Par une juste vengeance du ciel, la république, devenue conquérante en terre ferme, commença à décroître en puissance sur la mer. […] Les flots semblent inspirer plus d’héroïsme que la terre aux peuples nés au sein des mers. […] Quelques insurrections des paysans de terre ferme contre les troupes françaises qui empruntaient illégalement le territoire de la république, servirent de grief au général Bonaparte. […] Devenus puissance navale, incapables par leur petit nombre de s’étendre sur terre, les Génois portèrent, comme Venise, toute leur ambition vers la mer. […] La terre de Marengo ne pouvait être marâtre à la France : elle a vaincu, elle a donné généreusement le prix de la victoire au Piémont.
La vaine gloire était la vertu des grands hommes à ces époques où une religion, plus magnanime et plus épurée des vanités humaines, n’avait pas encore enseigné aux hommes l’abnégation, la modestie, l’humilité, qui déplacent pour nous la gloire de la terre, et qui la reportent dans la satisfaction muette de la conscience ou dans la seule approbation de Dieu. […] Celles qui étaient licenciées, après qu’on leur avait partagé des terres, formaient, dans l’Italie même et dans les campagnes de Rome, des noyaux de mécontents prêts à recourir aux armes, leur seul métier, et à donner des bandes ou des légions aux séditions politiques, aux tribuns démagogues ou aux généraux ambitieux. […] Mais l’ombre de leur vie passée suit les hommes publics jusque sur la terre étrangère : la mer, qui les sépare de leur patrie, ne les sépare pas de leur nom. […] Il perdit les jours et les heures à débattre, avec lui-même et avec ses amis, lequel était préférable, à son âge, de tendre stoïquement le cou aux égorgeurs et de mourir en laissant crier son sang contre la tyrannie sur la terre libre de sa patrie, ou d’aller mendier en Asie le pain et la vie de l’exil parmi les ennemis des Romains. […] Il s’y fit descendre à terre, malgré les instances des pilotes et la faveur des vents.
cinquante mille hommes à terre, vingt-cinq drapeaux, cent bouches à feu ! […] Trois femmes tombent à terre. […] Je t’embrasse, mon enfant, je te serre sur mon cœur. » En lisant cela, je répandis des larmes, et je pensai : « Tu n’es pas entièrement abandonné sur la terre… De braves gens songent à toi ! […] La vieille entra derrière cet homme : elle portait un cuveau de bois, et le posant à terre près de ma chaise : « Prenez un bain de pieds, me dit-elle, cela vous fera du bien. » En voyant cela, je fus attendri et je pensai : « Il y a pourtant de braves gens sur la terre ! […] » Je ne pouvais plus le lâcher ; il me posa lui-même à terre et s’en alla bien vite sans tourner la tête.