vieille chanson » qu’on disait surannée ne va pas recommencer à être la bienvenue pour bercer l’Humanité et lui faire oublier toutes les angoisses de cette fin de siècle obscure ? 

524. (1927) Des romantiques à nous

Et c’est une vieille paysanne dont les récits charmaient mon enfance qui m’en a instruit sans s’en douter. […] Aujourd’hui, c’est au village que nous retrouvons ces vieilles mélodies. […] ce vieux Schopinaboire ! […] Elle était fort vieille, fort grosse et boulotte. […] Son culte de Beethoven, qu’il se plaît à appeler « le vieux », est significatif.

/ 2577