Maintes fois j’ai écouté les orateurs populaires, ceux qui s’adressent aux bourses, et prouvent leur talent par leurs recettes ; c’est de cette façon qu’ils haranguent, avec des exemples circonstanciés, récents, voisins, avec les tournures de la conversation, laissant là les grands raisonnements et le beau langage.
… Ma mère gardait une foi superstitieuse en sa sœur, qui avait été comme le bon génie de la famille, et, dès l’âge de neuf ans, par son talent précoce, l’avait aidée à sortir de situations difficiles.
Il a dit un jour, je ne sais plus à propos de quoi, avec le grand talent qu’il a quelquefois pour transformer une idée en image : « Dans une file d’aveugles qui tous se tiennent par la main, il ne faut de bâton qu’au premier. » C’est ainsi qu’il a vu l’humanité. […] Supposer toutes les puissances humaines, vertus, idées, talents, en un progrès éternel ; voir l’humanité comme un homme qui marche et qui sait son chemin, toujours plus sûr de sa route et plus ferme dans sa marche : il est très vrai que c’est une conception du bonheur général.