Et si je dis : « le vent gémit », j’aurai encore modifié mon idée » et je le puis parfaitement ; et encore si je dis : « le vent sanglote », « le vent frissonne » ou, comme Flaubert : « un vent tiède se roule dans les plates-bandes labourées », ou encore, comme Chateaubriand : « le vent semble courir à pas légers », ou encore avec Hugo : « le vent de la mer souffle dans sa trompe », il est possible, en effet, que j’aie exprimé plus que je ne voulais dire ; mais, en définitive, ce que j’ai voulu dire sera simplement ce que j’ai dit après avoir cherché.
et quel inconvénient y a-t-il pour la vie morale des générations qu’il se trompe ?
Ce fut en ce moment qu’un jeune homme de Marseille, presqu’un adolescent, lui adressa des vers : il n’y avait pas à s’y tromper, ces vers dénonçaient un poëte. […] Je tromperais M. […] Notre époque ne s’y est pas trompée ; et si, comme nous l’assure M. […] Je crois qu’il se trompe, et l’idée même qu’il nous donne de M. de Narbonne s’accorde assez bien avec cette saillie. […] Texier, si nous ne nous trompons (il faut bien avoir un défaut !)