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522. (1817) Cours analytique de littérature générale. Tome IV pp. 5-

néanmoins, de quel droit l’accuserions-nous d’avoir fait abus d’un système dont l’usage est encore admis dans notre poétique plus épurée ? […] Premièrement où placer mon système divinisé ? […] Une exacte analyse conduit à prouver que les règles qui n’ont pas ce fondement ne sont point positives, et sortent arbitrairement du système qui constitue le bon et le beau. […] Il y avait entre les caractères de ces deux poètes la même différence qu’en leur système de versification. […] Ce seul exemple renverserait le système de cette perfectibilité présumée, qui ne me paraît qu’une chimère où tend notre orgueil trompé de jour en jour.

523. (1866) Nouveaux lundis. Tome V « M. Littré. »

Littré, en compagnie d’un ancien ami, consent à ôter sa ceinture, à défendre tous ses systèmes, à se conformer à cette nature d’esprit de M. de Sacy, qu’il définit « exclusive à la fois et tolérante », et à n’être plus qu’un Rollin supérieur et souriant. […] Que si le système adopté par lui l’a conduit à forcer un peu dans l’application certaines lois dont le sens général est vrai, à mettre parfois trop d’ordre et de régularité dans l’étude qu’il a faite des éléments divers du passé, n’est-ce pas là une faute heureuse et préférable au défaut contraire, et n’est-il pas infiniment mieux d’avoir introduit un peu trop d’ordre dont on peut toujours rabattre, que d’avoir laissé subsister une confusion d’où l’on ne serait pas sorti ? […] Il se rendit compte d’abord avec une parfaite exactitude de tous les systèmes des philologues allemands ; il les exposa dans notre Journal des Savants avec analyse et discussion, dans une suite d’articles aujourd’hui recueillis, et dont quelques-uns en leur genre sont admirables. […] Il profitait en même temps de chaque système, et il le perfectionnait en l’important ; il corrigeait l’un par l’autre. […] Objections sur le système : réponse.

524. (1876) Chroniques parisiennes (1843-1845) « LIV » pp. 209-212

Saisset a beau dire des injures (car il en a dit) aux sceptiques, aux matérialistes ; il a beau dire que ces systèmes n’ont de prise aujourd’hui que sur les âmes basses et les esprits obtus (page 472), il échappe très-difficilement lui-même et les siens à ce scepticisme qui ne diffère pas notablement du matérialisme quant au résultat moral ; de plus il viole les droits de la philosophie qu’il prétend défendre en s’exprimant de la sorte sur des doctrines peu hautes et peu consolantes à coup sûr, mais envers qui les philosophes proprement dits n’ont pas à se montrer si injurieux.

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