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1244. (1902) La formation du style par l’assimilation des auteurs

Avant d’étudier les auteurs étrangers, sachons ce que valent les nôtres. […] Démosthène affecte d’être sec là où un autre eût brillé ; il se restreint partout où l’on pourrait s’étendre, et il se contente d’avoir raison sans paraître faire valoir ses raisons. […] On délibère pour savoir s’il ne vaut pas mieux aller en rase campagne. […] Mieux vaudrait faire de bonnes phrases. […] Il vaut mieux espérer de lui que de recevoir les faveurs des autres ; et les biens qu’il promet sont plus assurés que tous ceux que le monde donne.

1245. (1857) Causeries du samedi. Deuxième série des Causeries littéraires pp. 1-402

Autant vaudrait anéantir cet hymne universel qui, du brin d’herbe au chêne séculaire, célèbre incessamment sa grandeur et sa bonté. […] elle nous a valu, par centaines, des vers qui ont bien leur mérite. […] Ai-je suffisamment fait valoir ces célèbres efforts de Voltaire au profit de la tolérance ? […] Valait-il grand’chose, hélas ! […] Cousin qui l’écrit, et cela vaut mieux pour tout le monde.

1246. (1875) Les origines de la France contemporaine. L’Ancien Régime. Tomes I et II « Livre premier. La structure de la société. — Chapitre III. Services locaux que doivent les privilégiés. »

Avant Louis XIV, le spectacle était pareil dans toute la France. « La noblesse campagnarde d’autrefois, dit le marquis de Mirabeau, buvait trop longtemps, dormait sur de vieux fauteuils ou grabats, montait à cheval, allait à la chasse de grand matin, se rassemblait à la Saint-Hubert et ne se quittait qu’après l’octave de la Saint-Martin… Cette noblesse menait une vie gaie et dure, volontairement, coûtait peu de chose à l’État, et lui produisait plus par sa résidence et son fumier que nous ne lui valons aujourd’hui par notre goût, nos recherches, nos coliques et nos vapeurs… On sait à quel point était l’habitude, et, pour ainsi dire, la manie des présents continuels que les habitants faisaient à leurs seigneurs. […] Un procès-verbal prouve que dans la seule paroisse de Vaux, près de Meulan, les lapins des garennes voisines ont ravagé huit cents arpents cultivés et détruit une récolte de deux mille quatre cents setiers, c’est-à-dire la nourriture annuelle de huit cents personnes. […] Les fiefs, pour la plupart, étaient entre les mains des bourgeois des villes ». — Léonce de Lavergne, Economie rurale en rend="internet_link"France, 26. « La plupart végétaient pauvrement dans de petits fiefs de campagne qui ne valaient pas souvent plus de 2 000 ou 3 000 francs de rente. » — Dans la répartition de l’indemnité, en 1825, plusieurs reçoivent moins de 1 000 francs.

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