Des échanges, des rapports de coordination attestent l’eurythmie des éléments composants associés et l’on ne voit pas, par exemple, comment se pourraient séparer les tragédies de Racine de leur lieu d’élaboration, la cour de Louis XIV. […] Il les mit en pratique dans Sophonisbe (1634), notre première tragédie régulière. […] Il se peut qu’un vers l’emporte sur une tragédie et qu’un mot suffise à enfermer le cri de l’humanité.
Plusieurs des ouvrages de celui-ci ont remporté en Allemagne des triomphes de librairie, et je ne parle pas des lectures publiques dans les collèges, ni des représentations de sa tragédie de jeunesse, Alexandre le Macédonien. […] La prétention de toucher qu’a l’opera-seria à l’instant fait cesser pour moi la possibilité de l’être… De là mon complet éloignement pour la tragédie, mon éloignement jusqu’à l’ironie pour la tragédie en vers. […] Il a écrit, en vers libres, il est vrai, une Tragédie d’Electre et Oreste. […] Un dénouement de tragédie est moins profondément triste. […] Leur Tragédie de Ravaillac est manifestement très documentée ; elle est, en outre, vivante et captivante comme un roman, ce qui la distingue des ouvrages de nombre d’érudits et d’historiens professionnels.
Qui donc a dit que « la vie, qui est une tragédie pour ceux qui sentent, était une comédie pour ceux qui pensent ? […] II, Paris, 1843] ; — Benjamin Constant, « De Wallenstein et du théâtre allemand », dans ses Mélanges, Paris, 1829 ; — Fauriel, Carmagnola et Adelghis, tragédies de Manzoni, suivies d’une Lettre de Manzoni à M. […] Heureusement que, tandis que leurs imitateurs, comme un Frédéric Soulié, par exemple, — vont jusqu’au bout de la doctrine, — Vigny en est préservé par sa noblesse naturelle ; — Hugo, par son lyrisme, qui dans son Hernani, ou dans son Ruy Blas, l’élève au-dessus de son sujet ; — et Dumas, par la fécondité de son invention dramatique. — De telle sorte que le théâtre romantique, après avoir fait plus de bruit que de besogne, — retourne à l’épopée par Les Burgraves ; — et au drame de Scribe par Mademoiselle de Belle-Isle, ou Les Demoiselles de Saint-Cyr ; — sans avoir conquis autre chose à l’auteur dramatique qu’une liberté générale très vague ; — dont les applications ne se précisent qu’en s’opposant aux contraintes classiques. — Le drame romantique est une tragédie classique ; — où l’on a le droit de violer les trois unités ; — dont les personnages peuvent n’être que de simples particuliers ; — et où le « grotesque » se mêle constamment au « sublime ». […] — et que, si ce nom de romanesque est synonyme de singularité des événements ; — d’arbitraire des combinaisons ; — d’idéalisation systématique des caractères ; — et d’excès de sentimentalisme ; — les romans de Feuillet ne le méritent point. — Mais ce sont des romans « aristocratiques » ou « mondains » ; — parce que l’auteur était « du monde » ; — et que, dans les milieux mondains, les réalités mesquines de la vie ne contrarient pas le développement de la passion. — On n’y est point empêché d’aller à un rendez-vous par la nécessité du travail quotidien ; — ni soumis aux exigences de la vie matérielle [Cf. à cet égard les princes et princesses de la tragédie classique]. — Ce sont en second lieu des romans idéalistes ; — par la suppression des détails de la vie commune ; — par ce fait que le dramatique y procède généralement du conflit de la « passion » et de « l’honneur » [Cf. Alfred de Vigny, Grandeur et servitude militaires] ; — et que l’honneur ou la passion vaincus n’y trouvent d’asile que dans la mort [Cf. les dénouements habituels de la tragédie classique]. — Et ce sont enfin des romans à thèse, — où l’auteur a montré une constante préoccupation des « droits » ou de la condition de la femme ; — de la dignité de l’amour et du mariage ; — et du principe de la morale sociale. — Comparaison à cet égard des romans de Feuillet avec ceux de George Sand ; — et qu’à vrai dire, sous les apparences d’une certaine analogie, — ils s’opposent plus qu’ils ne se ressemblent.