Nisard est un écrivain de talent, sérieux et peut-être un peu trop occupé de le paraître, qui s’attache à faire valoir les grandes figures, à défendre et à venger les réputations classiques, à démontrer en toutes choses, à glorifier les propriétés et les avantages de ce qu’on appelle l’esprit français, c’est-à-dire raison, clarté, etc.
Sainte-Beuve s’est aguerri parmi nous et dans son cours de Lausanne, nous ne sommes pas si étonnés qu’il n’ait pas tremblé devant son public de Paris ; notre public, après tout, en vaut bien un autre.
Il y a longtemps que cette manière a commencé ; c’est une illusion de croire, avec quelques-uns, que le Michelet historien d’aujourd’hui ne vaut pas le Michelet d’autrefois.