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661. (1894) Écrivains d’aujourd’hui

La vérité humaine ne se rencontre guère ni dans les salons ni dans les sleeping-cars. […] Que si je n’ai pu atteindre toute la vérité, du moins en ai-je atteint une partie. […] Mais ceux-là surtout ne doivent pas en avoir peur, qui sont assurés de posséder la vérité. Cette vérité que l’Église possède doit être assez large pour contenir tous les fragments de vérité que découvre à mesure le lent travail de la pensée. […] Mais si toute vérité vient de Dieu, comment l’Église suspecterait-elle aucune sorte de vérité ?

662. (1870) Causeries du lundi. Tome XV (3e éd.) « Histoire du Consulat et de l’Empire, par M. Thiers, Tome xix. (L’île d’Elbe, — L’acte additionnel. — Le champ de mai.) » pp. 275-284

Dès qu’il s’agit d’histoire, je ne sais qu’une devise : La vérité avant tout ! […] Je les aime aussi, ou du moins je les ai aimées ; mais aujourd’hui je suis plus touché de la vérité seule. […] L’âme tumultueuse de Ney y est démêlée et montrée avec une vérité saisissante, avec une connaissance supérieure de la nature humaine, au degré juste qui fait dire au spectateur charmé de l’évidence : C’est bien cela !

663. (1874) Premiers lundis. Tome I « J. Fiévée : Causes et conséquences des événements du mois de Juillet 1830 »

La vérité est que M. de Martignac et la Chambre de 1828 n’ont su ni ce qu’ils faisaient, ni ce qu’ils devaient faire. […] « A l’apparition des Ordonnances, ajoute-t-il, nous serions-nous portés vers le Parlement comme au temps de la Fronde, pour le supplier d’aller se jeter aux pieds du roi, afin de lui faire entendre la vérité, au moins pour la dernière fois, et de lui porter des propositions de conciliation ? […] Tout ce qu’on tenterait par de petits moyens pour éluder cette vérité de fait ne servirait qu’à prolonger son dangereux empire.

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