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247. (1887) Revue wagnérienne. Tome II « Paris, le 8 juin 1886. »

Cette traduction n’est guère qu’un idéal ; c’est comme un terme vu de très loin et presque inaccessible. […] Bientôt les termes généraux, « un mariage, une lutte », ne suffisent plus à faire recréer la vie ; l’âme requiert des notions plus précises. […] Sans cesse les sensations survenantes nous portent à des notions plus subtiles : l’artiste, recréant cette vie, devra désigner ces notions nouvelles par des termes nouveaux. […] Les termes ne sont plus des images, dans notre esprit, mais suggèrent, au plus, de lointains fantômes d’images. Qui se demande, écrivant, ce que représente chacun des termes qu’il emploie ?

248. (1881) La psychologie anglaise contemporaine « M. Herbert Spencer — Chapitre II : La psychologie »

Le rapport n’occupe pas dans la conscience cette portion appréciable : enlevez les termes qu’il unit et il disparaît avec eux. […] Ce n’est pas tout : tandis que la psychologie vulgaire sépare l’être pensant de son milieu, se réduisant ainsi à l’abstraction, la psychologie expérimentale ne sépare jamais ces deux termes. […] Nous voici donc arrivés au dernier terme de notre analyse. […] « Nous avons vu que la condition sous laquelle seule la conscience peut commencer d’exister, c’est la production d’un commencement d’état, et que ce changement d’état engendre nécessairement les termes d’un rapport de dissemblance. […] Les ennemis de ce philosophe, tout autant que ses amis, ont contribué à entretenir la confusion de ces deux termes « savants », « positivistes. » Que Comte ait donné une exposition générale de la doctrine et de la méthode des sciences, cela est vrai.

249. (1932) Les deux sources de la morale et de la religion « Remarques finales. Mécanique et mystique »

Qu’on se concentre sur elle, et l’on verra de gros problèmes s’évanouir, d’autres se poser en termes nouveaux. […] Ou plutôt, il n’est que le mot par lequel nous désignons l’effet supposé ultime de cette action, sentie comme continue, le terme hypothétique du mouvement qui déjà nous soulève. […] Qu’on prenne de ce biais la devise républicaine, on trouvera que le troisième terme lève la contradiction si souvent signalée entre les deux autres, et que la fraternité est l’essentiel : ce qui permettrait de dire que la démocratie est d’essence évangélique, et qu’elle a pour moteur l’amour. […] La formule d’une société non démocratique, qui voudrait que sa devise correspondît, terme à terme, à celle de la démocratie, serait « Autorité, hiérarchie, fixité ». […] On dira que ces deux termes sont malaisés à définir, que ce qui est luxe pour les uns est une nécessité pour d’autres.

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