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545. (1890) L’avenir de la science « IX »

Pourquoi le philologue, manipulant les choses de l’humanité pour en tirer la science de l’humanité, est-il moins compris que le chimiste et le physicien, manipulant la nature, pour arriver à la théorie de la nature ? […] Une philo-sophie qui croit pouvoir tout tirer de son propre sein, c’est-à-dire de l’étude de l’âme et de considérations purement abstraites, doit nécessairement mépriser l’érudition et la regarder comme préjudiciable aux progrès de la raison.

546. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome II « Les trois siècles de la littérature françoise. — D. — article » pp. 151-168

S’il s’en trouve quelques-unes de médiocres, cette médiocrité même a toujours son prix ; elle est celle d’un homme de haute taille qui se baisse, sans que les tailles ordinaires & communes puissent en tirer avantage pour s’égaler à lui. […] Sans avoir la force comique de Moliere, ni la gaieté de Renard, il a plus tiré de son propre fonds que ces deux Poëtes.

547. (1885) Préfaces tirées des Œuvres complètes de Victor Hugo « Préfaces des recueils poétiques — Préfaces des « Odes et Ballades » (1822-1853) — Préface de 1824 »

Le canon, dont Calderon arme les soldats d’Héraclius et Milton les archanges des ténèbres, est tiré, dans l’Ode sur Namur, par dix mille vaillans Alcides qui en font pétiller les remparts. Et certes, puisque les Alcides du législateur du Parnasse tirent du canon, le Satan de Milton peut, à toute force, considérer cet anachronisme comme de bonne guerre.

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