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983. (1856) Le réalisme : discussions esthétiques pp. 3-105

Cette mobilité prouve combien nous sommes peu convaincus de notre valeur, de notre force, de notre avenir. […] Le bien écrit pour eux est de peu de valeur, ou plutôt ils trouvent mal écrit ce qui charme les stylistes. […] Le peintre a donc grandement raison, dans la préface qui sert d’introduction à son œuvre, de déclarer qu’on n’est pas tenu de comprendre la valeur de ce mot réalisme, qui lui a été imposé comme on a imposé « aux hommes de 1830 le titre de romantiques ». […] Hugo, je vous ferai remarquer, en toute humilité, qu’on n’a pas eu de peine à ramasser ces niaiseries, vu qu’elles n’ont aucunement changé de valeur, que personne ne les a oubliées, et que ce qu’on nommait un défaut chez le poète, il y a trente ans, n’est pas, que je sache, considéré aujourd’hui comme vertu. […] Il est vrai que là-haut ils sont pour le moment aussi à l’abri de toute réfutation que le prédicateur dans sa chaire ; le bon moyen de se renseigner sur la valeur de leurs allégations, c’est de les mettre aux prises.

984. (1914) Une année de critique

Argument peu nouveau, mais d’une grande valeur, puisqu’il ne s’agit pas là d’un raisonnement d’école, mais d’une de ces « expériences » où les philosophes d’aujourd’hui voient la source de toute vérité. […] Tout le mérite de ces mouvements fugitifs réside dans leur valeur plastique, et ils n’ont d’autre but à tes yeux que d’entretenir le rythme de la vie. […] D’autre part, s’ils voulurent réellement écrire le roman de l’Algérie moderne, le symbole qu’ils choisirent, quelle que soit sa valeur esthétique, apparaît insuffisant. […] Nous le considérons en raison moins de sa valeur littéraire que du document qu’il constitue. […] Pour Félix, un fait de conscience n’a de valeur que réduit à une idée, c’est-à-dire dépouillé de son principe de vie.

985. (1895) Histoire de la littérature française « Quatrième partie. Le dix-septième siècle — Livre I. La préparations des chefs-d’œuvre — Chapitre II. Attardés et égarés »

Je crois qu’on a exagéré la valeur de ses caractères et de ses dissertations : sa conception est molle, son analyse vague, et tout ce fonds est passablement banal aujourd’hui. […] C’est là ce qui vaut le mieux dans l’œuvre de Mlle de Scudéry : les portraits, trop vantés, sont trop embellis par un art doucereux pour avoir une grande valeur ou morale ou documentaire.

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