Théoriquement, donc, je lui trouve une valeur très grande et très incontestable. […] mais c’est un Alceste, un misanthrope de cœur qui hait parce qu’il aime, un dégoûté parce qu’il a du goût, un pessimiste d’optimisme impossible, qui trouve tout mauvais parce qu’il voudrait tout trouver bon ! […] Voilà pourquoi il a écrit, avec cette bonne amertume d’écorce d’orange, — et d’une orange qui ne tourne jamais à l’acide, — ce livre des Patriciennes de l’Amour qui est un livre de mécontent distingué, de sybarite qui veut qu’on lui change ses roses, d’homme qui a fini par trouver que la vertu pourrait bien être du piquant… et le vice, de la piquette ! […] Pour sa peine, je souhaite sincèrement qu’il en trouve une — une Héro — sur le bord de ce livre dans lequel il a traversé et nous a fait traverser tant de puretés charmantes ; mais il n’en trouverait pas que son livre n’en serait pas moins méritoire et délicieux — et délicieux, quoique méritoire ! […] Raphaël, un simple et un mélodieux… En nous rabattant vers Aubryet, nous trouvons aussi un précieux à sa manière.
À un moment, on trouva qu’on sentait un peu le froid et qu’il fallait fermer la fenêtre. […] … Je n’hésitai pas à sucer de ce lait, autant que j’en pus trouver. […] va te coucher, tu le trouveras plus tard ! […] J’ai trouvé par terre tout ce qui devait être dedans. […] Je trouvai la chère nounou triste et vêtue de noir.
Celui-ci avait laissé le jeune abbé en train de fortes études et de thèses théologiques ; il se le figurait toujours sous cet aspect : « Vous avez trop bonne opinion de ma vocation à l’état ecclésiastique, lui écrivait Rancé : pourvu qu’elle ait été agréable à Dieu, c’est tout ce que je désire… » On a beau relire et presser les lettres de cette date, on y trouve de bons et respectueux sentiments pour son ancien précepteur, un vrai ton de modestie quand il parle de lui-même et de ses débuts dans l’école ou dans la chaire, de la gravité, de la convenance, mais pas le plus petit bout d’oreille de l’amant de Mme de Montbazon. Après la mort de cette dame et pendant les premiers temps de la retraite que fit Rancé à sa terre de Veretz, il se développe un peu plus et laisse entrevoir à son digne précepteur quelque chose de l’état de son âme : « Les marques de votre souvenir m’étant infiniment chères, lui écrit-il à la date du 17 juillet 1658, j’ai lu vos deux lettres avec tous les sentiments que je devois, quoique je me sois vu si éloigné de ce que vous imaginez que je suis, qu’assurément j’y ai trouvé beaucoup de confusion. […] Dès que Rancé fut informé de son dessein, il lui écrivit pour le prier de passer la brosse sur tout ce qui le concernait ; cette lettre du 17 juillet est d’une humiliation de ton, d’un abaissement d’images qui sent plus l’habitué du cloître que l’homme de goût : non content de s’y comparer à un animal ( sicut jumentum factus sum ), Rancé trouve que c’est encore un trop beau rôle pour lui dans le paysage, et il descend l’échelle en ne voulant s’arrêter absolument qu’à l’insecte et à l’araignée. […] Maine ; et si on recourt en effet à la Relation imprimée de l’abbé Nicaise, on y trouvera aux dernières pages les renseignements mêmes de cette lettre mis en œuvre et rapportés à M. […] L’amitié trouve moins son compte dans ce vers ancien si souvent cité : Oblitusque meorum, obliviscendus et illis, vers où il ne faudrait pas voir d’ailleurs la pensée d’Horace, mais une boutade d’un moment.